ETIENNE TSHISEKEDI AVAIT IL RAISON?
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Après le scrutin presidential controversé de 2011, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba avait demandé aux députés de l'UDPS de ne pas sièger au Parlement Congolais pour ne pas légitimer la réélection illegale de Joseph Kabila d'après ses propres termes.
L'opinion nationale Congolaise avait condamné la décision du Sphinx de Limeté car estimant que les députés de l'UDPS avaient un mandat national du people Congolais qui les avaient élu, et non celui de Tshisekedi en tant que president national de ce parti et leader de l'opposition.
Ainsi, l'UNC de Kamerhe, le MLC de Jean Pierre Bemba et d'autres partis de l'opposition avaient laissé leurs représentants au Parlement avec comme motif que la politique de "chaise vide" n'était pas payante au régard des faits politiques qui avaient émaillés dans les rapports entre l'opposition et les pouvoirs successifs dépuis le 24 Avril 1990.
Certains élus de l'UDPS s'étaient aussi désolidarisés de leur chef en rejoignant le Parlement Congolais pour diverses raisons.
L'opposition politique Congolaise devait-elle sièger au Parlement? Oui, mais il s'avère que mis en minorité, elle n'a pas réussi à faire passer son agenda politique, mais elle a plutôt servi de force accompagnatrice pour légitimer la dictature de Joseph Kabila et lui servir un épouvantail de democratie.
Dépuis 2006, l'opposition Congolaise n'est pas arrivée à faire annuler aucun amendement proposé par le pouvoir Kabiliste. Cette opposition est même restée muette quand Joseph Kabila avec Museveni et Kagame avait laissé entrer les soldats Rwandais et Ougandais sur le territoire Congolais sans consulter le Parlement Congolais. L'opposition Congolaise au Parlement ne pouvait faire le contre-poids si Joseph Kabila avait réellement l'intention de modifier la Constitution pour s'octroyer une extension à son mandat. Cela n'avait pas été rendu possible à cause du tollé que cela avait provoqué tant dans l'opinion interne Congolaise et la communauté internationale.
Si Etienne Tshisekedi avait été compris, Joseph Kabila se retrouverait avec un parlement et un sénat sans l'opposition et cela allait le diminuer politiquement en le placant officiellement au socle de la dictature. Joseph Kabila n'aurait pas ce crédit international qu'il a aujourd'hui et cela allait l'affaiblir sur le plan interne avec une opposition unifiée qui parle un seul langage. L'opposition Congolaise a fourni à Joseph Kabila les moyens d'exercice de sa politique en le dotant de tous les instruments légaux possibles.
Joseph Kabila, devenu un veritable animal politique qui aime jouer au qui perd gagne alors que ses détracteurs continuer à le considérer d'un président faible, peaufine bien ses stratégies. Une fois conduit au pouvoir par ses "tontons" après l'assassinat rendu mysterieux de Laurent Kabila, son "père", l'homme Kabila a mis au garage ses bienfaiteurs d'hier pour les remplacer par une nouvelle équipe. Il savait que diriger sous le parapluie de ses "tontons" allait faire ombrage à son pouvoir. Il serait comme un enfant qui gouverne dans un régime de régence. L'homme que tout le monde croyait faible, avait réussi à se former une nouvelle équipe en pousant certains "tontons" puissants à l'éxile volontaire. Un autre qui croyait se faire grand dans son cercle, avait été politiquement éliminé après avoir osé contester une décision de Joseph Kabila, revêtu de la férocité politique de Mobutu qui dans l'entretemps était devenu son modèle de gouvernance. C'est ainsi que Kamerhe se retrouva démis de son poste de speaker au Parlement. Un autre, Katumba Mwanke qui était cité comme le centre gravitationnel de pouvoir à Kinshasa, était malheureusement mort dans un accident d'avoir aux environs de l'aeroport de Kavumu.
L'homme Kabila avait désormais les mains libres, il ne pouvait cependant pas s'attaquer à l'homme qui avait demandé son arrestation en offrant un prix, de peur de créer sa proper tombe politique. Son régard inquisiteur tomba sur l'un des conseillers le plus influent de son implacable adversaire politique qui une fois avait fait le plein du stade ses martyrs lors d'un rassemblement politique. L'homme Kabila n'avait pas oublié ses déboires à Kinshasa et dans le Bas Congo où il avait connu à deux réprises des échecs cuisants aux élections de 2006 et 2011.
Diomi Ndongala Zomambu va se retrouver dans l'oeil du cyclone, ses désirs trop poussés pour la chair tendre et chaude sans tenir compte de son gabarit politique, vont malheureusement le faire tomber dans un piège lui tendu par les sbires de Joseph Kabila. Incapable de le faire arrêter au régard des présumés crimes pour lesquels personne n'y croit, même pas le Francais Francois Hollande, son sort avait été scellé, Joseph Kabila rancunier, voulait en finir avec Diomi. Les officines de l'ANR imaginèrent un faux complot d'assassinat de Joseph Kabila dont le "cerveau"était le propre gendre du conseiller en matière de sécurité Pierre Lumbi pour impliquer Diomi qui n'y était pour rien.
Pourquoi seulement Diomi? Etienne Tshisekedi diminué par l'age n'était plus capable de créer des problèmes à Kabila, et le fait que le vieux lion de Limeté ait accepté d'être payé par Kabila, constituait des signaux de son "abandon" de continuer la lutte. Diomi, un proche de Tshisekedi avait le sang chaud, l'homme savait parler, il savait convaincre et il bénéficier d'un charisma sans faille à Kinshasa, le siège des institutions et dans son terroir du Bas Congo. Il avait l'arme redoutable de déclencher une révolution populaire dans les rues de Kinshasa qui pouvait emporter Joseph Kabila et son gouvernement. Il est le seul avant Etienne Tshisekedi de remplir le stade des Martyrs, et ce sont des signes qui ne trompent pas, Diomi un Mukongo comme Kutino Fernando devaient rester inactifs.
Le Maitre Congolais de qui perd-gagne avec un sourire toujours pendant sur son visage qui cache une férocité implacable, est un fin calculateur, tout lui réussit, mais pour combien de temps encore...
Guy Kasongo
Nicok
"Or, le Seigneur c'est l'Esprit; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté"
"Or, le Seigneur c'est l'Esprit; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté"
II corinthiens 3:17