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Burkina Faso: L'armée annonce la dissolution du gouvernement et du Parlement

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Burkina Faso: l'armée annonce la dissolution du gouvernement et du Parlement

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Le président Blaise Compaoré a été déposé par l'armée, ce jeudi, au terme d'une journée de violentes protestations. Les Burkinabés manifestaient contre sa tentative de faire modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir, après 27 ans de règne. 

Burkina Faso: l'armée annonce la dissolution du gouvernement et du Parlement
Le Burkina Faso a connu une journée d'émeutes, ce jeudi 30 octobre 2014 qui a débuté par le saccage et l'incendie de l'Assemblée nationale, où devait se tenir le vote d'une révision constitutionnelle visant à prolonger le pouvoir du chef de l'Etat, Blaise Compaoré, aux affaires depuis 27 ans.
AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO
"Blaise dégage!" A Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, les protestataires ont eu gain de cause ce jeudi.  
Après une journée de violence, l'armée a annoncé dans la soiréela dissolution du gouvernement et de l'Assemblée nationale, ainsi que la mise en place d'un organe de transition pour diriger le pays
 
L'objectif est celui d'un retour à l'ordre constitutionnel "dans un délai de douze mois", selon un communiqué du chef d'état-major des armées Nabéré Honoré Traoré, lu par un officier lors d'une conférence de presse. Un couvre-feu national de 19h à 6ha également été instauré après une journée de protestation marquée par de nombreux pillages. 
Un peu plus tôt, un communiqué au nom de Blaise Compaoréavait annoncé la démission du gouvernement, et l'instauration d'un état de siège. Mais le texte était sans entête officielle et dépourvu de date. La signature de Blaise Compaoré qu'il portait était différente de son paraphe habituel, selon l'AFP. 
Les manifestants, qui refusaient que le président Blaise Compaoré s'accorde une nouvelle prolongation de pouvoir, ont saccagé puis incendié en partie l'Assemblée nationale, jeudi matin, puis envahi le bâtiment de la télévision nationale, qui a cessé d'émettre. Certains bâtiments officiels de Ouagadougou, mais aussi des entreprises ou des résidences appartenant à des personnalités, comme le maire de Ouagadougou ou le chef du parti au pouvoir, auraient été pillés, selon le site AllAfrica
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a annoncé l''envoi d'un émissaire sur place. 

Les tractations de l'armée

La reprise en main de la situation par l'armée avait commencé dans l'après-midi. Le général en retraite Kouamé Lougué, à qui des dizaines de milliers de manifestants demandaient de prendre le pouvoir, a rencontré le chef d'état-major, ainsi que les plus hauts gradés du pays. 
L'armée et la police ont brillé par leur passivité pendant les violences qui secoué la capitale ce jeudi.  
Le général Kouamé Lougué, ancien chef d'état-major et ex-ministre de la Défense est très apprécié des troupes. Il a participé au coup d'Etat qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir en 1987. Kouamé Lougué a rencontré, dans la journée, le Mogho Naba, le "roi" des Mossi -l'ehtnie, majoritaire dans le pays, de Blaise Compaoré-, une autorité morale et coutumière très respectée. 
"L'armée est soudée avec le peuple", avait affirmé Bénéwendé Sankara, l'un des ténors de l'opposition, qui demandait "la démission pure et simple de Blaise Compaoré".  

Le projet de loi annulé

Ce jeudi matin, les députés devaient examiner le projet de loi portant sur une révision de de l'article 37 de la Constitution qui aurait permis la prolongation du mandat de Blaise Compaoré. Mais après l'incendie du Parlement, Alain Edouard Traoré, le porte-parole du gouvernement, a annoncé l'annulation du projet.  

L'Assemblée nationale saccagée

A Ouagadougou, plus d'un millier de jeunes ont réussi à pénétrer dans le bâtiment du Parlement et à le saccager, aux cris de "Libérez Kosyam", le nom du palais présidentiel. Aux abords de la présidence, plus au sud dans la ville, plusieurs centaines de manifestants faisaient face aux soldats de la garde présidentielle, qu'ils tenaient à distance. Certains soldats ont effectué des tirs de sommation au-dessus des protestataires. 
Les manifestations auraient fait au moins un mort, selon un journaliste de l'AFP. La victime a été retrouvée morte à 300 mètres du domicile -lui aussi saccagé- de François Compaoré, frère cadet du chef de l'Etat et personnalité influente du régime. 
À Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays, la mairie et le siège du parti présidentiel ont également été incendiés.  
 
Difficile de savoir combien de personnes étaient présentes dans les rues ce jeudi: des centaines de milliers, plus d'un million comme le prétend l'opposition? Toutes, en tout cas contestent le président Blaise Compaoré. Arrivé au pouvoir par un putsch en 1987, il souhaite modifier la constitution pour se présenter en 2015... pour un cinquième mandat. 

Printemps noir au Burkina Faso?

Et les opposants se prennent à rêver de chasser Blaise Compaoré du pouvoir. "Le 30 octobre, c'est le printemps noir au Burkina Faso, à l'image du printemps arabe", lançait mercredi Emile Pargui Paré, ex-candidat à la présidentielle et cadre d'un influent parti d'opposition, évoquant une "prise de la Bastille". 

Avec 

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/burkina-faso-des-manifestants-coupent-la-television-nationale-et-saccagent-l-assemblee_1617042.html?xtor=EPR-583-[20141030201534_44_nl_lexpress_flash_8900_000TKW]-20141030-[________Lire_la_suite_____002HIKE]-[RB2D106H0014QMW0]-20141030071900#yJpK8pDpCZLmyRdS.99

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