Compatriote Nzogu,
Vous écrivez:
Si je comprends bien la portée idéaliste de vos analyses, vous tenez à renvoyer dos à dos pouvoir et opposition, et prétendez que l'opposition politique ne serait qu'une réserve de "nègres de service" en attente de leur "tour".
Si je comprends bien la portée idéaliste de vos analyses, vous tenez à renvoyer dos à dos pouvoir et opposition, et prétendez que l'opposition politique ne serait qu'une réserve de "nègres de service" en attente de leur "tour".
Peut-être que le début de notre échanges (sous un autre titre dans nos forums) vous a échappé à votre attention. Relisez calmement nos deux propos et certains de vos constations sur les progrès réalisés par les noirs et les congolais au fil du temps y sont salués. Surtout ne delaissez pas la politique-politique (l'éphémère, la politique à mandat déterminé par le temps et non l'atteinte de l'objectif). C'est un outil qu'il faut savoir user et instrumentaliser pour son agenda (politique à longue portée).
Nous vous invitons à apporter votre contribution qui peut-être celle pour laquelle l'Opposition politique congolaise lutte pour le moment. Lorsque cette opposition sera au pouvoir, elle pourra bien réaliser une partie de son programme en un ou 2 termes ( 10 ans). Nous veillerons ainsi que la partie restante soit réalisé, ou que les oeuvres en cours continuent à évoluer pour le bien du peuple lorsque ces gens reviendront dans l'opposition.
=================== LA GENESE DE LA DISCUSSION======== pour Mr Nzogu.
Peux-je ajouter mes "deux cents" (comme aiment dire les anglo-saxons) dans cette discussion?
Je vais partager avec vous un constat intéressant dans les discussions avec les compatriotes Congolais (live ou en ligne, ou en lisant les forums).
Mis devant un problème (qui souvent exige une solution pour se sortir du mauvais pas), le Congolais (surtout l'intello congolais) passe trop de temps à étudier le problème, à le décrire, le circonscrire, à le présenter sous ses diverses facettes.
S'il lui reste encore un peu de temps (ou d'espace), il peut dénicher quelques causes du problème, parfois même privilégier de façon intuitive , une cause sur un autre.
Et puis, il lance une solution, parfois même pas,comme si le fait de bien connaitre le problème, ou de l'avoir bien observé, d'être en mesure de le montrer sur toutes ses facettes était déjà un exploit pour lui demander plus.
C'est vrai que pour chercher la lumière, il faut bien être conscient de la présence de l'obscurité, à rechercher LA CAUSE FONDAMENTALE. Cependant le bon investissement en temps exige aussi que l'on s'investisse suffisamment à la recherche de la lumière, des solutions. Cela est très très ardu parfois, et surtout, ne plus revenir encore et encore sur un problème déjà exposé.
(....)
Revenant quelque peu au problème des politiciens congolais, quelqu'un m'a fait remarqué qu'il y a plusieurs "politiques".
Par exemple, un pays peut avoir
- - une politique de santé publique qui se moque bien des partis politiques et encore moins de leurs alternances au pouvoir,
- - une politique de développement rural qui demandera des dizaines d'années (donc plusieurs législatures) pour être portée à maturité, la politique économique, une politique douanière, etc.
- -Parlons de la politique étrangère: la liste des compagnies minières "terroristes", la politique à l'égard des institutions de Bretton Woods, etc.
Un pays peut avoir des aspirations à longue portée
Cela exigera que certains Congolais développent des capacités à concevoir, copier, fabriquer des armes, des bombes (lobbies des armes qui se moquent du parti au pouvoir, cela est vrai autant en France, aux USA, en URSS et ... au Brésil). Je vois certains qui tremblotent et préfèrent se limiter à porter au cou une cravate aux couleurs de leurs partis politiques.
- Transformer les Congo en pays émergent, le Brésil de l'Afrique d'ici 30 ans),
- ou le rêve de Lumumba d'en faire une grande puissance au sein de l'Afrique.
Cela exigera que certains Congolais développent des capacités à concevoir, copier, fabriquer des armes, des bombes (lobbies des armes qui se moquent du parti au pouvoir, cela est vrai autant en France, aux USA, en URSS et ... au Brésil). Je vois certains qui tremblotent et préfèrent se limiter à porter au cou une cravate aux couleurs de leurs partis politiques.
Dans certains pays, on fait référence à ces cercles "politiques et de pouvoir" en termes des "think-tanks", des groupes de pressions, allant jusqu'aux ordres plus ou moins occultes ( Skull & Bones, Franc-maçons, groupe Bilderberg,etc). Mêmes les catholiques chrétiens se sont dotés de Opus Dei et autres "ordres" souvent d'une efficacité redoutable pour s'assurer que leur groupe ne soit emporté dans les vagues de l'histoire. Le secrétaire John Kerry est membre de Skull&Bones de l'université Yale, soit dit en passant.
Chez-nous au Congo, à l'arrivée du colonisateur, les chefs des tribus (Le Congo est un UNITED TRIBES OF AFRICA) qui détenaient le pouvoir politique aussi avaient aussi cette composante non éphémère dans leur politique (une petite campagne et un nombre de votes supérieurs d'une unité ne suffisait pas pour faire changer une loi, un ékila, un nsiku, une coutume).
La politique politique (avec les partis politiques pour conquête du pouvoir politique) à laquelle le Congolais accordent tant d'importance (et tant d'honneur à ses détenteurs) est en réalité la plus fictive avec des acteurs rarement fiables, souvent faisant la course contre la montre (le mandat est relativement court).
Donc, l'intello congolais devrait s'investir dans ces autres politiques, doter le pays d'une armée républicaine qui fait allégeance au Kongo, une administration et des processus fiables qui feront que le politicien-politicien sera un simple outils éphémère pour promouvoir les politiques à plus longue portée et à meilleurs impacts pour la population et le pays.
Le politique-politique 'éphémère' (celui des partis politiques et des mandats) est un simple instrument que le Kongolais doit maitriser de toute urgence. En faire un maitre, quelqu'un l'aura vite instrumentalisé. Et la chute du maitre voudra la chute du peuple.
Je préconise même que le sénat soit une institution qui rassemble les chefs coutumiers ou des représentants désignés par eux.... Ne criez pas au scandale, au Canada le premier ministre NOMME les sénateurs). Nous pourrons ainsi créer un élément stabilisant dans notre système, sans recourir à un Roi (comme dans la plupart des pays dits de vieille démocratie).
Bon week end.
Cyrille