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02/01/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (CongoForum)

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02/01/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (CongoForum)
Le nouvel an 2014 a été fêté de manière timide à Kinshasa. Des zones d’ombre continent à planer sur le dossier du coup de force à Kinshasa lundi dernier. Celui-ci a occupé une place de choix dans le message de Nouvel an de JKK.

Réveillon tristounet

Le nouvel an 2014 a été fêté de manière timide à Kinshasa où plusieurs quartiers  n’ont pas été illuminés par des décorations, contrairement aux années précédentes, hormis quelques artères du centre-ville. Pour certains Kinois contactés par l’ACP, cette situation fait suite aux attaques perpétrées, lundi 30 décembre, par des hommes armés contre certains sites stratégiques, en l’occurrence la Radiotélévision nationale,(RTNC), l’aéroport international de N’Djili et l’Etat-major général des forces armées de la République Démocratique du Congolaise( FARDC).

Attaque du 30/12/13 / zones d’ombre

Trois jours après les attaques à Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi et Kindu, des enquêtes sont actuellement menées dans les milieux des services de renseignement et de sécurité, annonce RFI. Elles doivent permettre de découvrir pourquoi les assaillants, qui se sont réclamés du prophète Mukungubila, ont agi avec autant de facilité contre des objectifs hautement stratégiques. Elles ont également pour objectif de comprendre comment la préparation de ces attaques a échappé à la vigilance de ceux qui sont chargés de veiller à la sécurité du pays.

Le Conseil supérieur de la défense, réuni mardi en séance extraordinaire, à Kinshasa, sous la direction de Joseph Kabila, a pris un train de mesures pour renforcer la sécurité dans le pays. Le Conseil, qui se penchait sur la situation sécuritaire dans le pays, au regard des attaques lundi dernier de certains sites de Kinshasa, de Lubumbashi, de Kolwezi et de Kindu, par quelques assaillants, identifiés comme des terroristes, a arrêté ces mesures en vue d’éviter que ce genre de surprises se reproduisent.
(Ce « renforcement de la sécurité dans le pays », la « vigilance accrue » du message de Nouvel An, les récentes noinations au sein de la police qui promeuvent des officiers « musclés », la déception liée à la non-concrétisation des promesses de « libération des prisonniers politiques », tous ces éléments donnent à penser que le pouvoir – qu’il ait ou non « monté » les événements du 30/12/13 – fait de la musculation en vue d’événements futurs. Lesquels exactement ? C’est difficile à à dire. La répresson est de toute façon nécessaire pour continuer à maintenir la fiction du « résultat » des élections du 28/11/11[1]. Il pourrait s’agir également de précautions contre des réactins à l’annonce d’une « nouveau gouvernement » indigeste, ou de tripotages concernant la présidentielle de 2016. Les hyppothses sont nmbreuses dans un pays où, depuis trois ans, toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. NdlR)
Le haut émissaire de l'ONU en RDC, annonce Xinhua, a condamné "dans les termes les plus forts" les attaques perpétrées par des hommes armés sur un certain nombre de sites stratégiques dans le pays, a déclaré mardi un porte-parole de l'ONU dans un communiqué. Selon le communiqué, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la RDC, Martin Kobler, a déploré lundi les attaques menées contre le quartier général des forces armées congolaises, le siège de la Radiotélévision nationale Congolaise et l'aéroport international de la capitale, Kinshasa.
Plus de 100 morts d’après les autorités, essentiellement dans les rangs des assaillants. Des assaillants qui étaient des partisans du pasteur Joseph Mukungubila, un prédicateur chrétien et candidat malheureux à la présidentielle de 2006. Pourquoi ces fidèles ont-ils ainsi pris les armes ? Pas d’explications officielles pour l’instant.      
« Nous avonsété tous choqués, a déclaré hier le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, cité par Le Potentiel, ce sont des jeunes gens à fleur d’âge qui ont été utilisés pour accomplir des tâches suicidaires à l’évidence. Des jeunes gens dont l’avenir ne pouvait aussi délibérément être enfermé dans une entreprise criminelle désespérée. Même au nom de Dieu ».
Afrikarabia rappelle pour sa part que « dans une lettre ouverte datée du 5 décembre, le pasteur Joseph Mukungubila avait violemment dénoncé la gestion du pays par Joseph Kabila et tenu un discours haineux à l’encontre du Rwanda voisin, dont il rappelait les agressions contre la RDC et avec qui, selon lui, le président Kabila 'pactise'. (…) Si les attaques semblent avoir été concertées, Joseph Mukungubila affirme qu’elles n’étaient qu’un soulèvement 'spontané' de ses partisans (…).»
Le pasteur congolais Joseph Mukungubila Mutombo, dont des adeptes ont mené lundi des attaques dans plusieurs villes de la RD Congo a demandé mardi que le président Joseph Kabila “quitte le pouvoir”, et affirmé qu’il n‘était pas “en fuite” à l‘étranger. “Qu’il puisse quitter le pouvoir, qu’il puisse laisser (le pouvoir)! (...) C’est intolérable qu’un étranger soit à la tête du pays. C’est intolérable”, a-t-il déclaré par téléphone à l’AFP, faisant référence à des allégations selon lesquelles M. Kabila serait Rwandais.

Vingt heures après les attaques simultanées de ses "frères"à Kinshasa, Lubumbashi, et Kindu, le pasteur Paul-Joseph Mukungubila livre aussi à Jeune Afrique sa lecture des événements du 30 décembre. Il accuse notamment les autorités congolaises d'avoir "massacré" ses adeptes alors qu'ils n'étaient pas armés, selon lui. Joint au téléphone par Jeune Afrique, l'investigateur présumé des attaques du 30 décembre s'est dit d'emblée "affecté" par ce lourd bilan. Paul-Joseph Mukungubila, père de "10 ou 12 enfants" (il ne se rappelle plus du "nombre exact"), soutient toutefois qu'il n'y a pas eu de préméditation de la part de ses "frères" qui ont attaqué les différents sites à Kinshasa 

En ce qui concerne les attaques de lundi dernier, dit RFI, beaucoup dans l'appareil d'Etat soupçonnent ou même accusent des responsables katangais d'avoir instrumentalisé le pasteur Mukungubila et ses partisans. La crise au Katanga serait-elle en train de s'exporter ? (…) En coulisses, nombreux sont ceux qui cherchent à avancer leurs pions. Pour entrer au gouvernement, mais aussi pour se placer en vue de la présidentielle de 2016, puisqu'officiellement, Joseph Kabila ne peut se représenter.
Les attaques ont été revendiquées par des partisans du pasteur Joseph Mukungubila. Ce dernier aurait pris la fuite à l'étranger, selon le porte-parole du gouvernement Lambert Mende. Le pasteur Mukungubila avait déclaré lundi a la BBC que ses partisans s'étaient révoltés après un assaut sur sa résidence à Lubumbashi, ce qu'a démenti le gouvernement. Tour à tour, les assaillants, munis d'armes et de machettes ont attaqué le siège de la télévision nationale, l'aéroport international et la base de l'état-major militaire dans la capitale congolaise.
Attaque du 30/12/13 / Manipulation ?
Toujours est-il que « ce coup de force raté en RDC pose un certain nombre d’interrogations pour le moment sans réponse, relève Afrikarabia.Le bilan tout d’abord, particulièrement lourd. De nombreuses voix (notamment des ONG) s’élèvent pour dénoncer la riposte 'disproportionnée' des forces de sécurité congolaises face à des assaillants faiblement armés (machettes et armes de poing). Sur la toile les opposants politiques à Joseph Kabila parlent d’un 'véritable massacre' contre des 'civils' ou d’un 'faux coup d’Etat monté par le pouvoir'. » Enfin, toujours d’après Afrikarabia,« dernier élément préoccupant pour le régime de Kinshasa : l’extrême facilité avec laquelle les insurgés ont pu pénétrer dans des lieux aussi stratégiques (télévision, aéroport, Etat major militaire). Beaucoup pensent que les assaillants ont bénéficié de complicités au sein des établissements attaqués ou dans l’appareil sécuritaire… ce qui réveille chez certains, la théorie d’une 'mascarade' organisée par le régime de Joseph Kabila, en difficulté politique après sa signature avec les rebelles du M23.»
Le nom de John Numbi (et, plus généralement des « Katangais ») a également été prononcé au sujet de ces attaques. L’ancien patron de la police nationale congolaise a réagi, mardi 31 décembre, au cours d’un point de presse tenu dans sa ferme privée de Benjhin, située à une quarantaine de kilomètres du centre-ville de Lubumbashi, chef-lieu du Katanga, dont RadioOkapi rend compte Le général John Numbi nie son implication dans les attaques armées perpétrées le 30 décembre dernier contre les sites stratégiques, à Kinshasa, Lubumbashi (Katanga) et Kindu (Maniema). Extrait :
 « Radio Okapi : Mon général, votre nom est cité parmi les gens impliqués dans les récents événements de Kinshasa, Lubumbashi et Kindu ou vous êtes cité comme étant la personne qui a collaboré avec le révérend-pasteur Mukungubila ?       
John Numbi : Je l’ai appris comme vous. Monsieur Mukungubila, je l’ai vu uniquement à la télévision comme candidat-président de la République. Je ne l’ai jamais croisé sur la route et il ne m’a jamais dit bonjour même au téléphone. Je ne connais même pas un de ses proches-collaborateurs. Voilà le mal qui ronge le pays : le mensonge au lieu que les gens travaillent. Mukungubila l’a reconnu officiellement à la télévision mais il ne m’a jamais cité comme son collaborateur direct.
Radio Okapi : Vous avez des affinités avec lui ?
John Numbi : Je ne sais pas. Je pense que vous êtes professionnel et il n’y a pas un service de l’Etat qui peut définir le lien qui me lie avec Mukungubila. Je ne connais pas sa famille, il ne connait pas non plus la mienne. Je ne connais pas ses enfants et il ne connait non plus pas les miens.
Radio Okapi : Pourquoi votre nom apparaît ?
John Numbi : C’est là où vous pouvez fouiller. Nous avons développé une culture de mensonge dans notre pays. J’ai même suivi des journalistes qui posaient des questions à notre ministre de l’Information qu’il fallait désarmer John Numbi. Je suis en suspension depuis trois ans par discipline. Lorsque le Conseil supérieur de la Défense prend une décision, je dois me plier et saluer cette décision. Je me suis retranché et je suis resté calme sans rien dire. On veut désarmer mes hommes ! Quels hommes ? Ils sont où ?
Radio Okapi : Vous avez une compagnie ou un bataillon ?John Numbi : Vous pensez qu’il est justifié qu’un officier en suspension puisse avoir un bataillon ou une brigade ou encore un peloton ? Quelle est ma supériorité par rapport aux institutions du pays, à l’organisation de l’armée ou de la police pour que je puisse détenir plus de 30 ou 40 hommes ? Chez moi à Lubumbashi, je n’ai qu’un seul garde du corps. Dans cette ville, personne ne m’a vu avec une escorte ou un garde du corps en train de me promener.
Radio Okapi : Certaines langues disent que vous êtes mécontent depuis que le président de la République a confirmé le général Bisengimana à votre place et vous vous êtes lancé dans cette optique de soulèvement armé ?
John Numbi : Je ne suis pas l’ami du président de la République. Il est le commandant suprême et il n’a pas d’associé dans l’exercice de son pouvoir. Lorsqu’il prend la décision de nommer quelqu’un, il ne doit pas me consulter et je ne dois pas m’opposer. Je ne peux même pas juger la décision du président de la République car quand il m’a suspendu, je n’avais pas boudé. Lorsqu’il a désigné Bisengimana comme intérimaire, je n’ai pas boudé et je suis calmement parti. Pourquoi je dois bouder aujourd’hui parce qu’il l’a désigné. Il n’a pas seulement nommé Bisengimana qui aussi a ses adjoints. Donc, je vais mettre en cause la décision du président de la République ? De quelle manière je peux le faire ? Si vous dites que par la révolte. Qui s’est révolté ? Ce n’est pas mon garde du corps, ni mon chauffeur. Ceux qui se sont révoltés sont entre guillemet des hommes de Mukungubila ; ces hommes sont tous des civils et il n’y a un seul policier ou un militaire. »
Message de fin d’année

L’année 2013 est celle de la victoire incontestable des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sur une énième pseudo rébellion » voulue, conçue et organisée » pour déstabiliser la RDC, a déclaré Joseph Kabila mardi, dans son message de fin d’année à la Nation congolaise. Pour lui, il s’agit également d’une victoire de la diplomatie congolaise, qui a permis de clarifier la situation dans la région des Grands lacs et d’accroître le nombre des amis sur la scène internationale; une victoire des valeurs de la République et du pacte républicain, du patriotisme des Congolaises et des Congolais, de la conscience et de la cohésion nationale.
Le gouvernement congolais a affirmé mardi que 103 personnes avaient été tuées dans "l'offensive terroriste" menée lundi par des assaillants se réclamant d'un opposant à Joseph Kabila, qui a appelé mardi ses compatriotes à la "vigilance". Dans son traditionnel discours de fin d'année, JKK a déclaré qu'il en appelait "une fois de plus, à la vigilance tous azimuts des Congolaises et des Congolais".  

Divers, en bref.
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D’après Radio Okapi, des coups de feu ont été entendus mercredi 1er janvier dans la soirée au centre-ville de Lubumbashi, créant une panique généralisée. Selon des témoins, un militaire visiblement en état d’ivresse a ouvert le feu sans que l’on ne sache pourquoi. Dans le concert de tirs qui s’en suivi, un soldat a été tué. On dénombre également plusieurs blessés parmi les militaires et les civils, indiquent des sources militaires. Il est environ 18 heures 30’ lorsqu’un militaire apparemment en état d’ivresse ouvre le feu non loin de la Grand-Place de la poste ou se tient un concert de musique. (D’autres témoignages font un récit presque identique, à ceci près qu’il n’y aurait pas eu un, mais deux militaires ivres.NdlR)

Le chef du village de Basipiyo, une  localité du  territoire de Bondo, à plus de 500 km au Nord de Kisangani  dans la Province Orientale signale la présence depuis lundi 30 décembre,  des militaires centrafricains de la Seleka,  à 1 km du centre de cette entité. Craignant d’éventuelles exactions de ces militaires étrangers, la population a vidé  le village pour se diriger vers le centre de la chefferie de Gurumasi et  le poste d’Etat de Bili et la chefferie de Gowa. (AFP)

La Police nationale congolaise (PNC) a saisi depuis mardi 24 décembre dans le territoire de Watsa dans le district du Haut-Uélé (Province Orientale), un camion transportant du bois appartenant à un groupe des Somaliens. Ce bois était sur le point d’être exporté illégalement, a indiqué ce mercredi à Bunia le ministre provincial en charge des Ressources naturelles, Paulin Odiane, qui revient de Watsa où il a ordonné cette saisie. Il a aussi suspendu le superviseur de service de l’Environnement accusé d’être impliqué dans l’exploitation illicite du bois par des expatriés. (Radio Okapi)


© CongoForum, le jeudi 2 janvier 2014

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