1/01/14 /REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)
Plusieurs sujets politiques figurent en bonne place dans les titres des journaux parus ce mardi à Kinshasa/ Citons notamment la visite effectuée à la chambre haute du Parlement par l’envoyé spécial des USA pour la région des Grands Lacs, Russel Feingold, l’interpellation faite à la RDC par deux « experts » d’ Africa Progress Panel, Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria et Linah Mohohlo, Gouverneur de la Banque du Botswana, de pratiquer la transparence dans la gestion des recettes pétrolières et minières. John Numbi fait l’objet d’investigations policières de nature peu précise. Quelques nouvelles concernent les préparatifs lointains des élections de 2016. Et il y a, comme toujours, des « divers ».
Russel Feingold
« L’envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs reçu au Sénat », annonce l’ACP dans sa livraison de ce mardi. La tenue prochaine des élections transparentes au niveau local, provincial et national en RDC ainsi que le vote dans les tout prochains jours, au Parlement d’une loi sur l’amnistie ont été au centre d’un entretien qu’a eu lundi, au Palais du peuple, le président du Sénat, Kengo wa Dondo, avec une délégation du département d’Etat américain, conduite par Russel Feingold, envoyé spécial du gouvernement américain pour la région des Grands Lacs.
Gestion des recettes pétrolières et minières
La Référence + titre «La RDC doit pratiquer la transparence dans la gestion des recettes pétrolières et minières» pour évoquer l’interpellation faite par Africa Progress Panel à la RDC.
Deux experts de cette ONG, en l’occurrence Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria et Linah Mohohlo, Gouverneur de la Banque du Botswana, viennent de publier une étude très critique sur l’utilisation des revenus provenant de la production et de la vente des ressources minières et des produits pétroliers en RDC qui ne profite pas au bien-être du peuple congolais, explique le journal. En 2013, selon La Référence Plus, une étude d’Africa Progress Panel a révélé un manque à gagner de 1,36 milliard de dollars, près du double du budget annuel de la santé et de l’éducation en RD Congo, causé au pays par la vente illicite des concessions minières entre 2010 et 2012. Voici l’article, paru dans Jeune Afrique, de l’ancien Président de Nigeria, Olusegun Obasanjo, et le Gouverneur de la Banque du Botswana, Linah Mohohlo. Olusegun Obasanjo a été president du Nigeria entre 1999 et 2007. Linah Mohohlo est Gouverneur de la Banque du Botswana depuis 1999. Tous les deux sont Membres de l’Africa Progress Panel.
Deux experts de cette ONG, en l’occurrence Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria et Linah Mohohlo, Gouverneur de la Banque du Botswana, viennent de publier une étude très critique sur l’utilisation des revenus provenant de la production et de la vente des ressources minières et des produits pétroliers en RDC qui ne profite pas au bien-être du peuple congolais, explique le journal. En 2013, selon La Référence Plus, une étude d’Africa Progress Panel a révélé un manque à gagner de 1,36 milliard de dollars, près du double du budget annuel de la santé et de l’éducation en RD Congo, causé au pays par la vente illicite des concessions minières entre 2010 et 2012. Voici l’article, paru dans Jeune Afrique, de l’ancien Président de Nigeria, Olusegun Obasanjo, et le Gouverneur de la Banque du Botswana, Linah Mohohlo. Olusegun Obasanjo a été president du Nigeria entre 1999 et 2007. Linah Mohohlo est Gouverneur de la Banque du Botswana depuis 1999. Tous les deux sont Membres de l’Africa Progress Panel.
L’avenir de la RD Congo est entre les mains de son Parlement
Utilisées avec discernement, les ressources naturelles de la République démocratique du Congo pourraient contribuer à sortir des millions de personnes de la pauvreté et à poser les fondements d’une société fonctionnelle et pacifique.
Depuis de nombreuses années, l’abondante richesse des ressources naturelles de la République démocratique du Congo (RD Congo) attise les conflits ; elle a permis l’enrichissement des élites et des parties belligérantes, alors que l’immense majorité de la population peine à faire un repas par jour.
En 2013, l’Africa Progress Panel a mis en évidence les dangers posés par le manque de transparence du gouvernement en révélant le manque à gagner souffert par le pays suite à la vente secrète de concessions minières entre 2010 et 2012. S’élevant à au moins 1,36 milliard de dollars, ce manque à gagner représente près du double du budget annuel de la santé et de l’éducation en RD Congo.
Plusieurs hauts responsables du gouvernement ont promis une plus grande transparence et une meilleure gouvernance du secteur pétrolier et du secteur minier. Quant au Parlement, il devrait élaborer des lois déterminantes sur la gestion des ressources pétrolières et minières nationales au cours de sa présente session.
L’adoption de lois sur la transparence et la répartition équitable des revenus miniers constituera un test décisif, qui éprouvera la sincérité de la promesse des dirigeants de créer un avenir meilleur pour le pays.
Au cours des prochaines semaines, le Parlement examinera la première loi nationale sur le pétrole, un secteur dont l’essor, déjà important, devrait s’accentuer dans les années à venir suite à la signature d’un accord avec l’Angola relatif à l’exploitation de gisements offshore communs.
La proposition de loi nationale sur le pétrole n’est pas en mesure de mettre un terme à la corruption et aux graves dommages environnementaux.
La proposition de loi nationale sur le pétrole n’est pas en mesure de mettre un terme à la corruption et aux graves dommages environnementaux.
Malheureusement, la proposition de loi actuelle est inadéquate à tout point de vue et n’est pas en mesure de mettre un terme à la corruption et aux graves dommages environnementaux. Elle ne rend pas obligatoire la publication des contrats pétroliers ou de l’identité des propriétaires réels des licences pétrolières et ne soumet pas l’attribution de ces licences à des appels d’offres ouverts.
De plus, elle ouvre la voie au forage dans les parcs nationaux, y compris celui des Virunga, au Nord-Est de la RD Congo, où des explorations sont déjà en cours. Les Virunga, le plus ancien parc national d’Afrique, sont l’un des derniers lieux de la planète abritant des gorilles de montagne.
Jusqu’à présent, cette proposition de loi n’a fait l’objet d’aucune consultation publique. L’Africa Progress Panel, ainsi que des organisations militantes comme Global Witness, ont demandé le report du vote du Parlement et l’inclusion de solides garanties environnementales et anti-corruption dans la loi.
Début 2014, le Parlement de la RD Congo votera également une nouvelle loi minière, qui revêt une importance semblable puisque le pays possède l’un des plus grands gisements de cuivre au monde, est le premier exportateur mondial de cobalt, et détient des gîtes minéraux inexplorés de « terres rares » très convoitées, utilisées dans la fabrication de produits informatiques et de téléphonie.
La loi minière doit comprendre les mêmes garanties environnementales et anti-corruption que la loi sur le pétrole, et exiger des compagnies qu’elles contrôlent leurs chaînes d’approvisionnement pour éviter de financer les parties belligérantes au sein du pays.
Les revenus générés par la production minière et pétrolière appartiennent au peuple.
Les revenus générés par la production minière et pétrolière appartiennent au peuple.
Des clauses strictes sur la transparence permettront aux citoyens de demander des comptes au gouvernement et d’exiger l’application de la législation en vigueur. Les autorités devraient sérieusement envisager la publication (par exemple mensuelle) du bilan national, rendant ainsi publiques les recettes financières issues, entre autres, de la vente des ressources minérales et pétrolières.
En dépit de ces richesses, la RD Congo figure en dernière place de l’Indice de développement humain des Nations Unies et plus de 70 % de sa population vit avec moins d’un dollar par jour.
Les revenus générés par la production minière et pétrolière appartiennent au peuple. Utilisés correctement, ils peuvent contribuer à aider des millions de personnes à sortir de la pauvreté et à poser les fondements d’une société fonctionnelle et pacifique. Écouler ces revenus sous forme de pots-de-vin, de sous-évaluations et d’évasion fiscale relève tout simplement du pillage. En 150 ans, le peuple de la RD Congo n’a que trop souffert de la spoliation. Il est temps qu’il reçoive sa juste part de l’abondante richesse nationale.
Processus électoral
(Il faut se rappeler d’où l’on vient, et que les élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
Cela étant, l’on s’attend à ce que la fraction de la bourgeoisie qui est actuellement au pouvoir cherche à y rester, soit par une entourloupette permettant à JKK de briguer un 3° mandat – qui serait en réalité un 4° - soit en présentant un nouveau candidat issu de cette même fraction – hypothèse moins plausible, la politique étant en Afrique très « personnelle et personnalisée ». l’on s’attend aussi à la perpétuation des mécanismes de fraude. NdlR)
Cela étant, l’on s’attend à ce que la fraction de la bourgeoisie qui est actuellement au pouvoir cherche à y rester, soit par une entourloupette permettant à JKK de briguer un 3° mandat – qui serait en réalité un 4° - soit en présentant un nouveau candidat issu de cette même fraction – hypothèse moins plausible, la politique étant en Afrique très « personnelle et personnalisée ». l’on s’attend aussi à la perpétuation des mécanismes de fraude. NdlR)
Le Potentiel titre en manchette « Identification, des zones d’ombre », au sujet du recensement de la population congolaise. En effet, ce quotidien rapporte que le processus de recensement engagé depuis le 18 août 2009 connaîtra son apogée en 2015. Les préalables, notamment la cartographie du recensement étant en cours de finalisation, l’opération proprement dite s’en trouve facilitée et ne durera au maximum que trente jours.
Plus de doute possible, souligne-t-il, l’exigence des concertations nationales sera rencontrée. Toutefois, le tri entre Congolais et non Congolais, autrement dit l’identification risque de poser de sérieux problèmes, de même que les exigences financières, en rapport avec les choix finaux, dont le processus électoral à l’horizon 2016.
Plus de doute possible, souligne-t-il, l’exigence des concertations nationales sera rencontrée. Toutefois, le tri entre Congolais et non Congolais, autrement dit l’identification risque de poser de sérieux problèmes, de même que les exigences financières, en rapport avec les choix finaux, dont le processus électoral à l’horizon 2016.
A en croire La Prospérité, « le MLC (Mouvement de libération du Congo) est plus que jamais déterminé à faire parler de lui au cours de cette année 2014 ». Le parti de Jean-Pierre Bemba affiche clairement ses ambitions pour les enjeux politiques à venir. « Pour préparer l’inévitable et l’incontournable alternance de 2016, le MLC s’engage à entretenir des alliances crédibles avec les partis politiques de l’Opposition pour préparer ensemble la victoire des forces du changement lors des élections de 2016 », a déclaré Thomas Luhaka au cours de la cérémonie d’échange des vœux organisée par ce parti.
Numbi
Le Phare signale que « deux propriétés de John Numbi, ancien patron de la Police nationale congolaise, ont été perquisitionnées dans la ville de Lubumbashi ». Ce journal qui cite RFI, rapporte que la fouille a permis de débusquer six miliciens Mai-Mai dans la première propriété ainsi qu’une roquette.
Selon Le Phare, ces perquisitions seraient liées peut-être aux événements du lundi 30 décembre 2013, à savoir des attaques armées menées concomitamment à Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi et Kindu ou encore aux incursions répétées des miliciens « Bakata Katanga » dans la province cuprifère.
Selon Le Phare, ces perquisitions seraient liées peut-être aux événements du lundi 30 décembre 2013, à savoir des attaques armées menées concomitamment à Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi et Kindu ou encore aux incursions répétées des miliciens « Bakata Katanga » dans la province cuprifère.
Est / Sukola 1
L’Avenir rapporte que cinq jours après le lancement de l’opération « Sukola 1 » pour démanteler les groupes armés encore actifs dans le territoire de Beni, « des sources locales signalent un mouvement des rebelles ougandais des ADF/Nalu vers la province Orientale ». Les FARDC assurent qu’au cas où ils tenteraient d’aller vers une autre province, le mécanisme de sécurité mis en place va fonctionner automatiquement, car elles ont reçu pour mission de neutraliser complètement les groupes armés.
L’Avenir attire l’attention des autorités congolaises sur le fait que les ADF/Nalu cherchent à se rallier au M23 qui sont annoncés en Ituri dans l’objectif de continuer à semer l’insécurité et concrétiser ainsi le plan macabre de balkanisation de la RDC.
Divers
L’Avenir rapporte que cinq jours après le lancement de l’opération « Sukola 1 » pour démanteler les groupes armés encore actifs dans le territoire de Beni, « des sources locales signalent un mouvement des rebelles ougandais des ADF/Nalu vers la province Orientale ». Les FARDC assurent qu’au cas où ils tenteraient d’aller vers une autre province, le mécanisme de sécurité mis en place va fonctionner automatiquement, car elles ont reçu pour mission de neutraliser complètement les groupes armés.
L’Avenir attire l’attention des autorités congolaises sur le fait que les ADF/Nalu cherchent à se rallier au M23 qui sont annoncés en Ituri dans l’objectif de continuer à semer l’insécurité et concrétiser ainsi le plan macabre de balkanisation de la RDC.
Divers
L’Avenir rapporte qu’en Centrafrique, Catherine Samba-Panza, maire de Bangui, a été élue présidente de la République. «Aucun des huit candidats n’ayant obtenu la majorité absolue au premier tour de scrutin devant le Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire), un second tour a été organisé pour donner à la Centrafrique un successeur à Michel Djotodia, contraint à la démission le 10 janvier pour son incapacité à mettre fin aux tueries interreligieuses», explique ce quotidien.
Prenant la parole devant les parlementaires dès son élection, la maire de Bangui – première femme de l’histoire de Centrafrique à accéder à ce poste – a lancé un « appel vibrant » à renoncer aux armes, assure le journal.
Prenant la parole devant les parlementaires dès son élection, la maire de Bangui – première femme de l’histoire de Centrafrique à accéder à ce poste – a lancé un « appel vibrant » à renoncer aux armes, assure le journal.
Forum de As rappelle que l’interdiction des « 207 » et « taxis moto » à Gombe, prend effet ce matin…
Les minibus de marque Mercedes, désignés sous le terme générique de «207», sont déclarés indésirables sur les artères de la commune de la Gombe. Principalement le boulevard du 30-Juin, explique le journal. La mesure est à saluer mais au regard de l’insuffisance des bus Transco et New TransKin, le confrère trouve que la décision de l’autorité urbaine pose problème dans son application, dans une mégalopole comme Kinshasa où près de 250 bus de l’Etat ne peuvent pas suffire pour couvrir le besoin en transport.
Les minibus de marque Mercedes, désignés sous le terme générique de «207», sont déclarés indésirables sur les artères de la commune de la Gombe. Principalement le boulevard du 30-Juin, explique le journal. La mesure est à saluer mais au regard de l’insuffisance des bus Transco et New TransKin, le confrère trouve que la décision de l’autorité urbaine pose problème dans son application, dans une mégalopole comme Kinshasa où près de 250 bus de l’Etat ne peuvent pas suffire pour couvrir le besoin en transport.