13/10/14/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)
Les titres des journaux parus ce lundi à Kinshasa présentent un large éventail de sujets, entre autres le débat budgétaire qui s’ouvre aujourd’hui et l’offensive patronale contre ce budget, le nouveau cap pris par le Palu, le mauvais temps pour les nouveaux riches sommés de rembourser leurs créances… Et, bien entendu, l’on peut aussi lire les derniers épisodes du feuilleton palpitant dont les péripéties tiennent le public en haleine depuis plus d’un an : la révision constitutionnelle.
Révision constitutionnelle
L’Avenir titre « La Cenco allume le feu à Tshumbe ».
Selon ce journal, la dernière lettre de la CENCO commence à poser problème dans certaines paroisses du diocèse de Tshumbe, dans la province du Kasaï-Oriental.
A Lodja, l’abbé Loleke a été bruyamment pris à partie par les jeunes de la paroisse St Désiré dimanche 12 octobre 2014, avant qu’ils n’interrompent l’office. A la paroisse Ste Thérèse de Nganga, la lecture de la même lettre pastorale a provoqué une vive tension parmi les paroissiens qui ont décidé la suspension des cultes jusqu’à la nomination par l’Evêque du lieu de curés apolitiques. Vu le climat politique de l’heure, l’Eglise catholique devrait avoir un message rassembleur et éviter des déclarations qui attisent le feu et divisent les jeunes catholiques de la Majorité présidentielle et ceux de l’Opposition en RDC, estime L’Avenir.
Selon ce journal, la dernière lettre de la CENCO commence à poser problème dans certaines paroisses du diocèse de Tshumbe, dans la province du Kasaï-Oriental.
A Lodja, l’abbé Loleke a été bruyamment pris à partie par les jeunes de la paroisse St Désiré dimanche 12 octobre 2014, avant qu’ils n’interrompent l’office. A la paroisse Ste Thérèse de Nganga, la lecture de la même lettre pastorale a provoqué une vive tension parmi les paroissiens qui ont décidé la suspension des cultes jusqu’à la nomination par l’Evêque du lieu de curés apolitiques. Vu le climat politique de l’heure, l’Eglise catholique devrait avoir un message rassembleur et éviter des déclarations qui attisent le feu et divisent les jeunes catholiques de la Majorité présidentielle et ceux de l’Opposition en RDC, estime L’Avenir.
Il ne se passe pratiquement pas un jour sans que la presse publie l’une ou l’autre lettre ou interview de personnalité qui donne son point de vue sur la Révision et le 3° mandat. Cela peut même devenir un feuilleton à épisodes, comme dans Le Phare qui titre « Le Prof André Mbata revient à la charge : Constitution, ce que Mme Zuma a réellement dit ». Le mardi 7 octobre 2014, profitant de sa présence à Paris dans le cadre du 14ème Forum économique international sur l’Afrique, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine, a donné une interview à RFI. Au cours de cette interview, elle a évoqué la question de limitation constitutionnelle des mandats présidentiels qui fait actuellement débat dans plusieurs pays africains où les présidents entrés dans leurs seconds et derniers mandats sont tentés de tripatouiller les constitutions pour se maintenir au pouvoir. Dans un entretien avec Dom, André Mbata fait l’exégèse des propos de Mme Zuma et en tire des conclusions fondamentalement opposées à celles qui circulent dans la capitale congolaise. Pour le constitutionnaliste, » les personnes qui pensent que les propos de Mme Zuma leur apportent des « arguments massue » pouvant permettre la consommation par le peuple congolais d’une certaine propagande visant le déverrouillage de l’article 220 se trompent. Si l’article 220 interdit notamment au Président de la République d’exercer plus de deux mandats, c’est après tout parce qu’il y a une vie après la présidence, une vie à laquelle se préparent calmement les présidents Boni Yayi, Jakaya Kiwete, Armando Guebuza, et Hifikepunye Luca Pohamba. Extraits :
Le Phare : Revenons à l’interview de Mme Zuma, vous maintenez donc que ses propos ont été mal interprétés ?
AMB : Tout à fait. Suivez la réponse de Mme Zuma à la première question de Christophe Boisbouvier qui lui demandait si elle était d’accord avec Barack Obama sur le fait que les présidents africains devaient respecter les limites constitutionnelles de leurs mandats. Elle ne le contredit pas tout comme elle ne nous contredit pas non plus lorsqu’elle déclare que les constitutions sont conçues par les peuples et elles sont là pour être respectées. On ne peut tirer aucun argument d’une telle affirmation pour justifier les tentatives de monarchisation du pouvoir présidentiel au Burkina Faso, au Burundi, au Congo-Brazzaville, au Rwanda ou en RDC !
Le Phare : Mais en Allemagne, qui est un Etat démocratique auquel Mme Zuma s’est référée, la Constitution ne fixe aucune limitation au nombre de mandats du Chancelier ?
AMB : Dans notre pays, le peuple a décidé entre autres choses que le suffrage universel, le nombre et la durée des mandats présidentiels ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle. Les Allemands l’ont fait pour la forme fédérale de l’Etat. Ainsi que je l’ai dit à plusieurs reprises, les matières verrouillées ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle comme le stipule l’Article 220 de la Constitution. Même un référendum pour les déverrouiller serait inconstitutionnel. Le référendum constitutionnel à l’Article 218 est prévu sous le titre consacré à la révision constitutionnelle. Il n’est donc possible que sur les matières qui sont elles-mêmes susceptibles de révision constitutionnelle et non celles qui en sont formellement exclues comme celles énumérées expressément à l’article 220 ou implicitement dans plusieurs autres dispositions constitutionnelles. Comme je l’ai dit dans ma précédente interview à votre journal, tenter de les déverrouiller par une révision constitutionnelle ou un référendum serait un renversement de régime constitutionnel et constituerait pour les auteurs et leurs complices un acte de haute trahison, une infraction imprescriptible contre la Nation et l’Etat.
Le Phare : Toute comparaison est-elle raison ? Prof, veuillez revenir à l’analogie faite entre la limitation constitutionnelle des mandats présidentiels en Afrique et le défaut de limitation des mandats du Chancelier en Allemagne ou du Premier Ministre en Grande Bretagne ou en Belgique ?
AMB : Mais pourquoi ne se réfère-t-on pas au régime politique des Etats-Unis et surtout à celui de la France qui a le plus inspiré nos pays et où le nombre de mandats présidentiels est également limité? Comment peut-on prendre des vessies pour des lanternes, comparer des lièvres aux singes ou mettre ensemble les chauves-souris et les cochons et s’attendre à ce qu’ils pondent des œufs? Des connaissances élémentaires de droit constitutionnel et de science politique auraient permis de comprendre que le Chancelier allemand, le Premier ministre britannique, belge, japonais, indien, australien ou encore le Président du conseil italien dont le nombre de mandats n’est pas limité n’est pas à confondre avec le Président de la République. Aussi, les régimes politiques allemand, britannique, belge, japonais, indien, australien et italien, qui sont parlementaires, sont bien différents de ceux de nos pays qui sont généralement présidentialistes en dépit de ce qui peut être prévu par nos constitutions. Le Chancelier est le titre donné au Premier Ministre en Allemagne. En Italie, le Premier ministre est appelé le « Président du Conseil ». En Afrique comme ailleurs, le nombre de mandats du Premier Ministre n’est pas limité. C’est aussi le cas du nombre de mandats des Députés nationaux et Sénateurs. Qu’on cesse donc de prendre les Congolais pour des enfants ou des ignares. En Allemagne, il existe un Président de la République qui est différent du Chancelier ou de la Chancelière. On ne peut comparer que ce qui est comparable. Le Premier ministre ou le Chancelier, Chef du gouvernement, n’est pas comparable au Président de la République, chef de l’Etat et institution suprême du pays, dont le nombre de mandats peut être défini selon la volonté populaire exprimée dans la Constitution comme c’est le cas en RDC et dans plusieurs autres pays.
La Phare : L’exégèse que vous faites des propos de Mme Zuma est-elle la bonne ? Mme Zuma n’a-t-elle pas subtilement milité en faveur du déverrouillage du nombre des mandats présidentiels dans les pays africains comme la RDC ?
AMB: Il n’est jamais trop tard pour apprendre surtout que les vrais constitutionalistes sont encore disponibles, même s’ils sont rares. Parlant des élections cette année, Mme Zuma a dit : « le Président du Malawi a déjà changé, celui d’Afrique du Sud a été réélu, mais c’est son dernier mandat et il ne pourra pas se représenter. Au Mozambique, le président arrive au bout de son mandat et les gens vont élire quelqu’un d’autre. En Namibie, c’est pareil ». Pourquoi alors le président ne changerait pas en RDC, au Burkina Faso, au Congo- Brazzaville, au Burundi, ou Rwanda comme voulu par les Constitutions de ces pays ? Serions-nous des Africains de seconde zone ou arriérés politiquement par rapport à ceux qui changent leurs présidents ou obligent ces derniers à se conformer à la Constitution ?
Parlant du passé et de la stabilité en Afrique, pourquoi en Afrique du Sud, qui est sortie de 50 ans d’apartheid, le président réélu qui est l’ancien mari de Mme Zuma ne devrait-il pas se représenter à la fin de son second mandat alors que chez-nous, on rechercherait un mandat illimité pour le Président? Il ne faut pas être un « as » de la politique pour comprendre que Mme Zuma a voulu dire que « là où la Constitution a limité le nombre de mandats présidentiels comme au Bénin, au Burundi, au Burkina-Faso, au Congo-Brazzaville, au Malawi, au Mozambique, en Namibie, au Rwanda, en Tanzanie, en Zambie, en RDC, notre pays ou en Afrique du Sud, son propre pays, la Constitution doit être respectée ».
Le Phare : Mais, le cas de l’Angola ?
AMB : En Angola, c’est la Constitution elle-même qui n’a pas limité le nombre des mandats présidentiels alors que la nôtre l’a verrouillé. Le Président angolais n’est pas directement élu par le peuple. La personne qui figure la première sur la liste du parti ou de la coalition qui a remporté la victoire lors des élections générales est automatiquement élue Président de la République. Ainsi, Mme Zuma a prôné le respect de la Constitution parce que même les Angolais respectent la Constitution qu’ils se sont librement donnée. Pour le reste, je préfère m’arrêter là car les détails supplémentaires de Mme Zuma concernant l’Angola me semblent déplacés.
Le Phare : Le mot de la fin, Professeur ?
AMB : Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit par se lever et il se lèvera sûrement demain sur ce pays et sur l’Afrique. Faisons simplement le bon choix de respecter l’esprit et la lettre de la Constitution et de protéger notre Nation comme le Président de la République s’y était engagé lors de son serment et comme la CENCO, l’Opposition politique, la société civile et certains acteurs bien-pensants de la MP ne cessent de le conseiller aux farcins du régime ».
Le Phare publie également une lettre de l’Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO, sous le titre « Au nom de la liberté et de la raison ». La voici :
« Dans un régime démocratique ou même tout simplement dans une communauté ouverte, le débat est légitime. Il est même recommandé pour déceler le sens et le niveau de l’évolution des mentalités afin de dégager une intelligence commune et collective. C’est ainsi que dans tout régime démocratique, la constitution consacre la liberté d’expression en tant que manifestation de la liberté de pensée et de conscience. Tel est, dans notre constitution, le cas des articles 22 et 23. La seule réserve en l’occurrence concerne l’ordre public, la moralité publique et les droits d’autrui.
Ainsi donc, à priori, le débat sur la révision de la constitution ne peut se transformer en injures publiques mettant en cause la bonne foi des uns et des autres ou l’amour pour la patrie des uns et des autres ou encore le souci du bien commun et de vivre ensemble communément partagé. En tout cas, ledit débat ne devrait pas aboutir à une division manichéenne de la société congolaise en camp de bien, c’est-à-dire, de ceux qui sont sensés défendre soit disant la bonne cause, et en camp de mal, c’est-à-dire, de ceux qui défendent soit disant une mauvaise cause et poursuivent la misère et la souffrance de la population. Ce qui est fondamentalement en jeu, ce n’est pas les intentions prêtées aux uns et aux autres, qui procèdent plutôt d’une présomption précaire hautement réfragable, mais bien la capacité de chacun d’exposer sa thèse, de persuader le peuple de la légitimité ou tout simplement du bien fondé de sa position.
D’une certaine façon, est aussi en jeu, l’exercice des articles 22 et 23. Qu’un courant d’opinion préconise le changement de la constitution en telle disposition ou dans sa totalité, et qu’en réplique naisse tel autre courant qui conteste le bien fondé des prétentions du premier, ne fait pas de la RDC l’enfer sur terre car en réalité tout cela n’est qu’intimidation ou posture de débat, vanité voire surdimensionnement de l’Ego. Malheureusement, ce débat sur la révision a pris une telle allure, que telle une toupie en pleine rotation vertigineuse, il donne le tournis à tous ceux qui s’y impliquent en les éloignant de l’essentiel à savoir donner au Peuple suffisamment d’éléments pour qu’en dernière analyse, il se prononce à la fois en bonne et due forme, ainsi qu’en connaissance de cause et à bon escient.
Ceux qui dans l’opposition ou même dans la Majorité contestent le bien fondé de la prétention d’initier la révision constitutionnelle ou la pertinence de la soumettre à référendum, ne sont pas à priori du côté du Peuple parce qu’ils utilisent l’obscurantisme politique comme l’opium du peuple, alors qu’ils doivent prouver autant que les tenants de la révision, la pertinence de leur position par rapport aux intérêts bien compris de la communauté nationale et de l’Etat.
D’autant plus que ce faisant, ils en viennent à effectuer un hold up en bonne et due forme de la souveraineté du peuple comme source de tout pouvoir. Ainsi, le dispose l’article 5 de la constitution. Il est aberrant de prétendre que respecter la constitution en mettant en œuvre une disposition justement prévue, en l’occurrence la révision constitutionnelle, peut provoquer le chaos ou casser la cohésion nationale comme si la non révision garantit nécessairement la cohésion nationale.
Dans ces moments où nous sommes appelés à goûter la démocratie dans toute sa saveur et à la boire jusqu’à la lie à travers un débat républicain sans complaisance, sachons garder raison. En revenant à la source des choses, questionner la révision constitutionnelle revient à considérer les conditions de la validité d’une norme. Puisque celle-ci est valide et valable tant que le consensus originel qui l’a établi existe et tant qu’elle remplit sa fonction sociale ou normative. Dès lors qu’un courant conteste la fonctionnalité et le consensus originel, cette norme doit être revue et passer par l’épreuve d’une reconstitution du consensus originel soit par le peuple soit par ses représentants. Si elle ne sort victorieuse et ragaillardie de cette épreuve, la raison nous recommande de l’adapter ou d’adopter une nouvelle. Dans cette perspective, seul l’intérêt bien compris du Peuple et le bien fondé de la demande doivent compter. Qualifier les adeptes de la révision d’affameurs du peuple ou les non révisionnistes d’opportunistes, n’élimine pas le problème posé. C’est d’ailleurs mal poser le problème sinon l’esquiver. Puisque les injures et les quolibets n’apportent aucune solution, l’intérêt de la communauté nationale et de la bonne fin du débat exigent tolérance, écoute et dialogue avant de soumettre la question comme il se doit au peuple souverain. Il y a autant de courage à préconiser la révision de la constitution qu’à en contester le bien fondé. Prétendre que poser la question de la révision gêne la conscience ou certaines consciences n’est que du chantage pur.
De quelle conscience s’agit-t-il ? La conscience républicaine doit être transparente, dès qu’une question la gène ou la sollicite, elle doit se manifester et la soumettre au jugement du peuple souverain.
Aux partisans de la non révision, paradoxalement adeptes du rejet du référendum, si leurs vociférations représentaient la clameur publique qui accompagne la flagrance, ils devraient plutôt exiger de recourir à l’arbitrage du peuple par référendum pour mettre définitivement fin à ce débat. Si non, leur refus du référendum, est une fuite en avant ou la politique d’autruche.
Une autre voie plus administrative existe. C’est le recours à la cour constitutionnelle pour avoir l’interprétation qui doit faire autorité.
Mais, justifier leur refus en alléguant l’analphabétisme du Peuple ou sa méconnaissance de la loi, c’est avouer soit leur échec soit leur défaillance dans leur mission d’éduquer le peuple. Et comme le dit le droit, nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude pour revendiquer le bénéfice d’un droit. Que les injures cèdent la place aux arguments ».
« Dans un régime démocratique ou même tout simplement dans une communauté ouverte, le débat est légitime. Il est même recommandé pour déceler le sens et le niveau de l’évolution des mentalités afin de dégager une intelligence commune et collective. C’est ainsi que dans tout régime démocratique, la constitution consacre la liberté d’expression en tant que manifestation de la liberté de pensée et de conscience. Tel est, dans notre constitution, le cas des articles 22 et 23. La seule réserve en l’occurrence concerne l’ordre public, la moralité publique et les droits d’autrui.
Ainsi donc, à priori, le débat sur la révision de la constitution ne peut se transformer en injures publiques mettant en cause la bonne foi des uns et des autres ou l’amour pour la patrie des uns et des autres ou encore le souci du bien commun et de vivre ensemble communément partagé. En tout cas, ledit débat ne devrait pas aboutir à une division manichéenne de la société congolaise en camp de bien, c’est-à-dire, de ceux qui sont sensés défendre soit disant la bonne cause, et en camp de mal, c’est-à-dire, de ceux qui défendent soit disant une mauvaise cause et poursuivent la misère et la souffrance de la population. Ce qui est fondamentalement en jeu, ce n’est pas les intentions prêtées aux uns et aux autres, qui procèdent plutôt d’une présomption précaire hautement réfragable, mais bien la capacité de chacun d’exposer sa thèse, de persuader le peuple de la légitimité ou tout simplement du bien fondé de sa position.
D’une certaine façon, est aussi en jeu, l’exercice des articles 22 et 23. Qu’un courant d’opinion préconise le changement de la constitution en telle disposition ou dans sa totalité, et qu’en réplique naisse tel autre courant qui conteste le bien fondé des prétentions du premier, ne fait pas de la RDC l’enfer sur terre car en réalité tout cela n’est qu’intimidation ou posture de débat, vanité voire surdimensionnement de l’Ego. Malheureusement, ce débat sur la révision a pris une telle allure, que telle une toupie en pleine rotation vertigineuse, il donne le tournis à tous ceux qui s’y impliquent en les éloignant de l’essentiel à savoir donner au Peuple suffisamment d’éléments pour qu’en dernière analyse, il se prononce à la fois en bonne et due forme, ainsi qu’en connaissance de cause et à bon escient.
Ceux qui dans l’opposition ou même dans la Majorité contestent le bien fondé de la prétention d’initier la révision constitutionnelle ou la pertinence de la soumettre à référendum, ne sont pas à priori du côté du Peuple parce qu’ils utilisent l’obscurantisme politique comme l’opium du peuple, alors qu’ils doivent prouver autant que les tenants de la révision, la pertinence de leur position par rapport aux intérêts bien compris de la communauté nationale et de l’Etat.
D’autant plus que ce faisant, ils en viennent à effectuer un hold up en bonne et due forme de la souveraineté du peuple comme source de tout pouvoir. Ainsi, le dispose l’article 5 de la constitution. Il est aberrant de prétendre que respecter la constitution en mettant en œuvre une disposition justement prévue, en l’occurrence la révision constitutionnelle, peut provoquer le chaos ou casser la cohésion nationale comme si la non révision garantit nécessairement la cohésion nationale.
Dans ces moments où nous sommes appelés à goûter la démocratie dans toute sa saveur et à la boire jusqu’à la lie à travers un débat républicain sans complaisance, sachons garder raison. En revenant à la source des choses, questionner la révision constitutionnelle revient à considérer les conditions de la validité d’une norme. Puisque celle-ci est valide et valable tant que le consensus originel qui l’a établi existe et tant qu’elle remplit sa fonction sociale ou normative. Dès lors qu’un courant conteste la fonctionnalité et le consensus originel, cette norme doit être revue et passer par l’épreuve d’une reconstitution du consensus originel soit par le peuple soit par ses représentants. Si elle ne sort victorieuse et ragaillardie de cette épreuve, la raison nous recommande de l’adapter ou d’adopter une nouvelle. Dans cette perspective, seul l’intérêt bien compris du Peuple et le bien fondé de la demande doivent compter. Qualifier les adeptes de la révision d’affameurs du peuple ou les non révisionnistes d’opportunistes, n’élimine pas le problème posé. C’est d’ailleurs mal poser le problème sinon l’esquiver. Puisque les injures et les quolibets n’apportent aucune solution, l’intérêt de la communauté nationale et de la bonne fin du débat exigent tolérance, écoute et dialogue avant de soumettre la question comme il se doit au peuple souverain. Il y a autant de courage à préconiser la révision de la constitution qu’à en contester le bien fondé. Prétendre que poser la question de la révision gêne la conscience ou certaines consciences n’est que du chantage pur.
De quelle conscience s’agit-t-il ? La conscience républicaine doit être transparente, dès qu’une question la gène ou la sollicite, elle doit se manifester et la soumettre au jugement du peuple souverain.
Aux partisans de la non révision, paradoxalement adeptes du rejet du référendum, si leurs vociférations représentaient la clameur publique qui accompagne la flagrance, ils devraient plutôt exiger de recourir à l’arbitrage du peuple par référendum pour mettre définitivement fin à ce débat. Si non, leur refus du référendum, est une fuite en avant ou la politique d’autruche.
Une autre voie plus administrative existe. C’est le recours à la cour constitutionnelle pour avoir l’interprétation qui doit faire autorité.
Mais, justifier leur refus en alléguant l’analphabétisme du Peuple ou sa méconnaissance de la loi, c’est avouer soit leur échec soit leur défaillance dans leur mission d’éduquer le peuple. Et comme le dit le droit, nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude pour revendiquer le bénéfice d’un droit. Que les injures cèdent la place aux arguments ».
PALU
Le Potentiel consacre sa manchette au Palu qui prend un nouveau cap à l’occasion de son jubilé d’or.
« La conservation des acquis ou la conquête d’un avenir meilleur » est le vaste programme de la célébration des cinquante années d’existence du Parti Lumumbiste unifié, Palu.
L’occasion est offerte de réajuster les tirs dans la manière de faire la politique en RD Congo. Le Palu ne compte pas négocier ce tournant décisif en solitaire. D’autant plus que le nouveau cap de la politique congolaise doit quitter les sentiers de simples accointances dans le positionnement aux postes des responsabilités au profit d’un ancrage idéologique tourné vers la réalisation des attentes de la population. Au Palu, l’avenir doit se concevoir sans exclusive. Modestement, peut-être inconsciemment, le parti du patriarche Gizenga jette les bases du dialogue à venir.
« La conservation des acquis ou la conquête d’un avenir meilleur » est le vaste programme de la célébration des cinquante années d’existence du Parti Lumumbiste unifié, Palu.
L’occasion est offerte de réajuster les tirs dans la manière de faire la politique en RD Congo. Le Palu ne compte pas négocier ce tournant décisif en solitaire. D’autant plus que le nouveau cap de la politique congolaise doit quitter les sentiers de simples accointances dans le positionnement aux postes des responsabilités au profit d’un ancrage idéologique tourné vers la réalisation des attentes de la population. Au Palu, l’avenir doit se concevoir sans exclusive. Modestement, peut-être inconsciemment, le parti du patriarche Gizenga jette les bases du dialogue à venir.
Budget
Le même Matata Ponyo est attendu, ce lundi 13 octobre, devant les députés nationaux réunis en plénière pour examiner le projet de Budget 2015, estimé à 9 milliards de dollars américains. On ne s’attend guère à des surprises dans ce débat ni dans le vote qui suivra. Plus intéressant est le faiit que ce budget est l’objet d’une violente capagne de dénigrement de a part des organisations patronales, Albert Yuma en tête.
Selon La Prospérité, c’est «Un budget dont les options n’ont fondamentalement pas changé par rapport au précédent».
C’est en tous cas ce qu’estime ce journal, prédisant que Matata Ponyo devrait, en toute logique, vanter le taux de croissance du PIB qui tourne autour de 8,5 %, le taux d’inflation annuel d’environ 2% et un taux de change stable. Le quotidien estime en outre que le Gouvernement Matata, qui jouit d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale, ne va pas rencontrer beaucoup de difficultés pour faire passer son projet de Budget 2015, pourtant critiqué dans l’hémicycle comme en dehors ainsi que dans les milieux des affaires, où certains le considèrent comme un chapelet de bonnes intentions.
C’est en tous cas ce qu’estime ce journal, prédisant que Matata Ponyo devrait, en toute logique, vanter le taux de croissance du PIB qui tourne autour de 8,5 %, le taux d’inflation annuel d’environ 2% et un taux de change stable. Le quotidien estime en outre que le Gouvernement Matata, qui jouit d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale, ne va pas rencontrer beaucoup de difficultés pour faire passer son projet de Budget 2015, pourtant critiqué dans l’hémicycle comme en dehors ainsi que dans les milieux des affaires, où certains le considèrent comme un chapelet de bonnes intentions.
Forum des As de prédire que le Gouvernement de Cohésion tant attendu pourrait finalement voir le jour après l’adoption du budget. (Annoncez-le tous es jours. Il y aura bien finalement une date qui sera la bonne ! NdlR). Selon FdA, citant «certaines sources», c’est le débat sur le budget qui retarderait jusqu’ici la publication du Gouvernement «car faire le remaniement avant l’adoption du budget aurait mis à mal le Gouvernement à venir, notamment lorsqu’il faut défendre un budget à l’élaboration duquel il n’aurait pas participé». (Comme c’est exactement cee qui devrait arriver dans cette hypothèse, on voit mal sur quoi repose cette argumentation. NdlR).
Ce quotidien rappelle cependant que la mise en place du Gouvernement de cohésion nationale était d’abord prévue pour intervenir avant décembre 2013, ensuite, pour avant la fin de la session parlementaire de mars qui s’était clôturée le 15 juin 2014.
(Après que les élections de novembre-décembre 2011 aient donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls[1], donc sans gagnant, il n’y a pas eu de réaction appropriée. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.
Mais que les réactions aient été inefficaces, dispersées sur de faux problèmes – tel que de chercher un « vainqueur » dans des élections nulles – il y eut tout de même des réactions, et elles furent suffisamment importantes pour que le pouvoir recoure à deux « soupapes » pour diminuer la pression.
La première fut d’annoncer à grand bruit l’arrestation imminente de Bosco Ntaganda, déclenchant ipso facto la guerre du M23 à l’Est et suscitant, dans l’opinion, un réflexe de cohésion nationale et de regroupement autour du drapeau.
La seconde fut de lancer des « Consultations Nationales » d’où devaient sortir des recommandations et un nouveau gouvernement estampillé "de cohésion nationale", excellent appas pour faire venir du monde.
Depuis les élections nulles de novembre-décembre 2011, toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait dont le principal ressort consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Une part considérable des moyens et des énergies dont le Congo dispose sont investis inutilement dans ces interminables polémiques. Cette « campagne post-électorale » pour l’acceptation de résultats imaginaires s’est prolongée jusqu’à se confondre avec une « campagne de propagande préélectorale prématurée » en vue du maintien du même président en 2016. De « sucette pour attirer aux concertations », le nouveau gouvernement "de cohésion nationale" est devenu une carotte pour faire avancer l’âne en direction de la révision constitutionnelle. Il ne sera donc pas connu - et il est probable qu’il n’aura pas grand-chose de « nouveau » - avant que l’on se soit décidé quant à la méthode qui sera utilisée en 2016 pour maintenir JKK en place. Signe avant-coureur de nouveaux truquages, Malumalu, principal responsable de l’absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir ! NdlR)
Ce quotidien rappelle cependant que la mise en place du Gouvernement de cohésion nationale était d’abord prévue pour intervenir avant décembre 2013, ensuite, pour avant la fin de la session parlementaire de mars qui s’était clôturée le 15 juin 2014.
(Après que les élections de novembre-décembre 2011 aient donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls[1], donc sans gagnant, il n’y a pas eu de réaction appropriée. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.
Mais que les réactions aient été inefficaces, dispersées sur de faux problèmes – tel que de chercher un « vainqueur » dans des élections nulles – il y eut tout de même des réactions, et elles furent suffisamment importantes pour que le pouvoir recoure à deux « soupapes » pour diminuer la pression.
La première fut d’annoncer à grand bruit l’arrestation imminente de Bosco Ntaganda, déclenchant ipso facto la guerre du M23 à l’Est et suscitant, dans l’opinion, un réflexe de cohésion nationale et de regroupement autour du drapeau.
La seconde fut de lancer des « Consultations Nationales » d’où devaient sortir des recommandations et un nouveau gouvernement estampillé "de cohésion nationale", excellent appas pour faire venir du monde.
Depuis les élections nulles de novembre-décembre 2011, toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait dont le principal ressort consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Une part considérable des moyens et des énergies dont le Congo dispose sont investis inutilement dans ces interminables polémiques. Cette « campagne post-électorale » pour l’acceptation de résultats imaginaires s’est prolongée jusqu’à se confondre avec une « campagne de propagande préélectorale prématurée » en vue du maintien du même président en 2016. De « sucette pour attirer aux concertations », le nouveau gouvernement "de cohésion nationale" est devenu une carotte pour faire avancer l’âne en direction de la révision constitutionnelle. Il ne sera donc pas connu - et il est probable qu’il n’aura pas grand-chose de « nouveau » - avant que l’on se soit décidé quant à la méthode qui sera utilisée en 2016 pour maintenir JKK en place. Signe avant-coureur de nouveaux truquages, Malumalu, principal responsable de l’absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir ! NdlR)
Le Potentiel annonce « Le patronat FEC conteste la consistance du projet de budget 2015 déposé au Parlement par le gouvernement » et explique :
« Un échange entre les dirigeants de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et des députés et sénateurs conviés à un dîner de travail pour débattre du sujet a servi à l’association patronale d’exprimer son opposition aux options retenues par le gouvernement dans l’élaboration du projet de budget de l’Etat de l’exercice 2015 estimé proche de 9 milliards de dollars US
La Fédération des entreprises du Congo (FEC) a organisé, le jeudi 9 octobre 2015 à l’espace Fête parfaite, à Gombe, un diner d’information et d’échange avec des parlementaires sur certains projets de loi a caractère économique et social en examen pour approbation au Parlement. Il s’est agi, entre autres, des projets de lois se rapportant aux Finances 2015, à l’Agriculture, au Code de sécurité sociale, A la Réforme de l’Administration publique, à la Libéralisation du secteur d’assurance, à l’Hydrocarbure, à l’industrie et à l’Energie.
S’agissant du projet de loi de finances 2015, le président national de la FEC, Albert Yuma, après une démonstration approfondie, a constaté que cette loi est limitée sur les plans juridique et économique. Le patronat congolais a proposé la modulation des taux de l’IBP minimum suivant les marges bénéficiaires autorisées et l’alignement au taux desdites marges et non sur le chiffre d’affaires et ce, par une loi fiscale ; le maintien du mode de taxation spécifique fixé par l’arrêt interministériel ; la FEC a pensé qu’il est impératif pour le gouvernement de respecter la volonté du constituant en faisant la part des choses entre la loi de finances et la loi fiscale ; la FEC a estimé qu’il y a lieu de penser à l’optimisation du système de prélèvement congolais en lieu et place de la maximisation des recettes.
Pour ce qui est des principes fondamentaux relatifs à l’Agriculture, la FEC estime qu’il faudra modifier certaines dispositions de cette loi. Le président Albert Yuma a cite des articles suivants qui ont suscité des remous et qui, selon lui; confus, peuvent être dommageables pour l’avenir de l’agriculture de 1aRDC: les articles 16.21, 82 et 76. Dans le même registre, la FEC a souligné l’impérieuse nécessité de la révision du Code du travail dont certaines dispositions ne sont plus adaptées aux réalités ».
Le président Albert Yuma a aussi relevé le caractère vétuste et inadapté de la législation sur les mutuelles datant du 14 avril 1958 qui nécessite une révision pour l’adapter aux réalités du moment.
Souhait le plus ardent du patronat congolais
A propos de l’Administration publique, la FEC a émis le vœu de voir les deux projets de loi déposés par le gouvernement et portant respectivement organisation et fonctionnement des services publics de l’Etat et nouveau statut de carrières des agents et fonctionnaires de l’Etat être rapidement examines et adoptés afin de reformer l’Administration congolaise.
Dans le cadre de la décentralisation territoriale, la FEC a constaté avec regret une certaine réticence des autorités provinciales à respecter ou a faire respecter la décisions prises par le gouvernement central. Ce conflit de compétence mérite une régularisation au niveau du Parlement ». a recommandé le président national de la FEC ».
En ce qui concerne le secteur énergétique, le patronat congolais a recommandé que les efforts des parlementaires soient portés, notamment sur la mise en place des mécanismes incitatifs sur le plan fiscal et douanier pour l’implantation de nouvelles unités de production de l’énergie électrique ainsi que pour l’acquisition des équipements de production des autres formes d’énergie alternative.
En vue de relancer le secteur industriel, la FEC a proposé entre autres, l’actua1isation de certaines dispositions d’actuel code des investissements afin de tenir compte des investissements additionnels réalisés sur site déjà existant. S’agissant du secteur des assurances. La FEC a recommandé au Parlement d’accélérer le processus d’adoption du projet de loi portant libéralisation du secteur des assurances des la prochaine session ordinaire du Parlement.
Pour ce qui est de la classé moyenne, la FEC a exigé de réguler clairement le secteur de la sous-traitance ou de renforcer l’exclusivité de l’exercice du petit commerce par les nationaux. Pour le président Albert Yuma. Il ne s’agit nullement de spolier les investisseurs étrangers installés dans le pays de revenir à la funeste expérience de la zaïrianisation. Il s’agit plutôt, Selon lui, de faciliter et d’accélérer l’accès des nationaux à l’entreprenariat afin de contribuer à l’émergence économique de la RDC. « C’est même une condition sine qua non de la paix sociale et donc de la pérennisation de l’activité économique », a-t-il précisé.
A noter que le souhait le plus ardent du patronat congolais à travers la FEC, Copemeco et Fenapec est d’établir désormais des échanges réguliers avec les représentants du peuple. Ce, de manière à mettre à la disposition des élus du peuple, les éléments nécessaires leur permettant de mieux appréhender les préoccupations du monde des affaires et légiférer au mieux en faveur des intérêts de la RDC ».
S’agissant du projet de loi de finances 2015, le président national de la FEC, Albert Yuma, après une démonstration approfondie, a constaté que cette loi est limitée sur les plans juridique et économique. Le patronat congolais a proposé la modulation des taux de l’IBP minimum suivant les marges bénéficiaires autorisées et l’alignement au taux desdites marges et non sur le chiffre d’affaires et ce, par une loi fiscale ; le maintien du mode de taxation spécifique fixé par l’arrêt interministériel ; la FEC a pensé qu’il est impératif pour le gouvernement de respecter la volonté du constituant en faisant la part des choses entre la loi de finances et la loi fiscale ; la FEC a estimé qu’il y a lieu de penser à l’optimisation du système de prélèvement congolais en lieu et place de la maximisation des recettes.
Pour ce qui est des principes fondamentaux relatifs à l’Agriculture, la FEC estime qu’il faudra modifier certaines dispositions de cette loi. Le président Albert Yuma a cite des articles suivants qui ont suscité des remous et qui, selon lui; confus, peuvent être dommageables pour l’avenir de l’agriculture de 1aRDC: les articles 16.21, 82 et 76. Dans le même registre, la FEC a souligné l’impérieuse nécessité de la révision du Code du travail dont certaines dispositions ne sont plus adaptées aux réalités ».
Le président Albert Yuma a aussi relevé le caractère vétuste et inadapté de la législation sur les mutuelles datant du 14 avril 1958 qui nécessite une révision pour l’adapter aux réalités du moment.
Souhait le plus ardent du patronat congolais
A propos de l’Administration publique, la FEC a émis le vœu de voir les deux projets de loi déposés par le gouvernement et portant respectivement organisation et fonctionnement des services publics de l’Etat et nouveau statut de carrières des agents et fonctionnaires de l’Etat être rapidement examines et adoptés afin de reformer l’Administration congolaise.
Dans le cadre de la décentralisation territoriale, la FEC a constaté avec regret une certaine réticence des autorités provinciales à respecter ou a faire respecter la décisions prises par le gouvernement central. Ce conflit de compétence mérite une régularisation au niveau du Parlement ». a recommandé le président national de la FEC ».
En ce qui concerne le secteur énergétique, le patronat congolais a recommandé que les efforts des parlementaires soient portés, notamment sur la mise en place des mécanismes incitatifs sur le plan fiscal et douanier pour l’implantation de nouvelles unités de production de l’énergie électrique ainsi que pour l’acquisition des équipements de production des autres formes d’énergie alternative.
En vue de relancer le secteur industriel, la FEC a proposé entre autres, l’actua1isation de certaines dispositions d’actuel code des investissements afin de tenir compte des investissements additionnels réalisés sur site déjà existant. S’agissant du secteur des assurances. La FEC a recommandé au Parlement d’accélérer le processus d’adoption du projet de loi portant libéralisation du secteur des assurances des la prochaine session ordinaire du Parlement.
Pour ce qui est de la classé moyenne, la FEC a exigé de réguler clairement le secteur de la sous-traitance ou de renforcer l’exclusivité de l’exercice du petit commerce par les nationaux. Pour le président Albert Yuma. Il ne s’agit nullement de spolier les investisseurs étrangers installés dans le pays de revenir à la funeste expérience de la zaïrianisation. Il s’agit plutôt, Selon lui, de faciliter et d’accélérer l’accès des nationaux à l’entreprenariat afin de contribuer à l’émergence économique de la RDC. « C’est même une condition sine qua non de la paix sociale et donc de la pérennisation de l’activité économique », a-t-il précisé.
A noter que le souhait le plus ardent du patronat congolais à travers la FEC, Copemeco et Fenapec est d’établir désormais des échanges réguliers avec les représentants du peuple. Ce, de manière à mettre à la disposition des élus du peuple, les éléments nécessaires leur permettant de mieux appréhender les préoccupations du monde des affaires et légiférer au mieux en faveur des intérêts de la RDC ».
Le Phare estime que « Les élus du peuple et le monde des affaires scellent un partenariat » et commente :
« Evoluant chacun dans sa sphère d’activités, et depuis toujours sans se référer l’un à l’autre, le parlement congolais et le monde des affaires de la RDC ont conclu à la nécessité de créer un cadre de dialogue et d’échanges réguliers. Cette initiative originale du président national de la Fédération des entreprises du Congo, Albert Yuma Mulimbi, a été matérialisée le jeudi 9 octobre 2014 dernier, à la Fête parfaite de la Gombe, avec les membres des Bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat. Deux autres associations économiques étaient associées à cette soirée. Il s’agit de la Fédération nationale de petites et moyennes entreprises du Congo ( Fenapec) et la Confédération des petites et moyennes du Congo ( Copemeco).
Soulignant l’importance de cette rencontre, Albert Yuma Mulimbi a indiqué d’emblée qu’un des mandats importants de députés et sénateurs reçus des électeurs, est de produire des lois qui permettent l’éclosion d’une activité économique qui entraîne le développement économique et social de nos populations, avant d’ajouter que parlementaires et monde des affaires sont donc obligés d’œuvrer ensemble pour que ces lois votées aident à stimuler l’activité du secteur privé, seul moteur véritable de création d’emplois et de richesses.
Soulignant l’importance de cette rencontre, Albert Yuma Mulimbi a indiqué d’emblée qu’un des mandats importants de députés et sénateurs reçus des électeurs, est de produire des lois qui permettent l’éclosion d’une activité économique qui entraîne le développement économique et social de nos populations, avant d’ajouter que parlementaires et monde des affaires sont donc obligés d’œuvrer ensemble pour que ces lois votées aident à stimuler l’activité du secteur privé, seul moteur véritable de création d’emplois et de richesses.
Aussi, le président national de la FEC a-t-il plaidé pour l’instauration d’un partenariat constructif entre le Parlement et la communauté des entreprises membres de la FEC, Fenapec et Copemeco, de manière à contribuer à l’accomplissement de nos missions respectives à l’égard de nos populations qui nous regardent, vous les parlementaires et nous les hommes d’affaires comme des privilégiés.
Ce cadre, a-t-il fait remarquer, devrait permettre à la communauté des affaires de s’exprimer et d’émettre son point de vue sur les projets de loi soumis à l’examen du parlement, avant leur adoption en vue de réduire au maximum les difficultés qui peuvent surgir lors de leur application. Ce serait l’occasion donnée aux milieux économiques de proposer des projets de lois à porter par les parlementaires en fonction des préoccupations des membres qui oeuvrent au quotidien aux côtés des populations.
Albert Yuma en a profité pour échanger avec les membres des bureaux et les présidents des commissions économico-financières, sur certains projets de loi à caractère économique et social soumis à leur examen et approbation, notamment les projets de lois se rapportant aux finances 2015 , à l’agriculture, au code de sécurité sociale, à la réforme de l’administration publique, à la libéralisation du secteur d’assurance, à l’hydrocarbure, à l’industrie et à l’énergie.
« Produisez-nous de bonnes lois et nous allons vous produire une benne économie »
Après avoir salué le projet du budget évalué à 8.363 milliards de FC, soit l’équivalent de 9 milliards de dollars, dont 80 % en ressources propres, le cadrage macro-économique qui projette un taux de croissance du PIB à 10,4 %, un taux d’inflation de 3,5 % en fin de période, le, président national de la FEC a émis le vœu de voir le pays atteindre un taux de réalisation élevé de ce budget et que cette croissance projetée à deux chiffres soit inclusive et distributive.
A la lecture de ce projet de loi, la Fec constate que le gouvernement a institué de nouvelles mesures fiscales et en a reconduit quelques autres de l’exercice 2014, dont certaines malheureusement ont eu un impact négatif sur l’activité économique. Il s’agit, a-t-il noté, des mesures fiscales reprises à l’article 6 de ce projet de loi des finances qui reconduit notamment les articles 10, 11 et 22 de la loi de 2014.
Le président national de la FEC a relevé les contradictions par rapport aux prescrits de la Constitution, faisant remarquer que la loi budgétaire a des effets limités par rapport à son contenu, son champ d’application et sa durée. Elle est donc limitée dans son contenu en ce qu’elle arrête le budget des recettes et des dépenses de l’Etat. C’est pourquoi, en vertu du prescrit de l’article 175, la loi n° 11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances publiques consiste à déterminer, pour un exercice, la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges de l’Etat en tenant compte de l’équilibre économique et financier qu’elle définit.
Pour Albert Yuma, il en découle que les lois de finances ne sont pas constitutionnellement habilitées à prendre des mesures fiscales portant création des impôts ou modification des taux applicables, sauf si une loi fiscale les habilite préalablement et ce, de manière expresse. Il retient à ce sujet, que la loi de finances est limitée dans son champ d’application dans la mesure où elle s’adresse aux institutions publiques et régies financières chargées de l’exécution du budget de l’Etat, et ne peut de ce fait, créer de nouveaux impôts, ni d’en établir de nouveaux taux à charge des entreprises privées.
A son avis, le fait que le projet de loi de finances 2015 d’avoir en son article 10, modifié le taux de l’impôt minimum sur les bénéfices sans en avoir été préalablement et de manière expresse, habilitée par la loi fiscale en vigueur, est inconstitutionnel en vertu des articles précités de la Constitution. Car, il s’agit d’une matière qui relève exclusivement de la loi fiscale et non, de la loi annuelle de finances.
Sur le plan économique, le président national de la Fec a d’autre part fait observer que les entreprises se voient obligées de payer un impôt sur les recettes réalisées et non, sur les bénéfices et profits qui doivent représenter la différence entre les produits encaissés et les charges d’exploitations supportées. En d’autres termes, la base ou l’assiette de calcul de cet impôt n’est plus constituée du résultat de l’exercice réalisé, mais du chiffre d’affaires.
Par ailleurs, il a fait savoir que la loi congolaise sur les prix détermine le taux minimum de la marge bénéficiaire, lequel taux n’est pas atteint par les entreprises à cause du niveau du pouvoir d’achat de la population, des conditions d’exploitation et de la concurrence déloyale dans certains secteurs.
Prise en compte des revendications
L’article 10 de la loi de finances a modifié fondamentalement la logique fiscale qui a prévalu depuis l’introduction de l’IBP minimum en 1998. Cette modification, Albert Yuma en reste convaincu, consiste en la fixation de l’IBP forfaitaire minimum exprimé en ad valorem du chiffre d’affaires en lieu et place de spécifique (2.500 FC, 2.500.000 FC ).
Les opérateurs économiques estiment ainsi qu’asseoir un prélèvement sur les bénéfices et profits au regard des recettes réalisées revient à imposer tous les éléments constitutifs du chiffre d’affaires avec comme conséquence la double imposition et la décapitalisation des entreprises.
A ce sujet, la FEC propose la modulation des taux de l’IBP minimum suivant les marges bénéficiaires autorisées et l’alignement au taux desdites marges et non, sur le chiffre d’affaires et ce, par une loi fiscale.
Pour terminer, le président national de la FEC a relevé également, et entre autres, les effets négatifs des redressements fiscaux fantaisistes, du double emploi comme de la double imposition, les perceptions imposées par la DGRAD qui a enjoint aux différentes joint-ventures minières de payer au trésor public 50 % des pas de porte et des royalties qui sont dus aux entreprises du Portefeuille.
Au nom des membres des Bureaux de l’Assemblée nationale et du sénat, l’honorable Tshimanga Buana, rapporteur adjoint à l’Assemblée nationale, a dans une brève allocution remercié le président de la FEC pour l’organisation de cette rencontre d’échanges qui a permis de jeter les bases d’un partenariat entre les deux institutions, de dévoiler les préoccupations des hommes et femmes d’affaires sur certains projets de lois qui feront l’objet de débats au parlement.
L’honorable Tshimanga Buana a émis le vœu de voir le monde des affaires apporter aux deux institutions parlementaires un certain éclairage sur certaines questions économiques. Voilà pourquoi il a accueilli avec intérêt croissant le projet de création d’un cadre de dialogue. Car, le parlementaire écoute toujours, avant de voter des lois, effectuer des contrôles parlementaires, au nom du peuple souverain qui les a mandaté.
Plusieurs interventions ont toutes tournées sur la nécessité d’établir ce cadre de dialogue et d’échanges, afin, d’aider les parlementaires à voter et adopter de bonnes lois qui favoriseront le développement de l’économie et la création d’une classe moyenne congolaise forte ».
Compliments protocolaires
La Prospérité titre à la Une: «Nouveau Premier ministre belge : Matata félicite Charles Michel!».
Ce journal annonce ainsi la nomination ce week-end, à Bruxelles (Belgique), du nouveau Premier ministre belge, Charles Michel, saluée par le Premier ministre congolais, Matata Ponyo. Il rappelle que Charles Michel est le fils du très célèbre Louis Michel, figure emblématique de la politique belge bien connue par les Congolais. «Au Congo-Kinshasa, particulièrement, cette élévation du fils de son père n’a pas laissé insensibles les autorités, dont au premier chef, le Premier ministre, Matata Ponyo qui l’en a félicité, en utilisant des mots justes», indique le quotidien. A cette occasion, le Premier ministre congolais a renouvelé l’attachement de son gouvernement et sa constante disponibilité de poursuivre une coopération mutuellement bénéfique entre la RDC et la Belgique.
Selon La Prospérité, dans sa lettre au tout nouveau Premier ministre belge, son homologue congolais aurait souhaité, substantiellement, la continuité des liens que Kinshasa et Bruxelles ont tissés, «depuis des temps immémoriaux».
Ce journal annonce ainsi la nomination ce week-end, à Bruxelles (Belgique), du nouveau Premier ministre belge, Charles Michel, saluée par le Premier ministre congolais, Matata Ponyo. Il rappelle que Charles Michel est le fils du très célèbre Louis Michel, figure emblématique de la politique belge bien connue par les Congolais. «Au Congo-Kinshasa, particulièrement, cette élévation du fils de son père n’a pas laissé insensibles les autorités, dont au premier chef, le Premier ministre, Matata Ponyo qui l’en a félicité, en utilisant des mots justes», indique le quotidien. A cette occasion, le Premier ministre congolais a renouvelé l’attachement de son gouvernement et sa constante disponibilité de poursuivre une coopération mutuellement bénéfique entre la RDC et la Belgique.
Selon La Prospérité, dans sa lettre au tout nouveau Premier ministre belge, son homologue congolais aurait souhaité, substantiellement, la continuité des liens que Kinshasa et Bruxelles ont tissés, «depuis des temps immémoriaux».
Divers
Le Phare dénonce « les débiteurs insolvables qui se recrutent parmi les notabilités du monde politique congolais devenues subitement riches grâce aux prêts financiers leur octroyés par des institutions financières, en usant et abusant de leurs relations. Des gens qui se croient intouchables à cause des liens familiaux vrais ou supposés avec les tenants du pouvoir. Les lecteurs de ce quotidien vont ainsi découvrir des noms, parfois célèbres, de ceux qui ont oublié leurs engagements vis-à-vis d’un organisme de l’Etat.
Mesdames et Messieurs, la blague a trop duré. Payez ce que vous devez à la République à travers le FPI, insisteLe Phare à l’intention de ces débiteurs qui ne se gênent pas de recourir aux menaces et autres chantages pour ne pas honorer leurs engagements.
Forum des As annonce l’arrivée dimanche, à Abidjan (Côte d’Ivoire), de la sélection nationale de football de la RDC. Les Léopards sont arrivés en fin de matinée, après leur défaite la veille à Kinshasa (1-2) face à la Côted’Ivoire en match de la troisième journée des éliminatoires de la Can 2015, rappelle le journal. Dans la capitale économique ivoirienne, les Léopards vont jouer face aux mêmes Eléphants le match de la quatrième journée mercredi 15 octobre (17H GMT) au stade Houphouët Boigny, indique-t-il.
Mesdames et Messieurs, la blague a trop duré. Payez ce que vous devez à la République à travers le FPI, insisteLe Phare à l’intention de ces débiteurs qui ne se gênent pas de recourir aux menaces et autres chantages pour ne pas honorer leurs engagements.
Forum des As annonce l’arrivée dimanche, à Abidjan (Côte d’Ivoire), de la sélection nationale de football de la RDC. Les Léopards sont arrivés en fin de matinée, après leur défaite la veille à Kinshasa (1-2) face à la Côted’Ivoire en match de la troisième journée des éliminatoires de la Can 2015, rappelle le journal. Dans la capitale économique ivoirienne, les Léopards vont jouer face aux mêmes Eléphants le match de la quatrième journée mercredi 15 octobre (17H GMT) au stade Houphouët Boigny, indique-t-il.
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© CongoForum, le lundi 13 octobre 2014