Le nouveau président iranien Hassan Rohani a déclaré mercredi que le gouvernement islamique ne devait pas intervenir dans la vie privée de ses citoyens, renouvelant les promesses de sa campagne pour réduire les restrictions.
"Un gouvernement fort n'est pas un gouvernement interventionniste dans la vie privée des gens", a déclaré le modéré Rohani lors d'un discours devant des religieux.
Il a ajouté qu'un gouvernement n'étend pas son pouvoir en "imposant des restrictions dans la vie des gens ou en intervenant dans la vie privée des personnes" mais en renforçant "leurs croyances et leur capital social".
Cette remarque intervient alors que durant la campagne électorale, il a promis de renforcer les libertés des médias et des individus, des promesses qui lui ont permis de battre ses adversaires conservateurs lors de la présidentielle du 14 juin.
Lors des débats télévisés, M. Rohani avait critiqué début juin la campagne contre les paraboles, affirmant que cela était "une violation de la vie privée des gens" et empêchait les Iraniens de se connecter au monde extérieur.
"Jamais autant de problèmes"
Il a aussi promis de rétablir les relations diplomatiques de l'Iran avec le monde extérieur, réduire les tensions à propos du programme nucléaire notamment en essayant de lever les sanctions qui affectent durement l'économie du pays.
Les pays occidentaux ont imposé des sanctions particulièrement dures contre l'Iran pour l'amener à renoncer à son programme nucléaire controversé.
Lors de son discours devant un parterre de religieux, il a demandé mercredi au clergé de coopérer avec le gouvernement pour résoudre les problèmes du pays.
"Jamais un gouvernement n'a rencontré autant de problèmes (...) Il ne doit pas y avoir de frictions entre le gouvernement, le clergé et le peuple, alors que les gens ont placé leur espoir dans le changement", a-t-il souligné.
Il a de nouveau appelé ses compatriotes à être patients. "Les problèmes créés en plusieurs années, ne peuvent être réglés en quelques jours ou en quelques mois", a-t-il déclaré.
"Le gouvernement islamique doit présenter ses succès mais aussi reconnaître ses échecs", a-t-il dit.
Enfin, concernant les jeunes, il a affirmé que l'utilisation de la force n'était pas la bonne méthode et plaidé pour un dialogue avec eux.
Par Guylain Gustave Moke
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