Les USA et les élections prochaines en RDC
Le mardi 10 février, l’envoyé spécial des USA dans les Grands Lacs, Russ Feingold, a affirmé que son pays a mis à la disposition de la RDC, 20 millions de dollars pour les élections. Pour lui, le manque de moyens ne doit pas constituer un prétexte pour ne pas organiser les élections dans le délai constitutionnel. Une autre recommandation adressée à la RDC était aussi la publication du calendrier global. A l’analyse de nombreuxobservateurs, la contribution américaine permettra à la CENI de financer une bonne partie des élections et de les organiser dans les délais.
Cette intervention américaine a ouvert la porte au débat sur les visées américaines en RDC. Devons-nous dire que les USA veulent sauver la démocratie en RDC ou qu’ils sont très soucieux du bon devenir des Congolais ?
Les avis des personnes interrogées varient à ce sujet suivant leur appartenance politique. Pour les opposants dont la lutte politique repose sur l’inculpation de régime en place, les USA constituent un rempart pour la démocratie en RDC. Pour les opposants, la puissance américaine constitue un moyen puissant de dissuasion face au régime actuel pour qu’il ne change pas la Constitution afin de se représenter au scrutin présidentiel constitutionnellement prévu pour fin 2016. Les prises de position des officiels américains, notamment Russ Feingold, sont souvent utilisées par l’opposition pour dissuader le pouvoir de toute volonté de rester au pouvoir. L’opposition et les USA, sur ce point précis, abondent dans le même sens.
Pour les autres analystes, il est assez intrigant que les USA ne s’intéressent ou ne veulent faire apparemment du bien aux Congolais que sur le plan de l’organisation du prochain scrutin présidentiel. ¨Pour eux, il y a bien d’autres domaines où l’aide américaine serait la bienvenue en RDC. Il n’y a pas longtemps, les lobbies américains avaient manifesté pour que leur gouvernement ne finance pas la construction du Grand Inga. D’après ces analystes, les interventions des USA ne sont ni neutres ni désintéressés. Les USA, valident-ils, ont des visées certaines lorsqu’ils s’impliquent. Ils sont ceux qui élèvent les individus au pouvoir en RDC et ceux qui les en déchoient, utilisant plusieurs scénarii en fonction de leurs visées ou intérêts. A voir le soutien mutuel entre les opposants et les USA, il est vraisemblable, que les USA veulent se servir d’eux pour s’assurer de plus gros intérêts en RDC. Pour ces analystes, le peuple congolais ne doit pas se réjouir de cette collaboration car elle ne lui produira que de plus grands soucis.
Les USA aiment-ils vraiment le peuple congolais ?
Pour bien des Congolais, la réponse est négative. Les USA ne s’en tiennent qu’à leurs intérêts.Mais, disent-ils, l’hypocrisie américaine est telle que les USA utilisent les personnes interposées pour arriver à leurs fins et pour paraître innocents dans les tragédies congolaises. Ils font semblant de soutenir la démocratie, qui du reste n’est pas l’unique voie pour arriver au développement, alors que ce sont eux qui ont énormément contribué à la mort de Lumumba, privant la RDC de son premier leader nationaliste. Les USA ont soutenu Mobutu qui a précipité le Zaïre-Congo dans le chaos et dont les effets de la mauvaise gérance et de la perversion morale ont compliqué les équations congolaises. Les mêmes Américains ont soutenu Rwandais, Ougandais et Burundais qui depuis l’arrivée des réfugiés Hutus rwandais en RDC sèment la désolation en RDC et la pillent.
La Charte de l’impérialisme : la compréhension du mode opératoire des requins néocolonialistes
Parmi les impérialistes, les Américains sont les plus mordants. La Charte de l’impérialisme donne une foule d’informations qui permettent de comprendre le mode opératoire des Américains et d’autres prédateurs.
La présente « Charte[1] » a été élaborée à Washington pendant la « traite négrière », ensuite discrètement négociée à la « conférence de Berlin en 1885 » pendant que les puissances occidentales se partageaient l’Afrique ; renégociée secrètement à Yalta au moment du partage du monde en deux blocs après la deuxième Guerre Mondiale et pendant la création de la « Société des Nations », l’ancêtre de l’« ONU ».
Source : « Musée de Tervuren » et envoyé par : Jean-Jacques Ngangweshe.
I. DISPOSITION GÉNÉRALE
Article 1°
De la Devise : - Devise de l’impérialisme : Gouverner le monde et contrôler les richesses de la planète ; Notre politique est de diviser pour mieux régner, dominer, exploiter et piller pour remplir nos banques et faire d’elles les plus puissantes du monde.
Article 2°
Aucun pays du tiers-monde ne constitue un Etat souverain et indépendant.
Article 3°
Tout pouvoir dans les pays du tiers-monde émane de nous, qui l’exerçons par la pression sur les dirigeants qui ne sont que nos marionnettes. Aucun organe du tiers-monde ne peut s’en attribuer l’exercice.
Article 4°
Tous les pays du tiers-monde sont divisibles et leurs frontières déplaçable selon notre volonté. Le respect de l’intégrité territoriale n’existe pas pour le tiers-monde.
Article 5°
Tous les dictateurs doivent mettre leurs fortunes dans nos banques pour la sécurité de nos intérêts. Cette fortune servira des dons et crédits accordés par nous comme assistance et aide au développement aux pays du tiers-monde.
II. DU RÉGIME POLITIQUE
Article 6°
Tout pouvoir et gouvernement établi par nous est légal, légitime et démocratique. Mais tout autre pouvoir ou gouvernement qui n’émane pas de nous est illégal, illégitime et dictatorial, quelle que soit sa forme et sa légitimité.
Article 7°
Tout pouvoir qui oppose la moindre résistance à nos injonctions perd par le fait même sa légalité, sa légitimité et sa crédibilité. Il doit disparaître.
III. DES TRAITES ET DES ACCORDS
Article 8°
On ne négocie pas les accords et les contrats avec les pays du tiers-monde, on leur impose ce qu’on veut et ils subissent notre volonté.
Article 9°
Tout accord conclu avec un autre pays ou une négociation sans notre aval est nulle et de nul effet.
IV. DES DROITS FONDAMENTAUX
Article 10°
Là où il y a nos intérêts, les pays du tiers-monde n’ont pas de droit, dans les pays du sud, nos intérêts passent avant la loi et le droit international.
Article 11°
La liberté d’expression, la liberté d’associations et les droits de l’homme n’ont de sens que dans le pays où les dirigeants s’opposent à notre volonté.
Article 12°
Les peuples du tiers-monde n’ont pas d’opinion ni de droit, ils subissent notre loi et notre droit.
Article 13°
Les pays du tiers-monde n’ont ni culture ni civilisation sans se référer à la civilisation Occidentale.
Article 14°
On ne parle pas de génocide, de massacre ni des « crimes de guerre » ou des « crimes contre l’humanité» dans les pays où nos intérêts sont garantis. Même si le nombre des victimes est très important.
V. DES FINANCES PUBLIQUES
Article 15°
Dans les pays du tiers-monde, nul n’a le droit de mettre dans leurs banques un plafond d’argent fixé par nous. Lorsque la fortune dépasse le plafond, on la dépose dans l’une de nos banques pour que les bénéfices retournent sous forme des prêts ou d’aide économique au développement en espèce ou en nature.
Article 16°
N’auront droit à l’aide précitée, les pays dont les dirigeants font preuve d’une soumission totale à nous, nos marionnettes et nos valets.
Article 17°
Notre aide doit-être accompagnée des recommandations fortes de nature à empêcher et briser toute action de développement des pays du tiers-monde.
VI. DES TRAITES MILITAIRES
Article 18°
Nos armées doivent être toujours plus fortes et plus puissantes que les armées des pays du tiers-monde. La limitation et l’interdiction d’arme des destructions massive ne nous concerne pas, mais les autres.
Article 19°
Nos armées doivent s’entraider et s’unir dans la guerre contre l’armée d’un pays faible pour afficher notre suprématie et se faire craindre par les pays du tiers-monde.
Article 20°
Toute intervention militaire a pour objectif de protéger nos intérêts et ceux de nos valets.
Article 21°
Toute opération d’évacuation des ressortissants des pays Occidentaux cache notre mission réelle, celle de protéger nos intérêts et ceux de nos valets.
VII. ACCORDS INTERNATIONAUX
Article 22°
L’ONU est notre instrument, nous devons l’utiliser contre nos ennemis et les pays du tiers-monde pour protéger nos intérêts.
Article 23°
Notre objectif est de déstabiliser et détruire les régimes qui nous sont hostiles et installer nos marionnettes sous la protection de nos militaires sous la couverture des mandats des forces de l’« ONU ».
Article 24°
Les résolutions de l’« ONU » sont des textes qui nous donnent le droit et les moyens de frapper, de tuer et de détruire les pays dont les dirigeants et les peuples qui refusent de se soumettre à nos injonctions sous la couverture des résolutions du Conseil de Sécurité de l’« ONU ».
Article 25°
Notre devoir est de maintenir l’Afrique et d’autres pays du monde dans le sous-développement, la misère, la division, les guerres, le chaos pour bien les dominer, les exploiter et les piller a travers les « Missions » de «Nations-Unies ».
Article 26°
Notre règle d’or est la liquidation physique des leaders et dirigeants nationalistes du tiers-monde.
Article 27°
Les lois, les résolutions, les cours et tribunaux des « Nations-Unies » sont nos instruments de pression contre les dirigeants et les leaders des pays qui défendent les intérêts de leurs peuples.
Article 28°
Les dirigeants des puissances Occidentales ne peuvent être poursuivis, arrêter ni incarcérer par les cours et tribunaux de l’« ONU », même s’ils commettent des « crimes de guerre », de « génocide » ou des « crimes contre l’humanité ».
Les lecteurs de ce texte ont-ils compris les implications de cette Charte ? Revoyez les articles 1 ; 6 ; 8 ; 10 ; 12 ; 14 ; 17 ; 19 ; 20 ; 22 ; 23 ; 24 et 25. Quelles conclusions tirez-vous ? En vertu de l’article 25, avez-vous compris pourquoi la Monusco se comporte tel qu’elle se comporte et pourquoi il y a le sous-développement, la misère, la division entre les politiques congolais, les guerres à l’Est de la RDC, le chaos à l’Est et qu’on veut transporter à Kinshasa en utilisant les opposants ? Avez-vous compris pourquoi la RDC est exploitée et pillée via la Monusco qui ne résoudra jamais comme il faut les problèmes de la RDC ?
Les Américains qui hypocritement essayent de montrer qu’ils aiment la RDc en soutenant le processus électoral, n’aiment pas la RDC. Ils veulent mettre au pouvoir celui qui leur offrir le plus, celui qui va en perpétuel courber l’échine face à eux en se faisant leur inconditionnel valet.
Le problème de la RDC est que la cessation de la prédation américaine ou occidentale en général se réalise pour que le peuple congolais jouisse mieux des richesses de son pays. Après que les Américains et les autres pays occidentaux, Français, Allemands, Britanniques, etc., imposent au pouvoir congolais, il n’y a que des miettes qui restent au gouvernement congolais, des miettes qu’ils essayent de récupérer par d’autres mécanismes subtiles.
Le pouvoir kinois a-t-il les mains libres pour faire ce qu’il veut selon le gré du peuple ? Pourquoi les Occidentaux ne s’accusent-ils pas au sujet du mal qu’ils créent en RDC ? Canailles sur canailles ! Prédation sur prédation !
Samy BOSONGO