Le débat au Sénat de l’examen du projet de loi de finances pour l’exercice 2015, l’incendie qui s’est déclaré au poste frontalier de Kasumbalesa, la polémique a rebondissements qui oppose Amnesty International au Groupe Forrest, le sort incertain de Moïse Katumbi et les derniers épisodes du feuilleton « processus électoral » figurent au menu de la presse de ce jour.
Katumbi
Forum des As donne dans son titre l’alerte au sujet de « l’inquiétude sur la longue absence du plus célèbre des gouv de provinces de la RDC. Katumbi : la rue se pose des questions », sur l’absence du gouverneur dans sa province. D’interrogation en interrogation, les Katangais continuent à espérer que le retour effectif de leur "Moïse" aura lieu un jour, mais rien ne renseigne encore sur le retour effectif du plus populaire des gouverneurs de la RDC. Où est donc passé Moise Katumbi Chapwe, le gouverneur de la province du Katanga ?, s’interroge FdA. Si le gouverneur du Katanga passait le plus clair de son temps en dehors de la province comme plusieurs de ses collègues, commente Forum des As, son absence pouvait à la limite se comprendre. Mais, malheureusement, ” Moïse ” vit bel et bien dans la ville de Lubumbashi. Sans dire exactement ce que confie l’entourage du gouverneur au sujet de cette absence, le journal indique qu’il se veut rassurant sur le retour de Katumbi Chapwe.
Budget 2015 au Sénat
Sous le titre « Budget 2015 : social, les sénateurs veulent des explications ! », La Prospérité s’intéresse ce mercredi à l’examen du projet de budget 2015 au Sénat.
Ce journal révèle que les sénateurs veulent aller plus loin dans l’examen, en seconde lecture, du projet de Budget 2015. Ils ont demandé au ministre du Budget, Daniel Mukoko, de fournir des explications sur la modicité des recettes allouées au secteur social et à la construction des infrastructures de base.
A en croire ce journal, le ministre devra dire comment il compte créer des ressources innovantes pour que la RDCdevienne effectivement un pays émergent. Après la présentation du budget, plusieurs sénateurs ont dénoncé la modicité des recettes de l’Etat. Selon le journal, le président du Sénat a précisé que la Gécamines, à son âge d’or sous Mobutu, produisait 450 mille tonnes de cuivre. L’entreprise contribuait à la hauteur de 55% au Budget de l’Etat. Aujourd’hui, la Gécamines extrait du sous-sol congolais 1 million de tonnes de cuivre. La tonne de cuivre, sur le marché international, se négocie à 8 mille dollars américains. Comment, s’est interrogé le Sénateur Mutamba Dibwe, le secteur minier n’apporte pas une contribution significative au Budget de l’Etat ? Dans le domaine des infrastructures, rapporte encore le quotidien, certains sénateurs ont réclamé des données chiffrées sur le nombre de kilomètres de routes à construire, ville après ville, province après province.
Ce journal révèle que les sénateurs veulent aller plus loin dans l’examen, en seconde lecture, du projet de Budget 2015. Ils ont demandé au ministre du Budget, Daniel Mukoko, de fournir des explications sur la modicité des recettes allouées au secteur social et à la construction des infrastructures de base.
A en croire ce journal, le ministre devra dire comment il compte créer des ressources innovantes pour que la RDCdevienne effectivement un pays émergent. Après la présentation du budget, plusieurs sénateurs ont dénoncé la modicité des recettes de l’Etat. Selon le journal, le président du Sénat a précisé que la Gécamines, à son âge d’or sous Mobutu, produisait 450 mille tonnes de cuivre. L’entreprise contribuait à la hauteur de 55% au Budget de l’Etat. Aujourd’hui, la Gécamines extrait du sous-sol congolais 1 million de tonnes de cuivre. La tonne de cuivre, sur le marché international, se négocie à 8 mille dollars américains. Comment, s’est interrogé le Sénateur Mutamba Dibwe, le secteur minier n’apporte pas une contribution significative au Budget de l’Etat ? Dans le domaine des infrastructures, rapporte encore le quotidien, certains sénateurs ont réclamé des données chiffrées sur le nombre de kilomètres de routes à construire, ville après ville, province après province.
Forum des As annonce quant à lui : « débat sur le budget 2015, Sénat : Mukoko répond aujourd’hui ». Il note que les élus des élus qualifient ce projet de routinier sans innovation.
Pour L’Avenir, les sénateurs sont favorables aux ressources innovantes pour accroître le budget. Pour la petite histoire, ce projet de loi de finances de l’exercice 2015 s’est élaboré dans un contexte socio-politique précis, dominé par la tenue des Concertations nationales et la résolution des conflits armés dans la partie Est de la RD Congo, écrit la quotidien de l’avenue Bas-Congo.
ACP « évoque également le « débat au Sénat de l’examen du projet de loi de finances pour l’exercice 2015, écrit que le Sénat a engagé mardi, au Palais du peuple, un débat général en rapport avec le projet de loi de l’exercice 2015 », déposé le 25 septembre 2014 à l’Assemblée nationale et transmis après son adoption à la Chambre haute du parlement le 21 novembre 2014.
Pour L’Avenir, les sénateurs sont favorables aux ressources innovantes pour accroître le budget. Pour la petite histoire, ce projet de loi de finances de l’exercice 2015 s’est élaboré dans un contexte socio-politique précis, dominé par la tenue des Concertations nationales et la résolution des conflits armés dans la partie Est de la RD Congo, écrit la quotidien de l’avenue Bas-Congo.
ACP « évoque également le « débat au Sénat de l’examen du projet de loi de finances pour l’exercice 2015, écrit que le Sénat a engagé mardi, au Palais du peuple, un débat général en rapport avec le projet de loi de l’exercice 2015 », déposé le 25 septembre 2014 à l’Assemblée nationale et transmis après son adoption à la Chambre haute du parlement le 21 novembre 2014.
Incendie à Kasumbalesa
Forum des As titre « Retombées de l’incendie de Kasumbalesa : 4 morts et 70 gros camions calcinés pour 100 millions USD de dégâts ».
Un désastre socio-économique aux conséquences encore difficiles à évaluer, ne cesse-t-on de clamer au regard de l’incendie qui s’est déclenché le lundi 24 novembre dernier au poste-frontière à une centaine de kilomètres de Lubumbashi au Katanga. Le bilan encore provisoire fait état de quatre morts et 70 gros camions calcinés.
Le Potentiel titre en manchette « Incendie de Kasumbalesa : Kinshasa responsable »Un nouveau drame vient de s’abattre dans la province du Katanga. Cette fois-ci, il n’est pas l’œuvre des miliciens qui pullulent dans la province, plutôt, la résultante d’une série de dysfonctionnements qui rongent l’appareil de l’Etat. Par le fait d’une négligence presqu’institutionnalisée, des millions USD sont partis en fumée dans un incendie déclaré au poste frontalier de Kasumbalesa, causant au passage mort d’hommes, Kinshasa est indexé, écrit ce journal.
Forum des As titre « Retombées de l’incendie de Kasumbalesa : 4 morts et 70 gros camions calcinés pour 100 millions USD de dégâts ».
Un désastre socio-économique aux conséquences encore difficiles à évaluer, ne cesse-t-on de clamer au regard de l’incendie qui s’est déclenché le lundi 24 novembre dernier au poste-frontière à une centaine de kilomètres de Lubumbashi au Katanga. Le bilan encore provisoire fait état de quatre morts et 70 gros camions calcinés.
Le Potentiel titre en manchette « Incendie de Kasumbalesa : Kinshasa responsable »Un nouveau drame vient de s’abattre dans la province du Katanga. Cette fois-ci, il n’est pas l’œuvre des miliciens qui pullulent dans la province, plutôt, la résultante d’une série de dysfonctionnements qui rongent l’appareil de l’Etat. Par le fait d’une négligence presqu’institutionnalisée, des millions USD sont partis en fumée dans un incendie déclaré au poste frontalier de Kasumbalesa, causant au passage mort d’hommes, Kinshasa est indexé, écrit ce journal.
Amnesty International / Groupe Forrest
Une sorte de « guerre médiatique de tranchées », où chacun campe sur ses positions, oppose depuis fort longtemps une brochette d’ONG et le groupe minier Forrest. Hier, en fin d’après-midi, Digitalcongo résumait la situation comme suit :
« Après les plaintes des Ongs Raid, Acidh, Fidh et ses organisations en Belgique et en RDC (la Ligue des électeurs et le Groupe Lotus), Amnesty international revient à la charge avec cette accusation qui joue son va-tout pour peser sur la machination de Forrest.
Amnesty accuse le groupe Forrest d’avoir fermé les yeux sur des destructions illégales, et des déplacements de population au Katanga. Et même d'avoir mis des moyens logistiques à la disposition des autorités pour ce faire. Les faits se sont déroulés il y a cinq ans jour pour jour.
L'organisation de défense des droits humains Amnesty International accuse le groupe minier de l'homme d'affaires belge George Forrest de s'être rendu complice de centaines d'expulsions forcées en 2009 dans le sud-est de la République démocratique du Congo, ce que dément cette entreprise.
Selon Amnesty, des bulldozers de l'Entreprise générale Malta Forrest (EGMF), filiale du Groupe Forrest International, ont rasé plusieurs centaines d'habitations en torchis à Kawama, non loin de Lubumbashi, la capitale de la province minière du Katanga, poumon économique de la RDC. Il s’agissait de chasser les centaines de creuseurs artisanaux clandestins qui fouillaient illégalement la mine.
Le 24 novembre 2009, la police a lancé une opération pour expulser ces creuseurs, accusés de vol dans la mine. Certains creuseurs se sont rebellés, et un haut responsable du ministère de l’Intérieur du Katanga a ordonné de faire intervenir des bulldozers pour démolir les bâtiments et les huttes de ces travailleurs clandestins.
Les bulldozers appartenaient a l’entreprise Forrest mais leurs conducteurs (également employés du groupe) affirment avoir agi sous la menace de la police. L’entreprise Forrest réplique qu’il s’agissait de "sécuriser" la zone. Une opération de routine mais qui aurait dérapé dans la violence. A l'époque, EGMF exploitait cette mine par le biais d'une société commune créée avec Gécamines, la société minière publique congolaise.
Selon Amnesty, des "centaines" d'expulsions se sont déroulées du 24 au 25 novembre 2009. Des commerces et des maisons en dur, d'où des "agents de police armés" ont chassé "des villageois, y compris des enfants" ont été détruites. "L'État a failli à ses obligations envers son peuple, en ne traduisant personne en justice à la suite de ces expulsions forcées et en ne veillant pas à ce que des indemnisations soient versées", dénonce l'ONG.
300 dollars pour déguerpir
Dans une lettre adressée à l'ONG, Malta David Forrest, directeur général du groupe Forrest International, accuse Amnesty International d'"acharnement" et affirme que son groupe n'a "aucune responsabilité directe ou indirecte" dans ce qui s'est passé. "Les destructions [...] ont été décidées unilatéralement par la police et les autorités congolaises", "notre société a dû céder deux véhicules sous la contrainte des policiers", et a versé de sa propre initiative à près de 2000 creuseurs "plus d'un demi-million de dollars" au total pour les "inciter à quitter les pourtours de la mine", écrit le CEO.
L’entreprise a indemnisé les creuseurs expulsés à hauteur de 300 dollars par personne. Par contre, les habitants du village démoli n’ont jamais été dédommagés. Forrest ne conteste pas les démolitions, mais estime que ces dégâts ne sont pas de sa responsabilité, mais bien de celle de l’Etat congolais.
Pour Amnesty international, les expulsions forcées sont illégales. Forrest rétorque que depuis qu’elle a quitté le site de la mine de Luiswishi, les conditions des creuseurs clandestins sont bien pires. Certains d’entre eux ont été tués par les forces de l’ordre.
Le groupe Forrest accusé d'expulsions forcées en 2009
L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International a accusé lundi le groupe minier de l'homme d'affaires belge George Forrest de complicité dans des centaines d'expulsions forcées en 2009 dans le sud-est de la République démocratique du Congo, ce que dément cette entreprise.
Il existe maintenant des preuves accablantes et irréfutables qui montrent que ces expulsions forcées ont effectivement eu lieu, en dépit de ce qu'affirme le groupe Forrest International depuis des années, écrit l'ONG dans un communiqué. Parmi ces preuves, l'ONG cite notamment des photos satellitaires.
Selon Amnesty, des bulldozers de l'Entreprise générale Malta Forrest (EGMF), filiale de Groupe Forrest International (GFI), ont rasé plusieurs centaines d'habitations qui appartenaient à des creuseurs artisanaux à Kawama, non loin de Lubumbashi, deuxième ville du pays et capitale de la province minière du Katanga, poumon économique de la RDC.
Les creuseurs artisanaux, qui sont légion au Katanga, sont des mineurs indépendants qui exploitent illégalement des mines, mais dont la présence est généralement tolérée par les autorités locales.
L'ONG précise que les destructions se sont déroulées au cours d'une opération policière demandée par EGMF pour chasser les creuseurs, accusés de vol de minerais près de la mine de Luiswishi. A l'époque, EGMF exploitait cette mine par le biais d'une société commune créée avec Gécamines, la société minière publique congolaise.
Selon Amnesty, des centaines d'expulsions se sont déroulées du 24 au 25 novembre 2009. Des commerces et des maisons en dur, d'où des agents de police armés ont chassé des villageois, y compris des enfants, ont été détruites.
Cette affaire a été étouffée par les autorités congolaises. L'Etat a failli à ses obligations envers son peuple, en ne traduisant personne en justice à la suite de ces expulsions forcées et en ne veillant pas à ce que des indemnisations soient versées, dénonce le communiqué de l'ONG.
Dans une lettre adressée à l'ONG, Malta David Forrest, directeur général de GFI, accuse Amnesty International d'acharnement et affirme que son groupe n'a aucune responsabilité directe ou indirecte dans ce qui s'est passé.
Les événements de novembre 2009 à Kawama sont regrettables et inadmissibles mais ne sont pas le fait du Groupe Forrest, écrit GFI dans un communiqué publié en réaction aux accusations d'Amnesty International, estimant que l'ONG n'amène aucun nouvel élément probant dans ce dossier.
Selon l'entreprise, les destructions ont été décidées par la police et les autorités congolaises et les deux véhicules du groupe ayant permis ces destructions ont été réquisitionnées par les forces de l'ordre ».
« Après les plaintes des Ongs Raid, Acidh, Fidh et ses organisations en Belgique et en RDC (la Ligue des électeurs et le Groupe Lotus), Amnesty international revient à la charge avec cette accusation qui joue son va-tout pour peser sur la machination de Forrest.
Amnesty accuse le groupe Forrest d’avoir fermé les yeux sur des destructions illégales, et des déplacements de population au Katanga. Et même d'avoir mis des moyens logistiques à la disposition des autorités pour ce faire. Les faits se sont déroulés il y a cinq ans jour pour jour.
L'organisation de défense des droits humains Amnesty International accuse le groupe minier de l'homme d'affaires belge George Forrest de s'être rendu complice de centaines d'expulsions forcées en 2009 dans le sud-est de la République démocratique du Congo, ce que dément cette entreprise.
Selon Amnesty, des bulldozers de l'Entreprise générale Malta Forrest (EGMF), filiale du Groupe Forrest International, ont rasé plusieurs centaines d'habitations en torchis à Kawama, non loin de Lubumbashi, la capitale de la province minière du Katanga, poumon économique de la RDC. Il s’agissait de chasser les centaines de creuseurs artisanaux clandestins qui fouillaient illégalement la mine.
Le 24 novembre 2009, la police a lancé une opération pour expulser ces creuseurs, accusés de vol dans la mine. Certains creuseurs se sont rebellés, et un haut responsable du ministère de l’Intérieur du Katanga a ordonné de faire intervenir des bulldozers pour démolir les bâtiments et les huttes de ces travailleurs clandestins.
Les bulldozers appartenaient a l’entreprise Forrest mais leurs conducteurs (également employés du groupe) affirment avoir agi sous la menace de la police. L’entreprise Forrest réplique qu’il s’agissait de "sécuriser" la zone. Une opération de routine mais qui aurait dérapé dans la violence. A l'époque, EGMF exploitait cette mine par le biais d'une société commune créée avec Gécamines, la société minière publique congolaise.
Selon Amnesty, des "centaines" d'expulsions se sont déroulées du 24 au 25 novembre 2009. Des commerces et des maisons en dur, d'où des "agents de police armés" ont chassé "des villageois, y compris des enfants" ont été détruites. "L'État a failli à ses obligations envers son peuple, en ne traduisant personne en justice à la suite de ces expulsions forcées et en ne veillant pas à ce que des indemnisations soient versées", dénonce l'ONG.
300 dollars pour déguerpir
Dans une lettre adressée à l'ONG, Malta David Forrest, directeur général du groupe Forrest International, accuse Amnesty International d'"acharnement" et affirme que son groupe n'a "aucune responsabilité directe ou indirecte" dans ce qui s'est passé. "Les destructions [...] ont été décidées unilatéralement par la police et les autorités congolaises", "notre société a dû céder deux véhicules sous la contrainte des policiers", et a versé de sa propre initiative à près de 2000 creuseurs "plus d'un demi-million de dollars" au total pour les "inciter à quitter les pourtours de la mine", écrit le CEO.
L’entreprise a indemnisé les creuseurs expulsés à hauteur de 300 dollars par personne. Par contre, les habitants du village démoli n’ont jamais été dédommagés. Forrest ne conteste pas les démolitions, mais estime que ces dégâts ne sont pas de sa responsabilité, mais bien de celle de l’Etat congolais.
Pour Amnesty international, les expulsions forcées sont illégales. Forrest rétorque que depuis qu’elle a quitté le site de la mine de Luiswishi, les conditions des creuseurs clandestins sont bien pires. Certains d’entre eux ont été tués par les forces de l’ordre.
Le groupe Forrest accusé d'expulsions forcées en 2009
L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International a accusé lundi le groupe minier de l'homme d'affaires belge George Forrest de complicité dans des centaines d'expulsions forcées en 2009 dans le sud-est de la République démocratique du Congo, ce que dément cette entreprise.
Il existe maintenant des preuves accablantes et irréfutables qui montrent que ces expulsions forcées ont effectivement eu lieu, en dépit de ce qu'affirme le groupe Forrest International depuis des années, écrit l'ONG dans un communiqué. Parmi ces preuves, l'ONG cite notamment des photos satellitaires.
Selon Amnesty, des bulldozers de l'Entreprise générale Malta Forrest (EGMF), filiale de Groupe Forrest International (GFI), ont rasé plusieurs centaines d'habitations qui appartenaient à des creuseurs artisanaux à Kawama, non loin de Lubumbashi, deuxième ville du pays et capitale de la province minière du Katanga, poumon économique de la RDC.
Les creuseurs artisanaux, qui sont légion au Katanga, sont des mineurs indépendants qui exploitent illégalement des mines, mais dont la présence est généralement tolérée par les autorités locales.
L'ONG précise que les destructions se sont déroulées au cours d'une opération policière demandée par EGMF pour chasser les creuseurs, accusés de vol de minerais près de la mine de Luiswishi. A l'époque, EGMF exploitait cette mine par le biais d'une société commune créée avec Gécamines, la société minière publique congolaise.
Selon Amnesty, des centaines d'expulsions se sont déroulées du 24 au 25 novembre 2009. Des commerces et des maisons en dur, d'où des agents de police armés ont chassé des villageois, y compris des enfants, ont été détruites.
Cette affaire a été étouffée par les autorités congolaises. L'Etat a failli à ses obligations envers son peuple, en ne traduisant personne en justice à la suite de ces expulsions forcées et en ne veillant pas à ce que des indemnisations soient versées, dénonce le communiqué de l'ONG.
Dans une lettre adressée à l'ONG, Malta David Forrest, directeur général de GFI, accuse Amnesty International d'acharnement et affirme que son groupe n'a aucune responsabilité directe ou indirecte dans ce qui s'est passé.
Les événements de novembre 2009 à Kawama sont regrettables et inadmissibles mais ne sont pas le fait du Groupe Forrest, écrit GFI dans un communiqué publié en réaction aux accusations d'Amnesty International, estimant que l'ONG n'amène aucun nouvel élément probant dans ce dossier.
Selon l'entreprise, les destructions ont été décidées par la police et les autorités congolaises et les deux véhicules du groupe ayant permis ces destructions ont été réquisitionnées par les forces de l'ordre ».
L’Avenir revient sur la réaction du Groupe Forrest au rapport d’Amnesty International. Dans son rapport, l’ONG présente des images satellite et d’autres éléments de preuve indiquant que l’Entreprise Général Malta Forrest (EGMF), filiale du Groupe Forrest International, a permis en 2009 que des bulldozers lui appartenant soient utilisés pour démolir illégalement des logements et expulser de force des centaines de personnes vivant à Kawama, dans la province du Katanga, près de la mine de Luiswishi, alors exploitée par l’entreprise. Pour ce journal, ce rapport ressemble beaucoup à un acharnement contre le Groupe Forrest International, un peu comme si on cherchait des poux sur la tête d’un chauve ! Car, commente le quotidien, en dépit de toutes les explications fournies par le Groupe Forrest International, cette ONG n’est pas prête à les suivre, croyant avoir rendu son verdict qui devient par ce fait inattaquable. Le journal mentionne notamment les raisons qui disculpent le Groupe Forrest, évoquant notamment les auditions menées ultérieurement par la justice congolaise qui, selon le confrère, ne laissent planer aucun doute à ce sujet. Pour l’Avenir, les donneurs d’ordre de cette démolition assument pleinement leur responsabilité.
(Il est un fait que GFI n’est pas en odeur de sainteté auprès des ONG et qu’on voit mal, par exemple, pourquoi on vient brandir aujourd’hui des photos prises par satellite qui n’apportent rien au débat, puisque personne ne conteste qu’une opération de police a eu lieu, consistant en expulsion forcée de creuseurs et de villageois, avec destruction de maisons et d’autres constructions et que les destructions ont eu lieu avec l’emploi d’engins lourds appartenant à GFI. La seule question qui se pose,en fait, est de savoir s’il s’agit, comme le laissent entendre les ONG, d’une opération « voulue par Forrest et appuyée par la police » ou si, comme le prétend Forrest, il s’agit d’une « opération de police pour laquelle on a réquisitionné ses bulldozers ». Une réquisition laisse des traces, sous forme de documents. GFI peut-il les produire et sont-ils authentiques. Si oui, l’affaire est close du point de vue judiciaire. Elle peut rester ouverte du point de vue moral et l’on peut désapprouver et même condamner les agissement des compagnies minières et des entreprises capitalistes en général, mais il ne faut pas demander aux tribunaux congolais de trancher ce débat-là. NdlR)
(Il est un fait que GFI n’est pas en odeur de sainteté auprès des ONG et qu’on voit mal, par exemple, pourquoi on vient brandir aujourd’hui des photos prises par satellite qui n’apportent rien au débat, puisque personne ne conteste qu’une opération de police a eu lieu, consistant en expulsion forcée de creuseurs et de villageois, avec destruction de maisons et d’autres constructions et que les destructions ont eu lieu avec l’emploi d’engins lourds appartenant à GFI. La seule question qui se pose,en fait, est de savoir s’il s’agit, comme le laissent entendre les ONG, d’une opération « voulue par Forrest et appuyée par la police » ou si, comme le prétend Forrest, il s’agit d’une « opération de police pour laquelle on a réquisitionné ses bulldozers ». Une réquisition laisse des traces, sous forme de documents. GFI peut-il les produire et sont-ils authentiques. Si oui, l’affaire est close du point de vue judiciaire. Elle peut rester ouverte du point de vue moral et l’on peut désapprouver et même condamner les agissement des compagnies minières et des entreprises capitalistes en général, mais il ne faut pas demander aux tribunaux congolais de trancher ce débat-là. NdlR)
Processus électoral
« Loi Sessanga et Onip : l’Opposition redoute un agenda caché » annonce le titre du Phare. « Dans une déclaration datée du 25 novembre 2014 et signée Bruno Mavungu, Secrétaire général de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), les « Forces Politiques et Sociales pour l’Unité d’Actions » annoncent l’organisation, ce samedi 29 novembre 2014, d’une marche pacifique à Kinshasa. Les participants sont invités à se présenter à 9 heures au point de départ, à savoir le croisement des avenues Huileries et Kabambare, avant de progresser vers le boulevard du 30 juin jusqu’au point de chute, la Gare Centrale. Selon ses organisateurs, cette manifestation se voudrait un signal fort du peuple congolais contre toute tentative de prolongation de la législature en cours, dont l’échéance tombe en 2016. Le prétexte évoqué pour cette initiative est la commémoration, ce mercredi 26 novembre, dans la méditation, du « massacre » des militants des candidats de l’Opposition – Etienne Tshisekedi et Vital Kamerhe – par les forces de l’ordre et de sécurité, le 26 novembre 2011, jour de leur retour à Kinshasa. Alors qu’ils avaient programmé des bains de foule et des meetings pour la clôture de leur campagne à la présidentielle, ils avaient été bloqués et réduits au silence par les forces de l’ordre, avant que leurs sympathisants ne soient violemment dispersés, avec à la clef plusieurs morts et blessés, confirmés par la Division des Droits de l’Homme de la Monusco.
Dans la déclaration en question, l’Opposition politique soutient que le pouvoir en place, à défaut d’opérer un passage en force à travers une révision constitutionnelle, s’emploierait maintenant à négocier un passage en douceur au-delà de 2016, à travers la proposition de loi du député Sesanga portant sur la modification de la Loiélectorale et le recensement à piloter par l’ONIP (Office National d’Identification de la Population). «Des informations de sources politiques diverses font état du retrait des projets de loi en rapport avec la révision constitutionnelle ou l’élaboration d’une nouvelle Constitution ainsi que de l’inscription à l’ordre du jour de la proposition de loi Sesanga. Nos sources renseignent aussi que la Majorité mécanique au pouvoir profiterait de cette proposition pour obtenir malicieusement le glissement du calendrier électoral afin de prolonger le mandat de monsieur Kabila et de toutes les institutions au-delà de 2816 », lit-on.
Mavungu et compagnie pensent que « la mise en place précipitée de l’ONIP (Office National d’Identification de la Population) ainsi que la nomination à sa tête d’une personnalité controversée visent le même objectif. En effet, l’ONIP est chargé d’organiser le recensement qui prendra 3 à 4 ans et les élections ne pourront être organisées qu’après cette opération », souligne-t-on.
S’agissant de l’opération « Likofi », les Forces Politiques et Sociales pour l’Unité d’Actions appuient le rapport de Human Rights Watch mais préconisent l’approfondissement des enquêtes afin d’identifier, au-delà des policiers et de leurs responsables, les vrais commanditaires des exécutions sommaires des « Kuluna ».
Au chapitre de l’insécurité qui prévaut dans la partie Est du pays en général et à travers le territoire de Beni en particulier, elles invitent le pouvoir en place à bien disséquer le rapport d’enquête parlementaire, qui a établi des complicités entre les tueurs et certains éléments des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo).
Enfin, les Forces Politiques et Sociales pour l’Unité d’Action réitèrent leur exigence concernant l’organisation d’un Dialogue national inclusif entre le pouvoir, l’Opposition, la Société Civile, les mouvements rebelles et les groupes armés, selon l’esprit et la lettre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, afin de résoudre la crise de légitimité au sommet de l’Etat, de mettre fin aux conflits armés, d’impulser une véritable réconciliation nationale, de restaurer l’Etat de droit, de booster la bonne gouvernance, d’éradiquer les antivaleurs (corruption, concussion, détournement des deniers publics, pillage des ressources naturelles), de remettre le pays dans la voie de la vraie démocratie, etc. » (Il faut certes cesser de vouloir des choses contradictoires, mais aussi cesser de voir des contradictions là où il n’y en a pas. Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Fort bien. Mais, si l’on admet cette évidence, il faut aussi admettre que le recensement doit avoir la priorité sur le respect fétichiste du calendrier. Il faut cesser de brandir comme des dogmes des affirmations sur le temps nécessaire pour mener à bien le recensement, qui varient de 18 mois à six ans !. En réalité c’est une question de choix non sur le coût de l’opération, mais sur la méthode : une province à la fois ou les 11 provinces en même temps. Il faut admettre que Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, ne peut être maintenu à la Présidence de la CENI ! Il faut admettre aussi que depuis novembre 2011, il n’y a plus d’autorité légale vraiment digne de ce nom en RDC. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait dont le principal ressort a consisté à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Il faudrait admettre encore que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on sanctionne les responsables et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.
Il faudrait admettre enfin que ces élections ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité actuellement usurpée peut, au grand maximum être considérée comme provisoire, intérimaire ou transitoire. NdlR)
Dans la déclaration en question, l’Opposition politique soutient que le pouvoir en place, à défaut d’opérer un passage en force à travers une révision constitutionnelle, s’emploierait maintenant à négocier un passage en douceur au-delà de 2016, à travers la proposition de loi du député Sesanga portant sur la modification de la Loiélectorale et le recensement à piloter par l’ONIP (Office National d’Identification de la Population). «Des informations de sources politiques diverses font état du retrait des projets de loi en rapport avec la révision constitutionnelle ou l’élaboration d’une nouvelle Constitution ainsi que de l’inscription à l’ordre du jour de la proposition de loi Sesanga. Nos sources renseignent aussi que la Majorité mécanique au pouvoir profiterait de cette proposition pour obtenir malicieusement le glissement du calendrier électoral afin de prolonger le mandat de monsieur Kabila et de toutes les institutions au-delà de 2816 », lit-on.
Mavungu et compagnie pensent que « la mise en place précipitée de l’ONIP (Office National d’Identification de la Population) ainsi que la nomination à sa tête d’une personnalité controversée visent le même objectif. En effet, l’ONIP est chargé d’organiser le recensement qui prendra 3 à 4 ans et les élections ne pourront être organisées qu’après cette opération », souligne-t-on.
S’agissant de l’opération « Likofi », les Forces Politiques et Sociales pour l’Unité d’Actions appuient le rapport de Human Rights Watch mais préconisent l’approfondissement des enquêtes afin d’identifier, au-delà des policiers et de leurs responsables, les vrais commanditaires des exécutions sommaires des « Kuluna ».
Au chapitre de l’insécurité qui prévaut dans la partie Est du pays en général et à travers le territoire de Beni en particulier, elles invitent le pouvoir en place à bien disséquer le rapport d’enquête parlementaire, qui a établi des complicités entre les tueurs et certains éléments des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo).
Enfin, les Forces Politiques et Sociales pour l’Unité d’Action réitèrent leur exigence concernant l’organisation d’un Dialogue national inclusif entre le pouvoir, l’Opposition, la Société Civile, les mouvements rebelles et les groupes armés, selon l’esprit et la lettre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, afin de résoudre la crise de légitimité au sommet de l’Etat, de mettre fin aux conflits armés, d’impulser une véritable réconciliation nationale, de restaurer l’Etat de droit, de booster la bonne gouvernance, d’éradiquer les antivaleurs (corruption, concussion, détournement des deniers publics, pillage des ressources naturelles), de remettre le pays dans la voie de la vraie démocratie, etc. » (Il faut certes cesser de vouloir des choses contradictoires, mais aussi cesser de voir des contradictions là où il n’y en a pas. Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Fort bien. Mais, si l’on admet cette évidence, il faut aussi admettre que le recensement doit avoir la priorité sur le respect fétichiste du calendrier. Il faut cesser de brandir comme des dogmes des affirmations sur le temps nécessaire pour mener à bien le recensement, qui varient de 18 mois à six ans !. En réalité c’est une question de choix non sur le coût de l’opération, mais sur la méthode : une province à la fois ou les 11 provinces en même temps. Il faut admettre que Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, ne peut être maintenu à la Présidence de la CENI ! Il faut admettre aussi que depuis novembre 2011, il n’y a plus d’autorité légale vraiment digne de ce nom en RDC. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait dont le principal ressort a consisté à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Il faudrait admettre encore que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on sanctionne les responsables et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi.
Il faudrait admettre enfin que ces élections ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus[1]. Toute autorité actuellement usurpée peut, au grand maximum être considérée comme provisoire, intérimaire ou transitoire. NdlR)
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© CongoForum, le mercredi 26 novembre 2014