République démocratique du Congo : le Parti socialiste déplore la partialité de la loi d’amnistie
Par Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national à l’Europe et à l’International
L’Assemblée nationale congolaise a adopté cette semaine une loi d’amnistie concernant uniquement des opposants armés et particulièrement les membres de la rébellion du M23, suspectés de crimes graves et de violations massives des droits de l’homme.
Le Parti socialiste déplore vivement que le projet de loi initial du Sénat ait été vidé de son esprit inclusif et non discriminatoire. En incluant les représentants politiques pacifiques qui sont poursuivis et harcelés par le pouvoir, ce projet de loi correspondait pourtant aux recommandations des concertations nationales organisées à l’automne 2013 au nom de la nécessaire cohésion nationale.
Le Parti socialiste réclame l’amnistie de tous les prisonniers politiques et d’opinion pacifiques. Il réitère son appel à la libération immédiate de Eugène Diomi Ndongala, président du parti Démocratie chrétienne – et allié de l’opposant historique Etienne Tshisekedi – qui non seulement est victime depuis juin 2012 de harcèlement politique et judiciaire injustifié mais dont l’état de santé s’est gravement dégradé en détention.