Kinshasa, 12/03/2014 / Politique
Le président sud-africain a piqué une sainte colère en apprenant l’attaque dirigée contre un exilé politique rwandais réfugié en RSA ainsi qu’à une propriété appartenant à l’Etat sud-africain sans compter qu’un policier a aussi été la cible de cette attaque.
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Selon le très sérieux journal Sunday Times, qui cite des sources diplomatiques généralement bien informées, l’Afrique du Sud semble prête à ordonner la fermeture pure et simple de l’ambassade du Rwanda à Pretoria.
La brouille entre Kigali et Pretoria est consécutive à la nouvelle tentative d’assassinat visant le général Kayumba, jadis l’un des piliers du régime Kagame, actuellement dans l’opposition. L’hebdomadaire City Press rapporte, en effet, que Jabob Zuma était « fou de rage » en apprenant cette attaque, qui prend pour cible non seulement un réfugié politique sous la protection du gouvernement sud-africain mais aussi une propriété de l’Etat et un officier de police sud-africain.
Le général dissident Kayumba réside, en effet, dans une maison appartenant à l’Etat sud-africain. Les assaillants, qui ont fait irruption à son domicile, ont maîtrisé le policier chargé de la protection de la maison et lui ont ravi son arme. Sans nul doute, si ces visiteurs indésirables l’avaient trouvé sur place, il lui serait arrivé le même sort que son compatriote le colonel Karegeya retrouvé mort étranglé dans une chambre d’hôtel le 1er janvier à Johannesburg.
Le journal Sunday Independant rapporte que deux diplomates rwandais ont été expulsés suite à cette affaire. Il s’agirait de Didier Rutembesa et Claude Nikobisanzwe bien connus dans les milieux de la diaspora rwandaise pour les menaces qu’ils exerçaient contre les membres de cette diaspora en vue d’obtenir des informations sur les exilés politiques.
Bon nombre d’observateurs politiques dans la région de Grands Lacs s’accordent pour dire que Paul Kagame est le chef de l’Etat africain qui s’est beaucoup brouillé avec ses pairs ces dernières années. La récente fâcherie avec Jacob Zuma vient de confirmer le caractère conflictuel de l’ogre du pays de mille collines. Les mêmes observateurs rappellent les menaces publiques proférées par Paul Kagame à l’endroit de son homologue tanzanien Jakaya Kikwete.
Pour avoir suggéré que l’Ouganda et le Rwanda nouent le fil de dialogue avec chacun ses opposants, Jakaya Kikwete s’attira le courroux de Paul Kagame. Celui-ci monta au créneau promettant qu’il allait se charger lui-même d’assener le coup de grâce à Jakaya Kikwete en l’attendant à un coin de rue.
C’est connu. Kigali est à la base de la crise qui secoue l’Est de la RDC depuis plus d’une décennie. Malgré les rencontres au sommet entre les dirigeants de ces deux pays, les relations n’ont jamais connu une embellie durable. Paul Kagame, dont les visées hégémonistes n’ont pas besoin d’être démontrées, a toujours rêvé d’annexer le Kivu au Rwanda. Les Congolais le détestent au point qu’il a suffi d’une simple rumeur sur sa mort pour qu’on observe une explosion de joie dans les Kivu.
Théodore Ngangu/MMC
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Selon le très sérieux journal Sunday Times, qui cite des sources diplomatiques généralement bien informées, l’Afrique du Sud semble prête à ordonner la fermeture pure et simple de l’ambassade du Rwanda à Pretoria.La brouille entre Kigali et Pretoria est consécutive à la nouvelle tentative d’assassinat visant le général Kayumba, jadis l’un des piliers du régime Kagame, actuellement dans l’opposition. L’hebdomadaire City Press rapporte, en effet, que Jabob Zuma était « fou de rage » en apprenant cette attaque, qui prend pour cible non seulement un réfugié politique sous la protection du gouvernement sud-africain mais aussi une propriété de l’Etat et un officier de police sud-africain.
Le général dissident Kayumba réside, en effet, dans une maison appartenant à l’Etat sud-africain. Les assaillants, qui ont fait irruption à son domicile, ont maîtrisé le policier chargé de la protection de la maison et lui ont ravi son arme. Sans nul doute, si ces visiteurs indésirables l’avaient trouvé sur place, il lui serait arrivé le même sort que son compatriote le colonel Karegeya retrouvé mort étranglé dans une chambre d’hôtel le 1er janvier à Johannesburg.
Le journal Sunday Independant rapporte que deux diplomates rwandais ont été expulsés suite à cette affaire. Il s’agirait de Didier Rutembesa et Claude Nikobisanzwe bien connus dans les milieux de la diaspora rwandaise pour les menaces qu’ils exerçaient contre les membres de cette diaspora en vue d’obtenir des informations sur les exilés politiques.
Bon nombre d’observateurs politiques dans la région de Grands Lacs s’accordent pour dire que Paul Kagame est le chef de l’Etat africain qui s’est beaucoup brouillé avec ses pairs ces dernières années. La récente fâcherie avec Jacob Zuma vient de confirmer le caractère conflictuel de l’ogre du pays de mille collines. Les mêmes observateurs rappellent les menaces publiques proférées par Paul Kagame à l’endroit de son homologue tanzanien Jakaya Kikwete.
Pour avoir suggéré que l’Ouganda et le Rwanda nouent le fil de dialogue avec chacun ses opposants, Jakaya Kikwete s’attira le courroux de Paul Kagame. Celui-ci monta au créneau promettant qu’il allait se charger lui-même d’assener le coup de grâce à Jakaya Kikwete en l’attendant à un coin de rue.
C’est connu. Kigali est à la base de la crise qui secoue l’Est de la RDC depuis plus d’une décennie. Malgré les rencontres au sommet entre les dirigeants de ces deux pays, les relations n’ont jamais connu une embellie durable. Paul Kagame, dont les visées hégémonistes n’ont pas besoin d’être démontrées, a toujours rêvé d’annexer le Kivu au Rwanda. Les Congolais le détestent au point qu’il a suffi d’une simple rumeur sur sa mort pour qu’on observe une explosion de joie dans les Kivu.
Théodore Ngangu/MMC