La coexistence d’une majorité et d’une opposition sur tout espace politique, démocratique ou despotique soit-il, est une réalité avérée bien qu’amère à vivre dans la plupart des cas.
L’opposition peut partir de la racine même de la vision politique des leaders, tout comme elle peut naître avec le temps dans l’évolution de cette vision. Des convergences positives consolident la vision politique et, par conséquent, le projet de société qui en résulte, tout comme le discours politique et slogans conséquents.
Par contre, les divergences l’affaiblissent et aussi bien que sa structure de soutien et d’expression, laquelle peut éclater en plateformes ou partis politiques opposés, au même titre que ceux opposés à partir de la vision de base ou initiale. Cela est tout autant vrai pour les acteurs ou opérateurs politiques ayant une vision pour leur circonscription de base, voire pour la nation. Je parle là de politiciens au sens propre du terme.
D’autre part, il est des opérateurs actifs sur l’espace politique, qui le sont par la force des choses, suite à la jeunesse de certains périmètres politiques comme ceux de pays de la périphérie. C’est le cas de la République Démocratique du Congo, due à la jeunesse de sa démocratie.
Par contre, être en plein processus de démocratisation ne peut dédouaner une nation de la moralité, voire de la moralisation citoyenne, tant la visibilité et prévisibilité de la gangrène politique et civique sont criantes. Comme pour l’organisme vivant la jeunesse est la période propice, et appropriée, de meilleures corrections et réparations, réussies, des malformations et défauts, autant en est-il pour l’organisme politique, citoyen et souverain qu’est la patrie, la nation, le pays.
Bref, ces acteurs politiques n’ont pas de vision politique ; beaucoup semblent même en avoir un problème de perception. Ils éprouvent, de ce fait, d’énormes difficultés d’appréhension de ce qu’est un projet de société. Ainsi se retrouvent-ils sans discours politique ni slogans adéquats, cohérents et réels. Ces opérateurs-ci n’ont juste qu’un emploi sur l’espace politique national, ils ne sont pas politiciens.
Hors, c’est sur base des projets de société, disponibles et disponibilisés, vulgarisés par des débats, discours politiques et slogans, que le souverain primaire distribue le pouvoir dans la démocratie, pourvu qu’il s’y retrouve. Le peuple donne le pouvoir, en principe, au candidat qui lui propose un projet de société dans lequel il se retrouve et retrouve ses aspirations ultimes. Hélas, la carence de ces outils politiques et leur faible perception plombent notre démocratie, la maintenant ainsi pour longtemps dans les marres des votes communautaires. Là, nous sommes dans une démocratie avec fissures et fractures, ou un peu de démocratie (sic).
En outre, la conjoncture socio-économique de trois dernières décennies a transformé le périmètre politique congolais en secteur économique à forte attractivité d’emploi, comblant ainsi la carence de vision politique requise par des visées socio-économico-politiques, visées qui au fonds se révèlent beaucoup plus individuelles que communautaires, à l’opposé de la vision politique. Cette gangrène affecte plus de 85% des opérateurs politiques des pays de la périphérie, et congolais spécifiquement. Cette mutation de la vision politique en visée socio-économique affecte autant la cohésion et la vie des plateformes et partis politiques. Les statistiques de l’observatoire de l’activité parlementaire sont plus explicites à un certain niveau.
La fracture conséquente de cette mutation mentale se matérialise dans toutes les structures des forces vives comme dans les plateformes et partis politiques. La représentation du peuple et la cohésion au sein des institutions en souffrent autant que la vie même de ces institutions. Autant en est-il de la cohésion nationale, dans la majorité comme dans l’opposition, celle-ci en souffrant le plus.
L’incidence pondérale de la visée socio-économico-politique sur la vision politique requise, idéale pour un politicien, se trouve être la cause majeur du vagabondage politique et civique, fléau non moins négligeable qui affecte la citoyenneté congolaise, l’espace politique surtout. La majorité au pouvoir en souffre aussi ; mais pas autant que l’opposition qui s’en retrouve défigurée.
La vision politique souveraine des pères de l’indépendance et des deux premières décennies commence à s’émousser davantage pendant la Conférence nationale souveraine, et poursuivra son chemin à nos jours. Ceci est favorisé, en partie, par la conjoncture mondiale et par la modestie du patrimoine intellectuel global relatif du congolais.
La capacité de résistance aux antivaleurs en dépend. Et, celles-ci ont été exploitées à suffisance pour cette destruction de l’éthique et la moralité citoyenne et personnelle par les différents les leaderships qui se sont succédé. Malheureusement, les conséquences et coûts d’éradication pèsent lourds les épaules de la nation ce jour.
Les mutants se retrouvent, couramment, dans la majorité comme dans l’opposition ; cette dernière ayant enregistré le coup le plus dur.
La majorité et les opposés
Il est d’évidence avérée que la majorité actuel au pouvoir regorge des compétences dans tous les domaines ; il y en a plus qu’en réserve, et en attente, et toutes encore valides et éligibles aux responsabilités diverses, pour longtemps. Hors à l’exécutif comme dans les autres structures publiques attitrées, les postes actifs sont limités, et la nation ne peut pas mettre tout le monde partout et au même moment.
Cependant, il y en a ceux à qui cette simple réalité échappe ; et, ils manifestent une impatience qui relève d’un refus de compréhension, et tend à ébrécher la cohésion interne et voire nationale. Voici comment la majorité se retrouve à son sien avec des membres, même de cadres, mûs par une visée socio-économique plutôt qu’une vision politique, qui s’aigrissent de mécontentement et d’impatience, et qui développent controverses et divergences aux risques de commencer à alimenter l’opposition contre leur propre plateforme.
Dans le moindre des cas, ils deviennent amorphes et stoppent leur apport efficient à la vie et combat de la plateforme. Voilà les «Opposés », obstacles dormants à la cohésion nationale et au développement de la conscience collective. Ils sont une menace à la conservation du pouvoir déjà conquis par leur plateforme, et aussi à la survie de celle-ci, idem à la nation.
De l’Opposition aux Oppositions, et les Opposants-mutants
Ce pays, la RD Congo, a connu son opposition qui, par mauvaise fortune, a subit l’influence néfaste du temps, sous l’effet de la conjoncture et son incidence sur la perception de la vision politique en la faveur déplacée d’une visée socio-économique, pour ne ressembler aujourd’hui qu’à son ombre. Institutionnalisée par la constitution, l’opposition souffre encore pour une survie, et manque toujours de porte-parole depuis lors.
En outre, la perception erronée de l’opposition dans l’imaginaire populaire, et politique surtout, comme étant une galère, ne fait qu’en confirmer le calvaire. La carence de vision dans le chef des acteurs politiques et la pondération de la visée socio-économique justifient et motivent la volatilité de l’opposant congolais chaque fois que se présente une occasion de gain pécuniaire immédiat et de positionnement pour emploi, voire en dehors de la politique.
Les cas sont légion dans l’histoire politique fraîche du Congo à savoir, la désignation d’une candidature unique aux différentes présidentielles, la désignation de son porte-parole, la constitution de différentes commissions parlementaires ou dans d’autres institutions, la constitution des délégations pour représentations tant locales qu’internationales pour n’en citer que ceux-là. Ainsi n’en reste-t-il qu’un noyau bipolaire de l’opposition initiale, elle-même radicale, aujourd’hui muée en oppositions multiples, aux contours vaguement définissables, avec visions à posteriori et non encore circonscrites à ce jour. Le noyau est ; mais plus visibles et audibles, mais consolées plutôt qu’écoutées (sic) aux besoins, sont les oppositions.
Voilà comment, pour quitter la galère (sic), le politique congolais change de vision (sic) et navigue au gré des visées socio-économiques de plateformes en plateformes, de partis politiques en partis politiques, défigurant ainsi les lignes de fronts du combats politiques congolais. Ainsi se trace le parcours motivé et intéressé de l’opposant congolais devenu « Opposant-Mutant », faisant passer l’Opposition aux oppositions.
L’Opposition n’est pas dans ou sur la casquette, mais sous la casquette, dans la tête l’opposition est dans la tête, sous la casquette. C’est là, dans la tête, où elle naît et prend ses racines, se développe et évolue selon la vision ultime de l’opposant. Oui, dans la tête, là où se réfèrent et se motivent, se justifient et se finalisent son combat et son action politique. Là se retrouve encore logé, à ce jour, le noyau bipolaire de la vraie opposition survivant à la mutation vision-visée. Cette bipolarité semble trouver son origine dans la sensibilité aux effets du temps sur la vie politique, et la latitude de s’y adapter pour une globalisation conséquente, et une mise à jour.
La casquette n’était qu’opportune, due à l’âge pour la protection contre les intempéries, par l’inspirateur. Par contre, ceux qui y ont placé l’opposition, ou adoptée comme signe de l’opposition, n’ont fait qu’affaiblir celle-ci par la multiplication des variations de la position, orientations et inclinaisons de cette casquette sur la tête, reflet des divergences occurrentes avec les opportunités de visées socio-économico-politiques. Sur la tête d’un même acteur et au jour le jour, elle (la casquette) varie de marque et de couleur, de position et d’inclinaison, et surtout de qualité. Et, c’est là dans la casquette que beaucoup voient et place l’opposition, plutôt que dans la tête, sous la casquette.
Voilà comment les variations sans cesse croissantes de la position de la casquette sur la tête, des certains opposants, reflètent la liquéfaction de l’opposition initiale relocalisée de la tête dans ou sur la casquette.
Cette délocalisation intéressée, par ceux que nous appelons les opposants- mutants, débouche sur le périmètre politique congolais, en une transformation conceptuelle qui, dans son essence, prendra du temps en termes des conséquences dommageables.
De l’opposition aux oppositions, la RD Congo y est partie pour la gloire. La majorité n’en est pas épargnée non plus. De sa part, elle se doit de gérer les opposés qui risquent de l’affaiblir dans certaines situations de conservation du pouvoir, parce qu’elle l’a déjà conquis, face aux oppositions (sic), à l’opposition, parce qu’effective.
Tous, opposants-mutants et opposés, finissent par végéter dans la périphérie de la majorité, les premiers ratissant large avec possibilité de se nourrir à plusieurs râteliers, parfois même à ceux alimentés par les derniers, les opposés contre leur plateforme.
Cette faillite du contre-pouvoir ne dédouane pour autant pas le pouvoir, entendez la majorité, de gérer la nation dans et selon les prescrits de l’orthodoxie requise, et préserver le périmètre et les conditions de l’alternance démocratique, seul cadre d’une croissance sans fracture et un développement sans fissure. Si l’émergence du Congo est une vision-politique, le pouvoir a la charge souveraine et ultime d’en assurer le cadre idéal.
In fine
De l’opposition aux oppositions, voilà comment l’opposant-mutant a privé l’état congolais d’un moyen de contrôle efficace et institutionnellement libre pour bien gouverner. L’opposition n’est que le gouvernement en dehors du pouvoir, donc plus facile que l’exécutif parce que n’ayant que la surveillance, la remarque et la suggestion pour amélioration. Son efficacité, voire son efficience, ne demeure que dans l’unité, malgré les divergences internes. L’opposition n’est pas une galère ; mais plutôt une alternative à l’alternance. Mieux la conduire, revient à bien préparer son tour de gouverner.
Par contre, la multiplier n’est que réduire si pas annihiler son efficacité et rendre l’alternance nébuleuse et douteuse. Une visée socio-économico-politique n’est guère communautaire ; individuelle dans son essence, elle n’a de politique que la voie d’accès pour l’atteindre. Il n’y a que la vision politique qui se veut communautaire en objectif, avec la politique comme voie pour la réalisation.
Seule l’opposition est et restera une alternative efficace et efficiente à l’alternance, et non les oppositions. Le pouvoir, même négocié, est une conquête et non un cadeau. Les oppositions ne sont pas un contre-pouvoir efficient, elles ne le seront jamais, si pas plus que des marches-pieds à la pérennisation du pouvoir pour une croissance avec fracture et un peu de développement.
Un écho certain pense que le pouvoir peut, par les instruments institutionnels, aider les oppositions à reconstituer l’opposition.
Par contre, les divergences l’affaiblissent et aussi bien que sa structure de soutien et d’expression, laquelle peut éclater en plateformes ou partis politiques opposés, au même titre que ceux opposés à partir de la vision de base ou initiale. Cela est tout autant vrai pour les acteurs ou opérateurs politiques ayant une vision pour leur circonscription de base, voire pour la nation. Je parle là de politiciens au sens propre du terme.
D’autre part, il est des opérateurs actifs sur l’espace politique, qui le sont par la force des choses, suite à la jeunesse de certains périmètres politiques comme ceux de pays de la périphérie. C’est le cas de la République Démocratique du Congo, due à la jeunesse de sa démocratie.
Par contre, être en plein processus de démocratisation ne peut dédouaner une nation de la moralité, voire de la moralisation citoyenne, tant la visibilité et prévisibilité de la gangrène politique et civique sont criantes. Comme pour l’organisme vivant la jeunesse est la période propice, et appropriée, de meilleures corrections et réparations, réussies, des malformations et défauts, autant en est-il pour l’organisme politique, citoyen et souverain qu’est la patrie, la nation, le pays.
Bref, ces acteurs politiques n’ont pas de vision politique ; beaucoup semblent même en avoir un problème de perception. Ils éprouvent, de ce fait, d’énormes difficultés d’appréhension de ce qu’est un projet de société. Ainsi se retrouvent-ils sans discours politique ni slogans adéquats, cohérents et réels. Ces opérateurs-ci n’ont juste qu’un emploi sur l’espace politique national, ils ne sont pas politiciens.
Hors, c’est sur base des projets de société, disponibles et disponibilisés, vulgarisés par des débats, discours politiques et slogans, que le souverain primaire distribue le pouvoir dans la démocratie, pourvu qu’il s’y retrouve. Le peuple donne le pouvoir, en principe, au candidat qui lui propose un projet de société dans lequel il se retrouve et retrouve ses aspirations ultimes. Hélas, la carence de ces outils politiques et leur faible perception plombent notre démocratie, la maintenant ainsi pour longtemps dans les marres des votes communautaires. Là, nous sommes dans une démocratie avec fissures et fractures, ou un peu de démocratie (sic).
En outre, la conjoncture socio-économique de trois dernières décennies a transformé le périmètre politique congolais en secteur économique à forte attractivité d’emploi, comblant ainsi la carence de vision politique requise par des visées socio-économico-politiques, visées qui au fonds se révèlent beaucoup plus individuelles que communautaires, à l’opposé de la vision politique. Cette gangrène affecte plus de 85% des opérateurs politiques des pays de la périphérie, et congolais spécifiquement. Cette mutation de la vision politique en visée socio-économique affecte autant la cohésion et la vie des plateformes et partis politiques. Les statistiques de l’observatoire de l’activité parlementaire sont plus explicites à un certain niveau.
La fracture conséquente de cette mutation mentale se matérialise dans toutes les structures des forces vives comme dans les plateformes et partis politiques. La représentation du peuple et la cohésion au sein des institutions en souffrent autant que la vie même de ces institutions. Autant en est-il de la cohésion nationale, dans la majorité comme dans l’opposition, celle-ci en souffrant le plus.
L’incidence pondérale de la visée socio-économico-politique sur la vision politique requise, idéale pour un politicien, se trouve être la cause majeur du vagabondage politique et civique, fléau non moins négligeable qui affecte la citoyenneté congolaise, l’espace politique surtout. La majorité au pouvoir en souffre aussi ; mais pas autant que l’opposition qui s’en retrouve défigurée.
La vision politique souveraine des pères de l’indépendance et des deux premières décennies commence à s’émousser davantage pendant la Conférence nationale souveraine, et poursuivra son chemin à nos jours. Ceci est favorisé, en partie, par la conjoncture mondiale et par la modestie du patrimoine intellectuel global relatif du congolais.
La capacité de résistance aux antivaleurs en dépend. Et, celles-ci ont été exploitées à suffisance pour cette destruction de l’éthique et la moralité citoyenne et personnelle par les différents les leaderships qui se sont succédé. Malheureusement, les conséquences et coûts d’éradication pèsent lourds les épaules de la nation ce jour.
Les mutants se retrouvent, couramment, dans la majorité comme dans l’opposition ; cette dernière ayant enregistré le coup le plus dur.
La majorité et les opposés
Il est d’évidence avérée que la majorité actuel au pouvoir regorge des compétences dans tous les domaines ; il y en a plus qu’en réserve, et en attente, et toutes encore valides et éligibles aux responsabilités diverses, pour longtemps. Hors à l’exécutif comme dans les autres structures publiques attitrées, les postes actifs sont limités, et la nation ne peut pas mettre tout le monde partout et au même moment.
Cependant, il y en a ceux à qui cette simple réalité échappe ; et, ils manifestent une impatience qui relève d’un refus de compréhension, et tend à ébrécher la cohésion interne et voire nationale. Voici comment la majorité se retrouve à son sien avec des membres, même de cadres, mûs par une visée socio-économique plutôt qu’une vision politique, qui s’aigrissent de mécontentement et d’impatience, et qui développent controverses et divergences aux risques de commencer à alimenter l’opposition contre leur propre plateforme.
Dans le moindre des cas, ils deviennent amorphes et stoppent leur apport efficient à la vie et combat de la plateforme. Voilà les «Opposés », obstacles dormants à la cohésion nationale et au développement de la conscience collective. Ils sont une menace à la conservation du pouvoir déjà conquis par leur plateforme, et aussi à la survie de celle-ci, idem à la nation.
De l’Opposition aux Oppositions, et les Opposants-mutants
Ce pays, la RD Congo, a connu son opposition qui, par mauvaise fortune, a subit l’influence néfaste du temps, sous l’effet de la conjoncture et son incidence sur la perception de la vision politique en la faveur déplacée d’une visée socio-économique, pour ne ressembler aujourd’hui qu’à son ombre. Institutionnalisée par la constitution, l’opposition souffre encore pour une survie, et manque toujours de porte-parole depuis lors.
En outre, la perception erronée de l’opposition dans l’imaginaire populaire, et politique surtout, comme étant une galère, ne fait qu’en confirmer le calvaire. La carence de vision dans le chef des acteurs politiques et la pondération de la visée socio-économique justifient et motivent la volatilité de l’opposant congolais chaque fois que se présente une occasion de gain pécuniaire immédiat et de positionnement pour emploi, voire en dehors de la politique.
Les cas sont légion dans l’histoire politique fraîche du Congo à savoir, la désignation d’une candidature unique aux différentes présidentielles, la désignation de son porte-parole, la constitution de différentes commissions parlementaires ou dans d’autres institutions, la constitution des délégations pour représentations tant locales qu’internationales pour n’en citer que ceux-là. Ainsi n’en reste-t-il qu’un noyau bipolaire de l’opposition initiale, elle-même radicale, aujourd’hui muée en oppositions multiples, aux contours vaguement définissables, avec visions à posteriori et non encore circonscrites à ce jour. Le noyau est ; mais plus visibles et audibles, mais consolées plutôt qu’écoutées (sic) aux besoins, sont les oppositions.
Voilà comment, pour quitter la galère (sic), le politique congolais change de vision (sic) et navigue au gré des visées socio-économiques de plateformes en plateformes, de partis politiques en partis politiques, défigurant ainsi les lignes de fronts du combats politiques congolais. Ainsi se trace le parcours motivé et intéressé de l’opposant congolais devenu « Opposant-Mutant », faisant passer l’Opposition aux oppositions.
L’Opposition n’est pas dans ou sur la casquette, mais sous la casquette, dans la tête l’opposition est dans la tête, sous la casquette. C’est là, dans la tête, où elle naît et prend ses racines, se développe et évolue selon la vision ultime de l’opposant. Oui, dans la tête, là où se réfèrent et se motivent, se justifient et se finalisent son combat et son action politique. Là se retrouve encore logé, à ce jour, le noyau bipolaire de la vraie opposition survivant à la mutation vision-visée. Cette bipolarité semble trouver son origine dans la sensibilité aux effets du temps sur la vie politique, et la latitude de s’y adapter pour une globalisation conséquente, et une mise à jour.
La casquette n’était qu’opportune, due à l’âge pour la protection contre les intempéries, par l’inspirateur. Par contre, ceux qui y ont placé l’opposition, ou adoptée comme signe de l’opposition, n’ont fait qu’affaiblir celle-ci par la multiplication des variations de la position, orientations et inclinaisons de cette casquette sur la tête, reflet des divergences occurrentes avec les opportunités de visées socio-économico-politiques. Sur la tête d’un même acteur et au jour le jour, elle (la casquette) varie de marque et de couleur, de position et d’inclinaison, et surtout de qualité. Et, c’est là dans la casquette que beaucoup voient et place l’opposition, plutôt que dans la tête, sous la casquette.
Voilà comment les variations sans cesse croissantes de la position de la casquette sur la tête, des certains opposants, reflètent la liquéfaction de l’opposition initiale relocalisée de la tête dans ou sur la casquette.
Cette délocalisation intéressée, par ceux que nous appelons les opposants- mutants, débouche sur le périmètre politique congolais, en une transformation conceptuelle qui, dans son essence, prendra du temps en termes des conséquences dommageables.
De l’opposition aux oppositions, la RD Congo y est partie pour la gloire. La majorité n’en est pas épargnée non plus. De sa part, elle se doit de gérer les opposés qui risquent de l’affaiblir dans certaines situations de conservation du pouvoir, parce qu’elle l’a déjà conquis, face aux oppositions (sic), à l’opposition, parce qu’effective.
Tous, opposants-mutants et opposés, finissent par végéter dans la périphérie de la majorité, les premiers ratissant large avec possibilité de se nourrir à plusieurs râteliers, parfois même à ceux alimentés par les derniers, les opposés contre leur plateforme.
Cette faillite du contre-pouvoir ne dédouane pour autant pas le pouvoir, entendez la majorité, de gérer la nation dans et selon les prescrits de l’orthodoxie requise, et préserver le périmètre et les conditions de l’alternance démocratique, seul cadre d’une croissance sans fracture et un développement sans fissure. Si l’émergence du Congo est une vision-politique, le pouvoir a la charge souveraine et ultime d’en assurer le cadre idéal.
In fine
De l’opposition aux oppositions, voilà comment l’opposant-mutant a privé l’état congolais d’un moyen de contrôle efficace et institutionnellement libre pour bien gouverner. L’opposition n’est que le gouvernement en dehors du pouvoir, donc plus facile que l’exécutif parce que n’ayant que la surveillance, la remarque et la suggestion pour amélioration. Son efficacité, voire son efficience, ne demeure que dans l’unité, malgré les divergences internes. L’opposition n’est pas une galère ; mais plutôt une alternative à l’alternance. Mieux la conduire, revient à bien préparer son tour de gouverner.
Par contre, la multiplier n’est que réduire si pas annihiler son efficacité et rendre l’alternance nébuleuse et douteuse. Une visée socio-économico-politique n’est guère communautaire ; individuelle dans son essence, elle n’a de politique que la voie d’accès pour l’atteindre. Il n’y a que la vision politique qui se veut communautaire en objectif, avec la politique comme voie pour la réalisation.
Seule l’opposition est et restera une alternative efficace et efficiente à l’alternance, et non les oppositions. Le pouvoir, même négocié, est une conquête et non un cadeau. Les oppositions ne sont pas un contre-pouvoir efficient, elles ne le seront jamais, si pas plus que des marches-pieds à la pérennisation du pouvoir pour une croissance avec fracture et un peu de développement.
Un écho certain pense que le pouvoir peut, par les instruments institutionnels, aider les oppositions à reconstituer l’opposition.
HUBERT MPUNGA TSHISAMBU/EXPERT EN ECONOMIE INTERNATIONALE
Le Potentiel