L’affaire de la Colombe avec le chinois Tian Sheng est née à la suite d’une enquête fouillée du journal aux multiples plaintes de la population sur la manière dont le service est rendu par cet hôpital situé à la 1ère rue Limete. Cet hôpital appartient à Tian Sheng. Usage abusif de la perfusion, quel que soit le cas, contrat de performance fixé au département gynéco comme si les médecins devraient produire des femmes qui demanderaient d’accoucher.
Au cours de notre enquête au sein de l’hôpital interrogeant des agents et cadres, nous apprendrons que des nombreux cas de perfusion étaient une politique pour écouler les solutés massifs produits par le même hôpital pour augmenter les recettes de l’hôpital, le service gynéco était obligé de multiplier les accouchements par césarienne. Nous avons été obligés de nous intéresser au responsable de la gynéco. Il nous sera informé que le service était dirigé par une chinoise qui venait de terminer ses études et qui, au regard de la loi congolaise, ne devrait pas diriger le département de gynéco. Elle a quitté le Congo, dès la sortie de notre enquête. Pendant que nous menions nos enquêtes, nous avons constaté qu’une partie de l’entreprise était sous scellé. Nous apprendrons qu’ils sont en procès avec un autre chinois, pour abus de confiance. Cela nous poussera à assister aux audiences publiques à la Cour d’Appel de Matete.
Les faits : une entreprise chinoise voudrait investir en RDC dans la production des produits pharmaceutiques. Tian Sheng qui est en RDC depuis 2000, promet non seulement de l’aider, mais aussi de s’associer à la nouvelle entreprise. Cela encouragera l’entreprise chinoise à expédier des machines à Kinshasa à charge de Tian Sheng. Le moment venu, l’entreprise chinoise envoie son délégué pour démarrer l’entreprise. Il demande à Tian Sheng de libérer sa part. Il dit que tout l’argent qu’il a gagné en RDC, il l’a investi dans l’immeuble sur la 1ère Rue et qu’il le donnait comme sa participation. Au moment de convertir les titres de l’immeuble, Tian Sheng refuse et crie en prétendant qu’on veut lui voler son immeuble. L’autre comprend qu’il faut aller fonctionner ailleurs. Mais, au moment de retirer ses machines que Tian Sheng avait reçues, ce dernier refusa. Voilà pourquoi, ils se sont retrouvés en justice.
L’intérêt pour le journal était que la RDC venait de manquer une usine dans un domaine social d’importance. Tous ces faits, rapportés par le journal sont confirmés par Tian Sheng, lui-même, dans son droit de réponse nous transmis par le cabinet Panankoy. C’est toujours par nos enquêtes que nous avons appris la fuite d’une chinoise, une des employées de Tian Sheng. Elle se plaint auprès de la police des étrangers du fait que depuis qu’elle est arrivée au Congo, Tian a confisqué son passeport et qu’elle est séquestrée comme d’autres agents chinois. Elle sera rapatriée en Chine par les autorités de la RDC. Ce sont là les faits contenus dans notre article.
Au lendemain de la sortie du journal, Tian Sheng a envoyé une délégation à notre rédaction pour nous inviter à aller à son usine. Deux journalistes s’y rendent, ils sont accueillis par les malades et les agents comme des héros. Si Tian Sheng comprenait le lingala, il se rendait à l’évidence. Lorsqu’il reçoit les deux journalistes dans son bureau, il leur remet une photo de son adversaire et demande que l’on fasse un article contre lui.
En fin de compte, il remet aux deux journalistes 100 USD (cent dollars) pour leur transport.
La rédaction ne pouvant pas écrire un tel article sur la dictée d’un homme qui ne présente aucun fait réel contre son adversaire, n’en fera rien. Cela obligera Tian Sheng à conduire une délégation de quatre personnes dans notre rédaction. Il demandera pourquoi nous n’avions pas écrit le papier qu’il avait commandé alors qu’il avait remis 100 USD. Je lui ai expliqué que cela n’est pas possible et que l’on lui remette ses 100 USD. Il passera à une autre demande. Si vous ne pouvez pas écrire l’article, révélez-moi vos sources, demande-t-il. On lui a dit que la déontologie nous l’interdit. Il a proposé de payer pour avoir des sources, on lui a dit non. Furieux, il a promis d’aller en justice. Il nous fait arrêter la première fois à l’inspection judicaire (Gombe).
On nous met au cachot de 17 h à 20 h. Nous sortons de là avec une convocation de nous présenter demain à 10 h. Celui qui nous avait convoqué nous demandera de partir. C’était mi-2011. En décembre 2011, début janvier, nous recevons une citation directe au tribunal de paix de la Gombe. A ce procès, nous avons produit solutés massifs produits par Tian Sheng, la liste d’agents et autres preuves. Pour sa part, le conseil de Tian Sheng a produit des cartes de travail, toutes de nouvelles unités et pour une seule entreprise alors qu’il en a trois.
Nous attendons le prononcé du verdict jusqu’à ce que des agents nous ont pris à notre bureau dans un état de santé déplorable parce que malade depuis 3 jours. Interdiction d’appeler l’avocat, d’alerter la famille. Depuis le 12 février à 12 h 00 jusqu’à ce jour à jeûne. Le pays veut d’une presse d’investigation. Nous l’avons fait. Le pays nous demande de résister contre la corruption, nous l’avons fait. Nous sommes martyrisés aujourd’hui pour avoir fait notre travail. Au lieu que la justice traque le chinois qui tue les Congolais à petit feu, elle nous traque, nous. Voilà pourquoi, en signe de protestation, nous refusons de nous alimenter pendant notre séjour au CPRK. Excuser les imperfections car, nous avons déjà un voile aux yeux et le bourdonnement aux oreilles.
[Joachim DIANA GIKUPA]
Au cours de notre enquête au sein de l’hôpital interrogeant des agents et cadres, nous apprendrons que des nombreux cas de perfusion étaient une politique pour écouler les solutés massifs produits par le même hôpital pour augmenter les recettes de l’hôpital, le service gynéco était obligé de multiplier les accouchements par césarienne. Nous avons été obligés de nous intéresser au responsable de la gynéco. Il nous sera informé que le service était dirigé par une chinoise qui venait de terminer ses études et qui, au regard de la loi congolaise, ne devrait pas diriger le département de gynéco. Elle a quitté le Congo, dès la sortie de notre enquête. Pendant que nous menions nos enquêtes, nous avons constaté qu’une partie de l’entreprise était sous scellé. Nous apprendrons qu’ils sont en procès avec un autre chinois, pour abus de confiance. Cela nous poussera à assister aux audiences publiques à la Cour d’Appel de Matete.
Les faits : une entreprise chinoise voudrait investir en RDC dans la production des produits pharmaceutiques. Tian Sheng qui est en RDC depuis 2000, promet non seulement de l’aider, mais aussi de s’associer à la nouvelle entreprise. Cela encouragera l’entreprise chinoise à expédier des machines à Kinshasa à charge de Tian Sheng. Le moment venu, l’entreprise chinoise envoie son délégué pour démarrer l’entreprise. Il demande à Tian Sheng de libérer sa part. Il dit que tout l’argent qu’il a gagné en RDC, il l’a investi dans l’immeuble sur la 1ère Rue et qu’il le donnait comme sa participation. Au moment de convertir les titres de l’immeuble, Tian Sheng refuse et crie en prétendant qu’on veut lui voler son immeuble. L’autre comprend qu’il faut aller fonctionner ailleurs. Mais, au moment de retirer ses machines que Tian Sheng avait reçues, ce dernier refusa. Voilà pourquoi, ils se sont retrouvés en justice.
L’intérêt pour le journal était que la RDC venait de manquer une usine dans un domaine social d’importance. Tous ces faits, rapportés par le journal sont confirmés par Tian Sheng, lui-même, dans son droit de réponse nous transmis par le cabinet Panankoy. C’est toujours par nos enquêtes que nous avons appris la fuite d’une chinoise, une des employées de Tian Sheng. Elle se plaint auprès de la police des étrangers du fait que depuis qu’elle est arrivée au Congo, Tian a confisqué son passeport et qu’elle est séquestrée comme d’autres agents chinois. Elle sera rapatriée en Chine par les autorités de la RDC. Ce sont là les faits contenus dans notre article.
Au lendemain de la sortie du journal, Tian Sheng a envoyé une délégation à notre rédaction pour nous inviter à aller à son usine. Deux journalistes s’y rendent, ils sont accueillis par les malades et les agents comme des héros. Si Tian Sheng comprenait le lingala, il se rendait à l’évidence. Lorsqu’il reçoit les deux journalistes dans son bureau, il leur remet une photo de son adversaire et demande que l’on fasse un article contre lui.
En fin de compte, il remet aux deux journalistes 100 USD (cent dollars) pour leur transport.
La rédaction ne pouvant pas écrire un tel article sur la dictée d’un homme qui ne présente aucun fait réel contre son adversaire, n’en fera rien. Cela obligera Tian Sheng à conduire une délégation de quatre personnes dans notre rédaction. Il demandera pourquoi nous n’avions pas écrit le papier qu’il avait commandé alors qu’il avait remis 100 USD. Je lui ai expliqué que cela n’est pas possible et que l’on lui remette ses 100 USD. Il passera à une autre demande. Si vous ne pouvez pas écrire l’article, révélez-moi vos sources, demande-t-il. On lui a dit que la déontologie nous l’interdit. Il a proposé de payer pour avoir des sources, on lui a dit non. Furieux, il a promis d’aller en justice. Il nous fait arrêter la première fois à l’inspection judicaire (Gombe).
On nous met au cachot de 17 h à 20 h. Nous sortons de là avec une convocation de nous présenter demain à 10 h. Celui qui nous avait convoqué nous demandera de partir. C’était mi-2011. En décembre 2011, début janvier, nous recevons une citation directe au tribunal de paix de la Gombe. A ce procès, nous avons produit solutés massifs produits par Tian Sheng, la liste d’agents et autres preuves. Pour sa part, le conseil de Tian Sheng a produit des cartes de travail, toutes de nouvelles unités et pour une seule entreprise alors qu’il en a trois.
Nous attendons le prononcé du verdict jusqu’à ce que des agents nous ont pris à notre bureau dans un état de santé déplorable parce que malade depuis 3 jours. Interdiction d’appeler l’avocat, d’alerter la famille. Depuis le 12 février à 12 h 00 jusqu’à ce jour à jeûne. Le pays veut d’une presse d’investigation. Nous l’avons fait. Le pays nous demande de résister contre la corruption, nous l’avons fait. Nous sommes martyrisés aujourd’hui pour avoir fait notre travail. Au lieu que la justice traque le chinois qui tue les Congolais à petit feu, elle nous traque, nous. Voilà pourquoi, en signe de protestation, nous refusons de nous alimenter pendant notre séjour au CPRK. Excuser les imperfections car, nous avons déjà un voile aux yeux et le bourdonnement aux oreilles.
[Joachim DIANA GIKUPA]
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