- Publié le lundi 2 juin 2014 11:02
Selon le nouvel administrateur délégué de la Société Nationale des Chemins de fer du Con go, l’outil de production est dans un état de délabrement très avancé, tandis que du point de vue de finances, la société est fortement endettée.
Voilà déjà quelques semaines depuis que M. Ilunga Ilunkamba a pris les commandes de la Société Nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC). Pour en savoir un peu plus sur l’état dans lequel il a trouvé cette entreprise publique, après la remise et reprise avec son prédécesseur, la presse a posé des questions l’actuel numéro un de la SNCC.
Parlant d’abord de l’outil de production de cette société, l’AD Ilunga Ilunkamba a fait savoir que celui-ci est dans un état de délabrement très avancé. A en croire l’AD Ilunga, sur les 3.641 Km de voies ferrées constituant le réseau de la SNCC, 1.231 Km nécessitent un renouvellement complet à moyen terme. A ce sujet, le numéro un de la SNCC a rappelé que dans le cadre du Projet de Transport Multimodal (PTM), le renouvellement complet de 143 Km de voies ferrées, le confortement de 291 Km, la réparation de 183 Km et la sécurisation de 165 Km. Ce qui fait un total de seulement 791 Km sur 3.641, ne représentant que 21% du réseau.
Pour ce qui est du matériel roulant, l’AD de la SNCC a indiqué que le parc de locomotives de cette dernière est composé de “ locomotives vieilles de plus de 40 ans d’âge, présentant une disponibilité et une fiabilité très faibles ».
En ce qui concerne les wagons et les voitures voyageurs, il a précisé que son entreprise dispose d’un parc de 4.826 unités dont 1.677, soit 35%, sont opérationnels à ce jour. Dans l’ensemble, a-t-il souligné, les wagons et les voitures voyageurs sont vieux et dont plus ou moins 80% accusent un retard d’entretien. Du point de vue commercial, selon l’AD Ilunga, l’offre de transport de la SNCC, actuellement inférieur à 10 % de la capacité des années antérieures, reste faible, particulièrement pour le trafic « voyageurs ».
Une société fortement endettée
Abordant le volet des finances, l’Administrateur délégué de la SNCC a laissé voir que celle-ci “ est fortement endettée tant et si bien que n’eussent été les interventions du gouvernement pour les salaires et en appui budgétaire ainsi que celles de la Banque mondiale pour les coûts opérationnels, elle serait fermée “. Il en est de même de la situation sociale de la SNCC. “ Elle est très préoccupante “, souligne l’AD Ilunga. Selon lui, cela résulte à la fois des arriérés de salaires accumulés de 68 mois et de la démotivation du personnel en raison de la précarité de la trésorerie de la SNCC “ qui ne permet pas de payer régulièrement les salaires “. Par ailleurs, faute de faire partir le personnel en pension et d’engager les jeunes, la moyenne d’âge la SNCC est aujourd’hui de 55 ans contre la moyenne de 40 ans que fixent les normes admissibles au chemin de fer.
Projet de transport multimodal et difficultés de mobilisation des financements
L’AD de la SNCC plaide pour la poursuite de l’apport du gouvernement, notamment pour le financement du Plan d’urgence de redressement “qui vient de lui être soumis” afin de pérenniser les acquis du Programme de transport multimodal, nécessaire pour la relance du secteur ferroviaire. Il a également souligné que la dernière évaluation à mi-parcours du PTM démontre les difficultés rencontrées dans la mobilisation des financements de contrepartie tant au niveau de l’appui budgétaire que pour les investissements.
A une question sur le rôle que peut jouer aujourd’hui la SNCC dans le secteur minier, Ilunga Ilunkamba a soutenu que le développement de l’industrie minière ne peut se concevoir sans le chemin de fer, ajoutant que” le modèle économique de notre réseau ferroviaire est justement axé sur l’exportation minière“. Le PTM, a-t-il souligné, vise la restauration de la viabilité opérationnelle et financière afin de rendre la SNCC compétitive par rapport aux autres modes de transport et” récupérer son rôle moteur dans le développement du secteur “minier.
Aujourd’hui, à en croire l’AD de la SNCC, celle-ci dispose d’environ 30 locomotives affectées à l’exploitation dont 18 sont louées dans le cadre du PTM. Tout en précisant que le parc est vieux, Ilunga Ilunkamba indique qu’il présente une disponibilité moyenne 70%, soit 20 locomotives opérationnelles. La location et l’acquisition de locomotives de seconde de main ont été optées, a-t-il ajouté pour palier à l’insuffisance du par cet en attendant les nouvelles locomotives financées par le gouvernement et la Banque mondiale.
Pas de détournement de fonds consentis par la Banque mondiale dans le cadre du PTM
A une autre question sur un détournement de fonds consentis par la Banque mondiale dans le cadre du Programme de transport multimodal (PTM), Ilunga Ilunkamba soutient : “A ma connaissance, aucun détournement n’est déploré. “. Selon lui, le mécanisme mis en place pour la gestion de ces fonds ne peut pas permettre un détournement sans que la Banque mondiale qui ordonnance les dépenses ne soit au courant. “ La dernière mission de la Banque mondiale a plutôt trouvé satisfaisante la gestion financière du projet “, a-t-il souligné.
Evoquant les récents déraillements, Ilunga a fait savoir que” l’état de notre voie et du matériel roulant fait que les déraillements notamment des trains” marchandises “ sont courants, “ en moyenne 1,5 déraillement par jour
“. Pour éviter le retour des incidents tels que le déraillement d’un train marchandises sur lequel plus de 300 personnes se sont trouvées, alors que c’est interdit, l’AD Ilunga indique qu’une réponse commerciale permettant d’augmenter” notre capacité en trafic voyageurs d’une part et la sécurisation des trains par des agents de l’ordre d’autre part, sont en cours “.
CIKO
Parlant d’abord de l’outil de production de cette société, l’AD Ilunga Ilunkamba a fait savoir que celui-ci est dans un état de délabrement très avancé. A en croire l’AD Ilunga, sur les 3.641 Km de voies ferrées constituant le réseau de la SNCC, 1.231 Km nécessitent un renouvellement complet à moyen terme. A ce sujet, le numéro un de la SNCC a rappelé que dans le cadre du Projet de Transport Multimodal (PTM), le renouvellement complet de 143 Km de voies ferrées, le confortement de 291 Km, la réparation de 183 Km et la sécurisation de 165 Km. Ce qui fait un total de seulement 791 Km sur 3.641, ne représentant que 21% du réseau.
Pour ce qui est du matériel roulant, l’AD de la SNCC a indiqué que le parc de locomotives de cette dernière est composé de “ locomotives vieilles de plus de 40 ans d’âge, présentant une disponibilité et une fiabilité très faibles ».
En ce qui concerne les wagons et les voitures voyageurs, il a précisé que son entreprise dispose d’un parc de 4.826 unités dont 1.677, soit 35%, sont opérationnels à ce jour. Dans l’ensemble, a-t-il souligné, les wagons et les voitures voyageurs sont vieux et dont plus ou moins 80% accusent un retard d’entretien. Du point de vue commercial, selon l’AD Ilunga, l’offre de transport de la SNCC, actuellement inférieur à 10 % de la capacité des années antérieures, reste faible, particulièrement pour le trafic « voyageurs ».
Une société fortement endettée
Abordant le volet des finances, l’Administrateur délégué de la SNCC a laissé voir que celle-ci “ est fortement endettée tant et si bien que n’eussent été les interventions du gouvernement pour les salaires et en appui budgétaire ainsi que celles de la Banque mondiale pour les coûts opérationnels, elle serait fermée “. Il en est de même de la situation sociale de la SNCC. “ Elle est très préoccupante “, souligne l’AD Ilunga. Selon lui, cela résulte à la fois des arriérés de salaires accumulés de 68 mois et de la démotivation du personnel en raison de la précarité de la trésorerie de la SNCC “ qui ne permet pas de payer régulièrement les salaires “. Par ailleurs, faute de faire partir le personnel en pension et d’engager les jeunes, la moyenne d’âge la SNCC est aujourd’hui de 55 ans contre la moyenne de 40 ans que fixent les normes admissibles au chemin de fer.
Projet de transport multimodal et difficultés de mobilisation des financements
L’AD de la SNCC plaide pour la poursuite de l’apport du gouvernement, notamment pour le financement du Plan d’urgence de redressement “qui vient de lui être soumis” afin de pérenniser les acquis du Programme de transport multimodal, nécessaire pour la relance du secteur ferroviaire. Il a également souligné que la dernière évaluation à mi-parcours du PTM démontre les difficultés rencontrées dans la mobilisation des financements de contrepartie tant au niveau de l’appui budgétaire que pour les investissements.
A une question sur le rôle que peut jouer aujourd’hui la SNCC dans le secteur minier, Ilunga Ilunkamba a soutenu que le développement de l’industrie minière ne peut se concevoir sans le chemin de fer, ajoutant que” le modèle économique de notre réseau ferroviaire est justement axé sur l’exportation minière“. Le PTM, a-t-il souligné, vise la restauration de la viabilité opérationnelle et financière afin de rendre la SNCC compétitive par rapport aux autres modes de transport et” récupérer son rôle moteur dans le développement du secteur “minier.
Aujourd’hui, à en croire l’AD de la SNCC, celle-ci dispose d’environ 30 locomotives affectées à l’exploitation dont 18 sont louées dans le cadre du PTM. Tout en précisant que le parc est vieux, Ilunga Ilunkamba indique qu’il présente une disponibilité moyenne 70%, soit 20 locomotives opérationnelles. La location et l’acquisition de locomotives de seconde de main ont été optées, a-t-il ajouté pour palier à l’insuffisance du par cet en attendant les nouvelles locomotives financées par le gouvernement et la Banque mondiale.
Pas de détournement de fonds consentis par la Banque mondiale dans le cadre du PTM
A une autre question sur un détournement de fonds consentis par la Banque mondiale dans le cadre du Programme de transport multimodal (PTM), Ilunga Ilunkamba soutient : “A ma connaissance, aucun détournement n’est déploré. “. Selon lui, le mécanisme mis en place pour la gestion de ces fonds ne peut pas permettre un détournement sans que la Banque mondiale qui ordonnance les dépenses ne soit au courant. “ La dernière mission de la Banque mondiale a plutôt trouvé satisfaisante la gestion financière du projet “, a-t-il souligné.
Evoquant les récents déraillements, Ilunga a fait savoir que” l’état de notre voie et du matériel roulant fait que les déraillements notamment des trains” marchandises “ sont courants, “ en moyenne 1,5 déraillement par jour
“. Pour éviter le retour des incidents tels que le déraillement d’un train marchandises sur lequel plus de 300 personnes se sont trouvées, alors que c’est interdit, l’AD Ilunga indique qu’une réponse commerciale permettant d’augmenter” notre capacité en trafic voyageurs d’une part et la sécurisation des trains par des agents de l’ordre d’autre part, sont en cours “.
CIKO
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