Publié le jeudi 4 septembre 2014 10:24![]()
La RDC et ses partenaires se lancent un défi majeur, celui rie pouvoir interrompre la chaine de transmission du Virus mortel d’Ebola dans un délai de 45 jours au Nord Ouest du pays.


La RDC et ses partenaires se lancent un défi majeur, celui rie pouvoir interrompre la chaine de transmission du Virus mortel d’Ebola dans un délai de 45 jours au Nord Ouest du pays.
C’est ce qu’à indiqué le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi, lors de sa visite dans la province de l’Equateur. “Il est crucial que la maladie à virus Ebola reste circonscrite dans la seule Zone de sante de Boende et quelle n’atteigne pas Mbandaka, Chef-lieu provincial, dont l’accès et les échanges avec Kinshasa se font par le fleuve Congo”, a-t-il martelé à son arrivé à Mbandaka.
La délégation conduite par le Ministre a été composée entre autre du Représentant de l’OMS en RDC, le Dr Joseph Waogodo Caboré, du Directeur du Département des Vaccins et de l’immunisation à l’OMS (HQ), le Dr Jean Marie Okwo Bele et du Directeur de l’institut national de recherche biomédicale (INRB), le Professeur et virologue Jean-Jacques Muyembe Tamfum. Avec lui, tous se sont rendu à Boende, lé foyer de l’épidémie.
La Zone de sante de Boende est située à 1.200 km de Kinshasa, et à 600 km à l’Est de Mbandaka, dans une région à forte hydrographie, dont les grosses rivières Lomela, Salonga et Tshuapa connaissent d’intenses activités de pêche et d’échanges commerciaux des produits agro-alimentaires avec les autres localités frontalières des deux provinces voisines, plus au sud, du Kasaï Occidental et du Kasaï Oriental.
“Nous avons choisi de commencer par Mbandaka pour nous rendre à Boende, parce qu’il est urgent de mettre en place une coordination provinciale efficace qui va fonctionner comme un organe de décision et d’orientation sous le leadership du gouverneur de province, en faisant respecter strictement toutes les mesures préventives de protection, d’hygiène individuelle et collective ainsi que d’isolement des malades pour éviter toute propagation a grande échelle”, a précisé le Dr Kabange Numbi.
Selon l’Oms, les statistiques communiqués par le Ministère de la Santé publique indique : un. total cumulé de 58 cas (13 confirmés, 22 probables et 23 suspects), avec 31 décès (taux de létalité: 53,4%), dont 6 agents de santé. Ace jour, 291 contacts sont suivis dont 285 ont été vus.
Devant les professionnels de santé et les membres de la société civile provinciale de Mbandaka, le Ministre de la Sante publique a, en outre, félicité le gouverneur de la province ad intérim de l’Equateur, M. Sébastien Impeto, pour le leadership dont il a fait montre depuis le début de la flambée, dont la confirmation au laboratoire a eu lieu dans la nuit du 23 au 24 août 2014.
Dans la foulée, il estime que si toutes les sous-commissions (surveillance épidémiologique et suivi des cas contacts, logistique, eau, hygiène et assainissement, communication, prise en charge psycho-sociale etc.) qui composent le Comité provincial de coordination travaillaient avec efficacité, dans un esprit d’équipe et de transparence, ‘nous aurons fait un grand pas dans la gestion et le contrôle de la maladie à virus Ebola en cours”. Mais sur place à Boende, c’est le Comité international de coordination technique et scientifique(CICTS) qui coordonne la gestion de toutes les statistiques de l’épidémie, en élaborant une mise à jour du rapport de situation de la maladie. Le même CICTS doit s’assurer du contrôle de l’infection dans le Centre d’isolement des malades mis en place par MSF, a précisé le Ministre de la Santé publique.
Prenant la parole à son tour, le Dr Jean-Marie Okwo Bele a “apprécié les efforts des autorités tant nationales que provinciales pour leur leadership et la coordination en vue de l’appropriation de la lutte contre la maladie a virus Ebola dans cette vaste province de l’Equateur”. Selon lui, “Cela prouve à suffisance que la RDC peut gérer et contrôler l’épidémie sans trop de difficultés, en brisant la chaine de transmission dans les 45 prochains jours comme souhaité”.
Le Dr Okwo Bele a également appelé à l’intensification de la surveillance épidémiologique pour qu’il n’y ait pas des zones silencieuses qui ne rapportent pas les données en cette période d’épidémie. ‘Il est très essentiel de renforcer la sensibilisation pour détecter les sources d’infection de la maladie qui se transmet, dans la majeure partie de cas, lors des funérailles et des enterrements non sécurisés’, a-t-il insisté, ii a encouragé tous les professionnels de sante ainsi que d’autres experts de la province de l’Equateur de se rendre disponible tout moment pour qu’au moment opportun, le système de rotation puisse correctement fonctionner sur le terrain.
Un appel relayé par le Pr. Muyembe Tamfum, virologue et pionnier de la lutte contre les fièvres hémorragiques virales en RDC (Ebola et Marburg) depuis 1976. “Etre disponible est un signe de grande fierté”, a-t-il dit. “Un jour, l’histoire retiendra que vous avez participé avec courage dans la gestion et le contrôle de la maladie a virus Ebola de Boende”, a-t-ii encore plaidé.
Pour parvenir à une réponse stratégique et appropriée face à l’épidémie en cours dans le Nord- ouest du pays, le Représentant de l’OMS en RDC a expliqué, pour sa part, l’engagement et l’étroite collaboration qui existent entre le gouvernement et ses principaux partenaires. “L’OMS fournit des épidémiologistes et des experts dans divers domaines, des kits de protection et s’occupe également de la prise en charge du paiement de prime des prestataires a Boende”. Le Dr Caboré résume en grande ligne la contribution des autres partenaires : “l’UNICEF, le PAM, le PNUD, OCHA, MONUSCO, CDC, USAID, MSF etc. prêtent leur main forte aux autorités sur le plan de la logistique et de télécommunications. Les uns fournissent les avions cargo pour l’acheminement du matériel et le déploiement du personnel de terrain, les autres apportent des moyens de déplacement, la construction d’un campement d’hébergement pour le personnel en rotation”. Il a ajouté “la communication et la mobilisation sociale ont été renforcées par la reproduction des affiches et dépliants de sensibilisation, les matériels V-SAT en cours d’installation pour les facilites de communication sur le lieu de l’épidémie, ainsi que ‘plusieurs tonnes de vivres pour les familles vulnérables habitant les aires de sante affectées par Ebola”.
Le Représentant de l’OMS s’est réjoui aussi de la promesse d’un appui financier de 1,5 million de dollars américains, mobilisé par le Bureau des Nations unies pour la Coordination des Affaires humanitaires, à travers le Panier commun humanitaire (Pooled Fund), ainsi que d’autres fonds attendus via le CERF, un autre mécanisme de financement d’urgence des Nations unies.
CARROLL MADIYA
La délégation conduite par le Ministre a été composée entre autre du Représentant de l’OMS en RDC, le Dr Joseph Waogodo Caboré, du Directeur du Département des Vaccins et de l’immunisation à l’OMS (HQ), le Dr Jean Marie Okwo Bele et du Directeur de l’institut national de recherche biomédicale (INRB), le Professeur et virologue Jean-Jacques Muyembe Tamfum. Avec lui, tous se sont rendu à Boende, lé foyer de l’épidémie.
La Zone de sante de Boende est située à 1.200 km de Kinshasa, et à 600 km à l’Est de Mbandaka, dans une région à forte hydrographie, dont les grosses rivières Lomela, Salonga et Tshuapa connaissent d’intenses activités de pêche et d’échanges commerciaux des produits agro-alimentaires avec les autres localités frontalières des deux provinces voisines, plus au sud, du Kasaï Occidental et du Kasaï Oriental.
“Nous avons choisi de commencer par Mbandaka pour nous rendre à Boende, parce qu’il est urgent de mettre en place une coordination provinciale efficace qui va fonctionner comme un organe de décision et d’orientation sous le leadership du gouverneur de province, en faisant respecter strictement toutes les mesures préventives de protection, d’hygiène individuelle et collective ainsi que d’isolement des malades pour éviter toute propagation a grande échelle”, a précisé le Dr Kabange Numbi.
Selon l’Oms, les statistiques communiqués par le Ministère de la Santé publique indique : un. total cumulé de 58 cas (13 confirmés, 22 probables et 23 suspects), avec 31 décès (taux de létalité: 53,4%), dont 6 agents de santé. Ace jour, 291 contacts sont suivis dont 285 ont été vus.
Devant les professionnels de santé et les membres de la société civile provinciale de Mbandaka, le Ministre de la Sante publique a, en outre, félicité le gouverneur de la province ad intérim de l’Equateur, M. Sébastien Impeto, pour le leadership dont il a fait montre depuis le début de la flambée, dont la confirmation au laboratoire a eu lieu dans la nuit du 23 au 24 août 2014.
Dans la foulée, il estime que si toutes les sous-commissions (surveillance épidémiologique et suivi des cas contacts, logistique, eau, hygiène et assainissement, communication, prise en charge psycho-sociale etc.) qui composent le Comité provincial de coordination travaillaient avec efficacité, dans un esprit d’équipe et de transparence, ‘nous aurons fait un grand pas dans la gestion et le contrôle de la maladie à virus Ebola en cours”. Mais sur place à Boende, c’est le Comité international de coordination technique et scientifique(CICTS) qui coordonne la gestion de toutes les statistiques de l’épidémie, en élaborant une mise à jour du rapport de situation de la maladie. Le même CICTS doit s’assurer du contrôle de l’infection dans le Centre d’isolement des malades mis en place par MSF, a précisé le Ministre de la Santé publique.
Prenant la parole à son tour, le Dr Jean-Marie Okwo Bele a “apprécié les efforts des autorités tant nationales que provinciales pour leur leadership et la coordination en vue de l’appropriation de la lutte contre la maladie a virus Ebola dans cette vaste province de l’Equateur”. Selon lui, “Cela prouve à suffisance que la RDC peut gérer et contrôler l’épidémie sans trop de difficultés, en brisant la chaine de transmission dans les 45 prochains jours comme souhaité”.
Le Dr Okwo Bele a également appelé à l’intensification de la surveillance épidémiologique pour qu’il n’y ait pas des zones silencieuses qui ne rapportent pas les données en cette période d’épidémie. ‘Il est très essentiel de renforcer la sensibilisation pour détecter les sources d’infection de la maladie qui se transmet, dans la majeure partie de cas, lors des funérailles et des enterrements non sécurisés’, a-t-il insisté, ii a encouragé tous les professionnels de sante ainsi que d’autres experts de la province de l’Equateur de se rendre disponible tout moment pour qu’au moment opportun, le système de rotation puisse correctement fonctionner sur le terrain.
Un appel relayé par le Pr. Muyembe Tamfum, virologue et pionnier de la lutte contre les fièvres hémorragiques virales en RDC (Ebola et Marburg) depuis 1976. “Etre disponible est un signe de grande fierté”, a-t-il dit. “Un jour, l’histoire retiendra que vous avez participé avec courage dans la gestion et le contrôle de la maladie a virus Ebola de Boende”, a-t-ii encore plaidé.
Pour parvenir à une réponse stratégique et appropriée face à l’épidémie en cours dans le Nord- ouest du pays, le Représentant de l’OMS en RDC a expliqué, pour sa part, l’engagement et l’étroite collaboration qui existent entre le gouvernement et ses principaux partenaires. “L’OMS fournit des épidémiologistes et des experts dans divers domaines, des kits de protection et s’occupe également de la prise en charge du paiement de prime des prestataires a Boende”. Le Dr Caboré résume en grande ligne la contribution des autres partenaires : “l’UNICEF, le PAM, le PNUD, OCHA, MONUSCO, CDC, USAID, MSF etc. prêtent leur main forte aux autorités sur le plan de la logistique et de télécommunications. Les uns fournissent les avions cargo pour l’acheminement du matériel et le déploiement du personnel de terrain, les autres apportent des moyens de déplacement, la construction d’un campement d’hébergement pour le personnel en rotation”. Il a ajouté “la communication et la mobilisation sociale ont été renforcées par la reproduction des affiches et dépliants de sensibilisation, les matériels V-SAT en cours d’installation pour les facilites de communication sur le lieu de l’épidémie, ainsi que ‘plusieurs tonnes de vivres pour les familles vulnérables habitant les aires de sante affectées par Ebola”.
Le Représentant de l’OMS s’est réjoui aussi de la promesse d’un appui financier de 1,5 million de dollars américains, mobilisé par le Bureau des Nations unies pour la Coordination des Affaires humanitaires, à travers le Panier commun humanitaire (Pooled Fund), ainsi que d’autres fonds attendus via le CERF, un autre mécanisme de financement d’urgence des Nations unies.
CARROLL MADIYA
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