
Flory Kabange Numbi, le très kabiliste procureur général de la République
La Cour suprême de justice - dont l’inféodation au pouvoir kabiliste crèverait les yeux d’un aveugle - va examiner à nouveau l’étrange affaire qui oppose le ministère public au secrétaire général de l’UNC (Union pour la Nation Congolaise) Jean-Bertrand Ewanga Is’éwanga Iwoka. L’audience aura lieu le lundi 25 août.
Va-t-on assister au deuxième acte d’une "farce judiciaire" ou enfin à un procès équitable où l’accusation et l’accusé vont s’affronter à armes égales?
Bref rappel des faits. Tout a commencé avec le meeting organisé le 4 août dernier, à la Place Sainte Thérèse à Ndjili", par plusieurs partis de l’opposition. Plusieurs orateurs avaient pris la parole devant une foule nombreuse. Les uns pour rejeter le calendrier électoral élaboré par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Les autres pour exiger le "départ immédiat" de "Joseph Kabila". Au motif qu’"il n’a pas gagné les élections en 2011".
Il est reproché au secrétaire général général de l’UNC d’avoir traité "Joseph Kabila" de "voleur" et de "Rwandais". Interdiction de s’esclaffer. D’où l’infraction d’"outrage au chef de l’Etat" et "incitation à la haine raciale et tribale" retenue à sa charge. Une qualification des faits pour le moins abusive qui met à nu la légèreté qui caractérise les "hauts magistrats" du parquet général de la République. Le procureur général Flory Kabange Numbi, en tête. Celui-ci joue "à la loterie" avec la vie et les libertés d’autrui.
En parcourant certains quotidiens kinois datés du jeudi 21 août 2014, le "Prix Nobel de la bêtise" devrait être attribué au journal pro-kabiliste "L’Avenir". A en croire cette publication qui excelle dans le "journalisme de connivence", des "circonstances aggravantes" pèseraient sur Jean-Bertrand Ewanga. Celui-ci était, selon L’Avenir, "dans le collimateur de la justice congolaise qui le surveille depuis la campagne électorale des élections législatives de 2011 au cours de laquelle il avait également prononcé des propos désobligeants contre les autorités nationales, singulièrement le président de la République". On espère que l’auteur de cet article sait au moins ce que recouvrent les termes "circonstances aggravantes".
Depuis le 5 août, l’équipe des avocats de la défense de l’accusé Ewanga a fustigé l’inconstitutionnalité de la procédure judiciaire engagée par le PGR Kabange Numbi. Le magistrat agit manifestement ad referendum. Député national, Ewanga a été arrêté tel un malfrat sans que ses immunités parlementaires aient été levées préalablement.
Il est temps que les magistrats congolais se remémorent les notions de droit pénal général apprises en première ou deuxième candidature particulièrement sur les éléments constitutifs d’une infraction.
Sans vouloir s’ériger en maître d’école, une infraction est composée de trois éléments. Primo : un texte légal au sens le plus large qui érige un fait déterminé (action ou omission) en infraction. Secundo : un élément matériel (le fait d’avoir fait ce que la loi interdit ou de n’avoir pas fait ce que la loi ordonne de faire). Exemples : un vol ou non-assistance à personne en danger. Tertio: un élément moral autrement dit l’intention de violer la loi en toute connaissance de cause. Ce n’est qu’après la réunion de ces facteurs qu’on peut valablement parler d’imputabilité.
N’en déplaise aux zélateurs du kabilisme, la personne de "Joseph Kabila" n’est nullement sacrée. Homme public posant des actes politiques et de gestion en dépit de son "irresponsabilité politique", "Joseph Kabila" s’expose aux critiques. Et l’opposition est parfaitement en droit de l’attaquer.
L’infraction d’outrage au chef de l’Etat n’a pour but que de protéger un homme qui est loin de briller par un comportement exemplaire qu’exige. L’objectif in fine est de baillonner tous les contradicteurs du "raïs" dans un pays qui se dit "démocratique" et ou le pluralisme idéologique est par ailleurs consacré dans la Constitution.
Il faut espérer que les magistrats de la Cour suprême de justice auront un sursaut de fierté et d’honneur pour mettre le droit avec un grand "D" au-dessus des intérêts des puissants du moment. Ainsi casser la parodie de procès du 5 août.
Le procureur général de la République Flory Kabange Numbi qui serait également "Pasteur" ferait preuve de cohérence en se souvenant de ce verset biblique contenue dans le livre des Proverbes : "La justice élève une nation..."
Baudouin Amba Wetshi
Va-t-on assister au deuxième acte d’une "farce judiciaire" ou enfin à un procès équitable où l’accusation et l’accusé vont s’affronter à armes égales?
Bref rappel des faits. Tout a commencé avec le meeting organisé le 4 août dernier, à la Place Sainte Thérèse à Ndjili", par plusieurs partis de l’opposition. Plusieurs orateurs avaient pris la parole devant une foule nombreuse. Les uns pour rejeter le calendrier électoral élaboré par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Les autres pour exiger le "départ immédiat" de "Joseph Kabila". Au motif qu’"il n’a pas gagné les élections en 2011".
Il est reproché au secrétaire général général de l’UNC d’avoir traité "Joseph Kabila" de "voleur" et de "Rwandais". Interdiction de s’esclaffer. D’où l’infraction d’"outrage au chef de l’Etat" et "incitation à la haine raciale et tribale" retenue à sa charge. Une qualification des faits pour le moins abusive qui met à nu la légèreté qui caractérise les "hauts magistrats" du parquet général de la République. Le procureur général Flory Kabange Numbi, en tête. Celui-ci joue "à la loterie" avec la vie et les libertés d’autrui.
En parcourant certains quotidiens kinois datés du jeudi 21 août 2014, le "Prix Nobel de la bêtise" devrait être attribué au journal pro-kabiliste "L’Avenir". A en croire cette publication qui excelle dans le "journalisme de connivence", des "circonstances aggravantes" pèseraient sur Jean-Bertrand Ewanga. Celui-ci était, selon L’Avenir, "dans le collimateur de la justice congolaise qui le surveille depuis la campagne électorale des élections législatives de 2011 au cours de laquelle il avait également prononcé des propos désobligeants contre les autorités nationales, singulièrement le président de la République". On espère que l’auteur de cet article sait au moins ce que recouvrent les termes "circonstances aggravantes".
Depuis le 5 août, l’équipe des avocats de la défense de l’accusé Ewanga a fustigé l’inconstitutionnalité de la procédure judiciaire engagée par le PGR Kabange Numbi. Le magistrat agit manifestement ad referendum. Député national, Ewanga a été arrêté tel un malfrat sans que ses immunités parlementaires aient été levées préalablement.
Il est temps que les magistrats congolais se remémorent les notions de droit pénal général apprises en première ou deuxième candidature particulièrement sur les éléments constitutifs d’une infraction.
Sans vouloir s’ériger en maître d’école, une infraction est composée de trois éléments. Primo : un texte légal au sens le plus large qui érige un fait déterminé (action ou omission) en infraction. Secundo : un élément matériel (le fait d’avoir fait ce que la loi interdit ou de n’avoir pas fait ce que la loi ordonne de faire). Exemples : un vol ou non-assistance à personne en danger. Tertio: un élément moral autrement dit l’intention de violer la loi en toute connaissance de cause. Ce n’est qu’après la réunion de ces facteurs qu’on peut valablement parler d’imputabilité.
N’en déplaise aux zélateurs du kabilisme, la personne de "Joseph Kabila" n’est nullement sacrée. Homme public posant des actes politiques et de gestion en dépit de son "irresponsabilité politique", "Joseph Kabila" s’expose aux critiques. Et l’opposition est parfaitement en droit de l’attaquer.
L’infraction d’outrage au chef de l’Etat n’a pour but que de protéger un homme qui est loin de briller par un comportement exemplaire qu’exige. L’objectif in fine est de baillonner tous les contradicteurs du "raïs" dans un pays qui se dit "démocratique" et ou le pluralisme idéologique est par ailleurs consacré dans la Constitution.
Il faut espérer que les magistrats de la Cour suprême de justice auront un sursaut de fierté et d’honneur pour mettre le droit avec un grand "D" au-dessus des intérêts des puissants du moment. Ainsi casser la parodie de procès du 5 août.
Le procureur général de la République Flory Kabange Numbi qui serait également "Pasteur" ferait preuve de cohérence en se souvenant de ce verset biblique contenue dans le livre des Proverbes : "La justice élève une nation..."