Politique et justice dominent nettement parmi les sujets abordés par les journaux parus ce lundi à Kinshasa ; Ceux-ci portent sur la rentrée parlementaire, le gouvernement de cohésion nationale, la prime instituée par le PGR pour les meilleurs magistrats, la libération du pasteur Kutino Fernando à la suite d’une mesure de grâce présidentielle…
Rentrée parlementaire
C’est la rentrée parlementaire ce lundi 15 septembre. La session de septembre est essentiellement budgétaire. Mais d’autres matières y seront probablement inscrites notamment la question de la révision constitutionnelle qui divise depuis quelques mois les différentes couches sociales et politiques congolaises, et bien des journaux kinois y consacrent leurs manchettes.
Le Phare titre : « Rentrée parlementaire : fortes pressions sur les députés et sénateurs » et commente :
« La session parlementaire d’octobre s’ouvre ce lundi 15 octobre au Palais du Peuple. Consacrés traditionnellement à l’examen du budget de l’Etat pour l’exercice 2015, les travaux vont de toute évidence être gravement parasités par la question qui perturbe la vie de la nation depuis de nombreux mois. Il s’agit, on le sait, de la révision de la constitution ou du changement pur et simple de la loi fondamentale qu’envisage la majorité au pouvoir.
A ce sujet, les fidèles du Président de la République se sont réunis à la ferme de Kingakati pour un ultime rappel à l’ordre de certains d’entre eux qui seraient tentés par le débat démocratique. Il a été signifié à l’ensemble de la troupe que l’enjeu est capital car il s’git de protéger les intérêts d’une famille politique et ce, même si la question concerne la constitution du pays. En clair, la règle est désormais celle des moutons qui doivent, quel que soit le niveau de l’orage, obéir aux ordres.
C’est donc après avoir capté le message cinq sur cinq que députés et sénateurs de la majorité retrouvent ce lundi leurs bancs au Palais du Peuple. On imagine déjà l’ambiance qui va régner face aux anti-révisionistes qui auront du mal à se faire entendre. La question, évidemment, est de savoir comment la pilule sera administrée à la population qui peine à comprendre pourquoi et comment un texte constitutionnel abondamment vanté il y a à peine neuf ans par ses pourfendeurs d’aujourd’hui, peut être présenté maintenant comme la source de tous les maux dont souffre la République. Pour les personnes d’un certain âge, qui se souviennent des artifices maintes fois utilisés sous Mobutu pour modifier constamment la constitution, le pays a choisi la voie de la balance qui est rarement celle de l’assurance. Si la radicalisation du message peut servir à la confiscation du pouvoir, il ne faut jamais perdre de vue que le peuple se souvient toujours des fantômes du passé et que ceûx-ci indiquent rarement le chemin de la renaissance.
A côté de cette question constitutionnelle, il y a bien sûr celle relative à la loi budgétaire. Sur ce point, le gouvernement Matata arrive avec des chiffres et des résultats qui séduisent. Pas plus tard que jeudi dernier, la Banque Centrale du Congo a révélé l’un de ces chiffres qui vont servir de boussole à l’action gouvernementale tout au long des mois à venir. Augustin Matata vise une croissance de 8,8 %, de quoi faire pâlir le français François Hollande actuellement englué dans des problèmes inextricables.
Sur base de ces chiffres, le pays paraît bien lancé sur la voie du développement et de l’émergence à l’horizon 2030. Le pays se vend mieux au plan international et c’est la leçon principale que l’on peut tirer de la récente visite du Premier Ministre Matata Ponyo en Allemagne où il a noué des contacts jugés fructueux.
Mais cette embellie n’est pas du goût de tout le monde. En tout cas pas des gouverneurs de provinces qui ont tiré publiquement une sonnette d’alarme la semaine dernière au terme de leur rencontre à Kinshasa avec le ministre en charge de l’Intérieur. Ils ont lâché une phrase qui a fait mal à leur hiérarchie : « le développement des provinces est impossible». Issus tous des provinces, les députés et sénateurs qui reviennent d’ailleurs de vacances parlementaires connaissent mieux les réalités du Congo profond. Pour la première fois, le contenu de leurs rapports des vacances vont bénéficier du soutien des Gouverneurs de provinces dont le Rapport sur l’état du territoire national se trouve déjà sur la table du Gouvernement et celles du Sénat et de l’Assemblée Nationale. Ce Rapport des Gouverneurs est une pression supplémentaire sur les élus pour qu’ils adoptent un budget qui ouvre réellement la porte au développement intégré de la République. La tâche ne sera pas facile car il s’agira de tenir compte à la fois des priorités arrêtées par l’Exécutif national et de la nécessité de donner de la visibilité à ces priorités au niveau de chaque province ».
Dans un second article, sous le titre « La société civile demande à Kengo et Minaku de décourager la révision de la constitution », Le Phare ajoute
« Les ONG réunies au sein de la Campagne pour la démocratie en RDC, ont déposé les conclusions de leurs travaux aux deux chambres du Parlement, dans lesquelles leur réserve sur le projet initié par la Majorité présidentielle est clairement ressortie. Elles ont transmis, le samedi 13 septembre 2014, aux présidents de deux chambres du Parlement, Léon Kengo wa Dondo et Aubin Minaku, les résumés des recommandations de leur rencontre du 3 septembre, à Kinshasa. En somme, ces activistes invitent ces deux personnalités, à répercuter et à décourager toute nouvelle initiative de révision ou de changement de la constitution.
Ces ONG, qui ont souligné leur mobilisation, ont également promis de continuer à la faire dans toutes les provinces du pays contre ce nouveau projet. L’objectif est de faire entendre la voix du citoyen sur le projet de la modification de la constitution.
En effet, dans ces conclusions, qui ont été expliquées à la presse lors d’un échange organisé au siège de la Voix de Sans Voix (VSV), après ce dépôt au Palais du peuple, six cents cinquante ONG ont dit Non à la révision de la constitution telle que préconisée par la Majorité présidentielle (MP). Ces organisations disent s’inscrire plutôt dans la logique du renforcement, mieux de la consolidation, en RDC, de la démocratie et d’un Etat de droit, gage de la paix et du développement économique et social. Pour les signataires, dans les circonstances actuelles, la révision constitutionnelle est inopportune. « On ne peut pas changer la constitution sans que ce changement soit un coup d’Etat constitutionnel », a expliqué le secrétaire exécutif de la Ligue des électeurs (L.E), Sylvain Lumu.
Dans leur opposition à cette démarche initiée par la MP, ces ONG motivent leur réserve par l’expérience de la révision expresse de la constitution intervenue en 2011, qui a, selon elles, laissé des séquelles que le peuple congolais gère jusqu’à présent. « Contre toute attente, cette révision avait accordé au président de la République, des pouvoirs additionnels, notamment de dissoudre une assemblée provinciale et de relever un gouverneur de province de ses fonctions », ont-elles déploré.
Pour ces ONG, en effet, au-delà des arguments avancés, les motivations profondes de la révision constitutionnelle sont à chercher dans l’instinct de survie des animateurs des institutions publiques, « sacrifiant ainsi les valeurs démocratiques et de l’Etat de droit auxquelles le peuple congolais est fermement attaché et pour lesquelles il a consenti énormément de sacrifices ».
Par ailleurs, elles ont également noté que le débat sur la révision constitutionnelle ne devrait pas être réservé aux seuls parlementaires, mais il requiert aussi l’implication de l’ensemble de la population congolaise.
Les ONG signataires de ces recommandations ont également souligné leur opposition à l’organisation d’un référendum, qualifiant ce dernier de violation de la démocratie. « On ne sait pas aller au référendum sachant ce que vaut le référendum dans le pays », a insisté le président du Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo (Calcc), Crispin Nlanda. Pour ce dernier, en effet, le changement de la loi fondamentale ne pouvait être tolérée que si la vision était conforme à celle de la population. « Ici, on veut personnaliser la constitution afin de permettre au président actuel de se représenter à nouveau. C’est ce qui choque », a-t-il dit.
Les ONG signataires de ces recommandations ont également souligné leur opposition à l’organisation d’un référendum, qualifiant ce dernier de violation de la démocratie. « On ne sait pas aller au référendum sachant ce que vaut le référendum dans le pays », a insisté le président du Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo (Calcc), Crispin Nlanda. Pour ce dernier, en effet, le changement de la loi fondamentale ne pouvait être tolérée que si la vision était conforme à celle de la population. « Ici, on veut personnaliser la constitution afin de permettre au président actuel de se représenter à nouveau. C’est ce qui choque », a-t-il dit.
Relevant les motivations et les enjeux de la démarche de changement promue par la MP et des difficultés de garantir la transparence des opérations référendaires, ces ONG se sont dit décidées d’entreprendre des actions susceptibles de préserver la paix et contrer toute initiative de révision constitutionnelle portant atteinte aux valeurs démocratiques et de prendre des dispositions nécessaires à une surveillance renforcée du processus électoral de manière à prévenir tous les cas de fraude.
Ces organisations ont également décidé d’attirer l’attention de la base sur les risques de « dérive totalitaire » et d’atteinte aux droits de l’homme qui pèsent sur la nation et de mobiliser la population contre ce projet de révision de la loi fondamentale ».
La Prospérité fait état d’une « vive pression contre la révision constitutionnelle ».
Pour cette rentrée, « 650 organisations de toute la République Démocratique du Congo, signataires et adhérents ont transmis, samedi dernier, les recommandations ayant sanctionné leur rencontre du mercredi 3 septembre 2014 tenue à Kinshasa en rapport avec le projet du gouvernement de réviser la Constitution », écrit La Prospérité.
Pour ces ONG, l’expérience de la révision expresse de la Constitution intervenue en 2011 a laissé des séquelles que le peuple congolais gère jusqu’à présent. Aussi, émettent-elles leurs réserves quant à sa réédition. Elles s’inscrivent plutôt dans la logique du renforcement, mieux de la consolidation, en RDC, de la démocratie et d’un Etat de droit, gage de la paix et du développement économique et social. Ladite révision de 2011 avait supprimé (i) l’élection du Président de la République en deux tours (Article 71) et (ii) les Parquets du pouvoir judiciaire en RDC (article 149), ajoute ce quotidien.
Pour cette rentrée, « 650 organisations de toute la République Démocratique du Congo, signataires et adhérents ont transmis, samedi dernier, les recommandations ayant sanctionné leur rencontre du mercredi 3 septembre 2014 tenue à Kinshasa en rapport avec le projet du gouvernement de réviser la Constitution », écrit La Prospérité.
Pour ces ONG, l’expérience de la révision expresse de la Constitution intervenue en 2011 a laissé des séquelles que le peuple congolais gère jusqu’à présent. Aussi, émettent-elles leurs réserves quant à sa réédition. Elles s’inscrivent plutôt dans la logique du renforcement, mieux de la consolidation, en RDC, de la démocratie et d’un Etat de droit, gage de la paix et du développement économique et social. Ladite révision de 2011 avait supprimé (i) l’élection du Président de la République en deux tours (Article 71) et (ii) les Parquets du pouvoir judiciaire en RDC (article 149), ajoute ce quotidien.
(La référence à la révision de la Constitution de 2011 est des plus utile, quant à prévoir comment les parlementaires pourraient voter. Il était question de réviser encore d’autres articles, de remplacer dans une certaine mesure la proportionnelle par le scrutin majoritaire, de mieux assurer la parité des genres, et ces suggestions émanaient, elles aussi, de l’AMP et singulièrement du PPRD. De toutes ces proposition, seules sont passées celles qui visaient à permettre la réélection de JKK et à renforcer ses pouvoirs. Même la parité des genres, pourtant politiquement neutre, fut écartée de manière fort cavalière.
En 2011, la Majorité a voté en bloc tout ce qui concernait la Présidence, la Loi de l’Entrecôte imposant de garder en place JKK perçu comme le garant et le dispensateur des prébendes. Par contre, l’AMP s’est délitée à propos de toutes les autres propositions, même de celles qui auraient avantagé le PPRD. On retrouve là une constante de la politique congolaise : elle oppose des hommes, sur des questions d’intérêt, bien plus que des partis à propos d’idéologies et de programmes.
Or, la MP actuelle est encore moins consistante que la majorité de l’époque. Elle votera donc sans discussion tout ce qui concerne le maintien en place de Kabila. Tout le reste n’est que vaine littérature. Il n’y a de doute que sur la formule qui sera choisie : vote du Parlement, referendum, « remise à zéro façon Wade ». On sait qu’on sera bouffé. Le doute porte sur le choix de la sauce. NdlR)
En 2011, la Majorité a voté en bloc tout ce qui concernait la Présidence, la Loi de l’Entrecôte imposant de garder en place JKK perçu comme le garant et le dispensateur des prébendes. Par contre, l’AMP s’est délitée à propos de toutes les autres propositions, même de celles qui auraient avantagé le PPRD. On retrouve là une constante de la politique congolaise : elle oppose des hommes, sur des questions d’intérêt, bien plus que des partis à propos d’idéologies et de programmes.
Or, la MP actuelle est encore moins consistante que la majorité de l’époque. Elle votera donc sans discussion tout ce qui concerne le maintien en place de Kabila. Tout le reste n’est que vaine littérature. Il n’y a de doute que sur la formule qui sera choisie : vote du Parlement, referendum, « remise à zéro façon Wade ». On sait qu’on sera bouffé. Le doute porte sur le choix de la sauce. NdlR)
Dans le même ordre d’idées, Le Potentiel titre : « Rentrée parlementaire sous tension ».
Cette tension, à en croire ce quotidien, émanerait des « dossiers sensibles », citant notamment l’examen du projet de révision de quelques articles de la Constitution, trois projets de loi touchant au mode des scrutins, le projet de loi des finances pour l’exercice 2015, la composition du gouvernement qui a pris du retard. Si, par principe, la session ordinaire de septembre est essentiellement consacrée à l’examen du projet de budget pour le prochain exercice, d’autres sujets brûlants de l’actualité, tel que l’épineux dossier de la révision de la Constitution, s’inviteront sans nul doute au débat. L’unanimité s’étant difficilement dégagée aussi bien dans la Majorité que dans l’Opposition sur un projet de révision déposé par le gouvernement au bureau de l’Assemblée nationale, la rentrée parlementaire s’annonce sous tension.
Le Potentiel fait également état d’une grogne dans les rangs de l’Opposition suite à la condamnation à 12 mois de prison ferme d’un des leurs, le député UNC Jean-Bertrand Ewanga. Elle menace de ne pas participer à cette session. Selon le député UDPS et alliés Jean-Claude Vuemba, unde décision devra être prise à l’issue d’une rencontre de son groupe parlementaire.
La Tempête des Tropiquesécrit à la Une « Les parlementaires face à leurs responsabilités ». Toutes les questions soulevées par d’autres quotidiens sont aussi évoquées par ce tabloïd qui pense que « les sénateurs et les députés sont appelés à choisir entre la voie de la raison et leurs privilèges ».Le Potentiel fait également état d’une grogne dans les rangs de l’Opposition suite à la condamnation à 12 mois de prison ferme d’un des leurs, le député UNC Jean-Bertrand Ewanga. Elle menace de ne pas participer à cette session. Selon le député UDPS et alliés Jean-Claude Vuemba, unde décision devra être prise à l’issue d’une rencontre de son groupe parlementaire.
Nouveau gouvernement
La presse, surchauffée par près d’un an d’attente, continue à « pronostiquer » au sujet de la liste des « ministrables ». Aujourd’hui c’est AfricaNews qui s’y colle et nous cite « quelques noms des opposants qui entrent au gouvernement ». Parmi eux, ce journal cite le MLC Thomas Luhaka, le CDC Gilbert Kiakwama, l’UNC Justin Bitakwira, le FONUS Joseph Olenghankoy, le RCD Azarias Ruberwa, l’ADT José Makila, l’ADR Constant Ndom et l’UFC Michel Bongongo y compris un ou deux ministres UDPS.
Côté Majorité, certains chefs des partis sont assurés d’effectuer leur retour au sein du gouvernement. Entre autres, le PDC José Endundo, mal vu du côté de la Banque mondiale, l’ARC Olivier Kamitatu et bien d’autres encore.
La presse, surchauffée par près d’un an d’attente, continue à « pronostiquer » au sujet de la liste des « ministrables ». Aujourd’hui c’est AfricaNews qui s’y colle et nous cite « quelques noms des opposants qui entrent au gouvernement ». Parmi eux, ce journal cite le MLC Thomas Luhaka, le CDC Gilbert Kiakwama, l’UNC Justin Bitakwira, le FONUS Joseph Olenghankoy, le RCD Azarias Ruberwa, l’ADT José Makila, l’ADR Constant Ndom et l’UFC Michel Bongongo y compris un ou deux ministres UDPS.
Côté Majorité, certains chefs des partis sont assurés d’effectuer leur retour au sein du gouvernement. Entre autres, le PDC José Endundo, mal vu du côté de la Banque mondiale, l’ARC Olivier Kamitatu et bien d’autres encore.
Justice
Forum des As fait part d’une bonne nouvelle pour les magistrats. Le PGR Flory Kabange institue une prime d’excellencepour les magistrats du ministère public (parquet). Ceux du parquet général de la République ne sont pas concernés.
La prime d’excellence sera octroyée à 3 magistrats qui seront choisis par province et 6 pour la ville de Kinshasa qui a deux régions judiciaires, à raison de 3 par région. Ce qui fera un total de 36 magistrats à récompenser par année au mois d’octobre.
Les bénéficiaires devront se distinguer dans la lutte contre la corruption, contre les violences faites à la femme et dans la bonne administration de la justice.
(Il faudrait savoir : ou bien ces primes seront attribuées « au mérite », et l’on ne voit pas pourquoi il en faudrait 3 par provinces, ou bien elles ne voudront rien dire… sinon qu’à ‘approche des élections, on arrose la justice qui y joue un certain rôle… NdlR)
Mais la nouvelle judiciaire qui tient la vedette est sans conteste la grâce accordée à Fernando Kuthino. Forum des As fait part d’une bonne nouvelle pour les magistrats. Le PGR Flory Kabange institue une prime d’excellencepour les magistrats du ministère public (parquet). Ceux du parquet général de la République ne sont pas concernés.
La prime d’excellence sera octroyée à 3 magistrats qui seront choisis par province et 6 pour la ville de Kinshasa qui a deux régions judiciaires, à raison de 3 par région. Ce qui fera un total de 36 magistrats à récompenser par année au mois d’octobre.
Les bénéficiaires devront se distinguer dans la lutte contre la corruption, contre les violences faites à la femme et dans la bonne administration de la justice.
(Il faudrait savoir : ou bien ces primes seront attribuées « au mérite », et l’on ne voit pas pourquoi il en faudrait 3 par provinces, ou bien elles ne voudront rien dire… sinon qu’à ‘approche des élections, on arrose la justice qui y joue un certain rôle… NdlR)
« Kutino Fernando enfin libre », annonce L’Avenir. Voulant marquer de manière particulière la cohésion nationale, le président de la République, Joseph Kabila a gracié le pasteur Kutino Fernando de l’Eglise Armée de Victoire.
A travers cet acte individuel de clémence, le chef de l’Etat accorde une remise totale de la peine restant à purger, dans le cadre de l’arrêt du 2 octobre 2008 rendu par la Cour militaire de la Gombe.
Cet acte bénéfique posé par le chef de l’Etat va permettre à l’initiateur de « Sauvons le Congo » de bénéficier de soins. « Pour ceux qui savent combien cet homme de Dieu avait été dangereusement et mortellement atteint d’un AVC, cet acte de clémence posé par le numéro 1 des Congolais devrait permettre à Kuthino de bien se faire soigner tant au pays qu’à l’étranger ».
La Tempête des Tropiques titre « Kuthino Fernando gracié »
Cette décision met fin à l’incarcération de Kuthino selon l’arrêt irrévocable de la cour militaire de la Gombe le condamnant à 10 ans de prison ferme depuis le 2 octobre 2008, écrit LaTempête des tropiques.
Cette décision met fin à l’incarcération de Kuthino selon l’arrêt irrévocable de la cour militaire de la Gombe le condamnant à 10 ans de prison ferme depuis le 2 octobre 2008, écrit LaTempête des tropiques.
Forum des As s’est aussi intéressée à la grâce du président Joseph Kabila au révérend Kuthino fernando et titre: «Le pasteur kuthino enfin gracié ! »
Ce journal écrit: «Longtemps attendue et même annoncée sur certains médias et réseaux sociaux, la libération de Kuthino ne venait toujours pas. Il n’avait guère bénéficié de la grâce présidentielle accordée à plusieurs prisonniers à travers le pays à la suite des Concertations nationales.
Seuls les prisonniers poursuivis et condamnés pour des crimes de droit commun, et non de sang, avaient pu bénéficier de l’amnistie».
Ce journal écrit: «Longtemps attendue et même annoncée sur certains médias et réseaux sociaux, la libération de Kuthino ne venait toujours pas. Il n’avait guère bénéficié de la grâce présidentielle accordée à plusieurs prisonniers à travers le pays à la suite des Concertations nationales.
Seuls les prisonniers poursuivis et condamnés pour des crimes de droit commun, et non de sang, avaient pu bénéficier de l’amnistie».
(Il s’agir en l’occurrence d’une « grâce médicale », non d’application de l’amnistie ou d’une mesure de libération d’un prisonnier politique.
L’on a souvent tendance a confondre trop facilement les notions de « prisonnier politique » ou de « prisonnier d’opinion » et celles de « politicien emprisonné ». Même si une condamnation pour des faits de droit commun est une manière commode de « mettre au frais » des adversaires politiques, il ne faut pas confondre.
Les faits aant amené la condamnation de Kuthino remontent aux élections de 2005 / 2006. Kuthino, « archbishop » autoproclamé d’une « église du réveil » et partisan de JP Bemba avait son église dans une avenue de Kin, à un jet de pierre d’un temple concurrent, non moins « du réveil », mais dont le pasteur était, lui, partisan de JKK. Les deux « hommes de Dieu » se trouvaient ainsi en concurrence non seulement pour gagner l’âme des fidèles et leurs sous, mais aussi leur vote. Après s’être charitablement affrontés à coup de poings, les deux églises en vinrent à user chrétiennement des armes et, pour finir, de la dynamite qui réduisit en tas de ruine, avec une douceur toute évangélique, l’église du concurrent de Fernando. Tout cela relève davantage de la « guerre des gangs » entre escrocs religieux que de la politique. Donc, avec cette grâce, le régime ne lâche nullement du lest. Il continue à réserver sa clémence aux condamnés de doit commun. NdlR)
L’on a souvent tendance a confondre trop facilement les notions de « prisonnier politique » ou de « prisonnier d’opinion » et celles de « politicien emprisonné ». Même si une condamnation pour des faits de droit commun est une manière commode de « mettre au frais » des adversaires politiques, il ne faut pas confondre.
Les faits aant amené la condamnation de Kuthino remontent aux élections de 2005 / 2006. Kuthino, « archbishop » autoproclamé d’une « église du réveil » et partisan de JP Bemba avait son église dans une avenue de Kin, à un jet de pierre d’un temple concurrent, non moins « du réveil », mais dont le pasteur était, lui, partisan de JKK. Les deux « hommes de Dieu » se trouvaient ainsi en concurrence non seulement pour gagner l’âme des fidèles et leurs sous, mais aussi leur vote. Après s’être charitablement affrontés à coup de poings, les deux églises en vinrent à user chrétiennement des armes et, pour finir, de la dynamite qui réduisit en tas de ruine, avec une douceur toute évangélique, l’église du concurrent de Fernando. Tout cela relève davantage de la « guerre des gangs » entre escrocs religieux que de la politique. Donc, avec cette grâce, le régime ne lâche nullement du lest. Il continue à réserver sa clémence aux condamnés de doit commun. NdlR)
Processus électoral
A l’occasion de la Journée internationale de la démocratie, Martinköbler publie dans Le Phare une Tribune libre intitulée « : tractions et attractions démocratiques »
« A l’occasion de la journée internationale de la démocratie, la MONUSCO appelle à un cycle électoral ouvert, transparent et apaisé.
Ce lundi 15 septembre nous célébrons la journée internationale de la démocratie. Heureuse coïncidence, en ce lundi 15 septembre nous assistons également à l’ouverture d’une nouvelle session parlementaire en République démocratique du Congo. Cette conjonction de l’idée démocratique et de son principe actif soulignent la nécessité, pour les peuples, de protéger et de nourrir leur propre système politique, économique, social et culturel, en exprimant librement leur volonté. Les institutions législatives, exécutives et judiciaires sont au cœur du processus et de la gouvernance démocratiques. La démocratie c’est la victoire des institutions et des valeurs émanant de la volonté populaire.
Les élections sont la clef de voûte du processus démocratique. Le cycle électoral en République démocratique du Congo dans lequel nous entrons, est le chaudron dans lequel les matières bouillonnantes que sont les espoirs, les dissensions et les passions fusionnent pour forger l’avenir du pays : solide, stable et unifié. Il n’est pas de nation, il n’est pas d’individu qui ne souhaite participer à la construction de son avenir et de celui des siens. Ce choix ne saurait être ni évident ni unanime, faisant ainsi naître tractions et attractions.
L’attraction démocratique
Les valeurs démocratiques sont universelles, elles ne sont pas un acquis culturel. La démocratie est avant tout la volonté incessible pour un peuple de décider souverainement de son destin. C’est la victoire de la quête du bien être de chacun ; la gouvernance par la majorité ne saurait être légitime et juste que dans le respect des besoins et des attentes des minorités. C’est aussi l’art de rassembler autour de valeurs communes les filles et fils de la nation. En ce sens je salue les concertations nationales de l’automne dernier qui ont montré l’importance du dialogue dans les sociétés démocratiques ainsi que la décision du chef de l’Etat de mettre en place un gouvernement d’union nationale.
L’exercice électoral peut entrainer une polarisation du paysage politique, mais la polarisation politique ne doit pas se transformer en crispation populaire. Les partis de l’opposition et de la majorité doivent agir avec mesure, retenue et avec un sens élevé des responsabilités. Il est crucial de mettre en place, dès aujourd’hui, tous les outils légaux, administratifs, logistiques, communicationnels et politiques pour assurer un cycle électoral au cours duquel sont préservés les libertés et la sécurité de tous les candidats, ainsi que des observateurs et témoins, des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme et des acteurs de la société civile. Malgré leur tendance à scinder la société, les élections doivent être un facteur de stabilité pour la République démocratique du Congo. C’est le lieu de privilégier la force des arguments plutôt que l’argument de la force.
Le cycle électoral que nous entamons mettra en lumière, s’il est ouvert et transparent, une démocratie dans laquelle les opinions, les valeurs, et les intérêts des minorités sont défendus avec conviction par les institutions et leurs représentants. Le 8 février dernier, de nombreux partis politiques et candidats ont signé le Code de bonne conduite initié par la Commission nationale indépendante (CENI). Ce code de bonne conduite est essentiel à la tenue d’un débat politique libre et constructif dans le respect mutuel. Je saisis cette opportunité pour rappeler la nécessité d’avoir un climat politique serein en vue d’organiser des élections libres, justes, crédibles, régulières, transparentes, pacifiques et conformes au calendrier.
La traction démocratique
Le moment électoral c’est aussi celui où l’on se projette, où l’on regarde loin devant soi, où l’avenir du pays se décide. Nous l’avons vu lors des élections de 2006 et de 2011 : il y a un puissant désir de démocratie en RDC. Pour que ce désir s’exprime, pour que cette traction pleine d’espoir porte ses fruits, il est essentiel que les libertés fondamentales et un accès équitable aux médias, soient respectés. S’exprimer, se déplacer librement, manifester, se réunir, avoir sa sécurité garantie, pourvu qu’ils se fassent conformément à la loi, sont autant de standards que nous ne saurions accepter de voir bafoués. Aucun citoyen ne peut être interpellé, poursuivi, recherché, détenu ou jugé en raison de ses opinions politiques exprimées dans le respect de la Constitution et des lois en vigueur.
La démocratie tire avec elle les attentes du peuple ; elles sont grandes et pressantes. Les organes judiciaires appropriés doivent être mis en place afin de traiter de manière rapide et transparente les éventuels contentieux électoraux. Nous espérons également que la feuille de route et le budget de l’ensemble du cycle électoral seront adoptés lors de cette session parlementaire.
La famille de l’ONU en RDC, et plus particulièrement le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO), se tiennent prêts à fournir un soutien logistique, et à engager les bailleurs de fond, pour le financement et la bonne tenue d’un processus électoral dans la mesure où celui-ci demeure inclusif, transparent et crédible ».
(C’est un texte d’une belle envolée. Mais il faut rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.
Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir !
Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir !
© CongoForum, le lundi 15 septembre 2014
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