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Dr. Noel K. Tshiani M. : «La Force du Changement : Bâtir un pays plus beau qu’avant»

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Bienvenu Marie Bakumanya
Publié le mercredi 18 février 2015 
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Dr. Noel K. Tshiani M. : «La Force du Changement : Bâtir un pays plus beau qu’avant »

Dr. Noel K. Tshiani Muadiamvita, auteur du livre «  La Bataille pour une monnaie nationale Crédible » sorti l’an dernier aux Editions De Boeck à Bruxelles, publiera en Septembre 2015 un autre livre inédit : « La Force du Changement : Bâtir un pays plus beau qu’avant ». Ce livre dont le Potentiel a obtenu copie avant publication, offre une vision globale de la gestion du pays.

De la bataille pour une monnaie nationale crédible à la vision globale du pays. Dans ce nouveau livre, l’auteur s’appesantit sur les éléments d’analyse et de stratégies sectorielles pour agréger le tout dans une vision globale pour le pays. Cette approche est une démarcation par rapport à sa publication antérieure (La Bataille pour une monnaie nationale crédible) qui, elle, était très technique et focalisée sur la monnaie nationale, la Banque Centrale, le système financier national et les questions relatives à la dollarisation de l’économie.

Pour un pays aux dimensions continentales, richesses naturelles immenses et avec une population nombreuse, le livre antérieur relevait la pertinence d’une monnaie nationale crédible comme étant l’un des préalables au développement économique et social équilibré. Un tel pays, se demandait l’auteur, peut-il se développer en utilisant des monnaies étrangères dont il ne contrôle pas l’émission et la politique monétaire ? Est-il prudent qu’un pays ait un système bancaire contrôlé exclusivement par trois ou quatre familles étrangères ?

Au-delà des préalables de stabilité politique, et de transparence dans la gestion de la chose publique, le livre «  La bataille pour une monnaie nationale crédible » abordait les questions de réformes synchronisées de l’économie, de la banque centrale, du système financier national et de la monnaie qui, d’après, l’auteur, il convient d’amorcer simultanément avec les autres réformes multisectorielles pour mettre fin à la dollarisation, asseoir la souveraineté nationale et doter le pays d’une « monnaie nationale crédible ». 

Un an après la sortie du livre, l’auteur constate que très peu a été fait pour mettre fin à la dollarisation et crédibiliser la monnaie nationale, pour relancer  l’économie nationale et pour reformer le système financier national. La plupart des réformes restent théoriques. 

Le dollar continue à régner en maitre sur l’étendue du territoire national. Et la politique économique et monétaire est loin de permettre à la Banque Centrale du Congo de reprendre le contrôle de la masse monétaire en circulation.

La conséquence est qu’il manque de clarté dans les orientations de politique monétaire et économique du pays. On tourne en rond. On se contente du cosmétique du genre : les réserves en devises étrangères s’élèvent à 1.752 millions d’USD correspondant à 7,24 semaines d’importations, l’inflation est maitrisée,  le taux de change est stable dans la fourchette de 926 à 930 Fc le dollar américain.

Se basant sur ces statistiques, on justifie le maintien du dispositif monétaire en maintenant le taux directeur à 2% l’an tandis que les coûts du crédit des banques en monnaie nationale se situent en moyenne à 20,13% l’an.

Pour l’auteur, une telle situation révèle le fait que la politique économique et monétaire est irréaliste et ne fait aucune différence dans la vie des citoyens surtout dans un environnement où les banques commerciales n’empruntent presque pas auprès de la banque centrale et ne prêtent que très peu au public.

Il n’existe toujours pas d’institution d’assurance des dépôts bancaires pour justifier la confiance dans le système bancaire dans un pays ou les faillites des banques ont l’habitude d’entrainer les pertes sèches  par le public de tous ses dépôts.

Le coût élevé du crédit bancaire sans corrélation avec le taux directeur de la banque centrale, implique que le problème est d’ordre structurel et nécessite beaucoup plus d’imagination pour changer le système actuel de petites banques familles au profit d’institutions nationales de taille raisonnable pouvant maitriser la structure des charges d’exploitation et ramener le coût du crédit à la baisse, et par ricochet favoriser le financement de l’économie.

De tels changements ne peuvent être obtenus par des petites mesures timides de politique monétaire et économique qui entretiennent le statu quo dans un pays pourtant capable de créer la richesse de façon exponentielle, mais où l’on se contente de quelques réserves de change qui ne correspondent d’ailleurs qu’à peine 2,3 centimes d’un dollar américain par personne lorsqu’on tient compte de la population totale de 75 million d’habitants.

Il est clair qu’un tel niveau de réserves de change est cruellement insuffisant pour un pays aux ressources naturelles et humaines importantes qu’est la République Démocratique du Congo.

C’est au vu de tels constats qu’on réalise qu’on a besoin d’une autre vision pour la gouvernance et d’une approche différente de la gestion de la République.

Quel critère pour la performance des gouvernants ?

Le problème avec l’approche de mesures cosmétiques, d’après Dr. Noel K. Tshiani M. est qu’il n’y a pas de véritable relance économique dans un environnement où le harcèlement fiscal et l’environnement hostile des affaires  poussent les entreprises existantes à la fermeture, au licenciement du personnel et à l’augmentation du chômage.

La croissance économique de 8 pour cent au moins par an, tirée essentiellement par des secteurs à haute intensité de capitaux et faible usage de main d’œuvre (secteur minier, et secteur de télécommunication) devient alors absurde dans un pays où le taux de chômage avoisine 80 pour cent de la population active.

Toute cette dichotomie des statistiques économiques reluisantes et d’extrême pauvreté soulève la nécessité d’une autre vision pour la gestion de notre économie et du pays. C’est l’objectif de la prochaine publication : La Force du Changement.

Au lieu donc de s’auto-satisfaire avec des statistiques reluisantes comme le taux de croissance économique, la stabilité du cadre macroéconomique, le niveau des réserves de change, et le taux d’inflation, Dr. Noel K. Tshiani propose qu’il faut inclure aussi dans les objectifs du gouvernement et des institutions de la république le nombre d’emplois créés et le niveau du chômage étant donné que le niveau du pouvoir d’achat et du vécu quotidien de la population en dépend.

Sinon, à quoi sert-il aux gouvernants de se déclarer très performants s’ils ne font aucune différence dans la vie des gouvernés ou dans le vécu quotidien de la population?

Une autre vision pour la RDC

Le titre de ce nouveau livre en dit long sur le contenu. Ce livre dont la publication est confiée à un éditeur parisien, constitue en fait un appel au rassemblement populaire (toutes tendances politiques confondues)pour le sursaut national et le développement durable de la République Démocratique du Congo. 

Le livre fait un diagnostic de la situation du pays secteur par secteur et finit par une proposition d’une véritable vision de développement du pays, une sorte de projet de société à court, moyen et long terme.

Malgré les efforts entrepris par les gouvernements et régimes politiques successifs, la République Démocratique du Congo traverse depuis son accession à la souveraineté internationale le 30 Juin 1960 une situation chaotique caractérisée par le manque de démocratie, le non-respect des libertés fondamentales, l’insécurité généralisée, le chômage de plus de 80 pour cent de sa population active, la mauvaise gouvernance, la corruption, la gabegie financière, l’utilisation inefficiente de ses ressources naturelles, un environnement des affaires exécrable, la fuite des cerveaux, la perte continue du pouvoir d’achat par la population et la pauvreté de la grande majorité du peuple face à une minorité des riches.

Il n’existe pas de classe moyenne dans le pays. L’économie est extravertie et tout est fait pour l’étranger en laissant les nationaux sans grandes opportunités. Les politiques de stabilisation macro-économique à court terme, bien qu’importantes et essentielles, ont montré leurs limites et n’ont pas un grand impact sur le vécu quotidien de la population. 

Pour faire face aux innombrables défis, Dr. Noel K. Tshiani Muadiamvita présente dans son nouveau livre sa vision sous forme d’un projet de société dénommé «  La Force du Changement : Vision pour un Congo meilleur ou pour bâtir un pays plus beau qu’avant ».

Ce projet de société contient des programmes sectoriels à mettre en œuvre de façon synchronisée dans le cadre d’un  plan de développement de plusieurs milliards de dollars dont la mise en œuvre sortirait le pays du chaos de façon réaliste, durable et sans démagogie, et créerait des opportunités pour toutes les filles et tous les fils de la République et de la sous-région.

Besoin d’un coup de balai national

La corruption qui gangrène les services publics en RDC est, d’après l’auteur, l’un des fléaux fondamentaux de la République qui symbolisent la mauvaise gouvernance généralisée dans un contexte où la justice ne garantit guère le fonctionnement d’un Etat de droit digne de ce nom. Pour faire la différence, le combat contre la corruption ne peut être mené de façon crédible  que par des personnes non corrompues elles-mêmes. Une approche parcellaire et sélective n’est ni crédible ni responsable.

A titre d’exemple, renchérit l’auteur, le gouvernement avait instruit en janvier dernier le directeur général d’une des régies financières du pays de remplacer « sans délais » tous les responsables de cette institution dans l’une des onze provinces du pays « à tous les niveaux et à tous les postes  » et ce après le constat d’une corruption généralisée dans ces services publics.

Cette mesure qui tombait du ciel soulève quelques questions : Comment cette mal-gouvernance pu être découverte brutalement par les mêmes gouvernants qui étaient dans les mêmes postes depuis plus de deux ans sans jamais rien voir?

Une autre question troublante avec une telle approche est que, si tous les responsables de la régie financière concernée sont corrompus et doivent être remplacés, pouvaient-ils l’être à l’insu de la direction générale en poste depuis plus de dix ans ? Pour combattre la corruption et restructurer la régie financière, faut-il raisonnablement instruire la même direction générale de remplacer tous les collaborateurs ? Est-il juste de supposer que la direction générale est la seule incorruptible dans un tel environnement ?

De l’avis de l’auteur de la Force du Changement, le coup de balai devrait aller beaucoup plus loin au-delà des responsables subalternes de cette régie financière dans cette province. Le balai doit être long suffisamment pour nettoyer la régie financière partout sur l’étendue de la République en passant par la direction générale à Kinshasa. Une approche sélective et discriminatoire, quelle  que soit la justification, n’est pas crédible.

La conviction de l’auteur de la Force du Changement de la nécessité d’un coup de balai national est soutenue par la découverte en août 2013, par l’Africa Progress Panel, organisation présidée par l’ex-secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, d’importantes fuites des recettes dans le secteur minier congolais.

Selon ce Panel, 85% des minerais extraits du Congo échappent aux autorités fiscales. En plus, il n’est un secret pour personne que l’indice annuel de corruption publié par certaines institutions tels que Maplecroft Corruption Risk et Transparency international donnent à la RDC un classement annuel des pays les plus corrompus au monde. Le rapport Doing Business de la Banque mondiale ne donne pas à la RDC un classement élogieux : 181eme sur 186.

Pour améliorer la gouvernance générale du pays, le coup de balai doit être national et aller au-delà d’une régie financière. Ce balai rénovateur nécessaire doit passer par toutes les institutions de la république dans un élan juste et impartial de Force du Changement.

Dans cet élan de renouveau national, il faut à tout prix éviter des vengeances ou de chasse aux sorciers qui ne peuvent être que destructrices pour la stabilité à long terme du pays.  
Faut-il faire de la République Démocratique du Congo un protectorat ?

L’auteur de la Force du changement s’insurge contre la suggestion véhiculée par certains dans les medias internationaux du besoin de placer la République Démocratique du Congo, pour quelque raison que ce soit, sous une gestion indépendante sous mandat international.

Pour Dr. Noel K. TshianiMuadiamvita, une telle évolution équivaudrait à faire de la RDC un protectorat de la communauté internationale, ce qui reviendrait en fait à une mise sous tutelle du pays, une nouvelle forme de colonisation dont ne pourraient se libérer les congolais qu’au prix de beaucoup de sacrifices et du sang. 

Aux propagateurs de ces idées insensées qui frisent la traitrise pour un pays dont la libération n’avait pu être obtenue qu’au prix du sang en 1960, l’auteur de la Force du Changement réplique que la constitution de la RDC est claire et  que l’appel des nationaux auprès de la communauté internationale (dont il apprécie à juste titre les services et l’assistance à la RDC) doit être d’aider au respect strict et à l’application effective de cette constitution dans toutes ses dispositions.

La souveraineté du pays ne doit pas être marchandée pour quelque raison et sous quelque prétexte que ce soit.

Haut Fonctionnaire International, Economiste Financier et Auteur

Dr. Noël K. Tshiani M.est un haut fonctionnaire international travaillant pour la Banque mondiale à Washington depuis 1992. Depuis deux décennies, il a occupé plusieurs fonctions à la Banque mondiale, dont les plus récentes sont celles de Chef de mission en charge du secteur financier et privé, et de Représentant Résident de la Banque mondiale en Afrique.

Dans cette capacité, il est reconnu pour avoir restructuré avec succès les banques centrales, les systèmes financiers et les monnaies et d’avoir contribué au développement et à la croissance des économies de différents pays tant en Afrique qu’en Europe de l’Est.

Avant de rejoindre la Banque mondiale, Dr. Noël K. Tshiani a travaillé pendant dix ans pour trois banques américaines (Citibank NA; Republic National Bank de New York ; et JP Morgan Chase, New York). Cette expérience était le prolongement d’un stage professionnel à la Banque Nationale de Paris en France.

En tant qu’Expert, Dr. Tshiani avait co-présidé en 1997 à Kinshasa la Commission de Réforme Monétaire qui avait conçu le Franc congolais en remplacement du Zaïre-monnaie.

Son cursus universitaire comprend une formation de Manager au Graduate Business School à Harvard University à Boston ; un doctorat en sciences économiques avec spécialisation en banques et finances de l’Université de Paris IX Dauphine; un M.B.A en banques et marchés financiers d’Adelphi University à New-York ; un Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (D.E.S.S.) en gestion financière et fiscalité de l’Université de Grenoble ; un Diplôme de Troisième Cycle de l’Institut Supérieur de Gestion à Paris; et une Maîtrise en économie de l’Université de Liège.

Dr Tshiani est l’auteur de quatre livres intitulés : (1) La Bataille pour une monnaie nationale crédible (De Boeck, Bruxelles, Décembre 2012) ; (2) Vision pour une monnaie forte (L’Harmattan, Paris, 2008) ; et (3) Building Crédible Central Banks (Hampshire-UK, 2009).  Il est Président d’une cellule de réflexion sur la RDC dénommée :Mouvement pour le Changement.

En définitive

Avec la sortie annoncée du Livre «  La Force du Changement » qui sera précédée en Juin de la publication par Dr. Noel K. Tshiani M. d’un livret synthétique chez le même éditeur parisien sous le titre : Aux Grands maux, les Grands remèdes : Un plan Marshall pour la RDC.

Décidément, tout semble programmé et ordonné pour conscientiser, rassembler et mobiliser les citoyens de ce grand pays afin de redémarrer la machine nationale qui est  grippée  et a besoin d’un long balai national dans un véritable élan de sursaut patriotique pour le développement durable de la République Démocratique du Congo.
 
Distribué par:
Mwalimu Kadari M. Mwene-Kabyana, Ph.D.

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