Deux sujets ont principalement intéressé les quotidiens kinois parus ce lundi. Il s’agit de la signature de bonne conduite et du Protocole d’accord instituant le Comité de Liaison entre la CENI et les partis politiques et des deux voyages ratés de Vital Kamerhe pour Goma. L’un et l’autre sujet font l’objet d’informations très divergentes selon les journaux et leurs sympathies politiques.
CENI
La Prospérité ouvre le bal et titre à la Une : « Cycle électoral 2013-2016 : Ceni-partis politiques, mariage scellé ! ».
Pour xe journal, plus de 100 partis politiques sur 451 enregistrés au ministère de l’Intérieur ont signé samedi dernier, le code de bonne conduite ainsi que le protocole d’accord instituant le comité de liaison entre la Ceni et les partis politiques en RDC. Le mariage est ainsi scellé entre cette institution d’appui à la démocratie et les principaux fournisseurs des candidats aux différentes élections.
D’après l’abbé Apollinaire Malumalu, président de la Ceni, les présidents des partis politiques qui n’ont pas eu l’occasion de signer ces documents, peuvent passer à la Maison desélections tout au long de ce mois de février, pour souscrire, librement, à ces actes d’engagements, écrit le quotidien. Et d’ajouter : « Et, comme on pouvait s’y attendre, sous ces tentes géantes du Palais du peuple, des grandes figures de l’opposition étaient à compter au bout des doigts. Certains parmi eux avaient déjà dit non à cette double cérémonie de signature. Bien avant cette cérémonie de signature, ces deux instruments d’accompagnement du cycle électoral 2013-2016 ont été examinés et adoptés par la quasi-unanimité des mandataires des partis politiques dûment accrédités à la Ceni » .
A ce jour, la Ceni parle de 334 partis politiques qui ont déjà procédé à l’accréditation de leurs mandataires sur les 451 existants, soit 74,05 %. Il s’agit de 643 mandataires accrédités sur les 908 attendus soit, 71,2%, dont 226 femmes (35,14%) et 417 hommes (64, 85%), poursuit La Prospérité.
Pour xe journal, plus de 100 partis politiques sur 451 enregistrés au ministère de l’Intérieur ont signé samedi dernier, le code de bonne conduite ainsi que le protocole d’accord instituant le comité de liaison entre la Ceni et les partis politiques en RDC. Le mariage est ainsi scellé entre cette institution d’appui à la démocratie et les principaux fournisseurs des candidats aux différentes élections.
D’après l’abbé Apollinaire Malumalu, président de la Ceni, les présidents des partis politiques qui n’ont pas eu l’occasion de signer ces documents, peuvent passer à la Maison desélections tout au long de ce mois de février, pour souscrire, librement, à ces actes d’engagements, écrit le quotidien. Et d’ajouter : « Et, comme on pouvait s’y attendre, sous ces tentes géantes du Palais du peuple, des grandes figures de l’opposition étaient à compter au bout des doigts. Certains parmi eux avaient déjà dit non à cette double cérémonie de signature. Bien avant cette cérémonie de signature, ces deux instruments d’accompagnement du cycle électoral 2013-2016 ont été examinés et adoptés par la quasi-unanimité des mandataires des partis politiques dûment accrédités à la Ceni » .
A ce jour, la Ceni parle de 334 partis politiques qui ont déjà procédé à l’accréditation de leurs mandataires sur les 451 existants, soit 74,05 %. Il s’agit de 643 mandataires accrédités sur les 908 attendus soit, 71,2%, dont 226 femmes (35,14%) et 417 hommes (64, 85%), poursuit La Prospérité.
Le Potentiel note : « Cycle électoral 2014-2016 : le train de la Ceni démarre sans UDPS, UNC, MLC ».
Selon lui, 334 sur 644 partis politiques enregistrés ont signé ce code hormis l’UDPS, l’UNC, et le MLC. Trois grands partis de l’Opposition. Les retardataires n’ont que 18 jours pour prendre place à bord du train de la CENI qui vient de quitter la gare, renchérit le journal !
Selon lui, 334 sur 644 partis politiques enregistrés ont signé ce code hormis l’UDPS, l’UNC, et le MLC. Trois grands partis de l’Opposition. Les retardataires n’ont que 18 jours pour prendre place à bord du train de la CENI qui vient de quitter la gare, renchérit le journal !
L’Avenir titre : « Signature du protocole d’accord et du code de bonne conduite. Pari gagné par l’Abbé Malumalu ».
Pour L’Avenir, le président de la CENI a gagné son pari. Ces deux instruments signés le samedi 8 février ont été examinés et adoptés par les mandataires des partis politiques dans l’unanimité. L’objectif poursuivi est de promouvoir l’intégrité des élections et la régularité du processus électoral. Il s’agit de mieux faire connaître les normes, les règles, les principes directeurs d’une démocratie pluraliste, des processus démocratiques et électoraux, d’en promouvoir l’application et la diffusion.
Ce journal écrit : « Comme annoncé, la grande messe entre la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et les partis politiques a finalement eu lieu. Le lieu choisi, la grande tente du Palais du peuple, a refusé du monde, le samedi 08 février dernier. Les mandataires des partis politiques qui sont accrédités à la CENI affichaient tous complet, pendant que du côté de chefs des partis politiques, l’on a constaté une ou deux absences. Voilà qui pousse plusieurs observateurs de la scène politique à dire que la Ceni a réussi son pari ».
Ceci pour dire que cette double cérémonie de signature du Protocole d’accord instituant le Comité de Liaison entre la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) et les Partis Politiques travers leurs mandataires dûment accrédités à la Ceni, ainsi que la signature du Code de Bonne Conduite des partis politiques régulièrement enregistrés en République Démocratique du Congo a connu la participation de la quasi-totalité des partis politiques, soit 451 qui sont enregistrés au ministère de l’Intérieur. Tout ceci s’est déroulé sous l’œil vigilant de la Communauté internationale, parmi laquelle se trouvaient les partenaires aux élections de la CENI, poursuit L’Avenir.
Pour L’Avenir, le président de la CENI a gagné son pari. Ces deux instruments signés le samedi 8 février ont été examinés et adoptés par les mandataires des partis politiques dans l’unanimité. L’objectif poursuivi est de promouvoir l’intégrité des élections et la régularité du processus électoral. Il s’agit de mieux faire connaître les normes, les règles, les principes directeurs d’une démocratie pluraliste, des processus démocratiques et électoraux, d’en promouvoir l’application et la diffusion.
Ce journal écrit : « Comme annoncé, la grande messe entre la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et les partis politiques a finalement eu lieu. Le lieu choisi, la grande tente du Palais du peuple, a refusé du monde, le samedi 08 février dernier. Les mandataires des partis politiques qui sont accrédités à la CENI affichaient tous complet, pendant que du côté de chefs des partis politiques, l’on a constaté une ou deux absences. Voilà qui pousse plusieurs observateurs de la scène politique à dire que la Ceni a réussi son pari ».
Ceci pour dire que cette double cérémonie de signature du Protocole d’accord instituant le Comité de Liaison entre la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) et les Partis Politiques travers leurs mandataires dûment accrédités à la Ceni, ainsi que la signature du Code de Bonne Conduite des partis politiques régulièrement enregistrés en République Démocratique du Congo a connu la participation de la quasi-totalité des partis politiques, soit 451 qui sont enregistrés au ministère de l’Intérieur. Tout ceci s’est déroulé sous l’œil vigilant de la Communauté internationale, parmi laquelle se trouvaient les partenaires aux élections de la CENI, poursuit L’Avenir.
(Est-ce de l’ironie ? Radio Okapi illustre sa« Revue de presse kinoise du lundi 10 février 2014 » par une photo, où l’on voyt le vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur Adolphe Lumanu, le Président de la Ceni Daniel Ngoy Mulunda, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RDC Roger Meece et le vice-président de la Ceni Jacques Djoli, lors du forum pour l'adoption du code de bonne conduite électorale au Palais du Peuple, à Kinshasa, le 25/07/2011. Cette grand-messe n’a pas empêché les élections du 28/11/11 d’être le gâchis que l’on sait. Ces élections du 28/11/11 ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Ces « grand-messes préélectorales » ont-elles encore un sens ?
Il est intéressant de constater le contraste entre le nombre des partis représentés à la cérémonie, environ 1 parti sur 4 et le nombre de ceux qui ont signé, à peu près 3 sur 4. Parmi ceux qui ne l’ont pas fait, il y a les « abstentionnistes » des Consultations nationales : l’UDPS et l’UNC, rejoints cette fois par le MLC. L’absence des trois plus grosses formation de l’opposition, et la discrétion inattendue qui a poussé deux signataires sur trois à ne pas faire acte de présence, montrent que la CENI est perçue comme un organe du pouvoir, proche de la MP, et non comme une entité neutre, non-partisane.
On nous affirme que Malumalu a « gagné son pari », sans nous dire sur quoi il avait parié. Si le pari consistait à se faire admettre comme neutre, il l‘a incontestablement perdu. NdlR)
Il est intéressant de constater le contraste entre le nombre des partis représentés à la cérémonie, environ 1 parti sur 4 et le nombre de ceux qui ont signé, à peu près 3 sur 4. Parmi ceux qui ne l’ont pas fait, il y a les « abstentionnistes » des Consultations nationales : l’UDPS et l’UNC, rejoints cette fois par le MLC. L’absence des trois plus grosses formation de l’opposition, et la discrétion inattendue qui a poussé deux signataires sur trois à ne pas faire acte de présence, montrent que la CENI est perçue comme un organe du pouvoir, proche de la MP, et non comme une entité neutre, non-partisane.
On nous affirme que Malumalu a « gagné son pari », sans nous dire sur quoi il avait parié. Si le pari consistait à se faire admettre comme neutre, il l‘a incontestablement perdu. NdlR)
Kamerhe
Vendredi et dimanche derniers, Vital Kamerhe a été empêchés de voyager pour Goma au Nor-Kivu. À ce sujet, Le Potentielécrit : « Vital Kamerhe crie à l’acharnement ». Le journal rappelle que le président honoraire de l’Assemblée nationale n’avait pas non plus voyagé vendredi, alors qu’il avait déjà embarqué à bord de l’avion qu’il avait déjà affrété à l’aéroport de Ndolo.
Se confiant à la presse dimanche, Vital Kamerhe a indiqué que « les autorités congolaises sont décidées à me mettre en prison. Cet avis n’est pas partagé par le ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej, qui estime que l’opposant Kamerhe n’a pas rempli les formalités d’embarquement et « a encore occasionné un nouveau spectacle», écrit ce journal.
« Vendredi, les autorités congolaises ont prétendu que la compagnie Malu Aviation avait un litige avec la Régie des voies aériennes, RVA. Pour contourner cet obstacle, j’ai décidé de payer le billet à la compagnie CAA. Aujourd’hui, nous sommes venus, on a fini toutes les formalités. Les gens ont commencé à entrer dans l’avion, et je devrais entrer le dernier. Au moment où je suis sorti du salon, j’ai constaté que la baie vitrée était fermée. On me dit que la clef a disparu. Et on s’est débrouillé pour sortir», affirme Vital Kamerhe, cité par Le Potentiel.
Se confiant à la presse dimanche, Vital Kamerhe a indiqué que « les autorités congolaises sont décidées à me mettre en prison. Cet avis n’est pas partagé par le ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej, qui estime que l’opposant Kamerhe n’a pas rempli les formalités d’embarquement et « a encore occasionné un nouveau spectacle», écrit ce journal.
« Vendredi, les autorités congolaises ont prétendu que la compagnie Malu Aviation avait un litige avec la Régie des voies aériennes, RVA. Pour contourner cet obstacle, j’ai décidé de payer le billet à la compagnie CAA. Aujourd’hui, nous sommes venus, on a fini toutes les formalités. Les gens ont commencé à entrer dans l’avion, et je devrais entrer le dernier. Au moment où je suis sorti du salon, j’ai constaté que la baie vitrée était fermée. On me dit que la clef a disparu. Et on s’est débrouillé pour sortir», affirme Vital Kamerhe, cité par Le Potentiel.
Le Phare souligne pour sa part : « Vital Kamerhe frappé trois fois » etconsacre sa manchette au président national de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC). Ce quotidien rapporte qu’à deux reprises M. Kamerhe et sa suite n’ont pas pu effectuer la tournée qui devait les conduire au Nord-Kivu, en Province Orientale et au Kasaï Oriental.
« A deux reprises, Kamerhe et la forte délégation (16 personnes) qui devait l’accompagner, ont connu deux couacs. Le premier incident est survenu le vendredi 07 février à l’aérodrome de Ndolo. Selon l’intéressé, son protocole avait payé six titres de voyage auprès de CAA jusqu’à la date du jeudi 06 février. Mais, ce n’était pas suffisant pour le groupe de 16. D’où la décision d’affréter un appareil de Malu Aviation en vue de parer à la situation. Mais, avant le décollage, alors que passagers et équipage étaient en place, les autorités aéroportuaires de Ndolo ont laissé entendre que cette société avait un litige avec la RVA (Régie des Voies Aériennes). D’où, le refus d’accorder l’autorisation de vol à l’équipage, après une longue et pénible attente », peut-on lire dans ses colonnes.
Et la troisième fois, à en croire Le Phare, c’est le « déguerpissement suspect ».
Après le feuilleton de ces deux vols manqués, l’UNC crie à l’acharnement du pouvoir sur son leader, d’autant que le jeudi 06 février 2014 vers 21 heures, il a reçu la visite du général Kanyama, responsable de la police ville de Kinshasa, venu lui signifier son déguerpissement illico presto d’une maison de l’Etat, où il était locataire dans la commune de Gombe. Il lui a été rappelé que son préavis avait expiré depuis 2010. Vital Kamerhe s’est dit surpris d’être déguerpi par son bailleur avec plus de trois années de retard, alors qu’il a continué à payer régulièrement son loyer. Ici aussi, on pense qu’il y a anguille sous roche, ajoute ce journal.Après le déguerpissement illico presto d’une résidence de l’Etat qu’occupait Vital Kamerhe et le feuilleton de ces deux vols manqués, son entourage crie à l’acharnement du pouvoir sur le leader de l’UNC.
Le ministre des Médias, Lambert Mende, contacté par Le Phare, parle d’incidents délibérément provoqués par l’intéressé. Pour Lambert Mende ces deux vols manqués constituent une stratégie mise en place par Kamerhe dans le but de se taper une publicité gratuite.
« A deux reprises, Kamerhe et la forte délégation (16 personnes) qui devait l’accompagner, ont connu deux couacs. Le premier incident est survenu le vendredi 07 février à l’aérodrome de Ndolo. Selon l’intéressé, son protocole avait payé six titres de voyage auprès de CAA jusqu’à la date du jeudi 06 février. Mais, ce n’était pas suffisant pour le groupe de 16. D’où la décision d’affréter un appareil de Malu Aviation en vue de parer à la situation. Mais, avant le décollage, alors que passagers et équipage étaient en place, les autorités aéroportuaires de Ndolo ont laissé entendre que cette société avait un litige avec la RVA (Régie des Voies Aériennes). D’où, le refus d’accorder l’autorisation de vol à l’équipage, après une longue et pénible attente », peut-on lire dans ses colonnes.
Et la troisième fois, à en croire Le Phare, c’est le « déguerpissement suspect ».
Après le feuilleton de ces deux vols manqués, l’UNC crie à l’acharnement du pouvoir sur son leader, d’autant que le jeudi 06 février 2014 vers 21 heures, il a reçu la visite du général Kanyama, responsable de la police ville de Kinshasa, venu lui signifier son déguerpissement illico presto d’une maison de l’Etat, où il était locataire dans la commune de Gombe. Il lui a été rappelé que son préavis avait expiré depuis 2010. Vital Kamerhe s’est dit surpris d’être déguerpi par son bailleur avec plus de trois années de retard, alors qu’il a continué à payer régulièrement son loyer. Ici aussi, on pense qu’il y a anguille sous roche, ajoute ce journal.Après le déguerpissement illico presto d’une résidence de l’Etat qu’occupait Vital Kamerhe et le feuilleton de ces deux vols manqués, son entourage crie à l’acharnement du pouvoir sur le leader de l’UNC.
Le ministre des Médias, Lambert Mende, contacté par Le Phare, parle d’incidents délibérément provoqués par l’intéressé. Pour Lambert Mende ces deux vols manqués constituent une stratégie mise en place par Kamerhe dans le but de se taper une publicité gratuite.
(D’après que l’on a peu ou beaucoup de sympathie pour Vital Kamerhe, les commentaires sur ces faits penchent plus ou moins vers l’existence d’une réelle persécution à son égard ou, au contraire, dans la ligne de Lambert Mende, vers l’idée qu’il « pose à la victime ».
Goma c’est le Kivu, donc plus au moins sa région d’origine, où il serait relativement plus à l’abri qu’à Kinshasa. L’empêcher d’y aller peut donc signifier qu’on ne veut pas qu’il soit en sécurité, ce qui tient d’une volonté de persécution. Mais, simultanément, il y a de la « victimisation-spectacle » dans son obstination ostentatoire à vouloir décoller de l’aéroport de Ndolo. Pourquoi ne pas se rendre discrètement à Brazzaville et, de là, à Goma ? NdlR)
Goma c’est le Kivu, donc plus au moins sa région d’origine, où il serait relativement plus à l’abri qu’à Kinshasa. L’empêcher d’y aller peut donc signifier qu’on ne veut pas qu’il soit en sécurité, ce qui tient d’une volonté de persécution. Mais, simultanément, il y a de la « victimisation-spectacle » dans son obstination ostentatoire à vouloir décoller de l’aéroport de Ndolo. Pourquoi ne pas se rendre discrètement à Brazzaville et, de là, à Goma ? NdlR)
Divers
La Référence + titre : « Aubin Minaku : le pari du patriotisme ».
Ce journal note que le processus de la cohésion nationale a atteint un tournant décisif en RDC avec l’adoption, mardi 04 février dernier à l’Assemblée nationale, de la loi portant amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques. Selon ce journal, Il a fallu à Aubin Minaku beaucoup de tact et un sens élevé de patriotisme pour réussir à concilier, après plusieurs jours de débat et de tractations, opposition et majorité autour d’un même enjeu : pardonner et vivre ensemble.
Le Potentiel titre « La Monusco déplace son QG à l’Est le 1er juillet », et ne manque pas d’ajouter que la balkanisation de la RDC se précise. En effet, en attendant le renouvellement de son mandat qui prend fin le 30 juin 2014, la Monusco fait déjà ses valises pour installer son quartier général dans la partie Est de la RDC. Au sein de la mission onusienne, le mouvement du personnel se fait déjà sentir. Tout est mis en place pour qu’à partir du 1er juillet 2014, l’essentiel de ses activités se concentre dans l’Est du pays. Une délocalisation qui sent l’odeur de la balkanisation- l’avènement de la République du Soudan du Sud ayant été précédé d’un tel mouvement du personnel onusien vers Juba.
« Le QG de la Monusco à l’Est ne relève donc plus de l’utopie. Le lit est déjà dressé. Car depuis un temps, la Monusco délocalise pour l’Est une bonne partie de ses activités, longtemps concentrées à Kinshasa. Tout est mis, renseignent des sources généralement bien informées, pour une installation définitive dès le 1er juillet 2014 du QG de la Monusco dans la partie Est de la RDC.
Des villes telles que Goma ou Bukavu sont ciblées pour abriter l’essentiel de la présence des soldats de la paix de l’ONU en RDC. La situation fragile de l’Est étant au centre des préoccupations, dans les couloirs des Nations unies, l’on trouve que la Monusco ferait mieux d’établir ses bureaux dans une ville de l’Est au lieu de les maintenir à Kinshasa, à environ 2000 km de ses zones d’opérations.
Si à l’ONU, commentent les mêmes sources, l’option de la délocalisation du QG ne fait l’ombre d’aucun doute, dans certains milieux spécialisés à Kinshasa, la décision est interprétée de diverses manières.
Dans ces milieux donc, on tente de faire un lien avec les déclarations faites il y a quelques mois par Johnnie Carson, alors sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines, devant The Brookings Institution, un think tank américain. L’on se rappelle qu’à cette époque, l’ex-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines avait relevé qu’il était important pour tous les partenaires extérieurs impliqués dans la résolution de la crise congolaise d’expérimenter la thérapie mise en œuvre au Soudan et en ex-Yougoslavie pour faire venir à bout la pieuvre qui mine la partie Est de la RDC. Johnnie Carson avait, tout en réitérant l’appui des États-Unis à un processus de paix sous l’égide de l’ONU pour la RDC, indiqué que « pour la communauté internationale, estimé que trouver une solution durable à l’instabilité prolongée en RDC demeurera un défi redoutable ».
Quant à cet accompagnement, les exemples de l’ex-Yougoslavie et du Soudan étaient éloquents, pensait-il. « Nous sommes parvenus à une telle solution pour mettre un terme au conflit dans l’ex-Yougoslavie par le biais des Accords de Dayton. Nous avons réussi à mettre un terme à la plus longue guerre civile qu’ait connue l’Afrique, le conflit au Soudan, grâce à l’Accord de paix global négocié par les États membres de l’EGAD et appuyé par les États-Unis, la Norvège et la Grande-Bretagne. Il faut maintenant un nouvel effort international dynamique au service de la RDC », avait-il déclaré, comme indiquant la voie à suivre pour venir à bout de la crise permanente de la partie Est de la RDC.
Aussi, pour avoir réussi dans l’ex-Yougoslavie et au Soudan, la recette onusienne est-elle sur le point d’être appliquée à la RDC. Déjà, à la Monusco, le décor est en train de se mettre en place. Sinon, rien ne saurait justifier l’accélération des préparatifs pour l’installation définitive de son QG dans l’Est du pays. Il y a certainement un fil conducteur qui guide toutes ces actions. C’est la balkanisation de la RDC – l’Est ayant été déjà ciblée comme zone à risques.
Par déduction, des analystes ont vu dans ces déclarations du diplomate un penchant vers la balkanisation de la RDC, dans la mesure où la paix en ex-Yougoslavie tout comme au Soudan s’est négociée en échange de la balkanisation. Ainsi, l’ex-Yougoslavie s’est disloquée en différents Etats, alors que le Soudan a recouvré la paix moyennant la reconnaissance, en 2011, de la République du Soudan du Sud. Or, rappellent les mêmes analystes, peu avant la création du Soudan du Sud, les troupes de l’ONU qui se trouvaient alors concentrées à Khartoum, capitale du Soudan, s’étaient délocalisées au Sud, en installant leur quartier général à Juba, qui deviendra plus tard la capitale du Soudan du Sud. L’exemple du Soudan servant désormais de cas d’école, est-ce la même expérience que l’Onu voudrait tenter en RDC ?
Ceci expliquant cela, la question vaut évidemment son pesant d’or. Car malgré une accalmie relative dans l’Est de la RDC, à la suite de la déroute des ex-rebelles du M23, les tenants de la thèse de la balkanisation du Congo n’ont jamais désarmé – le schéma étant toujours à l’ordre du jour dans divers milieux occidentaux.
Que dans cet environnement incertain, la Monusco décide de déplacer ses bureaux de Kinshasa pour l’Est de la RDC, il y a bien des raisons de s’inquiéter. Il ne faut pas oublier, comme l’a rappelé Johnnie Carson, que l’Onu reste toujours attachée au cas RDC, au schéma qu’elle a appliqué en Yougoslavie et au Soudan. La RDC n’est donc pas encore sortie de l’ornière. Elle est toujours dans le viseur des décideurs internationaux qui agissent maintenant via les Nations unies.
La délocalisation du quartier général de la Monusco tient donc à un schéma bien précis, dont le fil conducteur reste et demeure encore et toujours la balkanisation de la RDC. Sinon, rien ne saurait justifier que les Nations unies concentrent toutes leurs forces et tout leur personnel à la seule partie Est de ce pays sous-continent si ce n’est pour baliser la voie au détachement de cette partie du reste de la RDC. Le Soudan est passé par là. Il faut craindre que la RDC n’emprunte le même chemin ».
La Référence + titre : « Aubin Minaku : le pari du patriotisme ».
Ce journal note que le processus de la cohésion nationale a atteint un tournant décisif en RDC avec l’adoption, mardi 04 février dernier à l’Assemblée nationale, de la loi portant amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques. Selon ce journal, Il a fallu à Aubin Minaku beaucoup de tact et un sens élevé de patriotisme pour réussir à concilier, après plusieurs jours de débat et de tractations, opposition et majorité autour d’un même enjeu : pardonner et vivre ensemble.
Le Potentiel titre « La Monusco déplace son QG à l’Est le 1er juillet », et ne manque pas d’ajouter que la balkanisation de la RDC se précise. En effet, en attendant le renouvellement de son mandat qui prend fin le 30 juin 2014, la Monusco fait déjà ses valises pour installer son quartier général dans la partie Est de la RDC. Au sein de la mission onusienne, le mouvement du personnel se fait déjà sentir. Tout est mis en place pour qu’à partir du 1er juillet 2014, l’essentiel de ses activités se concentre dans l’Est du pays. Une délocalisation qui sent l’odeur de la balkanisation- l’avènement de la République du Soudan du Sud ayant été précédé d’un tel mouvement du personnel onusien vers Juba.
« Le QG de la Monusco à l’Est ne relève donc plus de l’utopie. Le lit est déjà dressé. Car depuis un temps, la Monusco délocalise pour l’Est une bonne partie de ses activités, longtemps concentrées à Kinshasa. Tout est mis, renseignent des sources généralement bien informées, pour une installation définitive dès le 1er juillet 2014 du QG de la Monusco dans la partie Est de la RDC.
Des villes telles que Goma ou Bukavu sont ciblées pour abriter l’essentiel de la présence des soldats de la paix de l’ONU en RDC. La situation fragile de l’Est étant au centre des préoccupations, dans les couloirs des Nations unies, l’on trouve que la Monusco ferait mieux d’établir ses bureaux dans une ville de l’Est au lieu de les maintenir à Kinshasa, à environ 2000 km de ses zones d’opérations.
Si à l’ONU, commentent les mêmes sources, l’option de la délocalisation du QG ne fait l’ombre d’aucun doute, dans certains milieux spécialisés à Kinshasa, la décision est interprétée de diverses manières.
Dans ces milieux donc, on tente de faire un lien avec les déclarations faites il y a quelques mois par Johnnie Carson, alors sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines, devant The Brookings Institution, un think tank américain. L’on se rappelle qu’à cette époque, l’ex-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines avait relevé qu’il était important pour tous les partenaires extérieurs impliqués dans la résolution de la crise congolaise d’expérimenter la thérapie mise en œuvre au Soudan et en ex-Yougoslavie pour faire venir à bout la pieuvre qui mine la partie Est de la RDC. Johnnie Carson avait, tout en réitérant l’appui des États-Unis à un processus de paix sous l’égide de l’ONU pour la RDC, indiqué que « pour la communauté internationale, estimé que trouver une solution durable à l’instabilité prolongée en RDC demeurera un défi redoutable ».
Quant à cet accompagnement, les exemples de l’ex-Yougoslavie et du Soudan étaient éloquents, pensait-il. « Nous sommes parvenus à une telle solution pour mettre un terme au conflit dans l’ex-Yougoslavie par le biais des Accords de Dayton. Nous avons réussi à mettre un terme à la plus longue guerre civile qu’ait connue l’Afrique, le conflit au Soudan, grâce à l’Accord de paix global négocié par les États membres de l’EGAD et appuyé par les États-Unis, la Norvège et la Grande-Bretagne. Il faut maintenant un nouvel effort international dynamique au service de la RDC », avait-il déclaré, comme indiquant la voie à suivre pour venir à bout de la crise permanente de la partie Est de la RDC.
Aussi, pour avoir réussi dans l’ex-Yougoslavie et au Soudan, la recette onusienne est-elle sur le point d’être appliquée à la RDC. Déjà, à la Monusco, le décor est en train de se mettre en place. Sinon, rien ne saurait justifier l’accélération des préparatifs pour l’installation définitive de son QG dans l’Est du pays. Il y a certainement un fil conducteur qui guide toutes ces actions. C’est la balkanisation de la RDC – l’Est ayant été déjà ciblée comme zone à risques.
Par déduction, des analystes ont vu dans ces déclarations du diplomate un penchant vers la balkanisation de la RDC, dans la mesure où la paix en ex-Yougoslavie tout comme au Soudan s’est négociée en échange de la balkanisation. Ainsi, l’ex-Yougoslavie s’est disloquée en différents Etats, alors que le Soudan a recouvré la paix moyennant la reconnaissance, en 2011, de la République du Soudan du Sud. Or, rappellent les mêmes analystes, peu avant la création du Soudan du Sud, les troupes de l’ONU qui se trouvaient alors concentrées à Khartoum, capitale du Soudan, s’étaient délocalisées au Sud, en installant leur quartier général à Juba, qui deviendra plus tard la capitale du Soudan du Sud. L’exemple du Soudan servant désormais de cas d’école, est-ce la même expérience que l’Onu voudrait tenter en RDC ?
Ceci expliquant cela, la question vaut évidemment son pesant d’or. Car malgré une accalmie relative dans l’Est de la RDC, à la suite de la déroute des ex-rebelles du M23, les tenants de la thèse de la balkanisation du Congo n’ont jamais désarmé – le schéma étant toujours à l’ordre du jour dans divers milieux occidentaux.
Que dans cet environnement incertain, la Monusco décide de déplacer ses bureaux de Kinshasa pour l’Est de la RDC, il y a bien des raisons de s’inquiéter. Il ne faut pas oublier, comme l’a rappelé Johnnie Carson, que l’Onu reste toujours attachée au cas RDC, au schéma qu’elle a appliqué en Yougoslavie et au Soudan. La RDC n’est donc pas encore sortie de l’ornière. Elle est toujours dans le viseur des décideurs internationaux qui agissent maintenant via les Nations unies.
La délocalisation du quartier général de la Monusco tient donc à un schéma bien précis, dont le fil conducteur reste et demeure encore et toujours la balkanisation de la RDC. Sinon, rien ne saurait justifier que les Nations unies concentrent toutes leurs forces et tout leur personnel à la seule partie Est de ce pays sous-continent si ce n’est pour baliser la voie au détachement de cette partie du reste de la RDC. Le Soudan est passé par là. Il faut craindre que la RDC n’emprunte le même chemin ».
La République signale que soutenus par l’Ouganda et le Soudan du Sud, « Bugera et Lumbala créent une rébellion en Ituri ». Des sources fiables ont fait savoir à La République qu’un mouvement rebelle serait en gestation en Ituri dans la Province Orientale. Cette rébellion qui serait opérationnelle d’ici quatre matins, serait dirigée par Deogracias Bugera et Roger Lumbala qui seraient entourés d’autres anciens rebelles du M23, CNDP, RCD/N.
© CongoForum, le lundi 10 février 2014