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05/03/14 / REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (CongoForum)

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05/03/14 /REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (CongoForum)
Plusieurs sujets font la manchette des journaux parus ce mercredi à Kinshasa, sans qu’aucun détiene la vedette. Le Forum des femmes francophones et le communiqué de la CENCO, ainsi que l’inusable sujet de la paix et de la sécurité dans la région des Grands Lacs, sont du nombre. Il est aussi question de la préservation de la vie sauvage. La Politique est présente avec des articles sur le processus électoral, mais personne aujourd’hui n’a eu d’idée lumineuse sur la composition du nouveau gouvernement.
Paix et sécurité dans les Grands Lacs
Le Potentiel titre « Paix et sécurité dans les Grands Lacs : Luanda s’implique ».
Ce quotidien fait état d’un changement de cap à Luanda. Nouveau président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), l’Angola s’empresse d’accorder une « attention particulière pour la paix et la sécurité dans la région ».
A Luanda, le chef d’état-major des Forces armées angolaises (FAA), le général d’armée Geraldo Sachipengo  Nunda, dit sa détermination à remplir sa mission de pacification. L’Angola prend à bras-le-corps son rôle de président de la CIRGL et compte, pendant son mandat, faire de la paix et la sécurité dans les Grands Lacs une priorité. « La région méritera une attention particulière en ce qui concerne la contribution de maintien de la paix et de la stabilité », a déclaré le général Geraldo Sachipengo.

Le Phare voit « La RCA sur les pas de la RD Congo ».   
L’annonce par le secrétaire général de l’ONU, du projet de déploiement de 12.000 hommes en territoire centrafricain, rappelle à de nombreux Congolais les 17.000 casques bleus présents dans leur pays, avec une forte concentration au Nord-Kivu.
Le compteur signale aujourd’hui près de 20.000 soldats étrangers en RDC, en tenant compte du contingent de la Brigade Internationale. Mais, fait remarquer le confrère, la paix y reste encore précaire, en dépit de l’éradication du M23 et des opérations de traque d’autres forces négatives nationales et étrangères par l’armée congolaise, avec l’appui des troupes onusiennes.       
Les Congolais savent mieux que quiconque, que les Centrafricains sont partis pour une « longue nuit » d’insécurité, surtout que leurs « Seleka » et « Anti-Balaka », qui font penser aux nébuleuses Maï-Maï de l’Est, entretiennent des solides bases à Bangui.
Ce journal brosse alors le tableau de la situation congolaise,tel qu’il la perçoit :       
 «  Même si les Nations Unies ont beaucoup fait pour stabiliser la partie Est du grand Congo, de nombreuses critiques sont émises au sujet de nombreux foyers d’insécurité encore actifs et de nature à donner l’impression que l’interminable « guerre de l’Est » s’apparenterait à un business. Ainsi, la présence sur leur territoire d’un des plus forts contingents militaires onusiens dans les annales des opérations de maintien de la paix à travers le monde et la mobilisation d’importants moyens financiers à cette fin continuent de soulever la controverse. Qu’à cela ne tienne, les Congolais peuvent se réjouir de commencer à voir le bout du tunnel de la « libération » de leur patrie de l’emprise de certains voisins indélicats et belliqueux. L’initiative de Ban ki-moon en faveur du peuple centrafricain laisse penser que l’insécurité qui prévaut à Bangui ainsi que dans plusieurs villes et localités de la RCA dépasse les capacités d’intervention de l’armée française et des troupes africaines venues en appui à l’opération «Sangaris».
Un tel message souligne mieux que de nombreux discours la situation chaotique qui prévaut en Centrafrique, à l’instar du Congo de 1999, où l’on avait compté une constellation d’armées africaines et de mouvements rebelles, avec des agendas divers et divergents. A l’époque, l’année ayant suivi la chute du maréchal Mobutu avait vu la RDCongo prise en otage d’une part par les rébellions du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie) et du MLC (Mouvement de Libération du Congo) soutenues par les armées du Rwanda et de l’Ouganda et, d’autre part, par les armées de l’Angola, de Namibie et du Zimbabwe, venues à la rescousse du pouvoir en place à Kinshasa. Deux théories s’affrontaient sur le terrain diplomatique : « guerre de libération » dans l’entendement des mouvements rebelles pro-rwandais et ougandais, « guerre d’agression » dans le lexique du gouvernement de Kinshasa. Dans le but d’éviter une « guerre mondiale africaine », les Nations Unies s’étaient finalement résolues d’y positionner des troupes d’interposition, qui avaient laissé à chaque camp belligérant le soin d’administrer souverainement son « morceau » du Congo de 1998 à 2003, année de la mise en œuvre de l’Accord global et inclusif signé en décembre 2002 à Sun City, au terme du Dialogue intercongolais. A ce jour, en dépit de la fin de la période de Transition et de l’organisation, en 2006 et 2011, d’élections législatives et présidentielles, le pays connaît une situation sécuritaire toujours volatile en Province Orientale, au Nord-Kivu, au Sud-Kivu, au Maniema et au Nord-Katanga, en dépit de la présence d’un contingent de plus de 17.000 casques bleus dans ses murs.
 Forces négatives : un fléau difficile à vaincre Les Congolais savent, mieux que quiconque, que les Centrafricains sont partis pour une « longue nuit » d’insécurité, surtout que leurs « Seleka » et « Anti-Balaka », qui font penser aux nébuleuses Mai-Mai de l’Est, entretiennent de solides « bases » à Bangui. La chance de la RDC, c’est de voir les forces négatives internes se livrer aux tueries, viols et pillages loin de la capitale. Les troupes françaises et africaines présentes dans la capitale centrafricaine ont pu noter à quel point il est difficile d’éradiquer des hors-la-loi prêts à se fondre dans la population civile, exactement comme le font les Mai-Mai au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et au Nord-Katanga.        
Comme déjà souligné dans nos productions antérieures, la RDCongo doit se montrer fort attentive à tout ce qui se passe de l’autre côté de la rivière Oubangui, de manière à étouffer toute tentative d’exportation de l’insécurité dans la province de l’Equateur. Le déploiement futur des casques bleus en Centrafrique doit être capitalisé dans le sens du renforcement de la présence des FARDC le long de la frontière commune, de manière à éviter la bêtise de 1994 au Nord-Kivu, après l’assassinat suivi de la chute du régime de Juvénal Habyarimana. Kinshasa devrait se sentir interpellé par toutes les missions de paix en œuvre en territoire centrafricain.         
La grande leçon à tirer des interventions étrangères en Afrique est que plusieurs Etats sont sans armée. par conséquent, ils ont intérêt à construire leur propre système s’ils tiennent à retrouver une paix durable. Car, tôt ou tard, les palliatifs finissent par  montrer leurs limites
 ». 
Vie sauvage
La Prospérité titre « Espèces sauvages en danger : Londres interpelle Kinshasa ! »
A l’occasion de la première célébration, le 3 mars 2014, de la journée mondiale de la vie sauvage instituée par l’Assemblée générale de l’ONU, le constat qui se dégage est loin d’être reluisant : le combat pour la conservation de la nature reste encore ardu en RDC, estime La Prospérité. La survie des espèces animales et végétales demeure hypothétique, dans un environnement caractérisé par des conflits armés à répétition et par des violations régulières de la règlementation. Braconnages, abatages illégaux des bois menacent la faune et la flore. Le gouvernement brille par une certaine passivité dans sa participation aux différentes rencontres internationales qui tablent sur ces sujets.
Le gouvernement congolais n’a pas été de la partie, du 12 au 13 février 2014 à Londres, à la conférence sur le commerce illégal des espèces sauvages. Alors que cette rencontre, qui a réuni 46 pays et plusieurs organisations internationales, a été sanctionnée par des mesures concrètes visant à mettre un terme au commerce illégal de plusieurs espèces sauvages emblématiques, indique La Prospérité.     
Diane Corner, ambassadeur du Royaume-Uni en RDC, qui a constaté cette absence de Kinshasa, encourage les autorités congolaises à s’associer à d’autres Etats signataires dont le Botswana, le Gabon, le Tchad, la Tanzanie et l’Ethiopie. « Etant donné que la RDC n’a pas signé la Déclaration de Londres alors que c’est ce pays qui renferme la plus grande biodiversité d’Afrique et,  même,  du monde, je voudrais vivement encourager les autorités de la RDC à s’associer aux autres signataires », a déclaré la Diplomate britannique, lors d’une interview,  à l’occasion de la « Journée Mondiale de la Vie Sauvage ».
(Tout cela relève de biens bons sentiments qui reflètent le sympathique amour des anglo-saxons pour « nos frères inférieurs ». Ceci dit, l’on se défend mal d’un sentiment d’énervement lorsqu’on lit certains articles britanniques ou américains pour qui la guerre est avant tout quelque chose qui perturbe les éléphants, met en danger la quiétude des gorilles de montagne et gêne la vie sexuelle des bonobos. Qu’il nous soit permis de leur rappeler qu’en outre elle mence une autre espèce en danger ; le Congolais. NdlR)
Elections

Lorsque, dans la RP d’hier, nous rendions compte de a réaction de la presse au communiqué de la CENCO sur cycle électoral 2013-2016, l’on aura sans doute remarqué que L’Avenir n’y figurait pas. Ce n’était que partie remise et il titre à la Une aujourd’hui  « La CENCO pour un financement conséquent des élections ».       
En effet, souligne-t-il, c’est pour la toute première fois qu’une composante constituée et organisée de la société congolaise transmet à la CENI sa vision claire sur le processus électoral. Certains observateurs qui félicitent la CENCO de cette marque de grande sagesse et de responsabilité, tirent déjà à boulets rouges sur la classe politique congolaise qui, elle, traîne toujours les pieds et n’a adressé jusqu’à ce jour aucune contribution à la CENI.     
(Là, on frise carrément la désinformation, car, d’abord, la communiqué de la CENCO n’était pas adressé à la CENI, mais à l’ensemble de l’opinion congolaise. Ensuite, si les évêques ont en effet consacré un paragraphe au financement des élections, l’objet principal de leur texte visait à rejeter le suffrage indirect proposé par Malumalu et ceci pour une raison bien précise : en faisant fonctionner une assemblée déjà élue comme un groupe de « Grand Electeurs », l’on en fait un groupe trop facilement accessible à la corruption. NdlR)
Concernant la pétition lancée depuis quelques jours parle député de l’oppositionMartin Fayulupour obtenirla démission de l’abbé Malu-Malu de la direction de la Commission électorale nationale indépendante, La Prospérités’interroge : « Pour quelle finalité ? ».
La pétition de Martin Fayulu visant à récolter cent mille signatures pour descendre l’Abbé Apollinaire Malumalu de son piédestal évolue à pas de nain, estime le quotidien. Premier constat après 15 jours, l’opinion ne semble pas adhérer, juge La Prospérité. « La fameuse pétition n’aura récolté que 12.300 signatures, dans une mégalopole de plus de dix millions d’habitants », précise ce journal. « Qu’est-ce qui bloque ? Là est toute la question. Pour nombre d’observateurs, une bonne partie de kinois n’a pas su mesurer la portée de cette démarche. D’aucuns seraient, de plus en plus désintéressés, par cette question. Encore que Fayulu et les membres de la plateforme «Sauvons la RDC» n’ont pas pu, eux aussi, suffisamment vulgariser, en amont, le  bien-fondé de cette démarche. Autre chose. Même si les initiateurs de cette fameuse pétition parvenaient à monter sur tous les toits et crier à gorge déployée pour une adhésion massive à la démarche, quelle en sera la finalité ? Dès lors que l’on sait pertinemment bien que cette pétition doit être adressée au Bureau de l’Assemblée nationale pour qu’après examen, les élus décident sur la nécessité ou pas de défénestrer le calotin.  Déjà, le Règlement intérieur de la CENI, tout comme la loi organique portant organisation et fonctionnement de cette institution, reste aphone quant à la procédure de démission des membres de cette centrale électorale. Les initiateurs de cette action miseraient-ils sur la Constitution pour réussir leur démarche ? A ce point de vue, la marge de manœuvres est toute aussi réduite pour les pétitionnaires. Comment espérer faire aboutir une telle initiative alors que l’on sait déjà qu’elle ne rencontrera pas l’assentiment de la plus grande majorité de députés. Eux qui, malgré l’indépendance que devrait recueillir la désignation du Président de la CENI, s’y étaient quand même mêlés pour soutenir le comeback de Malumalu. Alors, cette pétition est-elle initiée pour rire ? Sinon, quelle réelle incidence peut-elle avoir sur le cours normal des évènements, si ce n’est d’agiter l’agora politique afin de maintenir la pression sur ce prêtre. Une pression avec, en toile de fond, une intention de garder en permanence une sorte d’épée de Damoclès sur la tête du Président de la CENI. Question de le rappeler constamment à l’ordre. Puisqu’en réalité, cette pétition aux allures d’une bombe que l’on amorce froidement, risque d’être, in fine, un sacré pétard mouillé. Dans le sens que cette démarche harassante peut s’avérer infructueux. Nonobstant des indices qui n’augurent pas un aboutissement heureux de la démarche, leurs initiateurs tiennent mordicus à faire éjecter Malumalu de son fauteuil. L’accusant d’une quelconque planification de la tricherie orchestrée depuis les officines occultes de la Majorité présidentielle. Cependant, en lieu et place d’une démarche qui laisse peu de chance d’aboutir, l’élu de la Lukunga devrait, aux yeux de certains analystes, être focalisé sur un combat à l’interne. C'est-à-dire, prendre part aux différents entretiens qu’organise la CENI pour protester de l’intérieur. Histoire de faire comprendre à la plénière de la CENI qui est l’organe décisionnelle, les inquiétudes exprimées à ce sujet. »
Ce qui a inspiré la pétition de Martin Fayulu et ses collègues de l’opposition, c’est notamment la proposition de la Ceni sur une éventuelle organisation des élections provinciales au suffrage indirect. Forum des As qui consacre son éditorial à ce mode de scrutin pense qu’en terre congolaise, le vote au second degré n’a plus la cote. Pour une raison simple : les mandants de 2006 -pas tous bien sûr – en ont galvaudé la nature et même la vocation. Les députés provinciaux, dans la plupart des cas, ont pris des libertés avec les aspirations de leurs électeurs. « Une fois élus, ces électeurs des gouverneurs de provinces et sénateurs, tels des électrons libres, se sont livrés à un bien curieux exercice : le vote à la tête du client ! », commente le journal.
L’origine de ces préoccupations, faut-il le rappeler, ce qont les élections nulles du 28/11/11. Celles-ci ont été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. NdlR)
Forum mondial des femmes francophones     

L’Observateur consacre sa manchette au Forum mondial des femmes francophones tenu à Kinshasa du 3 au 4 mars 2014.  Pour lui, ces assises ont été un grand succès. Les premières dames de la RDC, du Congo/Brazzaville et du Mali ont été congratulées pour leur implication personnelle à la réussite des travaux de Kinshasa. Les organisateurs ont promis de faire figurer les questions de la femme au 15ème Sommet de la Francophonie prévu à Dakar en octobre 2014.
Forum des As aussi s’intéresse à la clôture du deuxième forum des femmes de l’espace francophone. Selon le journal, la ministre du Genre Geneviève Inagosi a jeté des fleursà Joseph Kabila qui a soutenu l’initiative de l’organisation de ce sommet à Kinshasa et qui chaque jour « suivait le rythme avec lequel les préparatifs de ces assises avançaient ».
La Référence Plusnote de son côté que dans le but d’assurer l’accès effectif des jeunes filles à l’éducation gratuite jusqu’à 16 ans, les femmes ont recommandé la création d’un fonds de solidarité dans l’espace francophone.
Au nom du chef de l’État congolais, le président de l’Assemblée nationale qui a clos ce forum a promis que d’ici la troisième édition bien des recommandations seront matérialisées, souligne La Tempête des Tropiques.

© CongoForum, le mercredi 5 mars 2014

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