06/01/14/REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)
La presse congolaise est encore sous le choc de l’assassinat du colonel Mamadou Ndala survenu jeudi 2 janvier à Beni, dans le Nord-Kivu. Les derniers hommages rendus à ce héros de la guerre contre le M23 occupent la première place parmi les sujets traités par la presse congolaise.
Mamadou Ndala
Le colonel Ndala est tombé peu avant la commémoration rituelle des « martyrs de l’indépendance » (4 au 7 janvier) de sorte que les homages qui lui sont rendus remplacent l’habituelle littérature de circonstance, mais en prennet un pu le ton, comme on le perçoit dans le titre de La Prospérité : «Mamadou est mort, mais Mamadou reste vivant…»
Ce journal publie, comme la plupart des journaux parus ce lundi, une communication du ministre des Médias, chargé des Relations avec la Parlement et de l’Initiation à la Nouvelle Citoyenneté. Intitulé : « Mamadou Ndala : un héros pour les patriotes », ce document souligne que « … Mamadou Ndala était un officier patriote, nationaliste et talentueux que le président Joseph Kabila Kabange a remarqué et auquel il confia de hautes responsabilités dans l’exercice desquelles il a forcé l’admiration de la Nation mais aussi le ressentiment des ennemis de la paix et la jalousie de quelques autres ».
La Prospérité, pour sa part, ajoute, dans les derniers hommages rendus au colonel Mamadou Ndala, le témoignage de Lambert Mende, ministre des médias et de l’initiation à la nouvelle citoyenneté. Au cours d’un entretien entre les deux hommes, le Colonel Mamadou Ndala affirmait ironiquement au ministre Mende : «Excellence, je vais un jour vous adresser une requête pour me faire figurer sur la liste de vos agents chargés de promouvoir la nouvelle citoyenneté», rapporte le quotidien. Le jeune officier supérieur aurait exprimé son admiration à Lambert Mende pour le travail de «réarmement moral» entrepris par le ministère.
Ce journal publie, comme la plupart des journaux parus ce lundi, une communication du ministre des Médias, chargé des Relations avec la Parlement et de l’Initiation à la Nouvelle Citoyenneté. Intitulé : « Mamadou Ndala : un héros pour les patriotes », ce document souligne que « … Mamadou Ndala était un officier patriote, nationaliste et talentueux que le président Joseph Kabila Kabange a remarqué et auquel il confia de hautes responsabilités dans l’exercice desquelles il a forcé l’admiration de la Nation mais aussi le ressentiment des ennemis de la paix et la jalousie de quelques autres ».
La Prospérité, pour sa part, ajoute, dans les derniers hommages rendus au colonel Mamadou Ndala, le témoignage de Lambert Mende, ministre des médias et de l’initiation à la nouvelle citoyenneté. Au cours d’un entretien entre les deux hommes, le Colonel Mamadou Ndala affirmait ironiquement au ministre Mende : «Excellence, je vais un jour vous adresser une requête pour me faire figurer sur la liste de vos agents chargés de promouvoir la nouvelle citoyenneté», rapporte le quotidien. Le jeune officier supérieur aurait exprimé son admiration à Lambert Mende pour le travail de «réarmement moral» entrepris par le ministère.
L’Avenir annonce que le corps de l’officier supérieur des Forces armées de la RDC (FARDC), «le brave colonel Mamadou Ndala, mort alors qu’il était en plein service dans le territoire de Béni», sera inhumé ce lundi 6 janvier. «Mamadou est mort, mais Mamadou reste vivant dans la mémoire du peuple congolais au regard du prestigieux travail accompli efficacement en respectant les lignes directrices de son commandant suprême, Joseph Kabila Kabange, chef de l’Etat», écrit ce journal.
Le Phare titre « Qui a tué Mamadou ? ». Il souligne que le mystère de la mort de ce valeureux officier doit être élucidé afin de permettre à des millions de compatriotes de savoir si le coup a été signé par ses propres frères d’armes ou des éléments de la fameuse « cellule dormante » du M23 portant le masque de l’ADF-Nalu.
Le flou qui persiste autour de son assassinat fait d’autant mal que l’odieux crime est survenu dans une zone censée se trouver sous le contrôle des FARDC, en dépit de la présence, dans son périmètre, des groupuscules armés auxquels les unités d’intervention rapide de l’armée nationale, dont il était un des animateurs au Nord-Kivu, s’apprêtaient à s’attaquer.
La Référence+ annonce que deux suspects sont incarcérés à Beni. Pour des raisons d’enquête, l’officier suspecté a été placé en résidence surveillée tandis que son garde du corps serait déjà arrêté.L’équipe d’enquêteurs aurait trouvé un téléphone portable dans le périmètre où a été assassiné le colonel Ndala. Ce téléphone appartiendrait à ce garde du corps, suspecté de faire partie du groupe d’assaillants qui ont tiré une roquette sur la jeep du colonel Mamadou Ndala.
Le Potentiel qui cite Radio Okapi, laquelle se fonde sur des sources sécuritaires à Beni-Ville, signale qu’il s’agirait d’un responsable du bataillon des FARDC à Beni-Ville et d’un de ses gardes du corps.
La main qui a exécuté la sale besogne ne vient pas de loin. Elle évolue au sein des FARDC, affirme le confrère en émettant le souhait de voir les enquêteurs s’activer pour déterminer les causes profondes qui ont poussé ces assaillants à attenter à la vie de ce vaillant militaire. Serait-ce par jalousie ? Nul ne le sait.
Le Potentiel titre encore « Attaques du 30 décembre et mort de Mamadou Ndala : la RDC pleure ses vaillants soldats ».
Selon ce journal, «dix dignes fils de la RDC, tombés sur le champ d’honneur à la suite des événements du 30 décembre 2013, et le colonel Mamadou Ndala, mort au front dans la province du Nord-Kivu, ont été honorés par toute la nation congolaise dimanche au camp Kokolo de Kinshasa». Citant un général des FARDC ayant requis l’anonymat, Le Potentiel annonce que ces défunts militaires recevront, à titre posthume, des titres honorifiques au cours des cérémonies prévues ce lundi au camp Kokolo.
Le Phare titre « Qui a tué Mamadou ? ». Il souligne que le mystère de la mort de ce valeureux officier doit être élucidé afin de permettre à des millions de compatriotes de savoir si le coup a été signé par ses propres frères d’armes ou des éléments de la fameuse « cellule dormante » du M23 portant le masque de l’ADF-Nalu.
Le flou qui persiste autour de son assassinat fait d’autant mal que l’odieux crime est survenu dans une zone censée se trouver sous le contrôle des FARDC, en dépit de la présence, dans son périmètre, des groupuscules armés auxquels les unités d’intervention rapide de l’armée nationale, dont il était un des animateurs au Nord-Kivu, s’apprêtaient à s’attaquer.
La Référence+ annonce que deux suspects sont incarcérés à Beni. Pour des raisons d’enquête, l’officier suspecté a été placé en résidence surveillée tandis que son garde du corps serait déjà arrêté.L’équipe d’enquêteurs aurait trouvé un téléphone portable dans le périmètre où a été assassiné le colonel Ndala. Ce téléphone appartiendrait à ce garde du corps, suspecté de faire partie du groupe d’assaillants qui ont tiré une roquette sur la jeep du colonel Mamadou Ndala.
Le Potentiel qui cite Radio Okapi, laquelle se fonde sur des sources sécuritaires à Beni-Ville, signale qu’il s’agirait d’un responsable du bataillon des FARDC à Beni-Ville et d’un de ses gardes du corps.
La main qui a exécuté la sale besogne ne vient pas de loin. Elle évolue au sein des FARDC, affirme le confrère en émettant le souhait de voir les enquêteurs s’activer pour déterminer les causes profondes qui ont poussé ces assaillants à attenter à la vie de ce vaillant militaire. Serait-ce par jalousie ? Nul ne le sait.
Le Potentiel titre encore « Attaques du 30 décembre et mort de Mamadou Ndala : la RDC pleure ses vaillants soldats ».
Selon ce journal, «dix dignes fils de la RDC, tombés sur le champ d’honneur à la suite des événements du 30 décembre 2013, et le colonel Mamadou Ndala, mort au front dans la province du Nord-Kivu, ont été honorés par toute la nation congolaise dimanche au camp Kokolo de Kinshasa». Citant un général des FARDC ayant requis l’anonymat, Le Potentiel annonce que ces défunts militaires recevront, à titre posthume, des titres honorifiques au cours des cérémonies prévues ce lundi au camp Kokolo.
Commentaire de la Rédaction
Les commentaires sur la Mort du colonel Ndala, innombrables et touffus sur « l’internet congolais », font, nous semble-t-il, la part trop belle au commentaire politique (lequel tourne rapidement en polémique sur la personne de Kabila et, bien entend, sa « vraie » nationalité et celle de différents autres acteurs, dont certains se voient reprocher d’être « de mère Tutsi » comme si la culpabilité était affaire de chromosomes). Par contre, nous semble-t-il, l’on ne tient que très insuffisamment compte de la situation de guerre qui est le contexte de cet attentat.
Il semble donc très opportun de rappeler que « gagner une bataille, ce n’est pas gagner la guerre ». La victoire sur le M23 est une victoire, mais ce n’est pas la victoire finale. Il y a eu trop de commentaires triomphalistes sur la « restauration de l’autorité de l’Etat » qui donnaient l’impression du contraire.
Dans un contexte de guerre, il est normal que l’on se fasse tuer, même quand on est colonel. Et il n’est pas nouveau que certaines opérations de guerre visent, sélectivement, à éliminer un officier ennemi perçu comme important. Citons, à titre d’exemple, l’attentat qui coûta la vie à Reinhardt Heydrich à Prague, en 1942. Dès lors, la question cruciale est « Pourquoi la sécurité de Ndala n’était-elle pas mieux assurée, alors qu’il devait se rendre à moins de 10 km de la frontière ennemie (ougandaise) ?». La réponse devrait probablement être cherchée du côté d’autres membres de l’armée ayant partie liée avec les profiteurs de guerre de la bourgeoisie ou profiteurs de guerre eux-mêmes.
D’aute part, il faut bien constater que JKK s’est placé lui-même sous la douche en s’attribuant de façon triomphaliste le mérite de la « restauration de l’autorité de l’Etat » accomplie par les succès des FARDC « en respectant les lignes directrices de son commandant suprême, Joseph Kabila Kabange, chef de l’Etat ». Le statut honorifique de « Commandant Suprême » attribué aux Chef d’Etat les expose à la tentation de s’attribuer le mérité des victoire, oubliant que cela les rend aussi responsables des échecs, défaites ou cafouillis.
Et ceci nous oblige à rappeler, encore une fois, que cette propagande frcenée autour de la personne de JKK vise à faire oublier la nullité des élections du 28/11/11. Celles-ci ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
Il semble donc très opportun de rappeler que « gagner une bataille, ce n’est pas gagner la guerre ». La victoire sur le M23 est une victoire, mais ce n’est pas la victoire finale. Il y a eu trop de commentaires triomphalistes sur la « restauration de l’autorité de l’Etat » qui donnaient l’impression du contraire.
Dans un contexte de guerre, il est normal que l’on se fasse tuer, même quand on est colonel. Et il n’est pas nouveau que certaines opérations de guerre visent, sélectivement, à éliminer un officier ennemi perçu comme important. Citons, à titre d’exemple, l’attentat qui coûta la vie à Reinhardt Heydrich à Prague, en 1942. Dès lors, la question cruciale est « Pourquoi la sécurité de Ndala n’était-elle pas mieux assurée, alors qu’il devait se rendre à moins de 10 km de la frontière ennemie (ougandaise) ?». La réponse devrait probablement être cherchée du côté d’autres membres de l’armée ayant partie liée avec les profiteurs de guerre de la bourgeoisie ou profiteurs de guerre eux-mêmes.
D’aute part, il faut bien constater que JKK s’est placé lui-même sous la douche en s’attribuant de façon triomphaliste le mérite de la « restauration de l’autorité de l’Etat » accomplie par les succès des FARDC « en respectant les lignes directrices de son commandant suprême, Joseph Kabila Kabange, chef de l’Etat ». Le statut honorifique de « Commandant Suprême » attribué aux Chef d’Etat les expose à la tentation de s’attribuer le mérité des victoire, oubliant que cela les rend aussi responsables des échecs, défaites ou cafouillis.
Et ceci nous oblige à rappeler, encore une fois, que cette propagande frcenée autour de la personne de JKK vise à faire oublier la nullité des élections du 28/11/11. Celles-ci ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
Divers
Le Potentiel rapporte que des députés nationaux recommandent la création d’un cadre permanent de concertation entre les groupements impliqués dans les conflits ethniques dans le district du Sud-Ubangi, dans la province de l’Equateur. Dans des propos recueillis par Radio Okapi, affirme le journal, le chef de la délégation parlementaire, Nicolas Akpanza, demande aussi au gouvernement de sensibiliser les autorités locales et provinciales de ce district sur la gestion rationnelle des entités territoriales décentralisées et des territoires déconcentrés.
D’après l’Agence Ecofin« Banro Corp promet de l’or commercial à Namoya avant l’été »
La mine à ciel ouvert de Namoya, la seconde mine d’or de la compagnie Banro Corporation située sur la ceinture d’or de Twangiza-Namoya, a produit son premier lingot d’or au 30 décembre 2013. Le 31 décembre, la compagnie canadienne, listée sur NYSE et TSX, a fait état d’une production de 320 onces, pendant que la construction de l’usine de la mine va s’accélérer pour sa mise en marche au premier trimestre 2014 et une production commerciale avant la fin du second trimestre. Selon John Clarke, président et CEO, il s’agit d’une étape décisive pour la compagnie et d’une grande réussite pour la RD Congo qui se présente comme un pays où on peut trouver, financer et construire avec succès de nouvelles mines d’or. Namoya est, en RD Congo, la seconde mine de la compagnie à entrer en production et permettra à Banro Corp de passer d’une production annuelle de 100 000 à plus de 225 000 onces d’or.
La mine à ciel ouvert de Namoya, la seconde mine d’or de la compagnie Banro Corporation située sur la ceinture d’or de Twangiza-Namoya, a produit son premier lingot d’or au 30 décembre 2013. Le 31 décembre, la compagnie canadienne, listée sur NYSE et TSX, a fait état d’une production de 320 onces, pendant que la construction de l’usine de la mine va s’accélérer pour sa mise en marche au premier trimestre 2014 et une production commerciale avant la fin du second trimestre. Selon John Clarke, président et CEO, il s’agit d’une étape décisive pour la compagnie et d’une grande réussite pour la RD Congo qui se présente comme un pays où on peut trouver, financer et construire avec succès de nouvelles mines d’or. Namoya est, en RD Congo, la seconde mine de la compagnie à entrer en production et permettra à Banro Corp de passer d’une production annuelle de 100 000 à plus de 225 000 onces d’or.
© CongoForum, le lundi 6 janvier 2014