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17 mai : le Président Kabila mérite d'être compris

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17 mai : le Président Kabila mérite d'être compris

Hasard du calendrier ? Peut-être oui, peut-être non. Le fait est que le calendrier congolais compte parmi les grandes dates de son histoire post Indépendance le 24 avril 1990, le 17 mai 1997 et le 30 juin 1960 pour le 2ème trimestrede l'année :
- 24 avril 1990 pour la libéralisation de l'activité politique après 25 ans de monopartisme de fait et de droit instauré le 24 novembre 1965 à la faveur de la Révolution-Comparaison, autre qualificatif de l'avènement de la 2ème République;
- 17 mai 1997 pour la libération du pays de la longue dictature de cette République, ce à la faveur de la Révolution-Pardon, autre qualification de l'avènement du régime Afdl qui aurait dû marquer la naissance de la 3ème République, et
- 30 juin 1960 pour l'accession du Congo-Belge à l'Indépendance.
En cette année 2014, le premier événement en est à son 24ème, le deuxième à son 17ème et le troisième à son 54ème anniversaires.
En raison des convictions idéologiques, il s'observe sur le terrain une sorte d'indifférence des tenants de la Révolution-Pardon par rapport au 24 avril, d'un côté et, de l'autre, l'indifférence des tenants de la Révolution-Comparaison par rapport au 17 mai.
Pourtant, il ne devrait pas, que dis-je ?, il ne devrait jamais en être ainsi, simplement parce que le 24 avril, la vanité du monopartisme d'Etat a été démontrée tandis que le 17 mai, le pardon prôné par Mzee Laurent-Désiré Kabila devait réconcilier les Congolais autour de ce qu'ils ont de précieux : le pays !
Mzee ne fut pas compris.
Son successeur, Joseph Kabila Kabange, a trouvé la "recette" appropriée pour consacrer l'effectivité de la réconciliation : faire du 17 mai la journée commémorative des Fardc, une armée voulue républicaine et forte. Après tout, l'Armée - décrétée apolitique - a pour double mission, selon l'article 187 de la Constitution, de "défendre l'intégrité du territoire national et les frontières" en temps de guerre, mais aussi de participer, en temps de paix, "au développement économique, social et culturel ainsi qu'à la protection des personnes et de leurs biens", dispositions confirmées dans la loi n°11/012 du 11 août 2011 portant organisation et fonctionnement  des Forces armées.
Réputé pacifique, le peuple congolais veut voir son armée dans cette double mission, mais dans un territoire en paix pérenne. Il veut voir son soldat veiller sur sa sécurité pendant qu'il cultive son champ. Il veut voir son soldat à ses côtés pour construire un pont. Il ne veut surtout plus voir son champ absorber du sang ou son pont entaché de sang. Ni du sang du Congolais, ni du sang de l'étranger qui considère le Congo comme sa seconde patrie.
Image forte : le culte dominical du samedi 17 mai 2014 en la cathédrale du Cinquantenaire protestant, au croisement des bien nommés avenue de la Libération et du boulevard Triomphal, tout comme de la cérémonie du dépôt des gerbes de fleurs au mausolée Mzee Laurent-Désiré Kabila, à la Place du Palais de la Nation.
Il est vrai que l'on n'a pas vu tout le monde.
Mais, au-delà des considérations soit politiques, soit protocolaires, on aurait bien souhaité la présence de toutes les forces vives de la Nation pour saluer les Fardc pour leur bravoure. Car, pour l'Armée, il n'y a que le Peuple, et le Peuple seul. Pour s'inspirer de l'article 13 de la Constitution, l'Armée n'a ni religion, ni origine familiale, ni condition sociale, ni résidence de préférence. Elle n'a ni opinions ou convictions politiques, ni appartenance à une race, à une ethnie, à une tribu, ni à une minorité culturelle ou linguistique.
Par extension, l'Armée n'est ni de l'Opposition, ni de la Majorité. Elle  n'est ni pour l'Est, ni pour l'Ouest. Elle  n'est ni pour les riches, ni pour les pauvres.
Emanation de la "Révolution-Pardon" parce que issues du Dialogue intercongolais, les Fardc ont besoin du soutien du peuple congolais. A commencer par les responsables politiques.
S'il se trouve, en effet, "un Corps, une Institution publique dont aucun Etat au monde n'annonce ostensiblement la dissolution comme on annoncerait, par exemple, la dissolution d'une firme commerciale ou d'une Asbl, c'est bien l'Armée, et avec elle la Police et les Services des renseignements constituant, à trois, la superstructure communément appelée 'Appareil sécuritaire'. La raison est facile à saisir, davantage simple à comprendre : tout Etat normal préserve son fonctionnement au travers de la pérennisation de ces trois institutions", disions-nous dans une réflexion consacrée justement au 17 mai.
C'est important de le souligner car la préservation des acquis de la libéralisation politique (ou processus démocratique) enclenchée le 24 avril et concrétisée le 17 mai, de même que la préservation des acquis de l'Indépendance obtenue le 30 juin sont tributaires du comportement des Forces armées.
Le Président Joseph Kabila l'a compris.
Il ne faut pas qu'à l'instar de Mzee, il soit mal compris, lui aussi...

Omer Nsongo die Lema

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