Il ne fait que pas bon vivre ces derniers temps dans la capitale du Sud Kivu, la touristique ville de Bukavu, jadis havre de paix. Les tout derniers comptages des actes de violence commis sont alarmants. Pas plus tard que le dimanche 23 novembre 2014, le corps d’un homme d’une soixantaine d’années, un garde-pêche pour être plus précis, a été retrouvé mort au quartier Lumumba dans la commune de Bagira.
La veille soit dans la nuit de samedi à dimanche, le décompte macabre avait signalé trois morts. Trois sentinelles tuées par des bandits à main armée dans le groupement de Bugorhe non loin de l’aéroport de Kavumu, dans le territoire de Kabare. Les importunés ont en le malheur d’identifier les scélérats et surtout de les citer nommément ces derniers n’ont pas hésité d’ouvrir le feu avant de prendre la poudre d’escampette. Alertés par trois autres rescapés, les militaires qui se trouvaient à l’aéroport ont rattrapé les criminels qui répondent d’orées et déjà de leurs actes.
En plus de ces membres des cas d’enlèvement sont signalés ça et là à travers la ville. La police qui demandé à la population de redoubler de vigilance se dit avoir la puce à l’oreille, le commandant de la police nationale congolaise a évoqué le cas d’enlèvement de quatre enfants d’une même famille lesquels ont été retrouvés. Il importe de noter que les cas de violence incriminés s’opèrent aussi bien dans la ville de Bukavu que dans la périphérie.
Faut-il retenir encore le fait que depuis que la guerre sévit dans l’Est de la République et que la paisible ville de Bukavu est devenue une poudrière, des cas signalés de meurtre et d’enlèvement sont devenus monnaie courante. Les FARDC et la PNC ont depuis lors du pain sur la planche. Radio onusienne souligne elle aussi que des assassinats et d’autres cas de violence sont très fréquents dans la région, plus précisément dans la ville de Bukavu G.O
Georg Schmidt : « L’Allemagne attache un grand intérêt pour la RDC »
Publié le mardi 25 novembre 2014
Écrit par Bertin Kangamotema

L’ambassadeur Georg Schmidt, Directeur régional pour l’Afrique sub-saharienne et le sahel au ministère des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne en périple en RDC, au Burundi et au Rwanda, a affirmé que son pays « attache un grand intérêt pour la République démocratique du Congo ».
Au cours d’un point de presse vendredi 21 novembre 2014 à la résidence de l’ambassadeur Dr Wolfgang Manig en présence du patron de la Monusco Martin Kobbler, il a parlé des questions électorales et des droits de l’homme ainsi que de la situation sécuritaire préoccupante à l’Est de la RDC.
« Il faut être prudent »
« L’Allemagne suit avec une grande attention la situation du processus électoral en RDC d’autant plus que les années à venir ( 2015 et 2016) seront électorales au regard du calendrier déjà rendu public par la Commission électorale nationale indépendante et également des discussions sur les éventuelles révisions constitutionnelles dans bien d’autres pays qui tiendront aussi leurs élections au cours des mêmes années à venir », a expliqué l’ambassadeur Georg Schmidt.
Il a indiqué, à ce propos, que « le monde entier a suivi ce qui s’est passé et qui se passe au Burkina Faso comme un signal fort pour d’autres états réticents à l’alternance au pouvoir ». « Réviser les Constitutions relève de la souveraineté de peuple comme le reconnaît aussi la Charte de l’Union africaine. Mais, si les révisions doivent porter le coup à la stabilité des pays, autant ne pas y recourir et il faut en être prudent », a conseillé le diplomate allemand.
Quant au récent rapport de Human Right Watch relatif aux dérapages de l’opération Likofi, l’ambassadeur Georg Schmidt s’est dit encouragé par la volonté du ministre de l’Intérieur Richard Muyej de sanctionner les auteurs des dérapages relevés dans le rapport de Human Right Watch. « Il est bon que les forces de l’ordre respectent la loi au risque de perdre la confiance de la population », a-t-il fait vremarquer.
Evoquant la situation sécuritaire très préoccupante à l’Est de la RDC, il a condamné les attaques des groupes armés dont la Monusco est victime ces derniers temps. A son avis, « la situation des FDLR, des ADF/NALU et autres groupes armés qui déstabilisent la région restent pour l’Allemagne des éléments clés de ses interventions. Nous savons que l’option militaire, qui est déjà sur la table, ne peut pas résoudre durablement tous les problèmes ». « C’est pourquoi, il faut actionner le mécanisme de coopération régionale pour que les pays de cette région partagent la même vision du développement, de la sécurité et de la stabilité. Ce qui justifie les prochaines étapes de la mission à effectuer au Burundi et au Rwanda pour leur apporter le même message », a expliqué Georg Schmidt.
Dans la foulée, il a salué la reprise des activités de Goethe Institute de Kinshasa dont l’ouverture du Bureau de liaison a été marqué, le même vendredi 21 novembre 2014, par un concert de la superstar Jupiter Bokondji à la Halle de la Gombe de l'Institut français. Et ce, après 23 ans de fermeture pour des raisons sécuritaires.
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