Quantcast
Channel: Une nouvelle Afrique voit jour
Viewing all articles
Browse latest Browse all 7879

France-Rwanda :une remise en question de l’enquête sur l’Attentat contre Habyarimana

$
0
0




alt
France-Rwanda :une remise en question de l’enquête sur l’Attentat contre Habyarimana
Publié le 5-05-2014  par Jovin Ndayishimiye


Au moment où les relations bilatérales franco rwandaises soufflent actuellement le froid, la politique et la justice vont s’entremêler. Et ce ne sera pas nécessairement en faveur du gouvernement rwandais dont les opposants grassement subventionnés par cette France ou par de puissants lobbies francophiles n’ont pas peur de brandir des théories négationnistes longtemps rabâchées et de témoignages pour le moins farfelus.


La France officielle semble sortir des voies politiques occidentales générales qui évitent la sentimentalisation des stratégies de lutte pour leur affirmation hégémonique ou économique.
Mais il faut dire qu’avec des lourds soupçons de participation à la conception ou au complot avec l’Etat rwandais d’alors au génocide des Tutsi de 1994, la France officielle a du mal à atténuer le choc pour accepter les faits et demander pardon. Toutes les démarches accusatrices de Kigali semblent la précipiter dans la thèse négationniste chère aux forces politiques de l’opposition rwandaise de la diaspora qu’elle appuie sous diverses formes dans l’espoir qu’un changement de régime possible à Kigali apporterait la sérénité du Gouvernement français dans ses relations bilatérales avec le Rwanda.
En clair, l’opposition politique de la diaspora rwandaise est unanime pour faire du révisionnisme ou du double génocide une idéologie qui devra constituer l’ossature d’une nouvelle vision simplifiée de l’histoire du Rwanda. En cela, les sections de cette opposition se félicitent quand les relations actuelles franco rwandaises connaissent des incompréhensions.
Le juge antiterroriste Trévidic hier très choyé à Kigali va bientôt virer à 180 degrés.
Beaucoup d’intérêts d’Etat français tournent autour de l’attentat contre l’avion du Président rwandais d’alors, feu le Général Juvénal Habyarimana. Une acception générale veut que celle-ci ait été l’élément déclencheur du génocide des Tutsi de 1994.
Le Juge antiterroriste Trévidic avait dès lors écarté l’idée d’accuser les troupes de l’APR (Armée de la rébellion du FPR (Front Patriotique Rwandais (1990-1994).
Depuis lors, les choses ont régressé. Les sentiments sombres sont revenus dans le ciel des relations diplomatiques franco rwandaises.
Le juge Trévidic est forcé de revoir la copie de ses convictions politiques et partant, judiciaires car, un témoin clé en mal de cohabitation avec le régime de Kigali, l’ex-Chef d’Etat major des RDF (Rwandese Defence forces), le général Kayumba Nyamwasa, a décidé de donner sa propre version des faits pouvant faire pencher la balance du côté des idéologues du révisionnisme du génocide des Tutsi du Rwanda de 1994.
Une aubaine pour la France officielle car les accusations portées à son encontre et par le Gouvernement rwandais et par les écrivains internationaux y compris les Français avec Serge Farnel, Bisesero ou le Guetto de Varsovie Rwandais et Bruno Boudiguet, Vendredi 13 à Bisesero. La question de la Participation française dans le génocide des tutsi rwandais 15 avril-22 juin 1994 tomberaient à l’eau.
Ceci aura pour conséquence aussi de laver blanc les présumés génocidaires y compris la veuve Agathe du général président feu Juvénal Habyarimana.
« Dans son enquête, le juge antiterroriste Marc Trevidic a demandé l’extradition ou l’audition de Faustin Kayumba Nyamwasa, visé par un mandat d’arrêt dans cette enquête… En juillet, dans un entretien à RFI, il s’était dit prêt à apporter à la justice française "toutes les preuves dont (il) dispose" », rapporte AFP du 30 avril dernier.
En clair, les géostratégies occidentales sont puissantes dans la mesure où elles remorquent dans leur travail de sape des institutions rwandaises comme le RNC (Rwanda National Congress) qui sont en mal de cohabitation avec le régime en place. En effet, Kayumba Nyamwasa qui dirige cette formation politique veut noyer son ancien commandant Paul Kagame, président du Rwanda comme quoi c’est lui qui aurait autorisé l’abattage de l’avion du Président Juvénal Habyarimana.
Les relations franco-rwandaises soufflent-elles dans une autre direction parce que Kagame a osé accuser nommément la France d’avoir joué un rôle dans le génocide des Tutsi rwandais en 1994 ? Alors les tiroirs de la justice française vont s’ouvrir pour rappeler qu’à propos de l’explosion de l’avion présidentiel de Habyarimana,
« … l’expertise balistique "n’a pas mis fin au dossier" : "Deux ans plus tard, aucun non-lieu n’a été prononcé" en faveur des proches du président Kagame et "les mis en examen restent mis en examen".
La sentimentalisation de la politique française


La France officielle montre que démocratie rime avec intérêts d’Etat, que la démocratie rationnelle et objective n’existe pas. Hier, la France avait accepté que des erreurs avaient été commises avant et durant le génocide des Tutsi du Rwanda de 1994, qu’il fallait tourner les yeux vers l’avenir. Cette invite diplomatique qui semblait doucereuse cachait une volonté politique française de ne jamais accepter ses torts et d’étendre un drap sur cette histoire et ne plus en parler.
« Aucune aide, aucune démarche positive ne doit être orientée sur le Rwanda actuel. Tout projet qui a des implications financières en direction du Rwanda est gelé. Tenez, pour la modernisation du Centre d’Echanges Culturels Franco Rwandais de Kigali, les plans avaient été dressés depuis longtemps et les travaux auraient dû commencer en 2012, pourtant voilà. Le déblocage est là. La consigne générale de Paris est que rien ne doit être entrepris pour le Rwanda », a confié un observateur sous le sceau de l’anonymat.
Un autre observateur trouve que les experts sapeurs français financent plutôt les combines de déstabilisation politique en pénétrant les cercles politiques de Rwandais de la diaspora en les incitant à se regrouper pour mieux les briefer et leur donner une ligne de conduite idéologique négative afin de pouvoir saper le moral et les programmes de développement indépendantistes des Rwandais.
La France aura donc montré qu’il lui est difficile de dépasser la sentimentalisation de la methodologie de travail où elle fait l’amalgame entre l’Exécutif, le Diplomatique et le Judiciaire. Pour elle, tout doit concourir à sa quête perpétuelle de la puissance peu importe si elle doit violer les droits d’autres peuples.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 7879

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>