Shabangi Kapita <kapita51@hotmail.com>
Insulter l’âge de Monsieur Etienne TSHISEKEDI wa Mulumba
En lisant certaines conneries qui sont débitées par des personnes qui ont les velléités d’insulter l’âge de Monsieur Etienne TSHISEKEDI wa Mulumba par rapport aux fonctions auxquelles il aspire de plein droit, j’ai vite compris qu’il s’agit de l’ignorance de leur part du sens de la vie de l’Homme sur cette terre et de la confusion qu’ils font entre l’âge et la vieillesse.
Un proverbe Lulua nous servirait de fil conducteur :
« Udi kayi ne mukulu pabu,malu atu amutampekena »
Couramment traduit en français : quiconque manque de quelqu’un de sage (aîné) dans sa famille ou dans son entourage ne saura se tirer d’affaires.
D’entrée de jeu je dirais que quiconque accepte le statu quo de la situation sociopolitique de son pays en dépit du malaise profond de la majorité de ses concitoyens est déjà vieux tout en l’ignorant, quand bien même il aurait l’âge de 20, 25, 40ans. Tant il est vrai que l’œuvre de l’homme est perfectible. Alors que l’autre qui s’élève toujours contre une situation injuste, bien que âgé, celui-là demeurera jeune tout au long de sa vie. Autrement dit il sera toujours utile à sa société. Tant son esprit est lucide et combatif du mal dans la société. C’est le cas de Monsieur E. TSHISEKEDI wa Mulumba.
Avant d’insulter son âge voyons rapidement ce que l’on entend par vieux et jeune par rapport à l’âge :
(Tout jeune qui se moque ou méprise de personnes âgées oublie que pour vieillir il faut vivre longtemps).
Retenons-le, vivre en effet, c’est poser des actes (les bons). Avoir vécu sans avoir posé des actes c’est avoir existé sans avoir vécu, disait un de grands hommes politiques français. Pour ma part, ces propos ont valeur de postulat qui me permet d’affirmer que seuls les hommes dignes et conscients du rôle qu’ils estiment pouvoir jouer sur cette terre dans le sens du bien commun, se classent dans la catégorie des grands hommes qui luttent. Ils luttent pour un monde meilleur où règnent la Justice, l’équité et le bien- être de tous. Peu importe leur âge. Ils ont un esprit aux ressources incommensurables qui crée en eux une dynamique qui repousse le poids de leur âge et fait d’eux d’eternels jeunes ; jeunes d’esprit cela s‘entend, mais âgés. Car la jeunesse comme la vieillesse n’est qu’un état d’esprit.
Par contre l’on retrouve certains jeunes gens qui sont déjà vieux avant l’âge, vieux d’esprit je voudrais dire, faute de fierté personnelle, de capacité d’analyse et de remise en question des situations injustes qui leur sont imposées. De ce fait donc, ils sont incapables de faire la prospective pour pouvoir proposer des perspectives susceptibles de garantir un avenir meilleur, tant pour eux-mêmes que pour la postérité. Ils se contentent du statu quo qu’ils prennent pour un idéal !! Rien d’étonnant qu’ils s’accommodent d’une soumission, fut-elle génératrice de certains avantages personnels à court terme.
Nous savons bien que tout corps vieillit mais l’esprit devrait demeurer lucide. C’est n’est pas pour rien que dans les Etats du nord, face à certaines crises politiques grave, il est toujours fait recourt à la vieille crème politique en vue de sortir de l’impasse.
TSHISEKEDI lutte-il pour refaire l’épaisseur de son portefeuille ? Non à mon avis.
Du point de vie social : ce monsieur mange à l’aise, loge bien, peut se faire soigner sans problème et voyager par avion quand il le souhaite et comme il l’entend. S’il était effectivement vieux d’esprit il aurait dû abandonner la lutte, en acceptant dans le même contexte comme d’autres avant lui des pots de vin pour pouvoir mieux préparer le soir de sa vie.
En conclusion : la jeunesse du corps ne devrait en tout cas pas devenir une présomption de compétence en politique. De par le monde, seuls comptent en politique : les atouts personnels, l’envergure de soi, le charisme qui n’est que le corollaire de l’amour du peuple et enfin le cursus. Il n’y a pas de raison que notre pays fasse exception en la matière.
Et les philosophes de soutenir : un peuple s’agrandit en honorant les meilleurs des siens.
Telle est ma réaction.
Paul G. KAPITA SHABANGI ;"