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MT NLANDU : KAGAME CONSTRUIT LE RWANDA AVEC DES MILLIONS DE D

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Correction: lire Sifa au lien de Sofia; page 110 au lieu de 11: autoproclamation de Laurent Désiré Kabila le 17 mai 1997; passage au lieu de pasaage.

Connaissance d’une avocate africaine et femme politique




Connaissance d’une avocate africaine et femme politique


‘’Le choc des interviews pour des questions crues‘’ vient de rencontrer une avocate africaine. Elle est belle. Oui! Elle est d’une beauté divine. Elle a beaucoup de qualités et de valeurs! Elle est beaucoup instruite, véhémente et, parlant un très bon français plus qu’une française, elle vit en à Londres, en Angleterre depuis longtemps et, devinez bien, il s’agit de Maître Marie-Thérèse Nlandu


Gervais Mboumba : Maître Marie-Thérèse Nlandu, Bonjour!


Maître Marie-Thérèse Nlandu : Bonjour…


GMB: Maître ! Aujourd’hui, je vous visite chez vous ici à Londres, après avoir quitté votre pays, la RDC en 1999. Vous êtes une autre femme politique de la RDC, juriste de formation, avocate des Droits Humains, candidate malheureuse à l’élection présidentielle de 2006, vous avez 4 enfants, vous êtes l’épouse du professeur Noël Mbala Nkondi, ancien professeur à l’Institut Supérieur du Commerce. Votre époux, le professeur Noël Mbala NKondi, fut ministre des travaux publics sous la transition en RDC de 1991-1992. Vous êtes combattante de la liberté et Présidente du Parti CONGO-PAX dont votre époux y est également membre.
Est-ce que c’est exact cette brève présentation de vous, Maître Marie-Thérèse Nlandu?



MMTN: C’est exact, j’ajouterai un détail : je suis prisonnière d’opinion d’Amnesty International 2006/2007



GMB : Maître! Le choc des interviews pour des questions crues, est une rubrique des sites gabonlibre.com et afrik53.com, qui a pour mission de faire la connaissance des grands talents africains qui font l’actualité ou même, ceux qui n’en font pas, en étant retirés sans bruit, mais agissant dans l’ombre, dans divers domaines. Le choc des interviews pour des questions crues, est un jeu de questions-réponses pour donner la possibilité aux peuples africains d’avoir une information juste, sur tout ce qui se passe dans leur continent, sur le plan politique, économique et culturel.

Ma première question, la voici!

Votre pays traverse une grande crise institutionnelle, avec des guerres récurrentes sur son sol, guerres qui ont déjà mis en bouillie plus de 5 millions de congolais sous terre, des femmes et des enfants tués pour avoir juste vu le jour dans votre grand pays la RDC, en tout cas pays aux richesses immenses. Une question turlupine dans les esprits des observateurs lointains : pourquoi tant des situations désagréables et cruelles dans votre pays en 50 ans d’indépendance de la RDC?


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MMTN : La réponse est simple : Il faut distinguer les plans interne et externe.
Au plan interne, il faut citer la mauvaise direction politique à la tête du pays ainsi que la dérive dictatoriale des gouvernants depuis 1965.

Au plan externe : Il y a la ruée des multinationales vers les ressources naturelles du Congo par certains pays voisins interposés et ce, avec la complicité de certains enfants perdus du Congo.
En effet :

.1 Les 5 premières années d’Indépendance (30 juin 1960-23 novembre1965) ont connu un début, quoique difficile, d’une démocratie naissante assortie d’une élection libre, transparente et fiable des premiers leaders politiques au niveau le plus élevé, entendez Joseph Kasa-Vubu, Président de la République et Emery Patrice Lumumba, Premier Ministre du gouvernement de la République du Congo.

2 Cependant cette période de démocratie naissante sera interrompue brutalement. Le coup d’Etat du Général Joseph Désiré Mobutu du 24 novembre 1965 sera le premier coup à cette démocratie naissante; les nations de démocratie traditionnelle vont soutenir cette épreuve de force jusqu’au début des années 90. Le vent de la Perestroïka, la chute du Mur de Berlin et la soif de liberté à l’intérieur du pays, la gronde intérieure contre la dictature et contre le culte de personnalité vont contraindre le président maréchal à démocratiser le pays.

3 Mobutu malade et rejeté à l’intérieur comme à l’extérieur va fuir le Congo en mai 1997, avant l’entrée officielle de l’AFDL et l’auto proclamation de Laurent Désiré Kabila en qualité de président de la République de la RDC à Lubumbashi, Katanga.
Refugié, Mobutu va s’installer au Maroc accompagné de sa famille. Il y mourra en septembre de la même année.
Mais ses successeurs n’en ont tiré aucune leçon pour mieux se comporter, mieux servir le pays.

Pire que Mobutu, rien ne sera plus respecté : ni la vie ni les biens d’autrui ni la terre congolaise ni ses habitants!

4 En 1996, notre pays subira l’invasion du Rwanda, Burundi et de l’Ouganda sous le faux label de l’AFDL (Alliance ses forces démocratiques pour la libération du Congo). Laurent Désiré Kabila alors porte-parole de ce « conglomérat d’aventuriers » ( c’est ainsi qu’il va qualifier l’AFDL plus tard autoproclamé président du Congo (ex Zaïre) comme dit ci-dessus, va s’imposer en concentrer désormais les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire entre ses mains. Il ignore volontairement les travaux de la CNS (Conférence Nationale Souveraine de 1991-92). Il trahit tout l’espoir que peuple porta sur lui. Il livre l’armée congolaise aux envahisseurs et notre pays perdit tout contrôle de sa souveraineté.

A titre d’illustration, un fait patent : James Kabarebe, sujet rwandais devint le chef d’État- Major des forces armées congolaises à l’entrée de l’AFDL et procéda aussitôt à l’élimination des officiers et soldats congolais ex-FAZ, à Kitona au sud-ouest du pays. Plus de 4.500 militaires trouvèrent la mort à l’arrivée de ces forces étrangères tristement célèbres, appelées AFDL. Quand LD Kabila sentit qu’il était lui-même en danger de mort, il renvoya ses alliés armés chez eux.

Trop tard! Bizimankara, ministre des Affaires Etrangères du Congo de l’époque , redevient le 02 août 1998, date du déclenchement de la deuxième invasion par les mêmes pays, un sujet rwandais. Il crée avec d’autres rwandais et quelques congolais une autre fausse rébellion qui est, en fait, une deuxième agression du Congo par le Rwanda de Paul Kagamé sous le nouveau label RCD (Rassemblement congolais pour la Démocratie).

Cette nouvelle agression sera d’une violence inouïe : elle va tuer, égorger, déshonorer les femmes dont certaines furent enterrées vivantes. Dans cette foulée, James Kabarebe redevient chef d’État-Major de l’armée rwandaise, et aujourd’hui ministre de la défense du Rwanda.

Comme la première invasion, celle-ci passe pour être une rébellion congolaise menée par des Tutsi congolais, terme nouveau inventé par eux-mêmes car dans la nomenclature des tribus congolaises, ce terme n’a jamais existé.

L’on peut se rappeler que le Congo a eu à accueillir des réfugiés rwandais hutu et tutsi, après leurs affrontements sanglants fréquents des années 50-60. Ils ont bénéficié des bourses d’études congolaises sans distinction aucune, des emplois et postes importants réservés aux congolais. Ils furent des parents des congolais, bien intégrés dans la culture congolaise.

Nous ne pensions pas qu’un jour ils porteraient sans raison aucune des armes contre le pays nourricier qu’est la RDC : Plus de 5 millions de morts congolais, des centaines de milliers de femmes et enfants violés, la destruction de l’écosystème, le pillage des ressources naturelles du Congo dont le coltan qui entre dans le téléphone portable, le lap-top, les avions…, le bois, l’or…

Avec des millions de dollars, fruit du pillage des ressources, en RDC, Kagamé construit le Rwanda et exporte le reste des minerais congolais vers l’Occident. Cela jusqu’à quand?

Les preuves supplémentaires de cette exploitation seront rendues officiellement publiques cette fois par des congolais ayant vécu directement les atrocités de cette exploitation par l’armée rwandaise au Nord et Sud Kivu et la province Orientale essentiellement.

En résumé, depuis 1996, le Congo a subi 6 agressions par des organisations criminelles soutenues par le Rwanda : l’AFDL en 1996, le RCD en 1998, la guerre entre l’armée rwandaise et l’armée ougandaise en 2000-2002, l’invasion de Bukavu par le Colonel Mutebusi en 20O4, le CNDP en 2006/9 et le M23 en avril 2012.

5 LDKabila est tué le 16 janvier 2001, et son présumé fils Joseph Kabila le remplace dans des circonstances les plus obscures, lui appelé le Brutus du Congo. Aux yeux de congolais, il est un inconnu sans formation avérée mais curieusement, il est soutenu par l’Occident.

Jamais, de mémoire d’hommes, un président aura été tueur de son peuple à une aussi grande échelle : tueries à Kinshasa de plus de 300 victimes quand le jeune président décide de tuer Jean-Pierre Bemba, son challenger à l’élection présidentielle de 2006 au 2ième tour, au mois d’août. A l’heure programmée pour tuer Bemba, ce dernier est avec 16 ambassadeurs de l’UE, du Canada.
De nouveau des tueries à Kinshasa en mars 2007 quand il affronte la garde de JP Bemba, alors que le problème de cette garde était en voie de trouver une solution.

D’autres tueries en 2007 et 2008 dans le rang des Bakongo au travers le mouvement politico-religieux Bundu-dia-Kongo dans la province du sud-ouest du pays, aujourd’hui appelé Kongo Central (ancien Bas-Congo) : bilan : plus de 1300 morts, églises toutes confondues brûlées, fosses communes, chasse à la sorcière, terreur.

Au même moment, le CNDP (Congrès National Du Peuple) un mouvement tustsi pour la conquête du pouvoir en RDC, tue, viole, égorge, pille au nord du pays. Mais le 23 mars 2009 (d’où le nom de la tristement célèbre fausse rébellion qui sévit dans l’est et le nord du Congo depuis avril 2012) Kabila signe avec ce mouvement criminel un accord d’intégration de celui-ci dans les institutions du pays. Son chef Laurent Nkunda est recherché par le bureau du procureur près la CPI.

Il fuit au Rwanda et redevient rwandais, le Rwanda n’étant pas partie au Statut de Rome régissant la Cour Pénale Internationale(CPI). Son remplaçant aujourd’hui recherché par la CPI également, intègre l’armée congolaise(FARDC) avec ses soldats. Les autres membres de ce CNDP entre dans les autres institutions du pays. Aujourd’hui, le M23 occupe une partie de la RDC dans le Rutshuru où il tue, viole, maltraite la population et reçoit le soutien logistique et du Rwanda et de Kabila.

Ntanganda bien que recherché est maintenant au Congo à Bunia où il ya plusieurs brigades de l’armée rwandaise qui continue à exploiter le coltan et l’or. Kagamé ne se cache quand il déclare que les gouvernants de Kinshasa sont attachés au Rwanda. Kabila, en mission au Congo, ne peut que servir le Rwanda de Kagamé, étant lui-même Rwandais, en tout cas pas congolais. Dans tous les cas il fait partie de l’invasion du Congo de 1996 sous couvert de l’AFDL.

Il a participé aux tueries de congolais et de hutus sur le sol du Congo en 1996/7. Quoi attendre d’un homme comme lui aujourd’hui?
.6 Les investigations menées sur lui, J.Kabila, ont révélé qu’il est sujet rwandais. C’est parce que sa mère a été l’amante de LDKabila qu’il pouvait passer pour son fils.

Une interview de Joseph Kabila dans Jean Marteau Moni-Mambu, « Qui a tué Mzee Kabila », édition Baudelaire, Lyon Cedex, 2010, page, 11‘ …Ma mère Marcelline et une tutsi rwandaise. A l’exécution de mon père par Mzee dans les maquis de Nyunzu, ma mère était devenue sa maîtresse au même titre que dame Sofia, aussi ex madame Kakoma, un officier de Mzee abattu pendant les accrochages avec les forces armées zaïroises.J’ai vécu en Tanzanie sous son autorité. Il faisait tout pour que nous les enfatnts de Kanambe ne puissent plus s’en souvenir de notre père. Certes, il se trompait. Notre vrai parrain, Papa Didier, arrivait de temps en temps de nous souffler quelques pasaages de la vie de notre père.

Car lui-même étant tutsi de père et hutu de mère, originaire de Burundi. Nous parlions tous, en dehors des congolais notre langue maternelle, le kinyarwanda.’ Sur la même page, question de
Richard Henri Faure’ Comment vous appelez-vous en réalité?

Ce n’est pas un secret, tous ceux qui m’avaient connu dans ma jeunesse à Dar Es-Salaam, Kigoma, Kigali et Kampala savent que je m’appelle Hyppolite Kanambe et commandant Hyppo dans le cadre de l’armée patriotique rwandaise où j’étais sous-officier. Vous êtes le fils de Laurent Désiré Kabila? Non. Mon père Adrien Kanambe a été collaborateur de Mzee Laurent Déiré Kabila depuis le maquis d’Uvira, Baraka et Fizi. Il fut un grand officier et c’est lui qui avait commandé les les opérations des guerres dites de Moba I et Moba II.’

Quel est votre, plan programme? Nous suivons à la lettre le programme établi par l’International Tutsi Pawer, celui de faire du Rwanda le centre du rayonnement de l’Afrique Centrale, à partir des territoires de l’Est du Congo que nous convoitons avec la communauté internationale… l’ordre m’a été donné de rester indifférent et sourd aux critiques. Cela arrange beaucoup de choses, car les congolais sont des grands enfants, des gros bébés, des naïfs… Le tout se fait chez mon oncle à Kigali… Nous contrôlons tout le Congo et toutes les institutions. C’était le tout premier objectif atteint grâce à la communauté internationale. Il reste le dur à réussir, l’annexion de l’Ituri, Nord et Sud Kivu au Rwanda pour enfin créer une nouvelle république, la République des grands Lac ou du Volcan…

Question » avez-vous des regrets sur la disparition de Mzee Laurent Désiré Kabila? En ce qui concerne la mort de Mzee, je ne peux nier les responsabilités qui sont miennes. Mais le procès falsifié a déjà eu lieu; Les naïfs sont en prison pour longtemps encore. Que peuvent-ils faire encore alors que je suis au pouvoir et avec une bonne équipe de collabos congolais. Les 15, 16 et 17 janvier 2001, j’étais bel et bien à Kinshasa, sous la protection des américains, à la cité de l’OUA… M. William L. Swing a joué un grand rôle pour mettre fin au règne de Laurent Désiré Kabila et à la satisfaction de ma haine contre l’assassin de mon père… J’ai pris des risques et me voilà pour 10 ou 20 ans, chef du Congo’, www. Richardfaure.net.

2.3.1 Le vrai nom de ce président est donc Hyppolite Kanambe, sa mère MarcellineMukambuguje, son père Adrien Kanambe. Il change son nom le 13 mars 1997 quand la première invasion conquit Kisangani. C’est James Kabarebe qui le présente à Kisangani au public comme étant le fils de LDKabila. Ce dernier acquiesça (voir Jean Marteau Moni Mambu « Qui a tué Mzee Kabila », Lyon 2010).
2.3.2 JKabila organise des élections présidentielles en 2006 et 2011 où des fraudes massives sont enregistrées. La vigilance des congolais spécialement en 2011 a été telle que tous les observateurs intérieurs et extérieurs ont fini par qualifier ces élections de non crédibles.

Curieusement certaines puissances de l’Occident reconnaissent Joseph Kabila alias Hyppolite Kanambe président du Congo.
Des congolais furent tués par balle à l’issue de ces maudites élections. Qu’importe? Que valent les congolais? L’interview de 2006 de Joseph Kabila alias Hyppolite Kanambe est très explicite à ce point.

Comment le Congo peut-il se développer en regard de si mauvaises gouvernances à répétition avec le soutien occidental?
Le peuple congolais est aujourd’hui un peuple orphelin. Sa mort est programmée; il appartient à ce peuple meurtri de se battre, encore et encore pour survivre…



GMB : Vous occupiez de hautes fonctions sous Mobutu, et, vous étiez directeur de cabinet du premier ministre Gunz-Karl-I-Bond, qui n’était autre que votre propre beau-frère, car votre sœur-ainée fut son épouse. Est-ce que cela est vrai?


.
MMTN : Ce n’est pas que parce que j’étais une belle-sœur que ces hautes fonctions administratives m’ont été confiées.
Il fallait choisir, je pense, la personne la mieux outillée pour les assumer. Juriste et avocat de profession, étant passé par le ministère chargé de la Condition féminine et Famille, ensuite par le bureau du premier ministre Mabi wa Mulumba en 1987, avant d’être enfin conseillère juridique au cabinet du Président de la République de novembre 1988 à septembre 1990 avec le professeur Mokonda Bonza comme chef de cabinet, et, face aux turbulences des années 90 ayant accompagné les désirs ardents de changement de régime politique en RDC, le profil de Me MT Nlandu a été préféré quasi unanimement à tout autre personne ne l’ayant pas.

Par ailleurs, j’étais membre de la commission de réforme du droit zaïrois.
Enfin, j’étais déjà à titre bénévole directrice du cabinet du parti UFERI dont Nguz Karl-I-Bond fut président du Parti. Le cabinet du parti UFERI fut le premier cabinet politique d’un parti au Congo. J’ai contribué avec d’autres membres du parti, juristes ou non, non seulement à rédiger les statuts du parti mais aussi à procéder à son installation à travers la république.
Il devenait normal que je continue à diriger le cabinet quand le président du parti devient Premier ministre. Les membres du parti en ont été satisfaits. C’était l’essentiel.



GMB : Vos détracteurs disent souvent que vous, ou alors votre sœur-ainée, compte parmi les bienveillantes personnalités avec lesquelles, le président congolais de Brazzaville, Sassou Nguesso, entretient de très bonnes relations. Qu’en dites-vous?



MMTN : Je n’ai pas encore eu l’honneur de rencontrer le Président Sassou Nguesso depuis ma naissance ni de parler ou échanger avec lui. Cela est vérifiable.

GMB : L’on ne verra jamais des populations dans vos villages en RDC, venir à Paris, à Londres, à Bruxelles ou à Washington, pour parler aux dirigeants occidentaux de la situation qui prévaut en RDC, seuls, les intellectuels que vous êtes peuvent le faire et de manière responsables et radicale pour que l’occident cesse de créer des guerres en Afrique et dans votre pays, la RDC. Comment comprendre que des milliers d’intellectuels de la RDC comme ceux du reste de toute l’Afrique, soient quasiment tous passifs, lorsque l’on sait que des pauvres comme Kagamé et Musseveni, ne sont que des simples marionnettes gens qui brillent dans la galaxie de terreur en RDC, les vrais commanditaires se trouvent en occident. Pourquoi les intellectuels de la RDC ne parlent jamais de leurs situations dans les parlements européens, américains et autres…, certes, là où force domine, raison n’a point de lieux? Peut-on continuellement compter sur les combattants, dont l’approche parait hasardeuse dans la lutte contre les fossoyeurs de la RDC?



MMTN : Il n’est pas exact de dire que les intellectuels congolais sont passifs. A travers le monde occidental, il y a des groupes d’intellectuels qui expriment leur désapprobation du sort que l’on fait subir au Congo et à son peuple.
On peut se référer aux medias sociaux, des livres ont été écrits par des intellectuels congolais pour dénoncer le génocide congolais et tous les abus de droit commis à l’endroit du peuple congolais.
J’ai été plusieurs fois reçue au parlement britannique et devant la commission des droits de l’homme du parlement européen. Des écrits existent.
Il y a aussi des compatriotes qui ont fait pareil et ont eu à approcher le congrès américain.
J’ai régulièrement écrit aux grands de ce monde pour dénoncer les crimes qui se commettent chez nous.

J’ai demandé et obtenu l’ouverture d’une enquête à la CPI pour les crimes commis au Congo (voir lien : www.dpc.epetitions.net)
C’est que notre voix est encore inaudible parce que le pouvoir de Kinshasa qui devrait être le porte étendard pour la lutte au Congo est absent, mieux notre propre ennemi.
Nous luttons contre des multinationales qui contrôlent les medias et on choisit d’étouffer notre voix qui est encore faible.
Mais l’heure finira par venir où notre peuple va résister avec une détermination ferme pour sa souveraineté, sa liberté et sa dignité et son développement.



GMB : En 2006, soit quelque temps après l’élection présidentielle du deuxième tour dans votre pays, la RDC, vous avez été arrêtée, jugée, puis jetée en prison : Voilà un geste des plus sauvages, d’un régime comme celui de Kabila, qui jette en prison, une candidate à l’élection présidentielle.
Qu’est-ce qui s’est réellement passé?



MMTN. réponse. Je rends d’abord gloire au Dieu Tout Puissant qui a sauvé ma vie à la suite de cette arrestation arbitraire. Je fus chargée pour fausses infractions dont la création d’un mouvement insurrectionnel ayant pour but de renverser J. Kabila, la possession d’armes de guerre, l’incendie criminel de la Cour Suprême de Justice.
Le 20 novembre 06, sept de mes collaborateurs furent enlevés et chargés de même infractions dont l’incendie de la Cour Suprême de Justice qui eut lieu le lendemain après mon arrestation c’est-à-dire le 21 novembre 2006 autour de 14 heures, sans préjudice d’heure certaine.
Le ministère public devant le tribunal militaire qui a connu de mon affaire, fut assumé par le major Homère Nkulu, un juriste de formation qui s’accommoda de tous ces mensonges d’État contre mes collaborateurs et moi.
Civile, j’ai été attraite devant une juridiction militaire. Cela donne la mesure du non-respect de la constitution du pays qui dispose que seuls les militaires sont justiciables des cours et tribunaux militaires.
Le travail de mes avocats (19 au total), la pression interne et internationale ont aidé les juges à dire le droit, surtout qu’un des témoins à charge, le pasteur Jose Lufumbwa, a dit que j’étais innocente. Une de rares fois dans ce pays de jungle aujourd’hui qu’un tribunal militaire a respecté la vérité des faits. Je fus acquitté avec tous mes collaborateurs le 30 avril 2007. Mais le président du tribunal militaire, le Major Mbokol Wawa, qui a eu le courage de dire le droit en m’acquittant, fut arrêté par la suite pour avoir osé m’acquitté. Depuis 2011, il a été chassé de l’armée et vit en clandestinité.



GMB : l’affaire Diomi Ndongala, défraie la chronique : dites-nous ce que vous en savez, après qu’il soit accusé de viol! Bon sang! Peut-il vraiment être arrêté pour une affaire de viol, puis être gardé en secret comme si le pouvoir exécutif faisait tout à la fois, comme dans un pays sans loi?


MMTN : Pour avoir vécu l’enlèvement de mes collaborateurs et le temps que cela a pris pour les retrouver au cachot de la police secrète de J.Kabila de Kin Mazières à Kinshasa, je ne peux qu’être convaincu que Diomi a été enlevé. Selon notre code de procédure pénale qui régit le cas de flagrance, si réellement Diomi était pris en flagrant délit de viol, il aurait pu être conduit devant l’organe de la loi(le ministère public) pour être poursuivi. Pour nous tous, ces accusations sont un gros mensonge de l’Etat comme c’est le cas dans beaucoup de dossiers répressifs.
Les sources consultées nous ont fait savoir que Diomi a été un moment gardé par des militaires rwandais à la Cité de l’OUA à Kinshasa. Après ma déclaration, ils l’ont déplacé et est resté au bureau du conseiller spécial de J.Kabila, Pierre Lumbi, burundais d’après certaines sources. De là gardé par les hommes de Pierre Lumbi, on l’a amené à Ma Campagne dans une maison au nom de Code « Safe House ». Depuis plus d’une semaine, je suis sans nouvelles de Diomi et ai l’espoir d’en avoir de nouveau.
Nous réitérons notre demande de voir Diomi rendu à la liberté.
Que toute l’Afrique se mobilise, que les medias, les ONG, que les églises se mobilisent pour exiger la libération de Diomi et des autres prisonniers politiques, tels que pasteur kutino, l’avocat Firmin Yagambi, Mr Gabriel Mokia homme politique, Mr eric Kikunda et l’étudiant Olango, Chalupa, homme politique et tant d’autres détenus arbitrairement.

J.Kabila devra s’interdire de disposer du droit de vie et de mort sur les citoyens congolais. Il ne pourra pas toujours tromper l’histoire. Celle-ci, toujours implacable le jugera un jour. Il n’échappera pas ce jour-là et Kagamé ou Museveni n’y pourront rien.




GMB :Vous, en votre qualité de brillante avocate, pouvez-vous apporter un peu de lumière aux peuples africains dans cette affaire très rocambolesque?
GMB : quel est le vrai assassin de Chebeya, mon collègue militant des droits de l’homme? Quelles sont les vraies raisons de son assassinat? Sur les trottoirs de Kinshasa, l’on parle des grosses affaires de certains pays occidentaux en collusion avec Kabila, dont Chebeya détenait copies. Quel est votre réaction?



MMTN : Chebeya fut un des rares activistes qui a pris beaucoup de risques pour sa vie. Le dossier le plus brulant qui l’a emporté est le NON à l’arrivée du Roi des Belges aux festivités du 50ième anniversaire de l’Indépendance de la RDC le 30 juin 2010 à Kinshasa. Il l’a fallu l’écarter avant cette date. Il fut tué la nuit du 1er au 2 juin 2010. C’est ainsi qu’une affaire de sexe fut justifiée par le pouvoir pour couvrir l’assassinat au départ. C’est la même tactique utilisée aujourd’hui contre Diomi avec le faux viol des mineures, pour l’empêcher de gêner la Francophonie.
J’ai moi-même été arrêtée sur base des fausses infractions afin de m’empêcher de plaider dans le contentieux électoral de Bemba contre Kabila devant la Cour Suprême de Justice en 2006. J’ai été faussement chargée d’avoir brulé la haute juridiction.
C’est pour cela que nous avons demandé au procureur près la CPI d’ouvrir une enquête criminelle à charge de JKabila et consorts pour divers crimes contre humanité, crimes de guerres commis en RDC. L’enquête est d’ores et déjà ouverte depuis 2011(voir site www.dpc.epetitions.net).



GMB : En RDC, le vrai gagnant de l’élection présidentielle de 2011, n’est pas Kabila. Mais, de nombreux dirigeants occidentaux l’ont tacitement applaudi. Pourquoi alors aller même aux élections quand on sait que, les occidentaux sont jaloux de notre indépendance et de notre souveraineté, à plus forte raison de notre liberté de choix des dirigeants issus des urnes et, conséquemment relevant directement du choix des souverains primaires?



MMTN : Oui, il est permis de réfléchir comme vous le faites. Mais nous avons pensé avoir pris suffisamment de précautions pour changer la donne. Nous sommes pour le principe de l’élection. Il faut créer les conditions pour que l’élection soit réellement l’expression de la volonté du peuple.
L’une de ces conditions, c’est la sécurité sur toute l’étendue du territoire national avec des chances raisonnables de gagner; ces conditions ne sont pas encore réunies au Congo qui est aujourd’hui un protectorat du Rwanda.



GMB : le XIVe sommet de la francophonie va se tenir à Kinshasa, François Hollande, chef de religion de la francophonie entourés des chefs d’États africains pour la plupart des grands dictateurs et fraudeurs aux élections, y compris leur valet Abdou Diouf, pensent tous participer à la fête au bord du fleuve Congo, au mépris des douleurs des Congolais et des africains qui vivent dans un dénuement total.
Qu’en dites-vous?



MMTN :. François Hollande ne sait peut-être pas qu’il a perdu la confiance lui placée par des milliers de congolais du Congo et de la Diaspora à son élection de mai 2012. Une association Convergence pour l’Émergence du Congo des français d’origine congolaise ont porté l’OIF devant le tribunal de Paris afin d’obtenir la délocalisation de ce sommet en regard de la jurisprudence en la matière; mais peine perdue! Kabila tenait à ces assises pour se faire une nouvelle santé au niveau international.
Je me pose la question de savoir à quoi sert la francophonie quand celle-ci peut ignorer les aspirations profondes du peuple du pays d’accueil.
J’ai l’impression que le sommet de Kinshasa fera perdre à la francophonie son autorité morale, car elle semble contredire ses propres valeurs d’État de droit, de démocratie et de développement en invitant ses dirigeants autour de la même table que le président Kabila dont le bilan en matière de développement humain est catastrophique. Selon le PNUD, le Congo est 187ième pays aujourd’hui en terme d’indice de développement humain, le congolais a le niveau intellectuel général d’un enfant de 3ième primaire. Beaucoup de congolais ont placé leur confiance en la place du président Hollande dans l’espoir que ce dernier travaillerait ouvertement pour la promotion de la démocratie et du développement là où ces valeurs font défaut. Sa venue à Kinshasa est une grande déception pour ses compatriotes d’origine congolaise.



GMB : quel est votre dernier mot maître Marie-Thérèse Nlandu?



MMTN : Ce qui se passe au Congo est aujourd’hui la conséquence d’une certaine Afrique qui veut détruire l’Afrique. C’est une interpellation pour tout africain. L’Occident n’est plus seul dans cette descente aux enfers du Congo. Il s’accompagne de certains leaders africains. Quelle honte!
Je propose aux africains de se constituer en une ceinture de sécurisation des droits de l’homme pour tous les pays d’Afrique. Une grande conférence des africains pour la protection des africains et de leur territoire devra avoir lieu un jour.
Que Dieu protège et Bénisse l’Afrique!

GMB : Maître Marie-Thérèse Nlandu, Je vous remercie infiniment pour m’avoir reçu chez vous!


MMTN : Que Dieu Tout Puissant protège et bénisse votre race des militants de droits de l’homme, car vous êtes en danger!


GMB : Merci Maître! Dieu nous entend, il nous voit, il sait tout!



Propos recueillis par Gervais Mboumba, militant des droits de l’homme
Londres, Angleterre.




Mercredi 10 Octobre 2012
Gervais Mboumba, militant des droits de l'homme

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