Théodore Mugalu : « Ce qui se passe au Burkina Faso est une divagation pour les Congolais »

« La situation politique qui se passe au Burkina Faso est bien loin de se ressembler à celle de la République démocratique du Congo, qui n’est plus à l’étape des négociations. Les Burkinabés ont rêvé… Ce qui ne doit pas être le cas pour les Congolais. Regardons d’abord notre propre expérience. Les acteurs politiques sont en train de regarder là ou (Ndlr : Burkina Faso) rien », a fait remarquer le pasteur Théodore Mugalu, exhortant des vives voix, les Congolais à s’inspirer du testament de feu le cardinal Malulu et de Kimbangu, même si lui-même n’est ni catholique, ni kimbanguiste. Mais, il se considère plutôt comme le fils politique de ces deux pairs de l’indépendance, un peu comme l’a dit l’apôtre Paul dans son épitre aux Ephésiens, au chapitre 6 verset 2. C’était lors de l’enregistrement d’une émission sur le plateau de la Radio télévision nationale congolaise (Rtnc).

Et donc, entant que tel, le chef de la Maison civile du président Joseph Kabila Kabange milite pour un consensus des corps, un commun accord qui aboutira à une nouvelle Constitution laïque, qui aura pour soubassement Dieu.
Ainsi, s’appuyant sur les saintes écritures tirées dans les Psaumes de David 72-3, le pasteur appelle les leaders politiques et tous ceux qui se sentent fils légitimes des pères de l’indépendance de faire jonction. Ce n’est que de la sorte que l’on parviendra à un Congo fort et plus beau qu’avant. 

Abordant l’importance de ce testament, qui se présente comme le socle du déclic d’un Congo fort tant attendu, le chef de la Maison civile du Chef de l’Etat précise que la pertinence de ce document, est que les acteurs politiques congolais doivent être enracinés des valeurs politiques des pères de l’indépendance. Sinon, estime cet invité de marque : « On sera influençable ».

Humblement, le pasteur Mugalu est de ceux qui pensent que les évêques de la Cenco émettent des points de vue qui ne reflètent pas l’esprit du Testament légué par feu le Cardinal Malula. L’homme ne prend pas une attitude contre la Cenco, cependant, il agit et cherche à éveiller les consciences pour qu’ensemble, le Congo se redresse, se mette débout.

Rappelons à cet effet que déjà en 1958, le cardinal Malula avait tiré la sonnette d’alarme sur la nouvelle marche du pays. Malheureusement, l’homme n’a pas été entendu et compris. Aujourd’hui, cela s’avère plus qu’important de revenir, si pas de s’approprier de ce testament de Malula. Car, enfin, conclut-il : « le christianisme ne doit pas rester au niveau de la peau, mais plutôt, aller au niveau de l’esprit, du cœur,… ».
Yassa