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Kinshasa totalement paralysée par le mot d’ordre de l’Opposition

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Le Plus grand site d'info en RDCongo
19 janvier 2015
 Kinshasa totalement paralysée par le mot d’ordre de l’Opposition
 
En dépit des appels et dénégations du gouvernement national et du gouvernement provincial pour démobiliser la population, appelée par les leaders de l’Opposition excepté l’Udps, à observer une journée ville ou à marcher vers le parlement pour en paralyser les travaux sur l’adoption de la loi modificatrice des élections, Kinshasa s’est réveillé dans un chaos indescriptible comme la ville ne l’avait jamais connu dans son histoire récente. Il faut remonter à fin 2011, dans la foulée de la proclamation de l’élection présidentielle contestée que Kinshasa avait connu une paralysie semblable à celle de ce lundi 19 janvier 2015. Un dispositif sécuritaire impressionnant été déployé dans la ville où les policiers et les militaires, notamment la Garde républicaine, étaient visibles dans les principaux carrefours de la ville. Plus particulièrement les alentours du Parlement avaient des allures d’un camp militaire. Toutes les avenues donnant accès au Parlement étaient bouclées par des policiers très nerveux, armés jusqu’aux dents comme s’ils étaient en guerre.
 
Quelle bravoure face à une menace qui jusqu’à hier n’était que virtuelle, car le ministre des Médias, Lambert Mende, affirmant que la population n’allait pas suivre le mot d’ordre des opposants et qu’elle allait vaquer librement à ses occupations. Message relayé et amplifié par le gouverneur de la Ville, André Kimbuta. La réalité sur terrain est loin et même très loin de leurs espérances funestes. Kinshasa a des allures de ville morte, de bourgade fantôme et dans certains coins de la capitale on assiste à des escarmouches entre la population et la police. Du côté du campus de l’Université de Kinshasa par exemple, plusieurs heurts sont signalés entre les éléments de la Police et des étudiants. Le crépitement des armes automatiques continue à retentir au moment où nous inscrivons ces lignes. Les sons de tirs nourris sont encore perceptibles en ce moment. La place Rond-point Ngaba est transformée en une place forte où l’on peut remarquer un dispositif sécuritaire important. Cela n’a pas empêché les jeunes à brûler des pneus et à ériger des barrages de fortune sur la route pour gêner la circulation des patrouilles de la Police.
 
On signale par ailleurs qu’un groupe des étudiants auraient brûlés deux bus Transco du côté de l’Intendance, arrêt situé à l’entrée de l’Université de Kinshasa (Unikin). Signe de la tension, les hélicoptères militaires survolent en ce moment les quartiers environnant l’Unikin. La journée d’aujourd’hui a été totalement paralysée : pas d’écoles, pas de transport en commun, crépitement des balles par-ci et de longues cheminées de fumées sont observables dans plusieurs quartiers de la ville, l’administration publique est fermée, les hôpitaux tournent au ralenti, les magasins et les commerces sont pour la plupart restés clos. C’est le spectacle inhabituel qu’offre Kinshasa aujourd’hui. L’appel des leaders de l’Opposition a été largement suivi par la population. Ainsi le fossé entre les institutions, enfermées dans leur tour d’ivoire, et le peuple qui aspire à l’alternance, ne fait que se creuser davantage. Pour la Majorité, il n’est pas encore tard pour rectifier le tir en retirant sa nouvelle loi électorale et en donnant les garanties quant au respect de la constitution. Ce n’est quand même pas trop leur demander.
 
Tension à Kinshasa, les étudiants ont saccagé les bureaux d’Evariste Boshab
Le Plus grand site d'info en RDCongo
19 janvier 2015
 
L’Université de Kinshasa semble cristalliser le ras-le-bol général de la population face à un régime qui joue la montre. On nous informe à ’instant que les étudiants ont saccagé le bureau qu’occupe le professeur Evariste Boshab, vice-premier ministre chargé de l’Intérieur, à l’Université de Kinshasa où il dispense les cours de droit constitutionnel notamment. Tout un symbole car Evariste Boshab, patron du parti présidentiel est considéré comme un faucon dans le camp présidentiel. Farouche partisan de la révision constitutionnelle, Boshab est à la base du projet de loi électoral, en cours d’examen au Parlement, qui divise la classe politique. Un autre bureau d’un autre constitutionnaliste proche de la Majorité présidentielle a été aussi pillé, celui du professeur Jean Louis Esambo. Les hélicoptères sont entrain de survoler le campus en ce moment. La police semble débordée car les escarmouches se multiplient avec les étudiants. Les balles crépitent sans arrêt.

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