14/07/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)
Les principaux sujets qui dominent l’actualité dans la presse congolaise se rapportent à l’évaluation de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba par les Nations unies, au lancement du Front populaire contre la révision constitutionnelle etc.
Constitution et élections
Au moment où le débat sur la constitution et les élections de 2016 mobilise bien des énergies dans la classe politique congolaise, s’ouvre, à l’initiative du Cardinal Monsengwo, Archevêque de Kinshasa, une « semaine de sensibilisation des intellectuels sur la Constitution et les élections ».  Or, Monsengwo, qui fut autrefois Président de la CNS, passe pour un prélat politique en qui d’aucuns voient le « Richelieu congolais ». La tentation est donc grande de voir dans cet événement un « come back » politique du Cardinal.
Forum des As se penche longuement ce lundi sur le positionnement politique du Cardinal Monsengwo et « revisite le versant politique de l’homme », sous le titre  « Comme au bon vieux temps, Monsengwo revient ». Il faut toutefois noter que, si la référence à n « come back » cardnalice est claire, FdA a cependant la prudence de publier ce « papier » en bonne place, mais comme « Libre Opinion »… sans toutefois mentionner le nom de l’auteur. Sezrait-ce donc une « libre opinion de toute la rédaction » ? Mystère. En tous cas, voici ce qu’il écrit :        Â
 »A plus de deux ans de la fin constitutionnelle du quinquennat Kabila, le débat sur la Constitution et les élections bat déjà son plein. Plus que des échanges citoyens, il s’agit, dans la plupart des cas, des débats très politiquement orientés. De la Constitution, l’on ne prend que les dispositions en rapport avec le mandat du Président de la République. Des élections, l’on s’intéresse essentiellement à celles de… 2016. C’est dans cette ambiance hyperpolitisée, que s’ouvre « une semaine de sensibilisation des intellectuels sur la Constitution et les élections ». Une initiative de l’Archevêque de Kinshasa. Ce cadre de réflexion échappera-t-il à l’activisme politicien ambiant ? Réponse dès ce lundi 14 juillet. Mais certains analystes profitent de cette initiative signée Mgr Monsengwo, pour revisiter le versant politique de l’homme. Libre à cet observateur de passer en revue le côté politique de « Mgr le Président ».
Ce prince de l’Eglise qui a tout connu dans le monde politique. Diabolisé par les Mobutistes et adoré par les partisans de l’Opposition version CNS. Descendu en flammes par les mêmes opposants jusqu’à une marche monstre sur le Boulevard du 30 Juin… Relégitimé par les Mobutistes qui voyaient en lui une espèce d’antidote au Kabilisme triomphant. Bref, le plus politique des Evêques a tout connu. Grandeur et décadence. Ceux qui l’ont adoré l’ont brûlé et vice versa. Libre opinion.       Â
Quand « Monseigneur le Président » se rappelle à notre bon souvenir !        Â
Primat de l’Eglise catholique romaine en République démocratique du Congo, le septuagénaire Cardinal Laurent Monsengwo règle ses comptes avec Joseph Kabila. Le jeune président congolais a hérité des légendaires fâcheries du prélat avec son père, Mzee Laurent Désiré Kabila, assassiné début 2001. Très impliqué dans la vie politique congolaise depuis les années Mobutu, l’archevêque de Kinshasa est connu pour avoir la rancune tenace. Il n’est pas du genre à tendre l’autre joue ou à passer sur une offense, fut-elle d’un homme mort depuis plus d’une décennie...       Â
Personne à Kinshasa et dans la vaste République démocratique du Congo ne peut s’y tromper. La dernière déclaration des évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) est la première étape d’un corps à corps sans merci entre le taciturne président rd congolais, Joseph Kabila Kabange, et le cardinal-archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo Pasinya. Les nombreux efforts du numéro 1 congolais, de foi protestante, pour établir avec l’Eglise catholique romaine des relations harmonieuses s’en sont toujours allés en eau de boudin à cause de la détestation irrémédiable de Monsengwo. Homme suffisant, dominant et trop sûr de lui, le primat des catholiques du Congo Kinshasa a une mémoire d’éléphant. En 1997, il avait provoqué le courroux de l’alliance révolutionnaire anti-mobutiste de M’zee Laurent-Désiré Kabila, tombeur de Mobutu et père de Joseph Kabila, en revendiquant avec un incroyable aplomb la succession du dictateur Mobutu, miné par la maladie et les coups de boutoir de l’alliance. Les relations entre le troisième président rd congolais et le prélat se détériorèrent davantage lorsque, quelques mois après la chute de Mobutu, les services aux frontières l’empêchèrent de quitter le pays pour se rendre à un synode à l’étranger.
À Mzee Laurent Désiré Kabila, assassiné en 2001, a succédé Joseph Kabila Kabange qui a fait montre d’un sens d’ouverture envers tous ceux qui étaient plus ou moins en délicatesse avec son géniteur et prédécesseur. Rentrée dans les bonnes grâces du nouveau Raïs, l’Eglise catholique bénéficia de nombreuses facilités pour la mise en Å“uvre de ses Å“uvres. Rien n’était trop cher dans les projets d’appui aux actions de cette confession religieuse dans les carnets de Kabila et son gouvernement.    Â
IRREMEDIABLE DETESTATIONÂ Â Â Â Â Â Â Â Â Â
L’élection présidentielle de 2006 a révélé que les multiples cadeaux de Kabila Junior à l’Eglise catholique était de la peine perdue. Mgr Monsengwo, premier d’entre les princes de l’église catholique congolaise, avait manifestement une revanche à prendre. Si ce n’est le père, c’est donc le fils... Un choix d’autant plus justifié à ses yeux qu’il procédait d’un héritage de la deuxième République en vertu duquel les évêques de l’Ouest (cas de Monsengwo) soutiennent les leaders politiques de l’Ouest. Une règle non écrite qui bénéficia pendant des années à Mobutu Sese Seko après la disparition du premier Cardinal Joseph Albert Malula. En dépit de son implacable rivalité avec le très mobutiste Cardinal Etsou, Laurent Monsengwo Pasinya, un musakata de Bandundu (Ouest), n’avait pas résisté à la tentation de sauver la mise à un Mobutu vidé de toute crédibilité par la Conférence nationale souveraine. Le dictateur obtint ainsi à vil prix plus de cinq ans de répit avant d’être vaincu par le cancer et l’Afdl des Kabila, père et fils.   Â
En 2006, au crépuscule de sa vie, à Bruxelles (Belgique), le Cardinal Frédéric Etsou tenta une première offensive revancharde en utilisant le prestige de sa mitre pour semer la confusion dans les esprits, et des troubles dans le pays, en annonçant de faux résultats de l’élection donnant pour vainqueur son filleul, Jean-Pierre Bemba, candidat malheureux de I’ « aristocratie mobutiste ». Suite à son décès quelques jours plus tard, la Majorité présidentielle (MP) avait préféré garder le silence sur cette forfaiture attribuée aussi bien à sa proximité sociologique avec « le candidat des mobutistes » chassés du pouvoir par Kabila. L’acte posé par le primat grabataire aurait pourtant dû interpeller la classe politique congolaise car Bemba, une véritable boule de nerfs en ébullition, en tirera prétexte pour se lancer tête baissée dans une tentative de coup d’Etat qui provoqua plusieurs dizaines de morts dans la capitale. Ses partisans avaient auparavant bouté le feu au siège de la Cour suprême de justice. Répondant de leurs actes criminels devant les juges, les uns et les autres se sont adossés sur ce qu’ils appelaient « le testament du Cardinal » pour justifier les massacres, les destructions méchantes et autres actes de vandalisme.      Â
Le cardinal Monsengwo voudrait-il rééditer ce lugubre exploit qu’il ne s’y prendrait pas autrement.
Le vent de satisfaction qui traversa la société congolaise après l’adoption par référendum populaire de 2005 l’avait laissé de marbre. Ses pairs et lui- même firent un pied de nez au Président Joseph Kabila dont les partisans avaient fait campagne pour la nouvelle constitution dont ils se font le champion huit ans plus tard en signant une déclaration au vitriol dénonçant l’inadaptation de la nouvelle loi fondamentaleaux besoins réels de la République démocratique du Congo. « il faut souhaiter que des corrections interviendront bientôt pour mettre la constitution au diapason de la communauté nationale », pouvait-on lire dans leur déclaration.Â
OTAGE DU PASSEÂ Â Â Â Â Â Â
Après la disparition du prélat mobutiste, son successeur Laurent Monsengwo, 75 ans en 2014, a récupéré et entretenu avec une certaine délectation le flambeau de l’anti kabilisme à Kinshasa. « Le regard de notre berger est tourné vers le passé. Toute sastratégie consiste à transposer dans les temps présents les luttes que l’opposition à Mobutu alliée à la société civile mena à l’époque contre le régime de la deuxième République en remplaçant simplement Mobutu par Joseph Kabila », se lamente une religieuse qui estime que le N°1 de l’église dans la capitale est resté otage d’un passé révolu.     Â
Depuis le premier mandat de Joseph Kabila, Monsengwo, avait pris la tête des activistes anti Kabila au sein de la hiérarchie catholique en décrétant la mobilisation contre un projet de révision de la constitution proposée par la Majorité et consistant à passer de deux à un seul tour de l’élection présidentielle pour des raisons sécuritaires et budgétaires.
Le cardinal prendra plus d’une fois son bâton de pèlerin pour plaider à l’étranger la mise sous sanctions du régime Kabila à cause de la « tentative de fraude » que constituait à ses yeux une élection présidentielle à un tour. « Un président de la République qui serait élu avec 25 % de voix ne serait pas légitime » répétait-il à ses interlocuteurs médusés. Ce à quoi le gouvernement congolais par la voix de son porte-parole, Lambert Mende, rétorqua que « les présidents des Etats-Unis élus une fois pour toutes par un corps de grands électeurs et ceux d’Afrique du Sud dont l’élection relève de quelques centaines de députés appelés à voter une seule et unique fois ne sont pas moins légitimes que leurs homologues issus d’un double tour », avant d’ajouter que « le Souverain Pontife de l’église catholique dont l’autorité s’étend sur plus d’un milliard de catholiques dans le monde n’est élu qu’à un tour par quelques dizaines de cardinaux sans que cela n’affecte sa légitimité ».
Ces remarques eurent le don d’énerver l’épiscopat qui manifesta son intolérance aux opinions contraires en accusant le gouvernement d’ « irrévérence », comme si la Rdc n’était plus un Etat laïc... Â
UNE CULTURE ANTIDEMOCRATIQUE
Après la victoire de Joseph Kabila à la présidentielle de 2011, le cardinal Laurent Monsengwo, profondément contrarié, emboucha les trompettes de la contestation rituelle des résultats. Les réseaux d’observateurs catholiques n’ayant pas pu couvrir l’ensemble du territoire national, le prélat s’appuiera tantôt sur des fragments du rapport de la fondation Carter, en « oubliant » fort opportunément les conclusions de cette dernière indiquant que l’ordre d’arrivée avec Joseph Kabila en tête n’était pas en cause. Avec une précipitation qui ne sied pas à la pourpre car malice, le prélat s’emmêlera ensuite les pinceaux en cherchant à faire dire aux chiffres de la Ceni ce qu’ils n’avaient jamais dit.Â
Cette fébrilité a eu, entre autre conséquences, celle d’ouvrir à la frange la plus extrémiste de l’opposition congolaise un boulevard pour inoculer le venin de la division et de la discorde dans le fragile tissu sociopolitique congolais.    Â
Certains analystes vont jusqu’à soupçonner Mgr Monsengwo d’avoir donné son imprimatur à toutes les tentatives de déstabilisation de la Rdc concoctées à partir de pays voisins. Parent par alliance du président Denis Sassou Nguesso de la République du Congo Brazzaville, Monsengwo aurait, selon des sources crédibles à Brazzaville, « adoubé » la nouvelle alliance Rwanda-Congo Brazzaville conclue à Libreville, en marge de la dernière commémoration de l’anniversaire de la mort d’Omar Bongo Ondimba à laquelle les deux leaders avaient pris part, en même temps que le cardinal Monsengwo et le sécurocrate mobutiste Honoré N’Gbanda Zambo ko Atumba. Â
CONTESTATIONS RITUELLES
Fait du hasard ? Le conclave de Libreville a précédé de quelques jours les expulsions massives des RD Congolais ordonnées par les autorités du Congo - Brazzaville avec leur lot de lynchages, de viols et de tueries. En moins d’un mois, plusieurs dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants houspillés, dépossédés furent chassés comme des insectes nuisibles du pays de Sassou Nguesso    .
Sans aller jusqu’à donner raison à ceux qui accusent le prélat kinois d’avoir encouragé « son beau frère Sassou » dans la croisade haineuse déclenchée contre la Rdc à l’instigation du président rwandais Paul Kagamé, d’aucuns à Kinshasa fustigent le silence assourdissant de l’archevêché de la capitale face à cette terrible tragédie.     Â
Le cardinal archevêque a manifestement préféré réserver ses flèches acérées à sa bête noire de prédilection : Joseph Kabila, « coupable » à ses yeux d’être le fils de son père.
De toute évidence, les saillies les plus virulentes de la dernière déclaration de la Cenco, qui reprennent ‘expressis verbis’ les thèses de l’opposition radicale, semblent avoir bel et bien été inspirées par le cardinal dont on retrace aisément le style jésuistique. Pour gommer les quelques incises positives que des modérés avaient réussi à insérer dans la déclaration, Monsengwo, égal à lui-même, est revenu à la charge. Dimanche 6 juillet, il a annoncé une nouvelle estocade : l’organisation d’une « semaine » de sensibilisation des intellectuels sur la constitution et les élections » dans la semaine du 13 au 20 juillet. Ni les experts politiquement neutres (Monsengwo est loin de répondre à cette définition), ni ceux proches de la Majorité présidentielle n’y ont été invités. Les animateurs de ce forum, les professeurs Kalele et Ndjoli, sont tous de l’opposition.   Â
Une proposition du comité organisateur de la semaine d’inviter l’Abbé Apollinaire Malumalu, président de la Ceni, pour partager son expérience au sujet du processus électoral avec les participants, a été violemment rejetée par le cardinal qui ne décolère pas de ce que le prêtre de Butembo ait été préféré à son candidat pour diriger l’administration électorale. Ce faisant, l’archevêque de Kinshasa ne fait que confirmer sa volonté radicale de jeter de l’huile sur le feu. « C’est une véritable répétition grandeur nature du système des contestations rituelles des résultats électoraux qui constituent l’un des aspects les plus questionnables d’une certaine culture politique congolaise car elles recherchent moins la vérité des urnes que le discrédit du vainqueur, quel qu’il soit », s’insurge un politologue de l’Université de Kinshasa. Reste à savoir si la famille politique de Joseph Kabila qui compte dans ses rangs un grand nombre d’acteurs politiques influents aux quatre coins de la République se laissera clouer au pilori par les attaques incessantes de Laurent, Cardinal Monsengwo et ses amis ». -
 »A plus de deux ans de la fin constitutionnelle du quinquennat Kabila, le débat sur la Constitution et les élections bat déjà son plein. Plus que des échanges citoyens, il s’agit, dans la plupart des cas, des débats très politiquement orientés. De la Constitution, l’on ne prend que les dispositions en rapport avec le mandat du Président de la République. Des élections, l’on s’intéresse essentiellement à celles de… 2016. C’est dans cette ambiance hyperpolitisée, que s’ouvre « une semaine de sensibilisation des intellectuels sur la Constitution et les élections ». Une initiative de l’Archevêque de Kinshasa. Ce cadre de réflexion échappera-t-il à l’activisme politicien ambiant ? Réponse dès ce lundi 14 juillet. Mais certains analystes profitent de cette initiative signée Mgr Monsengwo, pour revisiter le versant politique de l’homme. Libre à cet observateur de passer en revue le côté politique de « Mgr le Président ».
Ce prince de l’Eglise qui a tout connu dans le monde politique. Diabolisé par les Mobutistes et adoré par les partisans de l’Opposition version CNS. Descendu en flammes par les mêmes opposants jusqu’à une marche monstre sur le Boulevard du 30 Juin… Relégitimé par les Mobutistes qui voyaient en lui une espèce d’antidote au Kabilisme triomphant. Bref, le plus politique des Evêques a tout connu. Grandeur et décadence. Ceux qui l’ont adoré l’ont brûlé et vice versa. Libre opinion.       Â
Quand « Monseigneur le Président » se rappelle à notre bon souvenir !        Â
Primat de l’Eglise catholique romaine en République démocratique du Congo, le septuagénaire Cardinal Laurent Monsengwo règle ses comptes avec Joseph Kabila. Le jeune président congolais a hérité des légendaires fâcheries du prélat avec son père, Mzee Laurent Désiré Kabila, assassiné début 2001. Très impliqué dans la vie politique congolaise depuis les années Mobutu, l’archevêque de Kinshasa est connu pour avoir la rancune tenace. Il n’est pas du genre à tendre l’autre joue ou à passer sur une offense, fut-elle d’un homme mort depuis plus d’une décennie...       Â
Personne à Kinshasa et dans la vaste République démocratique du Congo ne peut s’y tromper. La dernière déclaration des évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) est la première étape d’un corps à corps sans merci entre le taciturne président rd congolais, Joseph Kabila Kabange, et le cardinal-archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo Pasinya. Les nombreux efforts du numéro 1 congolais, de foi protestante, pour établir avec l’Eglise catholique romaine des relations harmonieuses s’en sont toujours allés en eau de boudin à cause de la détestation irrémédiable de Monsengwo. Homme suffisant, dominant et trop sûr de lui, le primat des catholiques du Congo Kinshasa a une mémoire d’éléphant. En 1997, il avait provoqué le courroux de l’alliance révolutionnaire anti-mobutiste de M’zee Laurent-Désiré Kabila, tombeur de Mobutu et père de Joseph Kabila, en revendiquant avec un incroyable aplomb la succession du dictateur Mobutu, miné par la maladie et les coups de boutoir de l’alliance. Les relations entre le troisième président rd congolais et le prélat se détériorèrent davantage lorsque, quelques mois après la chute de Mobutu, les services aux frontières l’empêchèrent de quitter le pays pour se rendre à un synode à l’étranger.
À Mzee Laurent Désiré Kabila, assassiné en 2001, a succédé Joseph Kabila Kabange qui a fait montre d’un sens d’ouverture envers tous ceux qui étaient plus ou moins en délicatesse avec son géniteur et prédécesseur. Rentrée dans les bonnes grâces du nouveau Raïs, l’Eglise catholique bénéficia de nombreuses facilités pour la mise en Å“uvre de ses Å“uvres. Rien n’était trop cher dans les projets d’appui aux actions de cette confession religieuse dans les carnets de Kabila et son gouvernement.    Â
IRREMEDIABLE DETESTATIONÂ Â Â Â Â Â Â Â Â Â
L’élection présidentielle de 2006 a révélé que les multiples cadeaux de Kabila Junior à l’Eglise catholique était de la peine perdue. Mgr Monsengwo, premier d’entre les princes de l’église catholique congolaise, avait manifestement une revanche à prendre. Si ce n’est le père, c’est donc le fils... Un choix d’autant plus justifié à ses yeux qu’il procédait d’un héritage de la deuxième République en vertu duquel les évêques de l’Ouest (cas de Monsengwo) soutiennent les leaders politiques de l’Ouest. Une règle non écrite qui bénéficia pendant des années à Mobutu Sese Seko après la disparition du premier Cardinal Joseph Albert Malula. En dépit de son implacable rivalité avec le très mobutiste Cardinal Etsou, Laurent Monsengwo Pasinya, un musakata de Bandundu (Ouest), n’avait pas résisté à la tentation de sauver la mise à un Mobutu vidé de toute crédibilité par la Conférence nationale souveraine. Le dictateur obtint ainsi à vil prix plus de cinq ans de répit avant d’être vaincu par le cancer et l’Afdl des Kabila, père et fils.   Â
En 2006, au crépuscule de sa vie, à Bruxelles (Belgique), le Cardinal Frédéric Etsou tenta une première offensive revancharde en utilisant le prestige de sa mitre pour semer la confusion dans les esprits, et des troubles dans le pays, en annonçant de faux résultats de l’élection donnant pour vainqueur son filleul, Jean-Pierre Bemba, candidat malheureux de I’ « aristocratie mobutiste ». Suite à son décès quelques jours plus tard, la Majorité présidentielle (MP) avait préféré garder le silence sur cette forfaiture attribuée aussi bien à sa proximité sociologique avec « le candidat des mobutistes » chassés du pouvoir par Kabila. L’acte posé par le primat grabataire aurait pourtant dû interpeller la classe politique congolaise car Bemba, une véritable boule de nerfs en ébullition, en tirera prétexte pour se lancer tête baissée dans une tentative de coup d’Etat qui provoqua plusieurs dizaines de morts dans la capitale. Ses partisans avaient auparavant bouté le feu au siège de la Cour suprême de justice. Répondant de leurs actes criminels devant les juges, les uns et les autres se sont adossés sur ce qu’ils appelaient « le testament du Cardinal » pour justifier les massacres, les destructions méchantes et autres actes de vandalisme.      Â
Le cardinal Monsengwo voudrait-il rééditer ce lugubre exploit qu’il ne s’y prendrait pas autrement.
Le vent de satisfaction qui traversa la société congolaise après l’adoption par référendum populaire de 2005 l’avait laissé de marbre. Ses pairs et lui- même firent un pied de nez au Président Joseph Kabila dont les partisans avaient fait campagne pour la nouvelle constitution dont ils se font le champion huit ans plus tard en signant une déclaration au vitriol dénonçant l’inadaptation de la nouvelle loi fondamentaleaux besoins réels de la République démocratique du Congo. « il faut souhaiter que des corrections interviendront bientôt pour mettre la constitution au diapason de la communauté nationale », pouvait-on lire dans leur déclaration.Â
OTAGE DU PASSEÂ Â Â Â Â Â Â
Après la disparition du prélat mobutiste, son successeur Laurent Monsengwo, 75 ans en 2014, a récupéré et entretenu avec une certaine délectation le flambeau de l’anti kabilisme à Kinshasa. « Le regard de notre berger est tourné vers le passé. Toute sastratégie consiste à transposer dans les temps présents les luttes que l’opposition à Mobutu alliée à la société civile mena à l’époque contre le régime de la deuxième République en remplaçant simplement Mobutu par Joseph Kabila », se lamente une religieuse qui estime que le N°1 de l’église dans la capitale est resté otage d’un passé révolu.     Â
Depuis le premier mandat de Joseph Kabila, Monsengwo, avait pris la tête des activistes anti Kabila au sein de la hiérarchie catholique en décrétant la mobilisation contre un projet de révision de la constitution proposée par la Majorité et consistant à passer de deux à un seul tour de l’élection présidentielle pour des raisons sécuritaires et budgétaires.
Le cardinal prendra plus d’une fois son bâton de pèlerin pour plaider à l’étranger la mise sous sanctions du régime Kabila à cause de la « tentative de fraude » que constituait à ses yeux une élection présidentielle à un tour. « Un président de la République qui serait élu avec 25 % de voix ne serait pas légitime » répétait-il à ses interlocuteurs médusés. Ce à quoi le gouvernement congolais par la voix de son porte-parole, Lambert Mende, rétorqua que « les présidents des Etats-Unis élus une fois pour toutes par un corps de grands électeurs et ceux d’Afrique du Sud dont l’élection relève de quelques centaines de députés appelés à voter une seule et unique fois ne sont pas moins légitimes que leurs homologues issus d’un double tour », avant d’ajouter que « le Souverain Pontife de l’église catholique dont l’autorité s’étend sur plus d’un milliard de catholiques dans le monde n’est élu qu’à un tour par quelques dizaines de cardinaux sans que cela n’affecte sa légitimité ».
Ces remarques eurent le don d’énerver l’épiscopat qui manifesta son intolérance aux opinions contraires en accusant le gouvernement d’ « irrévérence », comme si la Rdc n’était plus un Etat laïc... Â
UNE CULTURE ANTIDEMOCRATIQUE
Après la victoire de Joseph Kabila à la présidentielle de 2011, le cardinal Laurent Monsengwo, profondément contrarié, emboucha les trompettes de la contestation rituelle des résultats. Les réseaux d’observateurs catholiques n’ayant pas pu couvrir l’ensemble du territoire national, le prélat s’appuiera tantôt sur des fragments du rapport de la fondation Carter, en « oubliant » fort opportunément les conclusions de cette dernière indiquant que l’ordre d’arrivée avec Joseph Kabila en tête n’était pas en cause. Avec une précipitation qui ne sied pas à la pourpre car malice, le prélat s’emmêlera ensuite les pinceaux en cherchant à faire dire aux chiffres de la Ceni ce qu’ils n’avaient jamais dit.Â
Cette fébrilité a eu, entre autre conséquences, celle d’ouvrir à la frange la plus extrémiste de l’opposition congolaise un boulevard pour inoculer le venin de la division et de la discorde dans le fragile tissu sociopolitique congolais.    Â
Certains analystes vont jusqu’à soupçonner Mgr Monsengwo d’avoir donné son imprimatur à toutes les tentatives de déstabilisation de la Rdc concoctées à partir de pays voisins. Parent par alliance du président Denis Sassou Nguesso de la République du Congo Brazzaville, Monsengwo aurait, selon des sources crédibles à Brazzaville, « adoubé » la nouvelle alliance Rwanda-Congo Brazzaville conclue à Libreville, en marge de la dernière commémoration de l’anniversaire de la mort d’Omar Bongo Ondimba à laquelle les deux leaders avaient pris part, en même temps que le cardinal Monsengwo et le sécurocrate mobutiste Honoré N’Gbanda Zambo ko Atumba. Â
CONTESTATIONS RITUELLES
Fait du hasard ? Le conclave de Libreville a précédé de quelques jours les expulsions massives des RD Congolais ordonnées par les autorités du Congo - Brazzaville avec leur lot de lynchages, de viols et de tueries. En moins d’un mois, plusieurs dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants houspillés, dépossédés furent chassés comme des insectes nuisibles du pays de Sassou Nguesso    .
Sans aller jusqu’à donner raison à ceux qui accusent le prélat kinois d’avoir encouragé « son beau frère Sassou » dans la croisade haineuse déclenchée contre la Rdc à l’instigation du président rwandais Paul Kagamé, d’aucuns à Kinshasa fustigent le silence assourdissant de l’archevêché de la capitale face à cette terrible tragédie.     Â
Le cardinal archevêque a manifestement préféré réserver ses flèches acérées à sa bête noire de prédilection : Joseph Kabila, « coupable » à ses yeux d’être le fils de son père.
De toute évidence, les saillies les plus virulentes de la dernière déclaration de la Cenco, qui reprennent ‘expressis verbis’ les thèses de l’opposition radicale, semblent avoir bel et bien été inspirées par le cardinal dont on retrace aisément le style jésuistique. Pour gommer les quelques incises positives que des modérés avaient réussi à insérer dans la déclaration, Monsengwo, égal à lui-même, est revenu à la charge. Dimanche 6 juillet, il a annoncé une nouvelle estocade : l’organisation d’une « semaine » de sensibilisation des intellectuels sur la constitution et les élections » dans la semaine du 13 au 20 juillet. Ni les experts politiquement neutres (Monsengwo est loin de répondre à cette définition), ni ceux proches de la Majorité présidentielle n’y ont été invités. Les animateurs de ce forum, les professeurs Kalele et Ndjoli, sont tous de l’opposition.   Â
Une proposition du comité organisateur de la semaine d’inviter l’Abbé Apollinaire Malumalu, président de la Ceni, pour partager son expérience au sujet du processus électoral avec les participants, a été violemment rejetée par le cardinal qui ne décolère pas de ce que le prêtre de Butembo ait été préféré à son candidat pour diriger l’administration électorale. Ce faisant, l’archevêque de Kinshasa ne fait que confirmer sa volonté radicale de jeter de l’huile sur le feu. « C’est une véritable répétition grandeur nature du système des contestations rituelles des résultats électoraux qui constituent l’un des aspects les plus questionnables d’une certaine culture politique congolaise car elles recherchent moins la vérité des urnes que le discrédit du vainqueur, quel qu’il soit », s’insurge un politologue de l’Université de Kinshasa. Reste à savoir si la famille politique de Joseph Kabila qui compte dans ses rangs un grand nombre d’acteurs politiques influents aux quatre coins de la République se laissera clouer au pilori par les attaques incessantes de Laurent, Cardinal Monsengwo et ses amis ». -
(« Ce cadre de réflexion échappera-t-il à l’activisme politicien ambiant ? », s’interroge l’auteur. En tous cas, son article, lui, n’y échappe pas ! Depuis le premier mandat de Joseph Kabila, écrit-il, Monsengwo, a pris la tête des activistes anti Kabila au sein de la hiérarchie catholique en décrétant la mobilisation contre un projet de révision de la constitution proposée par la Majorité et consistant à passer de deux à un seul tour de l’élection présidentielle pour des raisons sécuritaires et budgétaires. « ‘Un président de la République qui serait élu avec 25 % de voix ne serait pas légitime’ répétait-il à ses interlocuteurs médusés». Il serait étonnant que Monsengwo ait « médusé » beaucoup d’interlocuteurs en Europe car il n’a fait que citer les paroles de l’auteur indirect de la Constitution congolaise (dont les dispositions sont en grande partie un « copié/collé » de celle de la V° RF), le Général De Gaulle qui, défendant en son temps le passage d’un seul tour à deux, avait parlé du « déficit de légitimité » d’un Président élu par moins de 50% des votants.   Quant à l’avis du Cardinal sur les élections de 2011, on ne peut que constater qu’il est en bonne compagnie.Il faut tout de même rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.        Â
Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir ! NdlR)
Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir ! NdlR)
 La Prospérité titre « Après sa brouille avec Kengo, Lisanga se relance avec Idambito contre la révision constitutionnelle ! ».        Â
Modérateur de l’Opposition républicaine avant sa brouille avec l’autorité morale de ce regroupement politique, Lisanga Bongaga vient de changer le fusil d’épaule. L’homme a d’abord retrouvé sa casquette des Fac/Opposition avant de créer avec d’autres Opposants, un Front populaire contre la révision constitutionnelle et pour les élections crédibles en RDC.  Â
L’objectif de ce Front, en croire les ténors de cette structure, est de barrer la route à la révision constitutionnelle. « Nous avons compris que le grand combat aujourd’hui, c’est la révision constitutionnelle », a déclaré Lisanga Bonganga en soulignant que c’est l’élément qui divise l’opposition avec la Majorité présidentielle.        Â
En guise d’entame de ses activités, cette nouvelle plateforme compte aller à la rencontre de la population, pour démontrer que l’actuel Sénat, élu depuis 2006, et l’Assemblée nationale, en place depuis 2011, n’ont pas le pouvoir de réviser une Constitution.
Modérateur de l’Opposition républicaine avant sa brouille avec l’autorité morale de ce regroupement politique, Lisanga Bongaga vient de changer le fusil d’épaule. L’homme a d’abord retrouvé sa casquette des Fac/Opposition avant de créer avec d’autres Opposants, un Front populaire contre la révision constitutionnelle et pour les élections crédibles en RDC.  Â
L’objectif de ce Front, en croire les ténors de cette structure, est de barrer la route à la révision constitutionnelle. « Nous avons compris que le grand combat aujourd’hui, c’est la révision constitutionnelle », a déclaré Lisanga Bonganga en soulignant que c’est l’élément qui divise l’opposition avec la Majorité présidentielle.        Â
En guise d’entame de ses activités, cette nouvelle plateforme compte aller à la rencontre de la population, pour démontrer que l’actuel Sénat, élu depuis 2006, et l’Assemblée nationale, en place depuis 2011, n’ont pas le pouvoir de réviser une Constitution.
La Manchette signale que selon Lisanga Bonganga, ce Front est constitué de membres d’organisations de la Société civile, d’églises, ainsi que de divers acteurs politiques. « Tous, nous devons nous retrouver dans une sorte de Front populaire pour barrer la route à la révision constitutionnelle, barrer la route à ce qu’il n’y ait même pas un article auquel on va toucher parce que vous connaissez notre slogan : « Révision constitutionnelle non, présidence à vie non », a ajouté Jean-Pierre Lisanga.
Quant aux animateurs de cette structure, Me Gérard Kamanda en est le modérateur, Oscar Lungendo le rapporteur et Baudouin Idambito le coordonnateur national adjoint en charge du pool politique, sécurité et décentralisation.
Quant aux animateurs de cette structure, Me Gérard Kamanda en est le modérateur, Oscar Lungendo le rapporteur et Baudouin Idambito le coordonnateur national adjoint en charge du pool politique, sécurité et décentralisation.
Dans Le Phare, c’est un autre épisode encore de la « guérilla constitutionnelle » qui est évoqué, sous le titre « Plainte contre Malumalu : les opposants défilent au PGR ».
Le Parquet Général de la République vient de mettre en mouvement la procédure pour la poursuite du président de la Commission Nationale Electorale Indépendante, l’Abbé Apollinaire Malumalu. Le vendredi 11 juillet 2014, cette juridiction a auditionné le député Martin Fayulu, un des initiateurs de la plainte contre le président de la CENI.
Le président de l’ECIDé était accompagné pour la circonstance de quelques uns de ses pairs de l’Opposition, notamment le Secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu, le Secrétaire général de l’UNC, Jean Bertrand Ewanga, ainsi que son avocat, Me Kabengele.
A l’issue de son audition, Fayulu a fait savoir à la presse qu’il a confirmé les charges articulées contre le président de la CENI, contenues dans la plainte déposée au Parquet Général de la République le 27 juin dernier.       Â
Plusieurs griefs ont été formulés à l’encontre de l’abbé Malumalu , principalement l’atteinte aux droits garantis aux particuliers et la violation des lois de la république.
Les opposants accusent également Malumlu du délit d’initié, pour avoir recruté des cadres de la CENI sans appel à la candidature, comme le veut la loi relative aux marchés publics.
On a appris que le Parquet Général de la République poursuivra les auditions avec d’autres leaders des forces de l’Opposition pour lui permettre de se faire une conviction avant de confirmer ou non les charges.  Â
Rappelons que les forces politiques et sociales de l’opposition, soupçonnent l’Abbé Malumalu de « rouler » pour maintenir l’actuel président de la RDC au-delà du délai constitutionnel, alors que son mandat prend fin 29 décembre 2016 conformément à l’article 220 de la Constitution, qui limite le nombre des mandats présidentiels à deux. JKK n’a donc pas le droit de se représenter à la présidentielle de 2016.
Le Parquet Général de la République vient de mettre en mouvement la procédure pour la poursuite du président de la Commission Nationale Electorale Indépendante, l’Abbé Apollinaire Malumalu. Le vendredi 11 juillet 2014, cette juridiction a auditionné le député Martin Fayulu, un des initiateurs de la plainte contre le président de la CENI.
Le président de l’ECIDé était accompagné pour la circonstance de quelques uns de ses pairs de l’Opposition, notamment le Secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu, le Secrétaire général de l’UNC, Jean Bertrand Ewanga, ainsi que son avocat, Me Kabengele.
A l’issue de son audition, Fayulu a fait savoir à la presse qu’il a confirmé les charges articulées contre le président de la CENI, contenues dans la plainte déposée au Parquet Général de la République le 27 juin dernier.       Â
Plusieurs griefs ont été formulés à l’encontre de l’abbé Malumalu , principalement l’atteinte aux droits garantis aux particuliers et la violation des lois de la république.
Les opposants accusent également Malumlu du délit d’initié, pour avoir recruté des cadres de la CENI sans appel à la candidature, comme le veut la loi relative aux marchés publics.
On a appris que le Parquet Général de la République poursuivra les auditions avec d’autres leaders des forces de l’Opposition pour lui permettre de se faire une conviction avant de confirmer ou non les charges.  Â
Rappelons que les forces politiques et sociales de l’opposition, soupçonnent l’Abbé Malumalu de « rouler » pour maintenir l’actuel président de la RDC au-delà du délai constitutionnel, alors que son mandat prend fin 29 décembre 2016 conformément à l’article 220 de la Constitution, qui limite le nombre des mandats présidentiels à deux. JKK n’a donc pas le droit de se représenter à la présidentielle de 2016.
CPI
Autre actualité judiciaire, mais cette fois à LaHaye, Le Palmarès consacre sa manchette au procès Jean-Pierre Bemba. « Procès Jean-Pierre Bemba : le MLC très fâché ! ».   Â
Ce journal rapporte que la juge présidente Mme Sanji Mmasenono Monageng a expliqué les raisons du rejet des motifs d’appel présentés par Fidèle Babala, Aimé Kilolo Musamba et Jean-Jacques Mangenda Kabongo.    Â
Pour la CPI, il y a risque en accordant la liberté provisoire auxdits suspects d’influer sur les témoins dans l’affaire Jean-Pierre Bemba. Cette décision de la chambre d’appel, estime le MLC n’a aucune incidence sur le déroulement du procès du sénateur JP Bemba. Ceci d’autant plus que la RDC avait émis des observations favorables en ce qui concerne cette liberté provisoire dont devrait bénéficier Fidèle Babala.   Â
Accord-cadre d’Addis Abeba
Ce journal rapporte que la juge présidente Mme Sanji Mmasenono Monageng a expliqué les raisons du rejet des motifs d’appel présentés par Fidèle Babala, Aimé Kilolo Musamba et Jean-Jacques Mangenda Kabongo.    Â
Pour la CPI, il y a risque en accordant la liberté provisoire auxdits suspects d’influer sur les témoins dans l’affaire Jean-Pierre Bemba. Cette décision de la chambre d’appel, estime le MLC n’a aucune incidence sur le déroulement du procès du sénateur JP Bemba. Ceci d’autant plus que la RDC avait émis des observations favorables en ce qui concerne cette liberté provisoire dont devrait bénéficier Fidèle Babala.   Â
Accord-cadre d’Addis Abeba
La Cité de l’Union Africaine à Kinshasa a accueilli, le samedi 12 juillet 2014, le séminaire national de validation des critères de suivi et des indicateurs de mise en œuvre des engagements nationaux souscrits par le gouvernement de la RD Congo, aux termes de
l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région de Grands Lacs, signé à Addis Abeba le 24 février 2013. Cérémonie présidée par le Vice-premier ministre en charge du Budget, Daniel Mukoko en présence du ministre du Plan et Suivi de la mise en Å“uvre de la Révolution de la modernité, Célestin Vunabandi, du coordonnateur du Comité exécutif du Mécanisme National de Suivi (MNS), ainsi que du représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations-Unies en RDC, Moustapha Soumaré, ainsi que d’autres partenaires signataires de l’Accord-cadre, la Société civile, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers (PTF).    Â
l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région de Grands Lacs, signé à Addis Abeba le 24 février 2013. Cérémonie présidée par le Vice-premier ministre en charge du Budget, Daniel Mukoko en présence du ministre du Plan et Suivi de la mise en Å“uvre de la Révolution de la modernité, Célestin Vunabandi, du coordonnateur du Comité exécutif du Mécanisme National de Suivi (MNS), ainsi que du représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations-Unies en RDC, Moustapha Soumaré, ainsi que d’autres partenaires signataires de l’Accord-cadre, la Société civile, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers (PTF).    Â
Le Phare titreà ce sujet« Accord-cadre d’Addis Abeba : la matrice des critères de suivi des engagements de la RDC validée »     Â
« En clair, ce séminaire représente l’étape ultime d’un processus largement participatif de formulation desdits critères et indicateurs. Ce processus, convient-il de rappeler, était lancé par la mise en place d’un comité composé du MNS, du ministère du Plan, du système de l’ONU, de la Société civile, du secteur privé et des PTF. Ce comité avait mis à contribution les Groupes thématiques sectoriels (GTS), qui ont été identifiés comme acteurs clefs pour la mise en œuvre des engagements de l’Accord-cadre, sous le leadership des ministères sectoriels avec l’appui technique et financier des
bailleurs chefs de files. Â Â Â Â Â
A l’issue de la journée de travail, les participants au séminaire ont convenu, en vue de favoriser une mise en œuvre efficace des engagements, de recommander, entre autres, l’intégration de ces gages et des critères qui leur sont associés dans tous les cadres nationaux de planification et de programmation ; l’élaboration en urgence d’un plan prioritaire de mise en œuvre des engagements ; le renforcement de liens de collaboration entre le MNS et les GTS, avec la facilitation du ministère du Plan et l’implication des experts attitrés pour la matérialisation des critères spécifiques à chaque ministère sectoriel ; la continuité et le renforcement du soutien des PTF au gouvernement pour la mise en œuvre du programme national et particulièrement les engagements de l’Accord-cadre.
Pour mémoire, les six engagements souscrits par la RDC, à travers cet accord, consistent à continuer et approfondir la réforme du secteur de sécurité ; consolider l’autorité de l’Etat ; effectuer des progrès en ce qui concerne la décentralisation ; promouvoir le
développement économique ; promouvoir la réforme structurelle des institutions de l’Etat ; promouvoir les objectifs de réconciliation nationale, de tolérance et de démocratisation. Entre mars et avril 2014, aussi bien au niveau national que provincial, une série de rencontres techniques visant à sensibiliser les différents acteurs sur la substance et les contours technico-politiques des engagements souscrits, a été enclenchée. Au mois de mai 2014, le processus technique s’était poursuivi par la tenue d’un atelier technique national d’élaboration des critères et indicateurs pour le suivi des six engagements. Durant les cinq jours de travail, les 162 participants venus des 11 provinces du pays, provenant de tous les secteurs et représentants l’ensemble des acteurs, ont formulé la matrice des critères de suivi et des indicateurs des engagements nationaux qui a été validé samedi dernier à la Cité de l’UA à Kinshasa.       Â
Cette matrice de six engagements nationaux de l’accord-cadre comporte 56 critères de suivi et 347 indicateurs de mise en œuvre, couvrant les réformes du secteur de la sécurité. Enrichie et validée, elle est désormais soumise au comité de pilotage du MNS pour la mise en œuvre ».
Le Potentiel s’intéresse à  cette même évaluation à mi-parcours de l’accord-cadre d’Addis-Abeba par les Nations unies. Après les USA qui ont exigé des Etats signataires une nette implication dans la mise en œuvre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, les Nations unies viennent à leur tour de donner de la voix à un accord qui peine à se mettre en œuvre.
Le secrétaire général, Ban Ki- moon pense cependant que cet accord est « un pilier de la consolidation de la paix et de la stabilité en RDC et dans la région ». Il félicite, par ailleurs, « des progrès réalisés dans la mise en Å“uvre de notre (Ndlr : Nations unies) stratégie visant à faire face aux cycles récurrents de violence dans l’Est de la RDC et à promouvoir la stabilité dans la région des Grands Lacs ».      Â
Se référant au faible impact sur le terrain, Ban Ki-moon se dit « préoccupé par la lenteur des progrès accomplis dans la mise en Å“uvre des engagements pris au niveau national, en particulier en ce qui concerne la réforme de l’armée et la mise en place d’une force d’intervention rapide, un élément essentiel de la stratégie de sortie de la Monusco énoncée dans la résolution 2147 (3014) ».      Â
Sous le titre : « La Rd Congoà la quête de 85 millions Usd », L’Avenir note qu’à travers son plan de 4 ans présenté vendredi dernier, « les autorités congolaises veulent mobiliser la communauté internationale pour davantage de ressources, afin de faire face à la réforme du secteur de sécurité, une composante indispensable pour la pacification de la RDC. Et ce, dans le but de mettre un terme à la prolifération des groupes armés ».   Â
Il s’intéresse à la question de la démobilisation des ex-combattants dans l’Est de la RDC. Un plan qui vise à mettre fin à la quarantaine de groupes armés qui pullulent depuis plusieurs années dans l’Est du pays a été présenté le vendredi dernier par le Gouvernement, révèle le journal. La RDC a besoin de 85 millions de dollars pour financer la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants. Pour la RDC, commente L’Avenir, c’est donc une nouvelle tentative pour sortir du cycle infernal que connaît le pays depuis plusieurs années, à savoir : des civils prennent les armes, les rendent en échange de compensation, puis les reprennent à nouveau faute d’activité économique génératrice de revenus.
Le secrétaire général, Ban Ki- moon pense cependant que cet accord est « un pilier de la consolidation de la paix et de la stabilité en RDC et dans la région ». Il félicite, par ailleurs, « des progrès réalisés dans la mise en Å“uvre de notre (Ndlr : Nations unies) stratégie visant à faire face aux cycles récurrents de violence dans l’Est de la RDC et à promouvoir la stabilité dans la région des Grands Lacs ».      Â
Se référant au faible impact sur le terrain, Ban Ki-moon se dit « préoccupé par la lenteur des progrès accomplis dans la mise en Å“uvre des engagements pris au niveau national, en particulier en ce qui concerne la réforme de l’armée et la mise en place d’une force d’intervention rapide, un élément essentiel de la stratégie de sortie de la Monusco énoncée dans la résolution 2147 (3014) ».      Â
Sous le titre : « La Rd Congoà la quête de 85 millions Usd », L’Avenir note qu’à travers son plan de 4 ans présenté vendredi dernier, « les autorités congolaises veulent mobiliser la communauté internationale pour davantage de ressources, afin de faire face à la réforme du secteur de sécurité, une composante indispensable pour la pacification de la RDC. Et ce, dans le but de mettre un terme à la prolifération des groupes armés ».   Â
Il s’intéresse à la question de la démobilisation des ex-combattants dans l’Est de la RDC. Un plan qui vise à mettre fin à la quarantaine de groupes armés qui pullulent depuis plusieurs années dans l’Est du pays a été présenté le vendredi dernier par le Gouvernement, révèle le journal. La RDC a besoin de 85 millions de dollars pour financer la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants. Pour la RDC, commente L’Avenir, c’est donc une nouvelle tentative pour sortir du cycle infernal que connaît le pays depuis plusieurs années, à savoir : des civils prennent les armes, les rendent en échange de compensation, puis les reprennent à nouveau faute d’activité économique génératrice de revenus.
© CongoForum, le lundi 14 juillet 2014
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[1]Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justice ni à la vérité“. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus.
__._,_.___
Envoyé par : Guy De Boeck <guydeboeck@gmail.com>