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Redoutant les Concertations nationales: L’Onu tente de sauver le M23 !

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ERCREDI, 25 SEPTEMBRE 2013 18:05
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L’Assemblée générale des Nations Unies qui s’ouvre aujourd’hui à New York se penchera aussi en ce qui concerne les Grands Lacs sur la crise à l’Est de la République démocratique du Congo. Tous les protagonistes s’y trouveront. Le chef de l‘Etat est, à cet effet, à la tête d’une importante délégation. Les pourparlers de Kampala n’émettent pas de signaux positifs. Tout porte à croire qu’une solution politique s’éloigne de plus en plus de la capitale ougandaise. C’est ainsi d’ailleurs qu’il a été observé un mouvement de troupes à la frontière entre la RDC et le Rwanda. Il se masserait des troupes de part et d’autre de ladite frontière. L’Assemblée générale des Nations Unies peut désamorcer cette tension la frontière.
Mais avant de partir, le président de la République a eu à conférer avec le chef de la délégation du gouvernement à Kampala, Raymond Tshibanda sur l’évolution des travaux dans la capitale ougandaise.
Il sied de reconnaître, à ce propos, que les négociations de Kampala s’enlisent. A 24 heures de la fin de l’ultimatum des chefs d’Etat de la région des Grands Lacs sommant la délégation du gouvernement de Kinshasa et celle du M23 de conclure un accord dans un délai de 14 jours, il n’y a plus rien attendre de la capitale ougandaise.
La rencontre de Kampala achoppe sur trois points à savoir l’amnistie, la réintégration et l’avenir des cadres politiques de la rébellion. De ce point de vie, plusieurs dirigeants du M23 figurent sur des listes établies par les Nations unies, les Etats unis, l’Union européenne, prévoyant une interdiction de voyage et des sanctions. De plus, un certain nombre d’officiers mutins comme Sultani Makenga ou Innocent Kaina ont été radiés des Fardc.
En outre, les mutins multirécidivistes et accusés de nombreux crimes de guerre ne peuvent pas réintégrer les Fardc. Pour ce, la délégation congolaise a remis à la facilitation ougandaise une liste d’une centaine de commandants militaires du M23 sur un total de 1700 combattants identifiés ne devant pas bénéficier ni de mesures d’amnistie ni de réintégration. Il s’agit de récidivistes, d’auteurs de crimes de guerre, de violences sexuelles, de responsables de recrutement d’enfants, de personnes déjà jugées pour activités criminelles.
Face à ces points de blocage, les préoccupations de la délégation du M23 ont trouvé des réponses. Par exemple, le retour des milliers de réfugiés congolais installés au Rwanda, serait possible si le Comité international de la Croix Rouge et le Haut Commissariat aux réfugiés acceptaient d’identifier et de rapatrier les intéressés. Quant au désarmement des combattants hutus se trouvant au Congo, les observateurs relèvent que, même si les FDLR se composent de groupes bien organisés, leur nombre ne dépasse plus les 2000 unités. Tant la Monusco que la Brigade d’intervention africaine soulignent que les Hutus rwandais figurent en deuxième position sur la liste des groupes que le Conseil de Sécurité leur a demandé de neutraliser et que la mise à pied du M23 représenterait un signal pour tous Redoutant les Concertations nationales.

L’Onu tente de sauver le M23!
Le péché des Concertations nationales en cours est qu’elles ont consacré la suprématie du leadership national au détriment de celui de la communauté internationale dans la recherche de la solution à la crise congolaise.
Que Kabila ait eu un huis clos dont rien alors rien n’a transpiré avec Kengo en la résidence de ce dernier, a inquiété toutes les chancelleries occidentales à Kinshasa. Que le même Kabila se soit entretenu avec Bemba sur près de 3heures d’échange téléphonique en dehors de toute médiation internationale, a achevé de rendre les Concertations nationales redoutables.
En dehors de nos frontières, l’on s’attendait le moins à voir les principaux acteurs de la crise congolaise, à l’exception de Tshisekedi, enterrer la hache de guerre et regarder dans la même direction.
Comme on a si bien eu à le souligner dans l’une de nos éditions, les Concertations nationales ont un enjeu de taille; elles ont réussi à mettre face à face les deux blocs rivaux de la Nation L’Est et l’Ouest. A travers leurs leaders respectifs, les deux blocs ont permis de mettre autour de la table près de 85 pour cent de l’électorat national. A lui seul, l’exploit est un affront pour tous ceux qui ont bâti leur business sur l’antagonisme de ces deux blocs.
Mary Robinson, pour ne prendre que son exemple, qui rêvait de sa petite heure de gloire grâce à son rôle dans le brasier de l’Est, a vu avec grand dépit comment l’herbe lui a été séchée sous les pieds. Elle se préparait à remplacer l’intrigant Louis Michel dans la région et ainsi jouer à la matrone. Les Congolais ont complètement douché ses ambitions.

Acharnement

De leur côté, nos agresseurs ainsi que tous leurs soutiens au sein de la communauté internationale savent une chose : dans une dynamique globalement et souverainement congolaise, il n’y a de place pour l’émergence d’aucune thèse pro-rwandaise. Le M23, les Rwandais et les Ougandais n’ont aucune illusion à se faire. Si le M23 avait tenté de rejoindre Kinshasa en vue des Concertations, le mouvement aurait été noyé, au point de disparaître sans autre forme de procès dans la dynamique congolaise.

Les agresseurs et leurs marionnettes ne peuvent être politiquement hors danger que loin de Kinshasa. De préférence dans le périmètre immédiat des capitales jouant au souffleur pour les mutins. C’est là toute la raison d’être de coup de force imposé, au sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CIRGL à Kampala. L’obligation faite, à Kinshasa de reprendre toutes affaires cessantes les négociations de Kampala n’avait pour but que de court-circuiter les Concertations nationales. Mais, comme ces dernières sont en train de tenir courageusement le pari au détriment de Kampala qui piétine. La communauté internationale est passée à la vitesse supérieure en prenant le dossier en délibéré à l’Assemblée générale de l’Onu.

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