Malgré la non-participation des grands courants de l’opposition congolaise à savoir l’UDPS du Président Etienne Tshisekedi, les FAC sous la coordination de Matin Fayulu Président National de l’Ecidé, l’UNC et Alliés de Vital Kamerhe, les Pro-Kabilistes sont déterminés à organiser les fameuses concertations.
Auront-elles réellement les chances d’aboutir ? Nous ne pensons pas car ces concertations ne représentent rien de nationale surtout avec le refus de l’opposition à prendre part. Pour nous, cette rencontre est Pro-Kabiliste. Le refus de la diaspora congolaise va toujours dans le même sens et nous soutenons la position de nos compatriotes de la diaspora qui refusent de s’impliquer à cette aventure ambigüe dont l’aboutissement sera chaotique et ridicule.
Comme pour le dialogue de Kampala que nous avions qualifié dans le passé de non évènement, les concertations de Kinshasa n’aboutiront à rien. Pour nous c’est Kampala bis. Etant donné les préalables exigés par les grands courants de l’opposition ci-dessus n’ont pas été respectés et la libération inconditionnelle des prisonniers politiques comme Eugene Diomi Ndongala, Jacques Chalupa, Kutino et consorts n’a pas lieu, les concertations de Kinshasa seront chaotiques.
Alors que ce dialogue devait être inclusif sous la médiation internationale, Kinshasa déjà mal intentionné a préféré nommé Kengo et Minaku pour chapoter le présidium de ces assisses. Qui ne sait pas que le mandat de Kengo au Senat était déjà expiré depuis Novembre 2011. Leur désignation est stratégique pour la défense des intérêts Kabilistes et le maintien de ce régime au pouvoir. Le refus de se soumettre aux exigences de l’opposition qui avait rejeté la nomination de Kengo et Minaku constitue un défi majeur à la cohésion nationale tant réclamée par tout le monde.
Les tenants du pouvoir de Kinshasa doivent savoir que pour réussir les meilleures concertations, il fallait d’abord faire preuve de doigté dans la mise en œuvre d’un agenda clair avec des thématiques précises en tenant compte des réalités présentes.
Tenir des concertations sans avoir trouvé un commun accord, c’est de la gachie sur le plan financier car c’est l’argent des contribuables qui sera dépensé inutilement pour nourrir et loger ces Pro-Kabilistes qui viendront assister à une rencontre irréaliste dont l’aboutissement serait improductif. L’organisation d’un dialogue inclusif sous la médiation internationale est une condition sine qua none pour le maintien de la paix et la stabilité au Congo-Kinshasa.
Vu tous les problèmes autour de ces concertations, nous pensons quant à nous la nécessité de fixer un nouveau cap en choisissant une médiation extérieure capable de prendre en compte toutes les réactions sans penchant. D’où il est impératif de reprendre tout pour mieux aplanir les préjugés, la méfiance existant et instaurer un climat de confiance.
Retarder ces concertations serait souhaitable afin de chercher à renégocier le planning, les thématiques et trouver un médiateur externe.
Enfin le pouvoir de Kinshasa doit savoir que la véritable culture des concertations commence par l’instauration d’un climat d’ouverture et de confiance. Organiser des concertations précipitées, mal préparées, inefficaces, illusoires entretiendra davantage l’instabilité du pays.
Aux courants politiques de l’opposition comme la diaspora congolaise dont nous faisons partie intégrante et défendons les valeurs républicaines, nous disons non et non à la participation a des concertations nulles.
Poète Robert Kabemba Mangidi
Membre et Militant du Parti Ecidé
Ecidé= Engagement pour la Citoyenneté et le Développement
Avec Ecidé, c’est encore possible pour que Congo-Kinshasa devienne démocratique.