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Loi électorale en RDC: journée meurtrière à Kinshasa

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Loi électorale en RDC: journée meurtrière à Kinshasa

mediaPrès de l'Assemblée nationale, un rassemblement de plus de 300 personnes a été dispersé à coup de gaz lacrymogènes et de tirs, à Kinshasa, RDC, le 19 janvier 2015.RFI/LL.WESTERHOFF
Alors que la loi électorale très controversée en RDC devait être examinée au Sénat ce lundi 19 janvier, le moindre rassemblement a été systématiquement dispersé par la police et de façon brutale. La police a même tiré à balle réelle sur les manifestants. Le gouvernement avait interdit qu'ils marchent sur le Parlement. Ces manifestations ont fait plusieurs morts. Les bilans diffèrent de part et d’autre.
Une chose est certaine, cette journée a été meurtrière à Kinshasa. Lambert Mendé, le porte-parole du gouvernement, parle de quatre morts tués par balle – deux policiers et deux civils. Il précise que les policiers tués étaient affectés à la surveillance de magasins. Et les civils tués étaient selon lui des pillards.
Ce n'est pas l'avis de l'opposition qui évoque un bilan beaucoup plus lourd de 13 morts, tous tués par des tirs à balle réelle, affirme le chef de file de l'UNC, Vital Kamerhe. Un bilan « provisoire », précise-t-il. « Il y a trois étudiants, il y a effectivement des policiers qui sont comptabilisés dans ce bilan », détaille-t-il. Vital Kamerhe dit disposer d'enregistrements prouvant que des militaires ont tiré à balle réelle sur les manifestants.
Paul Nsapu, le secrétaire général de la FIDH section Afrique, évoque lui aussi un bilan plus élevé que le bilan officiel et parle de 14 morts. « Le personnel soignant nous a informés, chiffres à l’appui, et nous avons des images, des photos sont là », assure Paul Nsapu. « Le régime a tué. Le régime a déployé un dispositif vraiment disproportionné », dénonce-t-il.
Ces chiffres sont difficiles à vérifier dans l'état actuel des choses, d'autant que les journalistes qui ont tenté d'aller comptabiliser les victimes dans les hôpitaux de Kinshasa n'ont pas été autorisés à entrer dans les morgues. Plusieurs autres personnes ont par ailleurs été blessées en province, et notamment dans la ville de Goma où ont eu lieu des manifestations.
RETOUR SUR UNE JOURNÉE DE MANIFESTATIONS
Ils sont une petit cinquantaine. Un premier groupe venu manifester, en attendant les autres. Mais à 20 mètres, en face, dix policiers anti-émeute, casques, boucliers et grenades lacrymogènes, bloquent la ruelle. Derrière, dix policiers encore. Idem dans la rue parallèle.
Reportage à Kinshasa19/01/2015 - par Léa-Lisa WesterhoffÉcouter

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