Quantcast
Channel: Une nouvelle Afrique voit jour
Viewing all articles
Browse latest Browse all 7879

Kutino et Diomi : deux grands malades abandonnés…

$
0
0
Chers Tous,
 
L'Etat congolais a decide d'emprisonner nos freres Kutino, Diomi et d'autres. Il les a, de ce fait, prives de leur liberte de mouvement.  Malheureusement, nos prisons sont devenus, depuis plusieurs decennies, des abris ou l'Etat execute en cachette certaines personnes qu'il a en realite condamnes a la peine de mort. Les choses ont cesse d'etre claires entre la peine de mort et la detention.
 
Qu'il me soit permis de ne pas rentrer dans les discussions sur les raisons qui ont motive la condamnatiom de mes jeunes-freres Kutino et Diomi a la peine de prison. Toutefois, quelles que soient ces raisons, je ne reconnais pas a l'Etat congolais le droit de priver ces freres et d'autres prisonniers - "grands" ou "petits" - de leur droit a la sante. Les prisons ne sont pas - a ce que je sache - des endroits de torture ou d'execution des condamnes: ce sont des centres de correction. De ce fait, l'Etat a l'obligation de loger et de nourrir ses prisonniers et de leur fournir des soins appropries.  
 
Si l'Etat ne dispose pas de moyens d'assurer ses obligations vis-à-vis de ses prisonniers, il doit avoir l'honnete de le reconnaitre publiquement. D'autres strategies existent, qui peuvent, a la fois garantir les droits et devoirs de l'Etat (en matiere de l'ordre public et de protection des biens et des personnes contre des malfaiteurs) et ceux des prisonniers.
 
Parmi ces strategies, il y a la condamnation avec sursis, la condamnation avec bail, la condamnation a residence surveillee, la condamnation aux travaux forces (connus comme community services aux USA). Le poids social et budgetaire des prisons pourrait aussi etre amoindri a reduisant la population carcerale par le traitement rapide des dossiers judiciaires. Dieu seul sait le nombre de nos freres et soeurs qui sont au Centre Penitentier de Makala et dans d'autres prisons congolaises dans l'attente de leurs jugements. Notre frere Nkusu, l'ancien Ministre de l'Agriculture, est un cas de detention parmi des milliers d'autres a avoir connu la mort apres avoir longtemps attend un jugement qui n'est jamais venu.
 
Le Pouvoir Judiciaire congolais doit mettre un terme a cette forme de condamnation que l'on est en droit de designer sous le terme de "condamnation a la detention jusqu'a ce que mort s'en suive". Cette forme de detention rend particulierement degoutant le systeme judiciaire congolais. La mort rapide (par injection lethale ou par tout autre methode) serait humainment plus digne et plus supportable que la mort lente a laquelle sont soumis plusieurs soeurs et freres humains dans les prisons congolaises.
 
L'Etat congolais doit, par ses faits et actions, clairifier la distinction entre la detention et la peine de mort. Ce n'est pas clair pour le moment. 
 
Miatudila.

Kutino et Diomi : deux grands malades abandonnés…/GUY DE BOECK

 

Kutino et Diomi : deux grands malades abandonnés…/GUY DE BOECK

par FreeDiomi le 14 août 2014
images2M0NRXMM
 

Kutino et Diomi : deux grands malades abandonnés…

Ceux qui pensent devoir absolument informer les Congolais de l’état de santé de certains de leurs compatriotes auraient pu se saisir de l’occasion pour se pencher sur les cas de deux compatriotes qui en appellent, depuis des mois, à une assistance urgente du gouvernement en vue de les tirer d’une mort certaine. Il s’agit, on s’en doute, de deux prisonniers, en l’occurrence, le pasteur Kutino Fernando, en séjour à la prison centrale de Makala depuis plus de 8 ans, et Eugène Diomi Ndongala, président national de la Démocratie Chrétienne, qui se trouve au même lieu depuis une année, pour purger une peine de 10 ans.

Voilà deux malades qui ne se cachent pas. La semaine dernière, Kutino Fernando a fait publier son bulletin de santé dans la presse, par l’entremise du député Franck Diongo, afin d’attirer l’attention du gouvernement sur la gravité de son état de santé, qui exige une évacuation sanitaire urgente vers l’étranger. Transmis sous forme de « Sos », son message n’a rencontré aucun écho du côté des décideurs politiques. Financièrement endetté jusqu’au cou, avec une facture impayée qui vient de dépasser 80.000 dollars, ce ministre de Dieu n’en peut plus. Chaque jour qui passe, les séquelles de son Accident Vasculaire Cardiaque ne font que s’aggraver. Alors que ses jours sont comptés, rien ne bouge du côté des autorités judiciaires ou politiques.
C’est pareil pour Eugène Diomi Ndongala, lui aussi victime des problèmes respiratoires et des complications post-opératoires. Ses requêtes répétées en direction des pouvoirs publics, pour des soins à l’étranger, à ses propres frais, restent sans suite, en dépit de la publicité que ses proches, à commencer par son épouse, font autour de son inquiétant bulletin de santé.
Tout récemment, l’ancien ministre provincial de l’Agriculture au Bas-Congo, le regretté Raymond Nsumbu Badika, a trouvé la mort dans son statut de détenu, pour n’avoir pas reçu à temps des soins appropriés, que devait lui prodiguer l’Etat congolais, propriétaire des établissements pénitenciers. Pourtant, depuis l’année dernière, lui-même, ses avocats et sa famille avaient envoyé des signaux de détresse en direction de qui de droit.

Pourquoi refuse-t-on de venir en aide aux malades privés de liberté, réellement à l’article de la mort, pour porter un intérêt suspect sur Etienne Tshisekedi qui, jusque-là, n’a pas sollicité une assistance publique ? Voudrait-on l’aider à mourir très vite que l’on ne procéderait pas autrement.

Dans des pays de vieille démocratie, on fait très  attention à la sphère d’intimité des individus, hommes publics soient-ils. L’affaire du vol du dossier médical de Schumacher, l’ancien champion allemand de «Formule 1», se trouve en justice. Pour échapper à celle-ci, le présumé auteur du coup s’est suicidé.
Dans le passé, on n’a jamais divulgué les dossiers médicaux de l’ancien président François Mitterrand ou de la star américaine Michael Jackson. Chez nous, personne n’est entré dans les dossiers médicaux de Luambo ou Tabu Ley. Avec tout ce qui se dit avec triomphalisme autour de Tshisekedi, la RDC ne s’acheminerait-elle pas vers une jungle ?»
 
TIRE DE LA REVUE DE LA PRESSE DU 14/08/2014 DE GUY DE BOECK

Viewing all articles
Browse latest Browse all 7879

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>