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ACTU Radio FM

C'est la troisième visite des journalistes de l'Association de la Presse Étrangère en Suisse et au Liechtenstein auprès de la Chancelière fédérale Corina Casanova à Berne.Image may be NSFW.
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La Chancelière fédérale Corina Casanova et Freddy Mulongo. Photo Réveil FM International
Le système système politique politique suisse est complexe. En voici les principales composantes:
• Un Parlement de milice, avec un système bicaméral (le Conseil national ou "Chambre du peuple" et le Conseil des Etats, appelé aussi "Chambre haute", représentant les cantons).
• Sept conseillers fédéraux issus de cinq partis gouvernementaux.
• Le fédéralisme, avec nos 26 cantons, les quelque 2400 communes, nos quatre langues représentant différentes cultures.
• Et puis la démocratie directe, avec les instruments politiques que sont les initiatives et les référendums, parmi nos droits populaires.
• Ceci dans le contexte de notre neutralité, d‘une économie principalement orientée vers l‘exportation, avec une monnaie forte et la voie bilatérale que nous avons choisie pour nos relations avec l'Europe, puisque nous ne sommes pas membres de l‘Union européenne.
La somme et la conjugaison conjugaison de tous ces éléments éléments font de la démocratie directe helvétique un système politique unique au monde.
Ce système se base sur de multiples et intenses possibilités d‘interventions de tous les acteurs qui jouent un rôle important au sein du pays (cantons, communes, partis politiques, milieux de l‘économie, syndicats, etc….)
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Quelques caractéristiques typiques du système suisse…:
Le fédéralisme
La Suisse moderne, avec la structure fédéraliste à trois niveaux qui la caractérise, (Confédération-cantons-communes) voit le jour avec l’entrée en vigueur de la Constitution fédérale de 1848.
Comme vous le savez, la Confédération est composée aujourd‘hui de 26 Etats-membres souverains: les cantons.
Chaque canton a sa propre Constitution, ses propres lois, son propre parlement, ainsi que ses tribunaux (mais certains domaines - comme p. ex. la Défense nationale - sont du ressort de la Confédération).
D‘autres domaines, comme l‘éducation ou la santé, restent du ressort des cantons.
Dans le domaine des droits populaires également, les cantons et les communes disposent d‘une large autonomie.
C‘est pourquoi il existe certaines différences, d‘un canton à l‘autre, dans la manière dont la démocratie directe est appliquée (par exemple, dans certains cantons, on vote toujours à "main levée", dans le cadre des fameuses "Landsgemeinde“).
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Le système parlementaire parlementaire à deux Chambres Chambres (ou bicaméral bicaméral)
Le Parlement suisse est constitué de deux Chambres aux droits identiques, le Conseil national et le Conseil des Etats. Ensemble, ces deux Chambres forment l‘Assemblée fédérale - qui est l‘organe électeur du Conseil fédéral.
Le Conseil national est la Chambre du peuple. Il se compose de 200 parlementaires élus selon le système proportionnel – en fonction de la force des partis. Chaque canton, selon sa dimension, dispose d‘un ou plusieurs représentants au National.
En 2015, comme tous les quatre ans, le Conseil national sera renouvelé renouvelé.. Cette élection élection est organisée organisée par la Chancellerie Chancellerie fédérale.
Le Conseil des Etats est la Chambre des cantons, avec 46 sièges. Chaque canton délègue deux représentants. Les anciens demi-cantons disposent chacun d‘un membre (Appenzell Rhodes-Intérieures, Appenzell Rhodes-Extérieures, Bâle-Ville et Bâle Campagne, Nidwald et Obwald).
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Nadja Obreschkow, Chef de projet partiel "Vote électronique", Chancellerie Fédérale et Freddy Mulongo. Photo Réveil FM International
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Freddy Mulongo et Emilia Nazarenko, journaliste Ukrainienne et présidente de l'APES. Photo Réveil FM International
Au Conseil des Etats également, le fédéralisme s‘exprime pleinement. Le principe de la collégialité au Conseil fédéral
En Suisse, le gouvernement est appelé « Conseil fédéral ».
Expression qui souligne déjà l’égalité entre ses membres. Le président n’est élu que pour une année, selon un système de rotation, lié à l’ancienneté au sein du Collège.
Le Conseil fédéral est l’autorité directoriale suprême de la Confédération. A ce titre, il est en premier lieu responsable de l’activité gouvernementale.
Les conseillers fédéraux se réunissent en règle générale une fois par semaine et traitent en moyenne quelque 2000 à 2500 objets par an (modifications de lois, d’ordonnances, messages au Parlement, réponses à des interventions parlementaires, etc).
Le Conseil fédéral décide en tant que collège Chaque conseiller Le Conseil fédéral décide en tant que collège. Chaque conseiller fédéral dispose d’une voix.
En tant que chancelière de la Confédération, je participe aux séances avec « voix consultative ». C’est-à-dire que j’ai le droit de faire des propositions, mais que je ne vote pas.
Le principe de la collégialité au Conseil fédéral
La culture suisse du consensus découle de la conviction selon laquelle les décisions ne sont durables que si elles sont soutenues non seulement par la majorité, mais aussi par les minorités: les décisions importantes sont en général prises de façon consensuelle.
La collégialité implique aussi que chaque conseiller fédéral soutienne les décisions prises par le Collège.
En clair, cela signifie que chaque membre du Conseil fédéral a bien sûr le droit d’avoir sa propre opinion sur un dossier et de la défendre.
Mais une fois que le Collège a pris une décision, chaque membre du gouvernement se doit de la porter et de la soutenir vis-à-vis de l’extérieur (en public et dans les médias). Même s’il doit, pour cela, être en contradiction avec l’avis de son propre parti politique!
Par ailleurs, les différentes régions linguistiques sont intégrées au sein du gouvernement.
Les sept membres du Conseil fédéral sont membres de cinq formations politiques
- les partis dits « gouvernementaux »
- et proviennent des cantons alémaniques et latins .
Instruments de la démocratie directe
Aucun autre pays ne dispose d‘un système de droits politiques aussi étendu que la Suisse.
Les décisions populaires peuvent concerner les devoirs les plus élémentaires de l‘Etat.
La prochaine votation populaire aura lieu tout prochainement, le 18 mai. L' un des enjeux majeurs majeurs de ce scrutin scrutin sera le fonds d‘acquisition en faveur d‘un nouvel avion de combat. Autre objet qui fait débat: l‘initiative sur les salaires minimums.
Les votations populaires sont déclenchées par les instruments de la démocratie directe, à savoir:
• L‘initiative populaire: tous les citoyens peuvent proposer une modification de la Constitution, s‘ils parviennent à collecter 100‘000 signatures valables.
• Le référendum facultatif: les électeurs peuvent demander une votation populaire à l‘encontre d‘une loi votée par le Parlement, s‘ils parviennent à réunir 50‘000 signatures.
• Le référendum obligatoire: chaque changement de notre Constitution, voulu par le Parlement, nécessite une votation populaire.
De même, toute adhésion de la Suisse à une organisation internationale (telle que l‘ONU ou l‘UE) doit être soumise au peuple.
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Démocratie directe: la planification
Cela semble peut-être étrange, mais il est possible de "planifier“ la démocratie directe. Sur ce folio, vous voyez un extrait du "calendrier perpétuel des votations", qui est géré par la Chancellerie fédérale. Les dates des votations sont déjà fixées jusqu‘en l‘an… 2030!
Comme les dates des votations sont calculées selon des critères de calendrier conformes aux dispositions légales, elles sont planifiables des années à l‘avance. La loi sur les droits politiques (art. 10) prévoit par exemple que le Conseil fédéral fixe au moins 4 mois à l‘avance les objets d‘une votation. Tout ceci permet d élever ‘élever le niveau de transparence transparence et de prévoyance du système politique.
La planification à long terme des votations fédérales est très précieuse pour les cantons et les communes.
Pourquoi? Parce que ce "calendrier perpétuel" leur permet de prévoir également, aux mêmes dates, les élections ou votations portant sur des thèmes cantonaux ou communaux.
Démocratie directe: le record helvétique
Ce graphique vous montre à quel point le peuple suisse a la possibilité de participer activement aux processus de décisions politiques.
En Suisse, le peuple a toujours le dernier mot! Dans tous les sens du terme! L‘exemple le plus récent est celui de la votation du 9 février dernier.
La carte montre le nombre de référendums qui ont eu lieu sur les cinq continents, aux niveaux nationaux, depuis la Révolution française de 1789.
Plus d‘un tiers de ces référendums, au plan mondial, ont eu lieu en Suisse! Suisse! C est ‘ un record universel universel.
Démocratie directe: quelques chiffres
Voici quelques chiffres à propos des initiatives populaires:
• Depuis l‘introduction du droit d‘initiative populaire, en 1891, 309 initiatives ont abouti (c‘est-à-dire qu‘elles ont obtenu plus de 100‘000 signatures valables).
• Quatre-vingt treize (93) initiatives ont été retirées par les comités qui les avaient lancées, avant qu‘elles fassent l‘objet d‘une votation.
• Dix-huit initiatives populaires sont traitées en ce moment par le Conseil fédéral (6) et par le Parlement (12).
• Et pour 11 autres initiatives, la collecte des signatures est en cours.
Jusqu‘à ce jour, 189 initiatives populaires ont été soumises en votation.
Parmi elles, 168 ont été rejetées et 21 ont été acceptées.
Depuis les années 1980, on observe néanmoins une certaine augmentation du nombre d‘initiatives qui ont été acceptées en votation populaire (14 au cours des 30 dernières années).
Rôle du Conseil fédéral: le devoir d‘information
Avant de conclure, j‘aimerais insister sur l‘une des plus importantes fonctions du Conseil fédéral, en rapport avec la démocratie.
Il s‘agit du devoir d‘informer les citoyennes et citoyens de ce pays.
Le Conseil fédéral informe de manière active les personnes en mesure de voter. Il s‘agit d‘une obligation réglée dans la loi sur les droits politiques politiques (art. 10), qui dit:
1. Le Conseil fédéral informe les électeurs de manière suivie sur les objets soumis à la votation fédérale.
2. Il respecte les principes de l'exhaustivité, de l'objectivité, de la transparence et de la proportionnalité.
3. Il expose les principaux avis exprimés lors de la procédure parlementaire.
4. Il ne défend pas de recommandation de vote différente de celle formulée par Il ne défend pas de recommandation de vote différente de celle formulée par l'Assemblée fédérale.
Le Conseil fédéral a donc le devoir d‘informer. Mais il ne conduit pas de campagne politique au sens propre. La nuance est de taille (il ne fait pas de publicité, de spots télévisés, etc). Avant chaque votation sont publiées les "Explications du Conseil fédéral“. Cette brochure est tirée à 5,2 millions d‘exemplaires, ce qui fait en quelque sorte un "best seller“. Elle contient les arguments du Parlement et du gouvernement, ainsi que ceux des comités qui défendent une initiative ou s‘opposent à une loi.
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Rôle du Conseil fédéral : informer et savoir accepter
Le travail d‘information du Conseil fédéral porte en général ses fruits . Pas toujours, c‘est vrai, mais souvent .
Un bilan des votations populaires depuis 2008 en atteste: dans la plupart des cas, le peuple suisse a suivi les recommandations du Parlement et du Conseil fédéral.
Mais pour un quart des thèmes soumis en votation, le peuple en a décidé autrement. Difficile de dire si ces verdicts populaires signifient des désaveux du gouvernement et du Parlement. C‘est possible.
Mais les Mais les décisions décisions populaires populaires obéissent obéissent aussi à des critères critères émotionnels. Et les "défaites"– entre guillemets – appartiennent aussi à la vie politique.
Cela fait aussi partie d‘une démocratie directe vivante - et pleinement vécue de savoir accepter et tirer parti des défaites pleinement vécue - de savoir accepter et tirer parti des défaites.
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Premières cérémonies du 8 mai pour le couple Hollande-Valls

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François Hollande et Manuel Valls lors des cérémonies du 69e anniversaire de la victoire du 8 mai 1945.
Le chef de l'Etat devant la tombe du soldat inconnu. Le chef de l'Etat a célébré jeudi matin le 69e anniversaire de la victoire du 8 mai 1945. Une matinée de commémoration endeuillée par l'annonce de la mort d'un huitième soldat français de l'opération Serval au Mali.
Après avoir déposé une gerbe devant la statue du général de Gaulle, le chef de l'Etat a remonté l'avenue des Champs-Elysées, quasi-déserte. Il était entouré par la grande escorte mixte (cavaliers et motards) de la Garde républicaine, jusqu'à l'Arc de Triomphe. Ensuite, il a passé en revue les troupes et ravivé la flamme du Soldat inconnu.
Le chef du gouvernement, Manuel Valls, ainsi que plusieurs ministres, parmi lesquels Jean-Yves Le Drian (Défense) et Kader Arif (Anciens combattants) étaient présents place de l'Etoile, sous une pluie fine. L'ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault était également là.
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Le chef de l'Etat devant la tombe du soldat inconnu.
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François Hollande ravive la flamme du Soldat inconnu.
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Poignée de main entre François Hollande et son ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui a retrouvé les bancs de l'Assemblée en début de semaine.
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Le chef de l'Etat remonte les Champs-Elysées, entouré par la grande escorte mixte (cavaliers et motards) de la Garde républicaine, jusqu'à l'Arc de Triomphe.
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Excepté ce petit groupe de personnes triées sur le volet, les Champs-Elysées étaient quasiment vides en ce 8 mai.
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François Hollande s'entretient avec le petit fils du général de Gaulle.
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Un soldat français de la Légion étrangère est mort cette nuit au Mali

Il a été victime d'un engin explosif "improvisé", selon Jean-Yves Le Drian, minsitre de la Défense. Un soldat français de la Légion étrangère a été tué en opération au nord du Mali dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 mai, annonce l'Elysée. Il a été victime d'un engin explosif "improvisé", selon Jean-Yves Le Drian, minsitre de la Défense. Le soldat était un sous-officier du 2ème régiment étranger de parachutistes de Calvi, précise l'Elysée. "En ce jour de commémoration de la victoire du 8 mai 1945, il renouvelle sa totale confiance aux forces françaises engagées aux côtés des Maliens et des forces des Nations-Unies pour continuer à lutter contre les groupes armés terroristes qui tentent de soumettre les populations à leur idéologie destructrice en les privant de leur droit à la sécurité et au développement", ajoute la présidence de la République.
La mort de ce sous-officier du 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi porte à huit le nombre de pertes françaises au Mali depuis le début des opérations.
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Sexe relié à un coq: Le sud-africain Steven Cohen reconnu coupable d'exhibition sexuelle à Paris

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Steven Cohen, accompagné de son avocate, à son arrivée au tribunal le 5 mai 2014 à Paris
L’artiste sud-africain Steven Cohen a été déclaré coupable lundi dernier d’exhibition sexuelle pour avoir dansé le sexe enrubanné relié à un coq lors d’une performance, mais a été dispensé de peine par le tribunal correctionnel de Paris.
Le 10 septembre 2013 au matin, à une heure de faible affluence, l’artiste de 51 ans était apparu en bustier et string blanc, gants rouges, des plumes au bout des doigts, sur le parvis du Trocadéro à Paris. Couronné d’une coiffe réalisée avec un faisan empaillé, il avait alors entamé une chorégraphie avec le gallinacé, relié à son sexe enrubanné, dont le bout était apparent.
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Le tribunal a jugé que l’infraction était constituée, mais compte tenu notamment de la démarche artistique de Steven Cohen, du fait qu’aucune plainte n’ait été déposée et que l’artiste ne s’est «à aucun moment livré à des actes sexuels», a expliqué le président, le tribunal a estimé qu’il ne convenait pas de prononcer de sanction pénale à son encontre.
Le procureur avait requis une «peine d’avertissement», suggérant une amende de 1.000 euros.
«Je crois que la victime, c’est l’art», a réagi après le délibéré Steven Cohen. C’est la première fois que l’artiste à l’allure frêle de 51 ans, qui a quelque 150 performances à son actif partout dans le monde, était poursuivi.
Son oeuvre a été interrompue par son arrestation, a-t-il déploré.
Il a fait part de sa frustration, car «être déclaré coupable sans être condamné revient à dire "nous avons raison mais nous ne vous ferons rien", ce qui pour moi est une double injustice».
«Je ne crois pas que le système judiciaire ait agi correctement. Ce qui m’intéresse, ce ne sont pas les conséquences, ce sont les principes», a-t-il ajouté.
- Choc du public ou de l’institution judiciaire?-
«Il a l’impression qu’il y a un gros malentendu avec la justice», «qu’il n’a pas choqué les gens, mais qu’il choque l’institution judiciaire», a estimé son avocate, Me Agnès Tricoire, soulignant que «le public du Trocadéro a très bien réagi», s’était approché pour prendre des photos, des vidéos.
Pour l’avocate, la décision, qui souligne que le trouble à l’ordre public existe mais a été bref et sans plainte, est «contradictoire».
Le tribunal avait «tous les éléments» pour prononcer une «relaxe pure et simple», selon l’avocate, qui juge «toujours délicat que quelqu’un fasse les frais de l’exemple pour tous». «Pour lui les principes sont très importants», a-t-elle ajouté, réfléchissant avec son client à l’opportunité de faire appel, «il y a une injustice évidente».
«Ce que j’ai fait, c’est de l’art», mais «ça n’a rien à voir avec la sexualité», avait expliqué l’artiste à l’audience le 24 mars. «Si vous me condamnez, c’est dommage pour la France».
Il avait assuré avec un fort accent anglais que «c’était pas le pénis le +focus+». «L’attraction était sur le costume», qui évoquait les cabarets parisiens. L’idée du spectacle était «de faire quelque chose de léger, en même temps sérieux», avait expliqué Steven Cohen, sobrement vêtu de noir.
«Le fait d’avoir le mouvement dans l’espace est politisé en Afrique du Sud», et cette performance traduisait l’expression de son identité, «mâle, blanc, homosexuel, juif». Tout cela n’avait «rien à voir avec le sexe», mais était lié à «l’identité du genre».
Son avocate, Me Agnès Tricoire, s’était attachée à démontrer que son client n’avait rien imposé à quiconque, car dans cet espace vaste et ouvert, «les gens qui n’ont pas envie de regarder s’éloignent», «les spectateurs sont tous volontaires».
Le seul moment où le coq a été «malmené», a déclaré lundi l’avocate, c’est quand la police a arrêté Steven Cohen.
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Lubemtisation-Mwetisation: Affaire Expulsés de Denis Sassou Nguesso, à Paris Christian Ileka Atoki l'ambassadeur de la RDC saute par la fenêtre pour sauver sa peau !

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Avec plus de 60000 expulsés RD Congolais de Brazzaville dans des conditions inhumaines:tortures, viols, vols, bavures... par Denis Sassou Nguesso "l'orgre de Mpila", une sainte colère couve dans la communauté congolaise à Paris. Les autorités illégitimes de Kinshasa ont choisi le profil bas: Ils sont aphones ! Après avoir manifesté, il y a quelques jours devant l'ambassade de la République du Congo, les Résistants-Patriotes-Combattants qui se réclament "Gendarmes du peuple Congolais" sont allés au 32 Cour Albert II dans le VIII arrondissement de Paris, à l'ambassade de la République démocratique du Congo, pour dire leur mécontentement dans la gestion du dossier des expulsés RD Congolais par le Dracula de Mpila. A cause des morts de Brazzaville, le drapeau congolais doit être en berne ! Avant même qu'ils arrivent, Christian Ileka Atoli l'ambassadeur plénipotentiaire d'alias Joseph Kabila aurait sauté par la fenêtre et sauvé sa peau. Une fois dans son bureau au premier étage, le drapeau congolais a été enlevé de son mât, les effigies d'alias Joseph Kabila déchirées en petit morceau de papiers...Les Tontons macoutes de l'ambassade n'ont pu rien faire.
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Christian Ileka Atoli en fuite !
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Kinshasa: "Les yeux dans les yeux", John Kerry (JK) dit à alias Joseph Kabila (JK) "Non à la énième tripatouillage constitutionnelle pour se maintenir" !

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"Les yeux dans yeux": John Kerry dit à alias Joseph Kabila: "Tu dois partir !"
Une page "Clinton" s'est tournée aujourd'hui en République démocratique du Congo avec la visite de John Kerry , le secrétaire d'Etat américain à Kinshasa. En effet, c'est les yeux dans les yeux que l'homme fort de la diplomatie américaine a dit clairement à l'incapacitaire de Kingakati, tricheur, fraudeur, usurpateur et imposteur qui dirige le Congo par défi de "ne pas tripatouiller la Constitution pour un troisième mandat" !
RDC : Washington exhorte Joseph Kabila à abandonner le pouvoir en 2016

Les Etats-Unis ont exhorté dimanche le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, à quitter le pouvoir fin 2016 comme le prévoit la Constitution congolaise, et ont annoncé une aide supplémentaire pour soutenir l'organisation des élections à venir dans le pays.
M. Kabila "a clairement en tête le fait que les Etats-Unis d'Amérique sont intimement convaincus [...] que le processus constitutionnel doit être respecté", a déclaré le secrétaire d'Etat américain John Kerry après avoir rencontré le président congolais à Kinshasa.
"Je n'ai aucun doute sur le fait que l'héritage du président Kabila sera défini par les progrès qu'il a fait, en particulier l'année dernière, en vue de la résolution de la question sécuritaire dans l'Est du pays, et sur le plan économique", a dit le chef de la diplomatie américaine, faisant référence à la victoire de l'armée congolaise sur les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) fin 2013, et à la stabilisation de l'économie nationale, notamment grâce à une maîtrise de l'inflation.
M. Kabila "est un homme jeune qui dispose encore d'un temps considérable pour apporter sa contribution à son pays", a-t-il estimé.L'envoyé spécial américain pour la région des Grands Lacs, Russell Feingold, a été encore plus explicite. "Nous ne voulons pas" que M. Kabila change la Constitution ou fasse un troisième mandat, a-t-il dit en réponse à une question de la presse.
"Pas besoin d'hommes forts, mais d'institutions fortes"
"L'Afrique n'a pas besoin d'hommes forts, mais d'institutions fortes", a-t-il ajouté. Agé de 42 ans, Joseph Kabila est arrivé au pouvoir en 2001 par voie successorale après l'assassinat de son père, Laurent-Désiré Kabila, qui avait déposé par les armes le dictateur Mobutu Sese Seko en 1997. Elu chef de l'Etat en 2006 à l'occasion des premières élections libres du Congo indépendant, M. Kabila s'est maintenu à la présidence pour cinq années de plus en 2011 à l'issue d'un scrutin contesté par l'opposition et la communauté internationale.
La Constitution de la RDC interdit au président d'exercer plus de deux mandats d'affilée, mais nombre d'opposants soupçonnent le clan présidentiel de vouloir modifier la loi fondamentale pour permettre à M. Kabila de se maintenir au pouvoir. Plusieurs diplomates et spécialistes du Congo estiment néanmoins que M. Kabila n'a pas encore arrêté son choix sur la conduite à tenir en 2016, et que, à défaut de se représenter, il envisage la possibilité de lâcher les rênes du pouvoir en ayant obtenu de solides garanties sur son avenir.
A propos de la présidentielle et des législatives de 2011, M. Feingold a reconnu que "la communauté internationale ne s'était pas engagée suffisamment tôt comme elle aurait dû" et qu'il ne fallait pas répéter cette erreur en vue de 2016. En signe de l'"engagement" des Etats-Unis, M. Kerry a annoncé le déblocage immédiat de "30 millions de dollars de financement supplémentaires destinés à soutenir des élections transparentes et crédibles de même que des programmes de reconstruction dans l'Est du Congo".
"Il va sans dire, évidemment, que les échéances et le processus (électoral) doivent être fixés et parfaitement définis, et le plus tôt sera le mieux", a précisé M. Kerry, qui a eu une rencontre, au cours de sa visite avec des responsables de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Chargée d'organiser les élections, celle-ci a pour l'instant publié une feuille de route fixant les grandes lignes de la tenue des divers scrutins devant conduire à la présidentielle de 2016. Mais aucune date n'a été arrêtée précisément, et les modalités mêmes de certaines élections font l'objet d'âpres débats politiques.
"La force militaire seule n'apportera pas la stabilité en RDC"
M. Kerry, qui était arrivé samedi à Kinshasa en provenance d'Addis Abeba, est arrivé dimanche en début d'après-midi à Luanda, dernière étape de sa première tournée africaine depuis son arrivée à la tête du département d'Etat en février 2013. A Kinshasa, il a également exhorté les autorités à poursuivre la pacification dans l'Est du Congo, où sévissent encore plusieurs dizaines de groupes armés. "La force militaire seule n'apportera pas la stabilité en RDC", a-t-il néanmoins déclaré, insistant entre autres sur la nécessité de réussir le processus de démobilisation et réinsertion des rebelles ayant déposé les armes.
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Francophonie: Henri Lopès l'éternel candidat à l'OIF mal parti pour succéder à Abdou Diouf, la faute à Denis Sassou Nguesso !

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Denis Sassou Nguesso, président de la République ou "Kuluna en cravate" ?
En refoulant plus de 4000 RD Congolais de Brazzaville dans des conditions inhumaines accompagnées de viols, vols, tortures, brimades, bavures policières, violences inextricables...Denis Sassou Nguesso fin rusé est entrain de scier l'arbre sur lequel il voudrait s'asseoir. En effet, l'intention manifeste de Denis Sassou Nguesso qui veut faire un OPA sur l'Organisation International de la Francophonie (OIF) en exportant sa dictature totalitaire mais surtout en y plaçant son homme de main et protéger Henri Lopès ambassadeur du Congo-Brazzaville à Paris, comme successeur d’Abdou Diouf à la tête de l'Organisation. Au delà du fait que la République démocratique du Congo est le plus grand pays francophone, la charte de l'OIF attache l'organisation au respect des droits de l'homme. Denis Sassou Nguesso le "Dracula de Mpila" n'a jamais rien respecté, il a toujours foulé aux pieds les droits de l'homme. Ni Jacques Chirac, ni Nicolas Sarkozy n'ont jamais voulu soutenir la candidature d'Henry Lopès à l'OIF. C'est qui explique la longévité d'Abdou Diouf à la tête de l'Organisation. François Hollande va-t-il déroger à la règle ?
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Déjà en 2002, Henri Lopès s'était présenté contre Abdou Diouf pour le poste de secrétaire général de l'OIF (Organisation internationale de la Francophonie). Henri Lopès, son adversaire, postulait depuis le sommet de Hanoï et avait bénéficié pendant longtemps du soutien de nombreux chefs d’Etat africains.
L’entrée d’Abdou Diouf dans la course avait bouleversé le déroulement prévu des opérations. L’ancien président du Sénégal était passé du statut de candidat officieux à celui de favori obligé. Une montée en puissance qui lui avait permis, au final, d’obtenir le poste.
Mais pour Henri Lopès, la désignation du successeur de l’Egyptien Boutros Boutros-Ghali ne s’est pas faite dans des conditions satisfaisantes. «J’ai été contraint à me retirer.» En direct sur Radio France Internationale, il avait donc annoncé qu’il n’était plus candidat au poste de secrétaire général de la francophonie. Avec beaucoup d’amertume dans la voix, il avait même précisé qu’il n’avait «plus le cœur de se présenter à la tête d’une organisation dont l’élection du secrétaire général se fait dans l’opacité… Il avait été convenu que l’Afrique choisirait son candidat. Aujourd’hui, on a choisi pour l’Afrique».
Henri Lopès est l'éternel candidat au secrétariat général de l'OIF a des bonnes qualités. Mais Denis Sassou Nguesso est son épine de pied. Comment un écrivain francophone et francophile qui prône la liberté peut se mettre au service d'un féroce dictateur, sans broncher sur ses dérives encore moins démissionner ?
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Né en 1937 à Kinshasa de père belge et de mère africaine, Henri Lopes a mené de front une carrière d’homme politique (il fut Premier ministre du Congo-Brazzaville de 1973 à 1975), de haut fonctionnaire international (à l’Unesco), de diplomate (il est l’actuel ambassadeur du Congo à Paris) et une carrière d’écrivain. Ses romans, au style simple teinté d’humour, ont été couronnés de nombreux prix littéraires. Après Tribaliques (1971) et Le Pleurer-rire (1982) plus directement engagés, il a poursuivi dans une veine plus intimiste (Le Chercheur d’Afriques (1990), Sur l’autre rive (1992) et Le Lys et le flamboyant (1997) ; son dernier roman, Dossier classé (2002), est l’histoire des retrouvailles impossibles entre un homme et son histoire. Il a également publié un essai en 2003 intitulé Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres les Gaulois.
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Nous vous proposons le discours d'Henri Lopes sur la francophonie devant l'Université d'Etat de Louisiane (Etats-Unis) en avril 2009
Le 24 avril 2009, à Bâton-Rouge, aux Etats-Unis, Henri Lopes, ambassadeur et écrivain a reçu des mains du Chancelier de l'Université d'Etat de Louisiane, aux Etats-Unis, le Prix Louisiane 2009. Devant un parterre de hauts responsables, d'universitaires et d'étudiants il a prononcé un discours sur la francophonie qui mérite de passer à la postérité.
Nous en publions ici le texte intégral.
« Farouche républicain, Miguel de Unamuno était réticent à accepter la médaille de Grand Croix dans l'ordre de la culture que voulait lui décerner le roi d'Espagne, Alphonse XIII. Le jour de la cérémonie le roi fut surpris par les premiers mots du célèbre philosophe et homme de lettres : "Majesté, je vous remercie de cette distinction que je mérite... - Quelle franchise ! s'exclama le roi. Habituellement, ceux que je décore commencent par dire qu'ils ne méritent pas cet honneur. - Eux aussi, sont sincères, reprit Unamuno".
Je ne sais pas si je mérite le Prix que vous me décernez mais soyez assuré que je ferai de mon mieux pour m'en montrer digne.
Merci de m'avoir offert l'occasion de venir à Bâton Rouge, au cœur du pays cajun où la toponymie et le parler des habitants indiquent un destin original et fascinant de la langue française.
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C'est dans les années 1940 que j'entendis parler pour la première fois de la Louisiane. J'étais à l'école primaire, à Brazzaville. L'aveuglement colonial niait l'existence de notre histoire. Celle qu'on nous enseignait était conçue pour les enfants de ce qu'on appelait "la Métropole". A l'époque, l'histoire était pour moi une discipline rébarbative. Je trouvais vain de surcharger ma mémoire de dates et de récits de batailles. Il ne m'est rien resté de la guerre de Sept ans et de ses conséquences et j'ai longtemps été dans l'incapacité de préciser où se situait la Louisiane.
Adolescent, dans la France de l'après-guerre qui découvrait le jazz, je m'intéressais, comme le narrateur de mon Chercheur d'Afriques, à cette musique jouée par des gens qui me ressemblaient, dans des rythmes où je retrouvais ceux de mon village. J'appréciais particulièrement un certain Kid Ory, joueur de trombone à coulisse, né à Woodland Plantation, près de La Place, ici en Louisiane. Muskrat Ramble est son morceau le plus célèbre. C'est au rythme de deux airs de son répertoire que j'ai appris à danser ce que nous appelions le be-bop. Dans l'un des morceaux, Kid Ory fredonnait "Eh ! là-bas, eh ! là-bas..."
Le second, Creole song, évoquait une Madame Pedro, "tout plein content". La voix de Kid Ory m'enchantait. Je tapais dans mes mains pour l'accompagner. Pour la première fois, des paroles du jazz m'étaient compréhensibles. Kid Ory chantait dans un français qui ressemblait au créole des Antilles dont je possédais quelques notions en raison d'une autre musique. Celle des airs de biguines sur lesquelles mes parents se trémoussaient. Je reconnaissais les mots sans être sûr de bien saisir le sens.
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Avant-hier, tout au long de mon voyage de Paris à Atlanta, puis d'Atlanta à Bâton Rouge, les chansons de Kid Ory me remontaient à la gorge. Dès que la partie studieuse de mon voyage sera terminée, j'espère que l'un de vous m'indiquera le lieu où je pourrai me procurer un CD du célèbre tromboniste.
Je crois comprendre que vous souhaitez que je vous parle de mes ouvrages et de la francophonie. A moins d'avoir des talents de camelot et un ego prononcé, il n'est pas facile de parler de ses livres. Allons donc pour la francophonie.
Pas la francophonie institutionnelle. Google et Wikipedia vous en apprendront sur elle, plus et mieux que moi. Permettez-moi toutefois de vous vous livrer une confidence.
J'ai ambitionné, il y a sept ans, de devenir le Secrétaire général de l'Organisation Internationale de la Francophonie (l'OIF). Nous étions deux candidats. L'autre était M. Abdou Diouf, ancien Président de la République du Sénégal. Un homme compétent, avec une vaste expérience politique, une grande culture, et une remarquable élégance d'esprit. Un ami du temps de nos études à Paris. J'ai eu de la chance ; c'est lui qui fut choisi. Car si j'avais été le malheureux élu, il m'aurait fallu renoncer à l'écriture.
Plus sérieusement, qu'est-ce que la francophonie ? Qu'est-ce qu'un francophone ? Qui est francophone ? La formule "écrivain francophone" (francographe ?) a-t-elle un sens ? Recouvre-t-elle une réalité ? Laquelle ? Autant de questions dont les réponses semblent couler de source mais diffèrent au gré des interlocuteurs. Je me contenterai de répondre aux plus faciles.
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Je vis ma francophonie comme je vis ma taille, la forme de mes cheveux ; comme je vis mon métissage : des attributs qui me rendent ni plus beau, ni plus laid, ni plus puissant, ni plus faible, ni plus intelligent, ni plus bête que les autres. Mon patrimoine biologique et anthropomorphique constitue l'une de mes identités ; je l'assume. La francophonie en constitue une autre : un élément de mon patrimoine culturel. "Un trésor est caché dedans".
Ma francophonie est frappée du sceau de mon identité personnelle : celle d'un enfant des deux rives du fleuve Congo, qui a vécu le plus clair de sa vie hors de sa terre natale. Une manière d'Ulysse dont le souvenir d'Ithaque est chevillé à la mémoire et au cœur ; est planté dans la chair. Le jour où mes parents m'ont accompagné dans un internat de France, j'ai fondu en larmes. J'ai pensé que j'allais entamer une vie de bagne en pays étranger. Nous étions peu de lycéens de couleur alors et je craignais de devenir la tête de turc de mes condisciples blancs.
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Très vite, je suis devenu leur camarade, le demi-centre et l'attaquant de l'équipe de football du lycée. Non, je n'ai pas eu de mal à me faire mon nid au-delà des mers. Hors de chez moi, j'ai fait connaissance avec des êtres qui ressemblaient à mes sœurs, à mes frères, à mes parents ; avec des hommes agréables, intelligents, généreux, passionnants dont quelques-uns m'ont accueilli dans leur foyer.
Sans doute ai-je rencontré des sots, des esprits mesquins et bornés mais dans la même proportion que celle qui existait au pays. C'est hors d'Afrique que ma génération a appris la liberté, a conçu l'Indépendance de nos pays.
C'est hors d'Afrique que je me suis construit mes identités de Congolais et d'Africain.
Hors d'Afrique, j'ai découvert l'Afrique.
On ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve. Au retour, le hameau natal ne ressemblait plus à celui dont nous avions emporté l'image dans notre mémoire et la fumée qui montait de nos "pauvres maisons" n'avait plus tout à fait la même odeur que celle que nous avions conservé dans nos narines. "Plein d'usage et de raison", les yeux dessillés, je me suis trouvé "en étrange pays dans mon pays lui-même". Mon Congo - je veux dire celui de la rive droite, capitale Brazzaville - m'apparaissait soudain comme un pays aux mille paradoxes.
Ce choc est sans doute à l'origine de mon premier ouvrage, Tribaliques. Une critique des comportements et des mœurs de chez nous mais exercée de l'intérieur avec affection. Un recueil de nouvelles où je mets en relief les travers de certains membres de notre société après les Indépendances. Le bourgeois gentilhomme pousse aussi sous les tropiques. Ma critique de nos sociétés n'était ni une trahison, ni un rejet du pays. Qui aime bien, critique bien. Nos sociétés ne sont pas incurables. Il faut dire les maladies de notre société afin de les soigner.
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De la taille de l'Allemagne, ou de l'Espagne, (ou si vous préférez d'une superficie qui se situe entre celles du Montana et du Nouveau-Mexique) mon Congo ne pèse que trois millions d'habitants. Trois millions d'habitants : moins que d'innombrables villages de l'Inde ou de la Chine. Si vous préférez encore, la population de Chicago. Le Congolais n'en nourrit aucun complexe. Lorsqu'il chante, "biguine" la rumba, écrit ou monte à la tribune, il évolue comme s'il appartenait à la plus grande puissance de la planète.
Au Montana, au Nouveau-Mexique et à Chicago, les habitants s'expriment dans une seule langue, l'anglais-américain. Les trois millions de Congolais ne s'expriment pas en congolais mais dans 42 langues différentes. Le seul moyen pour dialoguer, ou conférer, entre nous, est d'utiliser le français.
C'est en français que des millions d'Africains apprennent à lire, écrire et compter. C'est en français que nous formons nos raisonnements, que nous façonnons nos goûts, que nous nous insultons et nous aimons. Nos pièces d'état civil, nos lois, nos décrets et nos arrêtés sont rédigés en français. C'est en français que nous chantons nos hymnes nationaux. N'est-ce pas renoncer à notre identité, capituler, perdre ou vendre notre âme ?
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En s'appropriant les langues européennes, les Amériques se sont forgés des âmes originales, ont donné naissance à des littératures florissantes, qui ne sont des copies ni des âmes ni des littératures de l'Angleterre, de l'Espagne ou du Portugal.
Ne me demandez pas si nous parlons français ou si nous parlons en français ? Nous faisons les deux. Peut-être bien qu'à force de parler en français, il nous arrive de parler français. Pas le français de du Bellay, ni celui de Marcel Proust, d'Aragon, de Jean d'Ormesson ou de Modiano, mais un français qu'on pourrait nommer le français de Poto-Poto, de Bacongo et de Matongué, avec des résurgences du lingala ou d'une autre de nos 42 langues.
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Naguère, cette créolisation du français nous valait des rappels à l'ordre et des coups de règle sur les doigts. Dans nos devoirs, nos maîtres faisaient la chasse à nos solécismes et à nos barbarismes. Aujourd'hui, on les recherche, on les savoure, on en redemande. Un Congolais qui se pique d'écrire comme Flaubert, n'intéresse ni les éditeurs ni la critique littéraire de la rive gauche parisienne.
Lorsque, il y a près d'une dizaine d'années, je me rendais au salon du livre de la ville de Cognac, le hasard me plaça dans le même compartiment que l'animateur d'une émission littéraire télévisée et fort convoitée des écrivains. Lorsqu'un auteur y était invité, la vente de ses livres grimpait au "hit parade". "Ainsi donc, me dit-il, vous êtes un écrivain africain." Je bredouillai quelque chose. "Ravi de faire votre connaissance, poursuivit-il avec délicatesse, la littérature africaine se limite pour moi à un seul auteur." Il avait oublié son nom, mais se souvenait qu'il pliait la langue et la syntaxe françaises au rythme et au génie d'une grande langue africaine dont il était désolé d'avoir aussi oublié le nom.
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"Le lingala ? osais-je".
Il n'avait jamais entendu parler du lingala. Je citais d'autres langues : le swahili, le ouolof, le malinké. "Le malinké ! reprit-il en claquant des doigts, je crois que c'est ça. - Kourouma ? m'aventurais-je, Ahmadou Kourouma ? - Voilà ! Ahmadou Kourouma".
Il loua celui qui n'avait pas encore obtenu le Prix Renaudot.
J'ai souscris à son éloge en signalant toutefois que mon admiration pour l'écrivain ivoirien tenait à d'autres raisons. "Car, bien qu'Africain, indiquai-je, je ne comprends pas le malinké. Je serais donc bien en peine d'apprécier sa "malinkisation" du français."
Ainsi, aux yeux de certains éditeurs et critiques de la rive gauche parisienne, le manuscrit d'un Congolais qui ne "lingalise" pas le français, qui n'oralise pas son texte, manque d'authenticité, n'est pas digne d'intérêt. Nul n'aura la grossièreté de lui dire qu'il fait de la littérature de "nègre mal blanchi", mais beaucoup le pensent.
De leur côté, certains écrivains clament qu'ils ont infusé un sang nouveau à une littérature qui s'étiolait. N'est-ce pas là une affirmation présomptueuse ? N'est-ce pas faire fi de Céline, de Pérec, de Saint-John Perse ? N'est-ce pas méconnaître la vie littéraire française contemporaine.
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Sans doute faut-il encourager les audaces langagières et de style. L'écrivain n'est pas le gardien de la langue, il en est l'inventeur.
Mais ne doit-on pas user de ces audaces avec mesure ? A trop les répéter, ne risque-t-on pas de sombrer dans le procédé ; de dériver dans une autre forme d'exotisme ? Pourquoi diable ! un écrivain africain devrait-il se contraindre à écrire africain ? Pourquoi, devrait-il à tout prix mettre une dose d'oralité dans son récit ? L'écrivain africain doit procéder comme tous les écrivains du monde. Utiliser le style le plus efficace pour camper ses personnages, rendre son récit plaisant, pour exprimer les sentiments qu'il veut faire éprouver.
L'écrivain n'est ni un érudit ni un universitaire. C'est un artisan ; un artiste dont le pouls bat au rythme de puissances dont il n'a pas conscience. Un individu qui s'évertue à jeter de la lumière sur l'impalpable, en faisant le pari qu'il est une partie de vous, un autre vous. Un être d'intuition. Pas une brute poussée par un instinct aveugle. L'intuition créatrice est une forme d'éblouissement, une série de fulgurances, ou s'exprime une sensibilité passée à l'étamine de la culture et du métier. L'écrivain est un enfant malicieux doué d'un grand sens de l'humour pour aborder les sujets les plus graves. Voyez Olivier Stern, voyez Diderot, voyez Cervantès, .... L'esprit de sérieux ennuie. A condition de ne pas ressembler à ces écrivains dont Chamfort disait que le sourire dévoilait une bouche édentée.
L'écrivain n'est ni rêveur, ni distrait, ni étourdi. C'est un être concentré sur une idée, une sensation, une perception. Un visionnaire apparemment marginal, un individu qui accède à une réalité que masquent les trépidations et le "divertissement", au sens pascalien du terme, et qui ponce et reponce son objet avec la délicatesse, la précision et la patience des miniaturistes. Le bon livre, comme toute œuvre d'art, est exigence. Elle doit s'apprécier en prenant du recul, comme examinée à la loupe.
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Il y a deux ans, le journal Le Monde publiait un Manifeste pour une "littérature monde" en français. Ce texte, signé par 44 écrivains annonçait, en des termes sans appel la "fin de la francophonie. Et (la) naissance d'une littérature-monde en français". "Personne, poursuivaient les signataires du pamphlet, ne parle le francophone, ni n'écrit en francophone... La francophonie est de la lumière d'étoile morte ". Et pour enfoncer le clou, les signataires proclamaient que "l'idée de francophonie se donne... comme le dernier avatar du colonialisme".
Oui, ma francophonie est un héritage de la colonisation. Elle ne procède pas d'un choix personnel, elle est née dans la violence, la douleur et l'oppression.
On connaît les vers de Léon Laleau, poète haïtien du mouvement de la négritude:
"... sentez-vous cette souffrance et ce désespoir à nul autre égal D'apprivoiser avec des mots de France, Ce cœur qui m'est venu du Sénégal ?"
C'est vrai, je n'ai pas choisi d'écrire en français. Cette langue a été imposée à mes ancêtres, à mon père et à ma mère. J'en ai hérité dans des conditions plus douces.
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Ma francophonie est différente de celle de Ionesco, de Milan Kundera, de Cioran, d'Agota Kristof ou d'Andrei Makine qui, pour des raisons diverses, ont décidé d'écrire en français.
Dois-je en nourrir un ressentiment éternel ?
Tchicaya U' Tamsi a dit un jour : "Le Français m'a colonisé; je colonise le français".
Dans Dialogue avec les masses, un texte de mon recueil Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres les Gaulois, j'ai relaté comment, jeune responsable de l'éducation dans mon pays, j'avais voulu remplacer l'enseignement en français par l'enseignement en langues nationales et comment, les parents d'élèves et les adultes des cours d'alphabétisation m'avaient conduit à abandonner mon projet. Au Congo, le français a atteint un point de non retour. Une conclusion qui ne vaut sans doute pas pour tous les pays africains. Chaque pays, a son identité propre, son idiosyncrasie.
Sans doute personne "ne parle(t-il) le francophone, ni n'écrit(t-il) en francophone...".
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Personne n'a prétendu le faire.
Mais la francophonie m'offre une ressource. Le droit de puiser dans le trésor des langues françaises de l'histoire et de la planète et de m'approprier les expressions qui conviennent à mon récit et à mes personnages ; le droit de mettre dans la bouche d'un personnage congolais telle locution qui appartient plutôt au français de Treichville (le français de Moussa), au français créolisé, voire à la langue de Rabelais.
Quand le personnage d'un de mes romans, saisissant une télécommande, se met à "pitonner", il ne s'exprime pas en français de Poto-Poto, mais en français du Québec ; il parle le francophone. Quand un autre de mes personnages fait allusion aux "en haut de en haut", annonce qu'il va faire "avion par terre", ou "demande la route", il ne parle pas le français de Poto-Poto, mais celui de Moussa de Treichville ; il parle le francophone. Quand un autre de mes personnages, s'écrie "si Dieu le veut, chère", ou émaille son propos de "tout bonnement", il ne parle pas le français de Poto-Poto, mais celui des Antilles ; il parle francophone.
L'argument d'autorité selon lequel la francophonie serait "le dernier avatar du colonialisme", ne mérite même pas de réplique. Pourquoi ne pas nous reprocher aussi d'écrire en français, la langue du colonisateur ?
J'ai vécu les heures les plus sombres du colonialisme et j'en ai subi l'humiliation. J'ai combattu le colonialisme. Je n'ai sur ce chapitre de leçon à recevoir de personne.
Mais ne polémiquons pas.
En décochant des flèches à la francophonie, les signataires du Manifeste sur "La littérature monde", se sont trompé de cible, nous ont fait une mauvaise guerre. Ils ont raisonné comme si la francophonie constituait un mouvement, ou une école littéraire. Or, il n'existe pas de manifeste d'écrivains francophones. Aucun écrivain francophone ne s'est aventuré à une telle entreprise. Dans la solitude de son atelier, chacun de nous se sent libre de son inspiration, de son style, de ses références.
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Allez savoir si certains - voire chacun - d'entre nous, sans le savoir, ne feraient pas de la fameuse "littérature monde" ? ...
Nous essayons d'exercer, chacun sans regarder par dessus l'épaule du voisin, notre métier du mieux que nous pouvons, sans chercher à nous ranger sous quelque bannière que ce soit.
Ecrire est un acte d'amour. Il ne se fait ni sur commande, ni pour répondre à des injonctions. Comme l'amour il ne s'accomplit bien que dans la solitude, à l'abri des regards. Comme dit un proverbe de mon pays "Aujourd'hui, tu sculptes le tam-tam dans la solitude, demain il fera danser le pays".
C'est la planète entière que nous voulons faire danser. Le meilleur n'est-il donc pas d'être soi-même, avec tout ce que la formule comporte de clair et d'ambiguë ?
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Bousculade mortelle dans le RER B : le congolais resquilleur et suspect s'est rendu à la police !

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ILLUSTRATION. Le fraudeur du RER B qui a accidentellement tué une dame âgée en la bousculant, mercredi, avant de s'enfuir, s'est rendu dans la nuit de vendredi à samedi, selon une information de BFMTV.
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Le fraudeur du RER B qui a accidentellement tué une dame âgée en la bousculant, mercredi, avant de s'enfuir, s'est rendu dans la soirée de vendredi, selon une information de BFMTV. Le jeune homme, âgé de 26 ans, s'est présenté vers 22h50 au commissariat du XIIe arrondissement de Paris et a immédiatement été placé en garde à vue dans le XVIIIe.
Selon RTL, l'homme âgé de 26 ans et d'origine congolaise était accompagné de son avocate, qui lui aurait conseillé de se rendre. Selon les premiers éléments de l'enquête, il n'aurait pas bousculé volontairement la victime et aurait tenté de la rattraper avant de prendre la fuite.

Bousculade mortelle du RER B: un homme s'est...par BFMTV
L'accident s'est déroulé mercredi, vers 9 h 20. Micheline L., 74 ans, s'apprêtait à monter dans une rame du RER B à la station Cité-Universitaire, dans le XIVe arrondissement, lorsqu'elle a été bousculé par un jeune fraudeur. Déséquilibrée par l'inconnu qui venait d'enjamber les tripodes, cette résidente du quartier a lourdement chuté contre la rame, qui circulait vers le nord de Paris.
La tête de la retraitée a d'abord heurté le marchepied. Sous le choc, elle a ensuite été éjectée sur le quai, où elle a chuté lourdement sur le dos. Un usager du RER qui se trouvait dans la rame s'est aussitôt porté à son secours avant l'arrivée des pompiers et du Samu.
Très grièvement blessée, Micheline a fait un arrêt cardiaque avant d'être évacuée, en urgence absolue, vers l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière dans le XIIIe arrondissement parisien. La septuagénaire, souffrant de très importantes blessures à la tête et au dos, a succombé à un deuxième arrêt cardiaque, quelques instants après son admission à l'hôpital.
L'enquête a été confiée à la sous-direction régionale des transports parisiens.
«Je suis choquée, c'est une dame souriante, calme, c'est inimaginable», lâchait au micro de RTL peu après le drame, Samir, fleuriste au pied de l'immeuble où résidait la vieille dame. Il est la dernière personne à l'avoir vu s'engouffrer dans la bouche du RER avant l'accident. Les voisins la décrivent comme une personne frêle mais souriante, que l'on voyait se balader dans les allées du parc Montsouris avec sa fille et son petit fils. «Cela me fait beaucoup de peine, je n'en reviens toujours pas, je suis choquée», s'émeut une voisine.
Le Parisien
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