Un vent de partage… du pouvoir

Il flotte comme un vent de partage du pouvoir sur l’espace politique rd congolais. En témoignent les grandes manœuvres politiques et même politiciennes en cours dans le landerneau politique kinois. Si officiellement, le go des consultations n’a pas encore sonné, dans les coulisses des apartés se multiplient. A la tombée du jour, des rencontres s’organisent. Des émissaires vont dans tous les sens. Hier comme aujourd’hui, la nuit, où tous les chats sont gris, est le moment de prédilection pour parler…politique.

De fait, rien de vraiment sérieux ne se traite à la lumière du jour. Si ce n’est formaliser ce qui s’est négocié et concocté dans la pénombre des salons huppés de la haute ville. Comme si en l’occurrence, l’histoire était un éternel recommencement, on en est là. Alléchés par l’odeur du gouvernement de cohésion nationale, des opérateurs politiques de tout poil sortent du bois.
Au sein de la très plurielle opposition, c’est le branle-bas de combat. Mise à part la citadelle " Pétunias ", les autres chapelles de l’opposition tournent au rythme du déjà " big event " de cette année. Une grosse affaire au propre mais surtout au figuré. Orfèvre en la matière, Léon Kengo a achevé de mettre tous les atouts de son côté en battant le rappel de toute sa clientèle politique. Un scénario à la « URD » n’est donc pas à exclure.
Un zeste d’exégèse des textes pour les plus jeunes de nos lecteurs : en 1993- 94, Kengo wa Dondo avait coiffé au poteau l’aile kibasso-tshisekediste de l’opposition en s’emparant de la Primature et des ministères juteux. La légende URD- du nom de la plateforme kengiste - était née.
Retour sur les loges bembiste et kamerhiste de l’opposition où la consigne officielle n’est certes pas soluble dans le Gouvernement post-concertations nationales. Il n’est cependant pas inimaginable que l’onde de choc de l’inévitable recomposition de l’échiquier politique affecte ces deux galaxies. Il se pourrait bien que quelques compatriotes - pas nécessairement du menu fretin- fassent " don " de leurs personnes à la République. Tant pis, si en termes bien de chez nous, cela peut s’appeler " débauchage ". Le hic, c’est que ceux qui dénoncent davantage par opportunisme que par conviction cette pratique finissent eux-mêmes par se faire " débaucher " plus tard. Ainsi s’écrit l’histoire des oppositions zaïro-congolaises.

José NAWEJ
Forum des As