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Congo-Kinshasa: La RDC replonge dans un cycle de terreur

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7 Avril 2014
Photo: Radio Okapi
Des soldats des FARDC se retirent des forces spéciales entre la RDC et la Rwanda pour traquer les FDLR à Rutshuru au Nord-Kivu. 
               
Bombes artisanales à Beni, militaires ougandais à Rutshuru, FDLR au Katanga...

Alors que la capacité de nuisance du M23 et des ADF-Nalu a été sensiblement réduite, la situation sécuritaire dans l'Est du pays se régénère au jour le jour. A la manière de l'hydre de la mythologie. L'insécurité réapparait sous une nouvelle forme et plonge le pays dans un cycle de terreur qui s'étend désormais du Nord-est au Sud-est. La partie Est de la République démocratique du Congo serait-elle finalement une zone maudite où toutes les perspectives de paix sont vouées à l'échec ? La situation qui prévaut sur le terrain tend à le confirmer. Les superstitieux sont tentés de croire que cette partie du territoire est poursuivie par un signe indien, tant l'enlisement s'installe durablement dans ce coin névralgique du pays.

Ventre mou du pays, l'Est de la RDC aura battu tous les records de mobilisations en termes de ressources humaines, matérielles et financières, internes comme externes, pour un retour rapide de la paix ! Toutefois, les résultats restent mitigés. La mission onusienne (Monusco), malgré ses 18 000 hommes, peine à imposer sa loi dans l'Est de la RDC. Alors que, ô ironie du sort ! C'est aussi dans l'Est du pays que la Monusco a concentré le gros de ses forces.

Mauvais présage

Comme dans un processus de régénérescence, l'insécurité semble avoir fait la mue. Cette nouvelle forme a vu le jour dans la partie nord de la province du Nord-Kivu. Jeudi 4 avril 2014, une bombe de fabrication artisanale a explosé en plein coeur de la ville, faisant, selon les autorités locales, environ 6 blessés, dont quatre militaires.

L'attaque, rapporte radio Okapi, n'a pas été revendiquée. Les autorités locales, limitées, ont préféré plutôt en référer à Goma et à Kinshasa, pour que toute la lumière soit faite sur cet incident. Or cette explosion du 4 avril 2014 n'est pas la première. Depuis février 2014, le maire de cette ville dit avoir enregistré déjà quatre explosions de ce genre. Toutes ont un dénominateur commun : l'utilisation d'une bombe artisanale.
La Société civile de Beni a renchéri en rappelant que trois autres attaques à la grenade ont déjà eu lieu dans leur ville au mois de février. La première avait fait trois blessés, tous membres d'une même famille, dans la commune de Bungulu. La deuxième avait a été lancée au quartier Mupanda, faisant sept blessés.

Selon des témoins, l'attentat du 4 mars dernier avait visé un convoi motorisé du contingent népalais de la Monusco. Six Casques bleus avaient été blessés. S'agit-il d'actes isolés ou d'une planification meurtrière préméditée ? A-t-on cherché entre-temps à en connaître la provenance et les commanditaires ? Autant d'interrogations que les autorités locales et nationales se devaient d'élucider pour lever tout pan de voile sur ces explosions en série.

A Goma, tout comme à Kinshasa, personne ne s'est préoccupé de ces actes dignes d'un terrorisme urbain. Et pourtant, la répétition devait pousser les services compétents à se mettre en branle pour savoir ce qui se trame derrière ces explosions à la bombe artisanale.

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