La presse sud-africaine revient sur la crise diplomatique entre le Rwanda et l’Afrique du Sud après que trois diplomates rwandais ont été sommés de quitter le pays ce 6 mars après une nouvelle tentative d’assassinat visant le général rwandais en exil Kayumba Nyamwasa. Johannesburg pourrait prendre des mesures encore plus sévères dans les jours qui viennent.
Selon une « source diplomatique haut placée », citée par le journal Sunday Times ce dimanche, l’Afrique du Sud semble prête à ordonner la fermeture pure et simple de l’ambassade du Rwanda à Pretoria. Les deux pays pourraient d'ailleurs rappeler rapidement leurs ambassadeurs respectifs. La même source affirme que les trois diplomates expulsés jeudi seraient en réalité « des agents secrets rwandais » soupçonnés d'avoir organisé des attaques contre les dissidents rwandais en exil. L'un d'eux serait « le coordinateur de la série d'attaque visant les Rwandais en exil », selon la presse sud-africaine.
Colère de Jacob Zuma
La nouvelle tentative d’assassinat visant le général rwandais Kayumba Nyamwsa aurait provoqué la colère du président Jacob Zuma lui-même. Selon les informations de l’hebdomadaire City press, le président sud-africain était « furieux » en apprenant cette attaque, dirigée non seulement contre un réfugié politique mais aussi « contre une propriété de l’Etat et un officier de police sud-africain ». La maison dans laquelle réside le général Kayumba appartient en effet à l’Etat sud-africain. « Un policier chargé de la protection de la maison a été maîtrisé, son pistolet volé » par les assaillants, selon le journal Sunday Independent. L'hebdomadaire livre même l’identité de deux des diplomates rwandais expulsés jeudi : selon un membre de la communauté rwandaise en exil, il s’agirait de Didier Rutembesa et Claude Nikobisanzwe. La même source anonyme explique que les deux hommes menaçaient régulièrement les membres de la communauté en exil pour obtenir des informations.
Quant au diplomate burundais également expulsé cette semaine, il semble qu’il « collaborait » activement avec les agents rwandais. Une source diplomatique citée par l'hebdomadaire soutient même que si le Burundi n’a pas répliqué c’est que les preuves étaient « solides » contre cet homme. Le Sunday Independent affirme enfin que Jacob Zuma devrait s’entretenir bientôt au téléphone avec Paul Kagame pour discuter de cette affaire.
Colère de Jacob Zuma
La nouvelle tentative d’assassinat visant le général rwandais Kayumba Nyamwsa aurait provoqué la colère du président Jacob Zuma lui-même. Selon les informations de l’hebdomadaire City press, le président sud-africain était « furieux » en apprenant cette attaque, dirigée non seulement contre un réfugié politique mais aussi « contre une propriété de l’Etat et un officier de police sud-africain ». La maison dans laquelle réside le général Kayumba appartient en effet à l’Etat sud-africain. « Un policier chargé de la protection de la maison a été maîtrisé, son pistolet volé » par les assaillants, selon le journal Sunday Independent. L'hebdomadaire livre même l’identité de deux des diplomates rwandais expulsés jeudi : selon un membre de la communauté rwandaise en exil, il s’agirait de Didier Rutembesa et Claude Nikobisanzwe. La même source anonyme explique que les deux hommes menaçaient régulièrement les membres de la communauté en exil pour obtenir des informations.
Quant au diplomate burundais également expulsé cette semaine, il semble qu’il « collaborait » activement avec les agents rwandais. Une source diplomatique citée par l'hebdomadaire soutient même que si le Burundi n’a pas répliqué c’est que les preuves étaient « solides » contre cet homme. Le Sunday Independent affirme enfin que Jacob Zuma devrait s’entretenir bientôt au téléphone avec Paul Kagame pour discuter de cette affaire.
COMMENTAIRE
Trop, c'est trop! Pour une fois, le président sud-africain prend la meilleure décision vis à vis de Kigali qui se permet en toute impunité de faire assassiner ses opposants en Afrique du Sud. Garder silence serait considéré comme une complicité de Pretoria, étant donné que Kigali n'est pas à son premier forfait. Attaquer une résidence officielle d'un pays comme l'Afrique du Sud est lourd de conséquences, et pire, chercher à rééditer un assassinat politique à l'endroit d'une personne sous protection du HCR est un acte à ne pas tolérer!