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10/05/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

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L’arrivée du président tanzanien en République démocratique du Congo et la victoire de l’ANC aux élections sud-africaines sont les seules nouvelles vraiment neuves de ce jour. Pour le reste, il y a quelques nouvelles des combats dans l’Est et des commentaires sur les faits politiques de la semaine écoulée.
Kikwete
L’arrivée du président tanzanien en République démocratique du Congo est la principale information du jour. Le Potentiel titre  « Réchauffement de l’axe Kinshasa-Dar es-Salaam : Jakaya Kikwete à Kinshasa ».
Selon lui, le président Tanzanien est arrivé hier soir à Kinshasa, première visite depuis qu’il a pris les commandes de la Tanzanie en décembre 2005. Nouvel enfant chéri des Etats-unis, Kikwete arrive à Kinshasa juste après le passage du secrétaire d’Etat américain. Très engagée dans la stabilité des Grands Lacs où elle prend une part active au sein de la Brigade d’intervention des Nations unies, la Tanzanie prend de plus en plus de l’ampleur dans la région. Le bref séjour de Jakaya Mrisho Kikwete à Kinshasa ne devrait pas rester sans effets. Pour une visite officielle aussi courte, soit à peine 24 heures, les spéculations sont allées dans tous les sens. Cependant, des sources proches de la présidence congolaise annoncent que Jakaya Kikwete devait s’entretenir incessamment avec son homologue congolais, Joseph Kabila. « Le président Jakaya Kikwete vient à Kinshasa juste pour une visite officielle de 24 heures, il rentrera demain samedi dans son pays», ont déclaré les même sources, reprises notamment par l’Agence Chine nouvelle. Les mêmes sources rapportent que la visite du président tanzanien s'inscrit dans le cadre de la coopération entre les deux pays. Ce déplacement intervient au moment où dans certains cercles d’analystes, on présente désormais la Tanzanie comme le nouvel enfant chéri des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs. On en donne pour preuve le récent passage à Dar es-Salaam du président américain, Barack Obama. Des indiscrétions rapportent que Washington a gratifié Dar es-Salaam d’un nouveau rôle dans la région des Grands Lacs. Ce qui explique dans une certaine mesure sa forte implication dans la Brigade spéciale d’intervention des Nations unies déployée dans l’Est de la RDC pour traquer et neutraliser tous les groupes armés et milices qui pullulent dans la partie orientale de la RDC.     
La Tanzanie passerait-elle alors pour le nouveau gendarme de la région des Grands Lacs, dûment mandatée par les Etats-Unis ? Nombre d’observateurs n’excluent pas cette hypothèse. Le Rwanda, pays rendu responsable de l’instabilité dans les Grands Lacs, n’a jamais digéré le leadership tanzanien dans la Brigade d’intervention des Nations unies. Un nuage épais couvre toujours les rapports, pour le moment tendus, entre Kigali et Dar es-Salaam.
A ce propos, dans une interview exclusive accordée le 14 avril 2014 à notre confrère Saleh Mwanamilongo de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), le président tanzanien avait minimisé la brouille entre son pays et le Rwanda. « Je ne pense pas que nos relations avec le Rwanda aient atteint un niveau qui peut préoccuper les gens jusqu’à ce point. Je ne vois pas là où il y a le problème», avait-il déclaré.      
Quant aux relations de la Tanzanie et la RDC, Jakaya Kikwete les avait jugées « très bonnes ». A la réplique de notre confrère, « Et pourtant, depuis que vous  êtes au pouvoir ni lui, ni vous, personne n’a jamais effectué officiellement une visite chez l’autre à Dar es-Salaam ou à Kinshasa ?», la réponse du président tanzanien a été sans détours : « Effectuer une visite officielle ne signifie pas que nous n’avons pas de bonnes relations. Nos relations sont très bonnes. 
Le Congo est un pays avec lequel nous entretenons de très bonnes relations de coopération et nous nous entraidons mutuellement. Nos relations n’ont  aucun  problème. Ce n’est même pas important qu’on effectue une visite officielle pour démontrer le degré de notre coopération. Mais comme tu le dis, c’est vrai que les visites raffermissent les liens de coopération, mais nous nous rencontrons à plusieurs fois. Le Congo c’est parmi les pays avec lesquels nous entretenons de très bonnes relations
».
Poussé à s’adresser à la population congolaise à cette occasion-là, le chef d’Etat tanzanien a privilégié la voie du dialogue, seule voie, selon lui, pour mettre fin au cycle de violences dans lequel s’est enfermé la RDC depuis plus d’une décennie. « La population de l'Est, et de la RDC, en général, doit comprendre que la guerre ne construit pas. La guerre ne va pas résoudre leurs problèmes..., mais s'ils peuvent se mettre ensemble et parler de ça, ils vont y mettre fin. La guerre amène la destruction, la guerre amène la souffrance. Je pense c'est le plus grand message que je peux leur adresser. Si eux-mêmes se rendent compte que le dialogue peut résoudre leurs problèmes, j'estime qu’il n’y aura plus de guerre car, si prendre les armes était la solution aux problèmes du Congo, il n'y en aurait plus ! Mais malheureusement, c'était le cycle de rébellions».
Est-ce le même message qu’il se prépare à transmettre à son homologue congolais. Sans doute, Jakaya Kikwete ne manquera pas d’évoquer avec Joseph Kabila les pistes de sortie du bourbier de l’Est. Très engagé dans la Brigade spéciale d’intervention des Nations unies, la voix de la Tanzanie pèseénormément dans le processus de paix et de stabilité de la région des Grands Lacs. Le réchauffement de l’axe Kinshasa-Dar es-Salaam devait vraisemblablement faire bouger les lignes dans la résolution des conflits qui créent une instabilité permanente dans l’Est de la RDC et dans la région ».
RSA
« Afrique du Sud : l’Anc reconduit au pouvoir pour cinq ans », annonce Le Potentiel.
Les Sud-Africains ont massivement reconduit l’ANC au pouvoir au terme de législatives et régionales de mercredi, voyant toujours dans le parti de Nelson Mandela le glorieux mouvement qui les a libérés de l’apartheid en 1994, malgré deux décennies de gestion contestée. 
(Cela présage donc en principe une assez grande stabilité de la ligne politique de l’Afrique du Sud, c'est-à-dire la continuation de sa participation à la brigade d’intervention dans l’Est et de son implication financière dans le projet d’Inga. NdlR)  

 Est
Radio Okapi annonce« Un soldat et plusieurs miliciens tués dans des affrontements en Ituri »   
D’après ce site, des militaires congolais et des combattants Maï-Maï Simba de l’ancien chef milicien Morgan se sont affrontés le vendredi 9 mai à la carrière minière de Muchacha en pleine forêt de Mambasa à plus de 200 kilomètres de Bunia (Province Orientale). Des sources locales rapportent qu’un militaire a été tué et trois autres grièvement blessé. Dans les rangs des miliciens, on compterait plusieurs morts.
Assemblée Nationale

Le Phare rappelle le «  jeudi sombre pour la ministre de la Justice »  à la plénière de l’Assemblée nationale.        
Les trois projets de loi défendus par Wivine Mumba à la représentation nationale ont été déclarés irrecevables par la quasi-totalité des députés aussi bien de la Majorité que de l’Opposition.
Il s’agit du « Projet de loi portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions de l’ordre judicaire en matière de répression des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité, et des crimes de guerre », du« Projet de loi portant Code de justice militaire » et du « Projet de loi portant régime de déclaration des biens ».
Le rejet en bloc de deux premières lois est intervenu après les réponses de la ministre de la Justice aux préoccupations soulevées par les députés lors de la séance plénière du mardi 6 mai 2014. Dans une intervention musclée, le député Henri Lokondo a démontré que le projet de loi  portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions de l’ordre judicaire en matière de répression des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, était anticonstitutionnel d’autant plus que ledit projet de loi, qui est ordinaire, ne peut modifier la loi organique du 11 avril 2013. L’élu de Mbandaka a reproché à ce membre du gouvernement d’avoir changé l’intitulé de son projet de loi, initialement « ordinaire » puis devenu « organique » pour échapper à la sanction de la plénière qui avait relevé cette irrégularité lors de sa séance de mardi. Il a exigé le renvoi aux études de la ministre de la Justice pour revoir sa copie. La plénière a déclaré irrecevable ce projet en dépit du plaidoyer du président de la chambre basse  en faveur du ministre de la Justice.
Le deuxième projet de loi portant Code de justice militaire a subi le même sort que le premier. La majorité de députés ont estimé que les motivations de la patronne de la Justice n’étaient pas suffisantes et convaincantes pour que son second projet de loi modifie la loi de 18 novembre 2002. 
 En dépit du rejet de ses deux premiers projets de loi, Wivine Mumba a été invitée à présenter le troisième texte, qui portait sur le régime de déclaration du patrimoine. Pendant le débat sur ce projet de loi, la série noire a continué. Toutes les interventions des députés sont allées dans le sens du rejet de son troisième projet de loi. Sessanga, Mpeti, Lokondo et compagnie ont fait remarquer  à madame la ministre que son projet de loi qui étend, en son article 4, le régime de déclaration du patrimoine aux autres catégories, viole la Constitution, qui le limite au Président de la République et aux membres du gouvernement. Sa modification exigerait, selon ces parlementaires, la modification de la disposition de la Constitution relative à la déclaration préalable de leurs patrimoines avant l’entrée en fonctions de ces personnalités. Dans le même ordre d’idée, maître Lumeya a sollicité, à travers une motion incidentielle, le renvoi de ce projet de loi qui relève du domaine réglementaire et non de la loi. L’élu de Kikwit a estimé, au sujet de cette matière, que le gouvernement devrait prendre tout simplement un Décret de loi au lieu d’élaborer un Projet de loi.  La motion de maître Lumeya a été adoptée à l’unanimité. D’où la ministre de la Justice a été priée de repartir avec ces trois projets de loi vers le Palais de justice.        
(La question que nous posions hier reste ouverte. On peut remarquer que tant à la Chambre qu’au Sénat il a beaucoup été question de démission. Et l’on peut se demander si, tout à fait indépendamment de la valeur littéraire des rédactions de Wivine Mumba ou de l’intégrité plus ou moins grande de Patrice Kitebi ou de Tryphon Kinkiey Mulumba, ce n’est pas là le fond de l’affaire. En effet, le gouvernement Matata n’a pas été destitué par JKK et n’a pas démissionné. Il a donc toujours, en principe, la confiance du Parlement. Toutefois, il a contre lui les voix de l’Opposition, ce qui est normal, mais il est aussi peu apprécié par une bonne partie de la Majorité. Si Matata était amené à « poser la question de confiance », il pourrait être acculé à démissionner par un vote négatif d’une « majorité de rechange » comportant l’opposition + ceux de la MP qui ne l’aiment pas. Il y aurait dès lors une vraie crise et JKK serait bien forcé de procéder enfin à la mise en place d’un nouveau gouvernement. NdlR)

Révision constitutionnelle

A ce sujet, note Le Phare, « Busa appelle à un front du refus »
« Après le pavé de John Kerry, le « Courant des Démocrates Rénovateurs » est sorti du silence pour inviter les partis politiques de l’Opposition à constituer un front des « démocrates unis » pour contrer tout risque d’instabilité politique qui découlerait de la perturbation du processus constitutionnel en cette période post-conflit.
Dans une lettre ouverte datée du 6 mai 2014  adressée aux présidents des partis politiques de l’opposition, son président, le député Jean Lucien Busa, salue la prise de position du gouvernement américain, agissant selon lui aux côtés du peuple pour avoir soutenu, par la bouche de son Secrétaire d’Etat, le respect du processus constitutionnel. L’élu de Budjala a saisi l’opportunité pour exprimer son soutien à l’UDPS, au MLC, à l’UNC et à leurs alliés tout comme au groupe des Socio-Démocrates Chrétiens, qui ont souscrit unanimement  au strict respect des dispositions constitutionnelles intangibles.
Bussa fait remarquer que la Commission Electorale Nationale Indépendante, suivant la feuille de route présentée par son président, chercherait à sortir du cycle électoral en cours pour pousser l’Assemblée Nationale à une révision Constitutionnelle.
Le président du C.DE.R a rappelé que l’Opposition, dans son ensemble, avait fustigé le désir de certains acteurs de la Majorité de vouloir remettre en cause les dispositions constitutionnelles verrouillées, dans l’optique de pérenniser le pouvoir actuel, et l’attitude  du président de la CENI de vouloir proposer l’élection des députés provinciaux au suffrage indirect, en violation flagrante de l’article 197 de la Constitution.
L’ancien Secrétaire général du MLC a souligné que l’actuelle Constitution de la RDC, âgée de huit ans, n’a pas encore connu sa pleine application dans certaines de ses dispositions relatives notamment  à l’installation de vingt-six provinces, à l’éclatement de la Cour Suprême de Justice en trois juridictions, au respect des droits économiques et sociaux.
Ce député de l’opposition a fait savoir que l’exposé des motifs de la Constitution en vigueur en RDC renseigne que pour mettre fin à la crise chronique de légitimité et donner au pays toutes les chances de se reconstruire, les délégués de la classe politique et de la société civile, forces vives de la nation, réunis en Dialogue inter congolais, avaient convenu, dans l’Accord global et inclusif signé à Pretoria en Afrique du Sud le 17 décembre 2002, de mettre en place un nouvel ordre politique, fondé sur une nouvelle Constitution démocratique, sur base de laquelle le peuple congolais puisse choisir souverainement ses dirigeants, au terme d’élections libres, pluralistes, démocratiques, transparentes et crédibles. «  C’est ainsi qu’en ce qui concerne l’organisation et l’exercice du pouvoir, l’alternance démocratique a été instituée comme l’un des pivots de l’organisation des institutions de l’Etat », a-t-il affirmé, tout en précisant que conformément à la Constitution, le mandat du Président de la République n’est renouvelable qu’une fois. Il s’agit, pour le précité, d’un contrat social à préserver. Toutes ces raisons fondent autant qu’elles justifient le refus du parti cher à Jean Lucien Bussa d’accepter la révision constitutionnelle.
Pour tout dire, le CDER soutient la pétition initiée par l’opposition pour obtenir le départ de MaluMalu de la présidence de la CENI. Dans l’hypothèse contraire, l’ancien président du groupe parlementaire MLC à l’Assemblée nationale suggère aux partis politiques de l’Opposition ayant des représentants à la CENI, de les rappeler en consultation ou, le cas échéant, les retirer de cette institution d’appui à la démocratie, pour ne pas cautionner une élection dont le processus semble corrompu d’avance ».
Il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir  une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.         
Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir !
.Presse et documents internationaux  
RDC : Quand Kerry pousse Kabila vers la sortieChristophe RIGAUD - Afrikarabia - 04 mai 2014
  
Coup de tonnerre à Kinshasa lors de la visite du secrétaire d’Etat américain ce dimanche. Dans une formulation très explicite, John Kerry a affirmé que Joseph Kabila devait respecter la Constitution et ne pas briguer un nouveau mandat en 2016.
Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, avait prévenu avant même son arrivée à Kinshasa : « le respect de la Constitution » sera l’un des crédos de sa visite en République démocratique du Congo (RDC). Mais à la fin de la rencontre avec le chef de l’Etat congolais ce dimanche, la déclaration devant la presse de John Kerry a fait l’effet d’une bombe. « Je crois que le président Kabila a clairement en tête le fait que les Etats-Unis d’Amérique sont intimement convaincus que le processus constitutionnel doit être respecté» , a tout d’abord déclaré le chef de la diplomatie américaine. Avant de justifier son « conseil » au président Kabila de ne pas briguer un troisième mandat interdit pas la Constitution : « C’est ainsi que l’on renforce un pays. Je n’ai aucun doute sur le fait que l’héritage du président Kabila sera défini par les progrès qu’il a faits, en particulier l’année dernière, en vue de la résolution de la question sécuritaire dans l’est du pays, et sur le plan économique». Joseph Kabila « est un homme jeune », a dit enfin John Kerry,  « qui dispose encore d’un temps considérable pour apporter sa contribution à son pays». Et comme pour bien être sûr que tout le monde avait compris le message, son conseiller spécial pour la région des Grands Lacs, Russell Feingold, a été encore plus clair : « nous ne voulons pas » que Joseph Kabila change la Constitution ou fasse un troisième mandat, a-t-il expliqué devant les journalistes. Dans la majorité présidentielle, « on ne retient que du positif » de la visite de John Kerry à Kinshasa. Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement, s’est étonné « des interprétations tirées par les cheveux » des propos attribués à John Kerry par la presse.
Une mise en garde contre tout « coup d’Etat constitutionnel« 
Le discours du secrétaire d’Etat américain résonne en écho aux inquiétudes de l’opposition politique congolaise qui craint que Joseph Kabila ne cherche à modifier la Constitution pour se présenter une nouvelle fois à la présidentielle de  2016. Or, la Constitution congolaise interdit au président d’exercer plus de deux mandats consécutifs. Au pouvoir depuis l’assassinat de son père en 2001, Joseph Kabila n’a été élu « démocratiquement » pour la première fois qu’en 2006. Réélu une seconde fois en 2011, au cours d’un scrutin fortement contesté, Joseph Kabila devrait donc ne pas pouvoir se représenter. Mais à Kinshasa, on pense que le jeune président de 42 ans n’est pas prêt de laisser sa place et prépare plusieurs scénarios pour rester à la tête de la RDC. L’opposition soupçonne le président de vouloir faire jouer les prolongations à son mandat actuel, avec une période de transition qui permettrait « de remettre les compteurs à zéro ». Certains observateurs penchent pour un scénario «à la russe, lorsque Vladimir Poutine avait laisser le pouvoir à son dauphin Dimitri Medvedev, avant de reprendre les rênes du pays par la suite». La sortie tonitruante de John Kerry  de ce dimanche n’empêchera sans doute pas Joseph Kabila de rester au pouvoir, mais elle aura au moins eu le mérite de mettre en garde le président congolais contre toute tentative de « coup d’Etat constitutionnel ». Après la visite de John Kerry, Joseph Kabila sait donc qu’il lui reste encore deux ans pour trouver la solution pour rester au pouvoir. A moins que lors de la rencontre avec le secrétaire d’Etat américain, des garanties aient été trouvées pour un départ  « par le haut » du dirigeant congolais. A Kinshasa, on trouve peu de monde pour croire à une telle issue. « Les capacités de rebondir de Joseph Kabila sont phénoménales » dit-on du côté de l’opposition congolaise.
Jean-Pascal Labille invite le président Joseph Kabila à "respecter la Constitution"
Belga -  06/05/14

Le ministre belge de la Coopération au développement, Jean-Pascal Labille, a implicitement appelé mardi 06 Mai le président congolais Joseph Kabila à ne pas briguer de troisième mandat à la tête de la République démocratique du Congo (RDC), joignant ainsi sa voix à celle du chef de la diplomatie américaine, John Kerry.

"Lorsqu'il y a une Constitution qui prévoit un certain nombre de mandats, cette Constitution doit être respectée", a-t-il affirmé devant les 7èmes assises de la Coopération belge au développement qui se tenaient au palais d'Egmont à Bruxelles. "Sinon, à quoi sert-il d'écrire une Constitution", a ajouté M. Labille, parlant de "règles de base que nous devons respecter".

La Constitution congolaise, adoptée par référendum en décembre 2005, interdit au président d'exercer plus de deux mandats d'affilée. Mais nombre d'opposants soupçonnent le clan présidentiel de vouloir modifier la loi fondamentale pour permettre à M. Kabila de se maintenir au pouvoir au delà de l'expiration de son second mandat, en décembre 2016. En visite à Kinshasa, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, avait exhorté dimanche le chef de l'Etat congolais à quitter le pouvoir à l'issue de son second quinquennat.

Zanaga Iron Ore dépose sa demande de licence minière sur le fer  Agence Ecofin - 09 mai 2014

Zanaga Iron Ore Company Ltd chercheà présent une licence minière et un permis de conformité environnementale pour le projet du minerai de fer Zanaga, après l’achèvement concluant de l’étude de faisabilité et l’évaluation d’impact environnemental.
La compagnie listée sur Londres a annoncé le 8 mai avoir introduit des demandes dans ce sens au ministre des Mines et de Géologie ainsi qu’au ministre de l’Environnement de la RD Congo. « La prochaine étape du projet de minerai de fer Zanaga vient de commencer avec l’introduction des demandes de licence minière et de permis de conformité environnementale», a annoncé, ravi, Clifford Elphick, non-executive chairman de Zanaga Iron. C’est à un moment où se déroulent les négociations de convention minière qui sont des « étapes importantes pour le démarrage des travaux d’ingénierie préliminaires en début d’année 2015 », a souligné M. Elphick.
L’étude de faisabilité gérée par le partenaire de joint-venture, la compagnie de négoce suisse Glencore Xstrata Plc, est fondée sur un développement du projet à plusieurs étapes. La première étape retient une opération de 12 millions de tonnes par an de minerai à 66% Fe et la seconde augmentera la production de 18 Mtpa pour une production de 30 Mtpa de minerai à 67,5% Fe sur 30 ans.
Zanaga Iron Ore Company Ltd détient à 49% le projet contre 51% pour le groupe de négoce suisse Glencore Xstrata.

Le ministre des TIC s’engage à corriger les interférences réseau avec les pays voisins dans les Kivu Agence Ecofin - 09 mai 2014

Le ministre des Postes, Télécommunications et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (PT-Ntic), Tryphon Kin-Kiey Mulumba, s’est engagé devant les députés à résoudre le problème d’interférence réseau qui prévaut dans les Kivu (Sud et Nord). En effet, les populations de ces deux zones se plaignent d’être couvertes par les réseaux télécoms des pays voisins, qui les empêchent d’accéder aux réseaux télécom des opérateurs du pays.
Bien que cette mission appartienne à l’Autorité de régulation des Postes, Télécommunication et Communications (Arptc) qui tarde à agir, Kin-Kiey Mulumba a déclaré : « Je m’engage devant la représentation nationale à demander au régulateur, conformément aux recommandations de l’Union Internationale des Télécommunications, dont nous sommes membres et qui gère à travers la planète les fréquences relatives au rayonnement des fréquences radioélectriques, d’entamer le processus de normalisation avec les pays voisins concernés ».
Il a dévoilé que le même problème s’était déjà posé à l’époque « avec nos voisins du Congo-Brazzaville et de la Centrafrique ».
© CongoForum, le samedi 10 mai 2014

Pour plus de détails sur l’actualité congolaise, voyezwww.CongoForum.be

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