Congo-Kinshasa: Assassinat du colonel Mamadou Ndala - le lieutenant-colonel Tito Bizuru arrêté à Beni
PAR ANGELO MOBATELI, 6 JANVIER 2014
Le Colonel Mamadou Ndala a été tué le jeudi 2 janvier dans une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés à 5 kilomètres de Beni au Nord-Kivu.
Le lieutenant-colonel Tito Bizuru, commandant de la ville de Beni (Nord-Kivu), « a été arrêté avec son garde du corps à Beni », a déclaré lundi 06 janvier 2013 une source autorisée au correspondant de Lepotentielonline.com dans la province du Nord-Kivu
Une source de la société civile a indiqué dimanche à l'AFP que « le commandant de la ville de Beni, le lieutenant-colonel Tito Bizuru, a été arrêté alors qu'il tentait de faire défection le lendemain de l'assassinat du colonel Mamadou », tué jeudi 02 janvier 2013 par une roquette lancée par des assaillants sur son pick-up.
« Son garde du corps a aussi été arrêté et son téléphone a été trouvé sur les lieux de l'assassinat alors qu'il ne faisait pas partie du convoi », a-t-elle précisé. Une source officielle ayant requis l'anonymat a affirmé à l'AFP que « c'est confirmé, ils ont été arrêtés ».
Le même dimanche, Radio Okapi a annoncé que « deux suspects du meurtre du colonel Mamadou Ndala, commandant du 42è bataillon de l'Unité de réaction rapide des commandos des FARDC, ont été arrêtés le samedi 4 janvier à Beni-ville ».
« L'équipe d'enquêteurs aurait trouvé un téléphone portable dans le périmètre où a été assassiné le colonel Ndala. Ce téléphone appartiendrait à ce garde du corps, suspecté de faire partie du groupe d'assaillants qui ont tiré une roquette sur la jeep du colonel Mamadou Ndala. Les enquêteurs continuent à travailler pour élucider cette affaire et établir toutes les responsabilités dans le meurtre du commandant du 42è bataillon », a rapporté la radio onusienne.
Témoignage du garde du corps Paul
Paul, troisième garde du corps du colonel Mamadou Moustafa Ndala a affirmé vendredi 03 janvier 2014 au correspondant de Lepotentielonline.com à Beni que « la roquette était bien dirigée contre le colonel ».
« Nous avons bien et normalement quitté l'hôtel. Arrivés à Ngadi, à une dizaine de kilomètres de Beni, une partie du convoi est passée et c'est notre véhicule qui a essuyé cette roquette. J'ai aperçu, apparemment par mystère la roquette venir. La roquette était bien dirigée contre le colonel », a-t-il soutenu.
« J'ai sauté et j'ai commencé à tirer. Mes munitions se sont épuisées. Donc, ce qui me restait, c'était de fuir. Le camion commençait à brûler. Ce qui m'a le plus étonné, c'est que les hommes qui ont lancé la roquette portaient des tenues des FARDC. Et j'ai bien vu, ce sont des tenues des FARDC. Je n'ai pas compris. J'ai fui et ils m'ont poursuivi sans relâche jusqu'à une certaine distance. Ils m'ont manqué dans la forêt », a témoigné Paul.
Et de préciser : « Là encore, j'ai revérifié leur habillement. Et encore, je me rends compte que ce sont nos tenues ».