
L'ONG a préconisé tous les moyens démocratiques (manifestations pacifiques, pétitions, sit-in ...).
L'Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho) s'est dite inquiète de la volonté exprimée de réviser l'article 220 de la constitution sur le nombre et à la durée du mandat du président de la République. Pour cette ONG, « une telle perspective serait non seulement contraire à la Constitution et aux principes démocratiques mais aussi désastreuse pour le pays ».
Dans son réquisitoire, l'Asadho a noté que l'État de droit et la démocratie ne peuvent pas se consolider sans respect de la Constitution et des lois de la République.
Tout en appelant le peuple à s'opposer à cette initiative, l'ONG a conseillé au président Joseph Kabila à ne pas appuyer les initiatives de certains cadres de la majorité présidentielle (MP) qui visent la révision de l'article susmentionné. Alors qu'a la MP, l'Asadho recommandé de commencer à réfléchir sur un autre candidat qu'elle doit présenter aux élections de 2016 que d'envisager la violation de la Constitution.
L'ONG a aussi exhorté tous les partis politiques, les organisations de la société civile et les confessions religieuses à veiller à la protection des acquis démocratiques quant à la limitation du mandat du président de la République. Alors que la communauté internationale a été appelée à exercer des pressions sur les autorités de Kinshasa pour qu'elles ne révisent pas l'article 220 de la Constitution.
L'Asadho a, en effet, noté que lors du referendum organisé du 18 au 19 décembre 2005, le peuple congolais avait décidé que le nombre et la durée des mandats du président de la République ne fassent l'objet d'aucune révision constitutionnelle. « La sanctuarisation de cette disposition constitutionnelle relative au nombre de mandat du président de la République était motivée par la volonté expresse du peuple congolais de préserver les principes démocratiques contenus dans la constitution contre les aléas de la vie politique et les révisions intempestives, similaires à celles qui ont émaillé la deuxième République », a fait remarquer cette ONG.
Pour l'Asadho, au regard de cet article de la constitution ne devant faire l'objet d'aucune révision constitutionnelle, le président Joseph Kabila ne peut plus se représenter pour un troisième mandat. Car, en 2006, il a été élu pour un mandat de cinq ans et a, une fois de plus, été déclaré réélu par la Cour suprême de justice pour un deuxième mandat qui prendra fin en 2016.