« Nous pensons que le transfert du pouvoir doit se faire de manière paisible et démocratique à travers la tenue d’élections crédibles et transparentes ». Par la même occasion Russ Feingold a tancé le Gouvernement congolais de manque de volonté dans la traque des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Russ Feingold, parce que c’est de lui qu’il s’agit, a fait cette déclaration au cours d’une conférence de presse, qu’il a animé lundi 9 février 2015 à Kinshasa, la capitale de la RDC.
Comme l’année dernière, l’envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des Grands-Lacs a réitéré la position et la volonté de son pays, de voir la RDC organisée dans le délai toutes les élections, et même les présidentielles, en vue de compléter le cycle électoral, tel que l’exige la constitution.
Aux yeux de bon nombre d’observateurs, le crédo à répétition de Feingold quant au respect de la constitution mais aussi de l’organisation de toutes les élections, particulièrement les présidentielles avant fin 2016, ne tombe pas ex nihilo. D’autres thuriféraires occidentaux, se rangeraient derrière cette déclinaison du dignitaire américain.
Mais qu’est-ce qui motiverait une telle insistance ? Est-ce cette position de Russ Feingold est-elle contraire à la position de Kinshasa ? Loin s’en faut. Car l’on sait qu’il n’y a pas longtemps, plusieurs mentors de la majorité ont affirmé la volonté du Gouvernement congolais à respecter la constitution dans ses moindres détails. Et de son adresse à la nation, devant les deux chambres du parlement réunies en congrès le 15 décembre dernier, le Président Joseph Kabila avait appelé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à s’activer pour mettre en place le calendrier pour cette fin. Par la même occasion, le Chef de l’Etat avait invité le Gouvernement à mettre à la disposition de la centrale électorale, les moyens nécessaires.