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Kinshasa-Kigali: AFFAIRE FRONTIÈRE

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Pouvons-nous nous recentrer sur le sujet? Ou, mieux, constater son épuisement et le fermer proprement...

Il est courant, chez nous, que quand une personne ne sait pas suivre le sujet, il le déforme ou le modifie. Ainsi, par exemple, ce sujet n'a jamais été un sur les documents sur les frontières rdcongolaises ni "un point d'histoire sur les frontières congolaises"...

Nous sommes partis d'un article, signé Colonel Lubaki: "La délimitation des frontières RDC-Rwanda: compromission". Un sujet bien accusateur et, peut-être, légitimement. J'avais alors demandé à notre cher Colonel Lubaki s'il pouvait éclairer notre compréhension en lui présentant les deux façons d'observer l'intervention sur une frontière: administrative (comme le document de travail des experts, texte diffusé récemment par le frère Lumona) et politique. La première, administrative, est commune et n'exige aucune intervention au niveau le plus élevé des institutions étatiques, tandis que la seconde nécessite le niveau politique, institutionnel.

Mais, nous n'étions qu'au niveau d'attentes de clarifications qu'un autre gentil Colonel, Moké et notre savant  Professeur Mugaruka intervinrent: le premier en apportant un peu plus de piquant au sujet avec l'attribut "suspicion" au travail des "experts" sans dire pourquoi, le second en modifiant le sujet par "Notes sur l'histoire des frontières" (?) -- s'est déjà excusé. Pendant qu'on y est encore, le Cl Moké et, voici, la fameuse Société des Juristes qui reviennent avec des ajouts pleins de suspicions justement...

Finalement, plutôt que d'apporter des faits objectifs de terrain pour que l'internaute exerce librement sa jugeotte sur la dangérosité relative de l'entreprise gouvernementale ou privée, certains veulent l'embourber dans l'émotionnel... La suspicion face à un exécutif qui paraît bien irresponsable est probablement légitime, mais il faut avoir peur du contraire: trouver que les "accusés" n'ont pas grand'chose à y faire. C'est ce qui paraît dans le texte du frère Lumona.

De ma compréhension (limitée sans doute), par rapport au même sujet qui avait été soulevé par Le Potentiel, il y a des mois écoulés (on accusait faussement l'Union Africaine de vouloir se distancer du principe sacré de l'"intangibilité des frontières héritées de la colonisation"!), ce qui se passe sur la frontière rwando-congolaise serait l'oeuvre d'ONGs qui se donnent pour "mission" la clarification des frontières africaines pour diminuer les risques d'affrontements militaires comme il y en a déjà eu beaucoup. Pour rien, car une guerre de frontière n'apporte jamais un correctif à une frontière depuis la mise en application du principe du droit international coutumier, uti possidetis juris, et surtout depuis la mise sur pied de la Cour international de justice (CIJ), un tribunal des Nations Unies habilité à juger les matières civiles entre les États. Je vous prie de relire le texte diffusé par le frère Lumona sur le travail des "experts" en question. Ils disent que leur travail n'exclut pas des actions gouvernementales (si ceux-ci ne sont pas satisfaits)... Curieux que mes frères de la Société des Juristes s'embourbent dans les émotions quand bien même ils ont, de ma part, obtenu du matériel pour développer des observations factuelles.

Alors, pourquoi nous maintenir sous des émotions non créatrices???

Merci toutes et tous pour votre temps!


Mastaki Bayange   25Au2014

:




Le débat sur l'AFFAIRE FRONTIÈRE a mobilisé beaucoup d'énergie au sein des élites congolaises. Quoi de plus normal pour un peuple comme celui du Congo, qui vient d'enregistrer, coup sur coup, deux agressions armées de la part de son voisin rwandais?
Comme avec le réflexe de survie pour tout individu, les nations s'assignent le devoir d'auto-sauvegarde de leur existence. La vigilance intelligible des élites apparait dès lors comme un moyen adéquat au service du peuple et de sa direction étatique pour facilité cet objectif de préservation.

Les échanges entre les élites congolaises n'ont pas manqué au devoir patriotique d'accompagner ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui l'«Affaire frontière». Néanmoins, conviendrait-il, une nième fois de constater que nos productions ne pouvaient, en aucune manière outiller les experts et plénipotentiaires congolais, sur le terrain, autant que les politiques dans la capitale nationale.

Peu d'intervenants se sont préoccupés de savoir quelle était le mandat précis confié aux experts commis à cette commission, quel problème précis a suscité la mise sur pied de ladite commission, quels  moyens techniques étaient habituellement requis pour l'accomplissement de pareilles missions et de quelle manière la révolution technologique actuelle s'est répercutée sur les exigences techniques anciennes, quelle devrait être la composition de cette mission - compte tenue des antécédents politiques et des vicissitudes historiques et enfin, quelles voies procédurales conduiraient à une légitimation non contestable des résolutions découlant des travaux de la commission.

Faute d'avancer dans la direction ci-haut indiquée, nos échanges ont péché, encore une fois, par des charges émotives habituelles, donc improductives. On peut bien se demander en quoi un expert sur le terrain au Nord-Kivu ou dans un service-conseil d'un cabinet à Kinshasa pouvait capitaliser les réflexions produites ici au profit de la république d'aujourd'hui et de demain. À quelques exceptions près comme le texte ci-après qui, sans être un document d'expert, trace les choses dans une direction plus intelligible, les interventions enregistrées auraient pu distraire la commission qu'elles ne l'éclaireraient. Pourtant, l'un des objectifs que nous, élites congolaises, nous sommes assignées en investissant les médias électroniques, c'est de défendre le Congo par la production des idées d'avant-garde au profit de notre peuple. Quoi d'anormal dès lors qu'un des principes du maoïsme dit : «les élites canalisent les énergies créatrices des masses»? Ne devrions-nous pas noter qu'il n'existe pas de démarcation systémique entre patriotisme et compétence?

Pour Hinterland
Lambert OPULA.

BONNE LECTURE ;

Les bornes frontières au 21ième siècle!
 
Compatriotes,
Passez une minute sur une carte quelconque et pour la première fois peut-être, observez la frontière de votre pays avec le Rwanda.
 
Promettez que vous utiliserez utilement quelques minutes de votre vie aujourd'hui à cela, quitte à laisser de côté quelques articles écrits sur c thème.
 
On parle de quelque 200 km à peine. Partons du Sud vers le nord.
1- Le tronçon au sud de Bukavu, vers Kamanyola (ce nom vous rappelle quelque chose?), c-à-d à l'est de la nationale 5: Frontière naturelle, la rivière Ruzizi étant la démarcation inconstestée.
 
2- Le tronçon lacustre, de Bukavu à Goma  (le plus gros): frontière naturelle par le Lac Kivu.  Un lac c'est vaste, et contient des îles et nous avons besoin de ces eaux.
Correct. La grosse d'île sur ce lac, c'est bien Idjwi et cette île est fortement congolaise, poussant la démarcation des eaux en faveur du Congo vers l'est.
Pour le reste, sur le lac Kivu, les eaux sont globalement divisées en deux pour chaque côté, l'ile de Idjwi favorisant fortement le Congo quant à la surface totale des eaux accordée à chaque pays.
 
3- Le tronçon terrestre (une soixantaine de km à peine) dans les parcs. Voilà le morceau qui a été démarqué par les bornes physiques.
La presse rapporte ceci:
 
A priori, le tracé de la frontière n'a pas été source de discorde. Les délégués des ministères congolais et rwandais de l’Intérieur ainsi que les membres de la commission permanente des frontières Rwanda–RDC se sont facilement mis d'accord en se basant sur la carte coloniale dressée en 1911, entre la Belgique (le premier colonisateur du Congo)et l'Allemagne (le second colonisateur du Rwanda).
 
Or si on est d'accord que l'on se base sur les cartes coloniales, il est très facile sur base d'une carte de retrouver sur le terrain un point précis (les coordonnées géographiques venant de la carte coloniale).  Je dis très facile, même en se servant des étoiles en absence d'autres repères typographiques (sommet des monts Karisimbi, Visoke, Mt Shanbynio).
 
Au 21ième siècle, le GPS peut vous conduire aux coordonnées des bornes, peu importe si le M23 les a détruites ou les a  repoussées  de quelques jets de pierres en faveur du Rwanda.
 
Mais, si cela semble si facile au niveau globale, le fait que les 60 km sont matérialisées au maximun par disons 30 bornes (je n'ai pas le chiffre exacte), cela fait 2 km entre de petites bornes et le citoyen lambda peut encore s'embrouiller si son champs est de quel côté.
 
Voilà pourquoi, certains pays s'accordent sur une sorte de corridor (no man's land) qui peut-être 1 km de part et d'autre de la frontière géographique, donnant ainsi 2 km de latitude à la population riveraine.
 
Mais comme le Rwanda, instrumentalisé par les anglo-saxons, est devenu un dangereux voisin, -ignorer cela n'est pas signe d'intelligence-, que le Congo a une fenêtre d'opportunité de mettre cette clarification de frontière sur la table, la RDC fait bien.
 
C'est très utile. Et faire valider cela par Kigali, qui pendant longtemps a justifié ses visées expansionnistes par l'injustice des "frontières héritées de la colonisation" est une étape cruxiale sur le plan politique.
 
La RDC pourra ensuite ériger un mur, construire une route longeant son côté (comme cela, il y aura une marque physique tout le long de la frontière), ou un système de surveillance sur ce tronçon terrestre d'à peine 60 km (sur les milliers de kilomètres de frontière que la RDC a avec 10 voisins).
 
Personnellement, que ce travail soit laissé à des experts et que les politiques viennent APRES, cela est intelligent.
A voir à quel point les auteurs des articles s'embrouillent et se déconnectent du problème initial qui est simple, je me dis que vaut mieux que ces gens restent loin des vraies affaires.
 
Je demande à toutes personnes qui a les coordonnées géographiques des bornes de cette frontière (que les bornes soient là ou pas, sans importance) de les mettre en ligne.
Nous veillerons à les mettre sur la carte Google.
 
Si cela est déjà fait, on peut vérifier (Moi, Cyrille Lungudi et vous, compatriotes qui me lisez si vous collaborez au Google Map bien sûr) que ces coordonnées sont bien transcrites. Je parle de la carte Google puisque (pour une raison inexpliquée), c'est la carte que les Congolais ont présentée lors des incidents transfrontaliers qui ont causé la mort d'au moins un soldat congolais.
 
Voilà mes deux cents.
 
 
Cyrille

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