Monsieur Pakasa Laurent Songolo,
Une chose est d'arrêter d'éventuels "kulunas" et autres délinquants ou criminels, et de les acheminer vers leur "juge naturel" (devant la justice de leur lieu d'arrestation), une autre est d'assassiner des jeunes gens en leur tirant des balles à la nuque et dans le dos, donc en dehors de toute légitime défense des policiers intervenant.
Nous faut-il avoir été à l'école, aux frais d'un Etat financé par les plus humbles et les plus travailleurs de nos compatriotes, pour ainsi dénier un droit aussi fondamental que le droit à la vie (qui est le père de tous les autres droits humains, et dont l'abolition abolit tous les autres droits à part le droit à la mémoire) à des compatriotes?
Envisagez-vous la conséquence de votre raisonnement, qui est de maintenir notre société dans la cette sauvagerie que les esclavagistes et els colonialistes nous ont collé, en prenant soin de ruiner les civilisations humanistes que durant des siècles nos ancêtres avaient élaborées sur ce continent premier qu'est notre Afrique? En vous lisant, je comprends pourquoi celles et ceux dont vous soutenez les crimes (de sang, économiques et de trahison) au sommet de l'Etat s'en prennent à tous les témoignages concrets de la civilisation humaine au Congo: le droit, l'organisation sociale impliquant la dispensation de services sociaux de base aux citoyens, les institutions religieuses, les traditions politiques, la compassion humaine, etc.
Sans doute est-ce le jour où, les choses étant renversées, de tels assassinats de la part de policiers barbares frapperont vos proches, ou vous frapperont vous-même, que vous reviendrez à une saine appréciation de cette question des droits humains fondamentaux, qui est capitale pour toute vie en société!
Au plan plus concrètement juridique, la signature de notre Etat est engagée au sein de conventions internationales promotrices et protectrices des droits humains fondamentaux. C'est à ce titre que les policiers qui ont tué lâchement des allégués "kulunas", et les chefs qui leur ont donné cet ordre scélérat avant de couvrir leurs forfaits, sont justiciables de juridictions internationales!
Nzogu bin Kyantede P R