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Dans l’attente du gouvernement de cohésion nationale promis par le Chef de l’Etat, les Kinois se sont prêtés à l’exercice de dresser le bilan de l’équipe Matata Ponyo, près de deux ans après son entrée en fonction.
Ce bilan à mi-parcours se justifie par le besoin d’évaluer les membres de l’exécutif national afin de connaître le rendement de chacun d’eux à l’heure où s’annoncent des grands changements. Ont-ils été réellement à la hauteur de leur tâche ? Les Kinois en sont-ils satisfaits ou non ? Lesquels d’entre eux mériteraient d’être reconduit selon l’appréciation des Kinois ? Qu’ont-ils fait, que n’ont-il pas fait et qu’est-ce que la ville de Kinshasa retiendra de leur passage au gouvernement ? C’est là tout l’intérêt de cette évaluation à quelques 40 jours de la date anniversaire de la publication de la liste du gouvernement Matata.
La pilule semble amère à avaler, pourtant c’est la réalité. Il s’est toujours dégagé des sondages précédents que la plupart des ministres de l’équipe Matata ont brillé par leur immobilisme et par l’absence des actions à impact visible. Très peu d’entre eux ont dépassé la barre de 50% de cotes favorables dans les différents baromètres du gouvernement. Par conséquent, la population s’attend à un tsunami lors du prochain remaniement. Elles estiment que tous les secteurs non imprégné de la nouvelle dynamique doivent absolument changer d’animateurs. Assurément, des têtes doivent tomber selon les Kinois !
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Globalement voici le verdict des Kinois. Sont retenus comme bien cotés :
1. Raymond Tshibanda : C’est l’un des brillants ministres de l’équipe Matata. Tout feu tout flamme, le ministre des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie a été, aux côtés du Chef de l’Etat, la plaque tournante dans la bataille diplomatique engagée par le gouvernement de la République contre les ennemis de la paix dans l’est du pays. Il a milité pour faire entendre la voix de la RDC face à la guerre d’agression qui lui a été imposée par ses deux voisins. A son actif la réussite de l’organisation du XIVème Sommet de la Francophonie ainsi que d’autres sommets des Chefs d’Etats et de gouvernement des organisations sous-régionales dont la RD-Congo est membre. A Kampala, malgré des pressions étrangères, Tshibanda a défendu bec et ongle la position du gouvernement aux pourparlers avec le M23, ce qui lui a attiré une très grande sympathie de la part de la population RD-Congolaise. Il garde son maillot jaune du Gouvernement depuis son investiture jusqu’a ces jours où la question du remaniement est d’actualité.
2. Richard Muyej Mangez : Pas aisé de prester comme ministre de l’Intérieur dans un pays en plein conflit armé telle que la RD-Congo. Le Ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej en a payé les frais. Petite et grande criminalité, conflit du pouvoir coutumier, une décentralisation mal comprise et contestée… tels sont les maux que le N°1 de la sécurité RD-Congolaise a hérité à son entrée en fonction. Le manque de professionnalisme de la Police Nationale Congolaise, les conflits répétés entre institutions provinciales, etc. Avec une forte intelligence, le Ministre s’est pourtant montré à la hauteur de sa tâche en assumant avec brio la sécurisation des tous les grands événements organisés dans le pays. Il n’a cessé de déployer chaque jour qui passe des efforts supplémentaires pour la professionnalisation de la police et des services de sécurité. Richard Muyej se pointe depuis une période de plus de trois mois à la deuxième marche du baromètre du gouvernement avec 66%.
3. Félix Kabange Numbi : De la campagne de lavage des mains salles à l’opération des soins gratuits dans l’Est de la capitale de la ville de Kinshasa, c’est qui a renforcé l’estime du Chef de l’Etat dans ces coins de la ville, le ministre de la Santé publique présente un bilan au dessus de la moyenne. Durant tout son mandat, les campagnes de vaccination ont été totalement réussies, des épidémies de choléras combattues avec succès. Cependant, la mobilisation des bailleurs des fonds pour la lutte contre le VIH Sida n’a pas été au rendez-vous. Par ailleurs, si l’installation des matériels modernes de l’imagerie à la clinique Ngaliema traine encore le pas, dans les Provinces, des tonnes des médicaments et leurs conditions d’usage pour toute la population sont déjà disponibles. Le sondé note qu’il s’agit d’une première depuis le début de la troisième République.
4. Justin Kalumba Mwana Ngongo : C’est l’un des rares Ministres à avoir fournit des efforts pour produire un travail de qualité dans un pays où le transport est un calvaire. Il a crée la surprise aux yeux des Kinois qui, habitués au transport déshonorant renouent avec les anciennes habitudes de la belle époque des Sotraz, Otcz et autres. Outre le transport en commun de Transco, la population a accueillie chaleureusement l’idée des crédits automobiles octroyés aux transporteurs indépendants.
En plus, les sondés mentionnent une nouvelle fois la réhabilitation des bateaux MS Gungu et ITB Kokolo ainsi que 9 barges pour le transport sécurisé des personnes et des biens sur le fleuve Congo, l’acquisition de six locomotives supplémentaires pour la SNCC et la pause des abris-bus sur les arrêts de bus sur l’ensemble de la capitale.
5. Fridolin Kasweshi Musoka : Le ministre de l’Aménagement du territoire jouit notamment de la bonne exécution des travaux Travaux Publics dans la ville de Kinshasa. La rapidité et le sérieux qui caractérisent ces travaux dans les chantiers lui sont favorablement imputés.
6. Patrice Kitebi Kibol Nvul : L’actuel ministre des Finances s’en sort pas heureux. Il est jugé homme de contact et infatigable. Il ne s’est pas lassé de parcourir le monde pour participer à des grandes réunions où le sort de la RD-Congo se jouait afin de convaincre notamment les institutions financières internationales à reprendre leur coopération avec la RD-Congo. Côté gestion, le ministre est réputé pour sa rigueur dans les finances publiques, respectant à la lettre les instructions du Premier ministre. Si Kitebi est champion côté gestion, la mobilisation des recettes, par contre, ne suit pas, à en croire certains enquêtés. Durant son mandat, des recettes issues de certaines régies financières ont été en chute libre. Des agents des entreprises de l’Etat reprochent au ministre délégué son caractère conflictuel qui avait fini par empoisonner les relations entre lui et les mandataires des régies financières. Conséquence de ce quiproquo, la chute des recettes publiques. Il se met à l’abri grâce à une cote sensiblement au dessus de la moyenne soit 54%.
7. Lambert Mende Omalanga : Le ministre des Médias, chargé des relations avec le Parlement et de l’initiation à la nouvelle citoyenneté est resté égal à lui-même. Poignant, attentif, prompt à la réaction…Lambert Mende a défendu sans complexe la position du gouvernement RD-Congolais dans toutes les circonstances. Plus encore, il est descendu sur le terrain. Plusieurs fois, on l’a vu laisser son bureau climatisé de la Gombe pour aller à l’écoute de la jeunesse dans les quartiers les plus reculés de Kinshasa. Cependant, si Mende a été un excellent porte-parole du gouvernement, il n’a malheureusement pas été un excellent ministre des Médias. Le secteur demeure pauvre, désorganiser et la fameuse aide du gouvernement promise n’a jamais été effective. De même, le processus de la mutation de l’analogie vers le numérique bat de l’aile. Il totalise 53% de moyenne.
8. Daniel Mukoko Samba : Le Vice-premier ministre en charge du Budget est le rare des Ministres du gouvernement Matata à avoir réalisé plusieurs mois sans visibilité dans l’opinion, du point de vue performance. Pourtant, à son actif, durant près de deux années passées au Budget, plusieurs actions positives sont à signaler. Il s’agit notamment de la bancarisation de la paie de fonctionnaires de l’Etat réussie à plus de 60%, la lutte contre le coulage des recettes publiques, l’augmentation du budget pour l’exercice en cours, l’encadrement des dépenses et recettes publiques. Cependant, il faut tout de même relever que le VPM en charge du Budget a eu beaucoup de mal à réussir la dédollarisation de l’économie nationale. C’est à peine que, de manière isolée les prix des articles commencent à être fixés en francs congolais, bien que les transactions se font toujours en devises. Il passe la barre avec 52%.
9. Geneviève Inagosi : Journaliste de formation, la ministre du Genre et de la famille n’a eu besoin que de très peu de temps pour s’acclimater et donner le meilleur d’elle-même. Que des lois votées et d’autres sous examen au Parlement proposées par Inagosi pour plus de protection de l’enfant, de la femme et de la famille de manière générale. Sous Inagosi, le 08 mars a cessé d’être une journée folklorique pour être consacrée à des réflexions pour l’épanouissement de la femme. Côté noire, les multiples guerres dont le pays a été victime n’ont fait qu’empirer la situation de la femme, souvent prise pour cible dans ces genres de conflits. Elle est la seule Ministre du gouvernement Matata à avoir franchi la barre de 50%, alors que ses collègues femmes peinent à atteindre les 20%.
10. Maker Mwangu Famba : Ministre de l’Enseignement primaire et secondaire et professionnel depuis 2006, Maker n’a plus rien à prouver. De la publication des résultats de l’examen d’Etat en temps record, à la construction de plus de 100 écoles à travers tout le pays, que des grandes réalisations inscrites à l’actif de l’actuel ministre de l’EPSP. Il clôture le Top 10 avec 50%. LES POINTS