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Monsengwo, le tête-à-tête secret où il a dit non à Kabila en face

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Monsengwo, le tête-à-tête secret où il a dit non à Kabila en face


Joseph Kabila a à sa botte presque toutes les confessions religieuses à l’exception notable de l’église catholique. C’est pourquoi il a rencontré le 20 octobre 14 dans le plus grand secret le Cardinal Mosengwo, avant que ce dernier ne rentre à Rome, dans le but de l’amadouer. C-News avait l’information depuis longtemps mais attendait de la recouper pour vous la livrer car l’entourage du Cardinal ne voulait pas confirmer l’info.
Mais de manière formelle nos contacts au pouvoir nous ont confirmé cette rencontre au sommet entre ses deux personnalités qui, faut-il le souligner, ne s’apprécient pas du tout. Pour qu’elles se rencontrent, il a fallu donc que le président du Congo-Brazza, Denis Sassou Nguesso, joua les entremetteurs. Selon nos sources, l’entretien entre Kabila et Mosengwo a tourné autour de deux questions principales : la position tranchée des évêques sur la révision (la Conférence épiscopale nationale du Congo avait depuis Rome pris une position ferme anti-révision) et les incidents de Lodja. Sur la position des évêques, Mosengwo a dit Kabila qu’il est de tradition que la Cenco se prononce sur toutes les questions d’intérêt national. Cela ne va pas changer ni aujourd’hui ni demain car c’est aussi l’un de leurs rôles pastoraux a dit l’ancien président de la Conférence nationale souveraine.
Sur sa lancée, le Cardinal Mosengwo a dit à Kabila que les évêques ne font que relayer les aspirations populaires. Voilà qui a le mérite d’être clair. Pour être complet sur ce point, Mosengwo a dit à Kabila qui lui demandait de prendre ses distances avec la déclaration de la Cenco, que lui aussi est opposé à la révision ou changement constitutionnel et qu’il est en parfaite solidarité avec ses évêques. Dire non en face à Kabila est un bel rattrapage de Mosengwo qui était initialement favorable au schéma Kengo-Kabila de gouvernement de cohésion nationale dont les objectifs inavoués sont désormais connus. Sur l’affaire Lodja, le cardinal Mosengwo a dit qu’il était inacceptable que le pouvoir recours à la violence là où il y a un débat d’idées et d’approche sur la conception de la démocratie. Mosengwo a condamné de manière énergique les actes de violence sur les personnes et sur les biens commis dans deux paroisses de Lodja. Le cardinal a dit à Kabila qu’il tenait Lambert Mende Omalanga pour responsable. Il a confirmé la plainte de l’église catholique contre le ministre des Médias. Cette plainte, le cardinal l’a opposé à celle que Mende a portée contre le député Franck Diongo. Pour l’église catholique, le seul responsable de ce dérapage abjecte c’est Mende. Aubin Minaku se serait joint aussi à cette rencontre selon nos sources. Kabila a toujours eu maille partir avec l’église catholique. Et cette rencontre secrète ne va rien y changer : Monsegwo est opposé à la révision. Ce qui ne va pas apaiser une relation qui a toujours été tendue.
Copinage entre le pouvoir et les autres confessions religieuses
Par contre, Kabila et les autres Confessions religieuses c’est du copinage. L’ECC (Eglise du christ au Congo) de Marini Bodho lui obéit au doigt et à l’oeil car son président aligne la position de cette plateforme disparate systématiquement sur le pouvoir quelles que soient ses forfaitures et ses impostures. Les autres confessions, Orthodoxe, Musulmane, « Eglise de Réveil », et Kimbanguisme, n’en parlons même pas. Au moindre éternuement du Raïs, ils accourent comme des brebis à la voix de leur saint maître. Du jamais vu ! Un pouvoir temporel qui domine de la tête et des épaules des communautés prétendument spirituelles pour son profit personnel au détriment de la communauté nationale. L’élection contestée de Malu Malu a démontré la connivence entre le pouvoir e les leaders de ces confessions religieuses. Alors que l’abbé Malu Malu n’est issu d’aucune d’entre elles, elles l’ont quand même propulsé à la tête de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante électorale) malgré l’opposition de l’église catholique. L’église catholique est donc la seule Organisation qui peut revendiquer sa liberté vis-à-vis du pouvoir. Elle est donc à l’abri de la manipulation du pouvoir. A côté d’elle, quelques églises minoritaires de la mouvance « réveil » peuvent se targuer aussi de cette liberté.*l’Eglise catholique, la première force sociale de la RDC avec son réseau d’écoles et d’hôpitaux essaimés sur toute l’étendue de la République.
Le 20 novembre 14, déclaration des évêques, ils n’ont fait que relayer les aspirations populaires. et lodja
Le Cardinal Monsengwo. Ph. Dr. Tiers
matthieu kepa

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