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Processus électoral en Rdc : l’UE pour le dialogue

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19/02/15
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Jean-Michel Dumond, le Chef de la Délégation de l’UE en RDC
 
Dans une Déclaration locale de la Délégation de l’Union européenne rendue publique à Kinshasa, ce 18 février 2015, l’UE se dit disposée à continuer le dialogue avec toutes les parties prenantes au processus électoral en République démocratique du Congo. Pour elle, il est important que ce dialogue se déroule dans un climat politique apaisé permettant un débat serein, où l’exercice de la liberté d’expression est protégé, un espace politique ouvert est assuré, les libertés de manifestation et d’information ainsi que l’indépendance et l’impartialité de la justice garanties. La Délégation de l’Union européenne a publié cette déclaration hier mercredi 18 février, en accord avec les Chefs de mission européens en République démocratique du Congo.
 
Progrès et nécessité
 
Elle reconnaît, à sa juste valeur, que l’adoption et la promulgation de la nouvelle loi électorale, la présentation par la CENI d’un calendrier global du processus électoral d’ici fin 2016 et le début de la fiabilisation des fichiers électoraux constituent des pas en avant importants. Et au regard de divers sons de cloches qui se font entendre sur terrain, l’Union européenne et ses Etats membres se disent « disposés à continuer le dialogue avec toutes les parties prenantes congolaises, notamment le gouvernement de la République démocratique du Congo, le Parlement, la CENI, les partis politiques et la société civile ». Ce, afin de contribuer à la réussite du processus électoral dans le respect strict des échéances électorales fixées par la constitution que s’est donnée le peuple congolais.
 
Consciente des enjeux de l’heure, l’UE et ses membres insistent sur le climat apaisé, le débat serein et bien d’autres gages démocratiques. « Il est important que ce dialogue se déroule dans un climat politique apaisé permettant un débat serein, où l’exercice de la liberté d’expression est protégé, un espace politique ouvert est assuré, les libertés de manifestation et d’information ainsi que l’indépendance et l’impartialité de la justice garanties, et ce dans l’esprit de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance », peut-on lire en terminant cette déclaration.

Fidèle aux thèmes de coopération
 
Dans une conférence de presse tenue le 3 décembre dernier, à l’hôtel Memling à Kinshasa, le Chef de la Délégation de l’UE, l’ambassadeur Jean-Michel Dumond avait rappelé que la coopération entre l’Union européenne et la République démocratique du Congo se maintient. A cet effet, il avait insisté sur les cinq thèmes militant en faveur de la coopération UE – RDC : le Sommet Union européenne/Afrique, qui s’était tenu les 2 et 3 avril 2014 à Bruxelles, avait décliné les grands thèmes de cette coopération à venir.  Il s’agit de Paix et sécurité ; Démocratie, bonne gouvernance et droits de l’homme ; Développement humain ; Développement et croissance durables et inclusifs et intégration continentale ; Questions globales et émergentes.  « A cet égard, je peux vous assurer que l’Union européenne restera présente aux côtés de la RDC et poursuivra son engagement en faveur de la paix, de la démocratie, d’un Etat de droit, de la croissance au bénéfice de la population », avait déclaré le chef de la Délégation de l’Ue en Rdc.

Et d’ajouter : « Depuis la reprise de la coopération en 2006, l’UE a apporté environ 1,2 milliard de dollars d’assistance à la RDC. Avec l’ensemble des Etats membres, ce sont 6 milliards de dollars qui ont été attribués à la RDC, soit 44 de l’aide publique internationale ». D’autre part, le 11ème FED, signé avec le Premier ministre Matata, lors de sa visite à Bruxelles, témoigne de cet engagement. L’enveloppe attribuée à la République démocratique du Congo sera de l’ordre de 620 millions d’euros, en croissance sensible par rapport au 10ième FED dont l’enveloppe initiale était de 514 millions d’euros.
 
Son entrée en vigueur n’attendait plus que la signature de l’ensemble des 28 Etats membres de l’Union européenne. « Nous entamons dès maintenant, avec les autorités congolaises, la définition précise des programmes qui seront mis en œuvre d’ici à 2020. Les quatre secteurs d’intervention sont calqués sur les objectifs que nous avons définis en commun avec nos partenaires la gouvernance, en particulier la réforme de la justice, de la police et de l’armée ; l’environnement, la protection du patrimoine naturel et une agriculture durable ; les infrastructures, en particulier la réhabilitation de la RN1 jusqu’à Mbuji-Mayi ainsi que la santé », avait-il déclaré.

La bonne gouvernance

« La gouvernance est et restera au cœur de nos efforts pour accompagner le gouvernement congolais sur la voie des réformes », avait encore déclaré M. Dumond. Et comme dans son discours d’investiture devant le Parlement en mai 2012, le Premier ministre avait justement mis la gouvernance au cœur de son action, « nous sommes ainsi disposés à soutenir la réforme des finances publiques, au niveau central et dans chacun des ministères qui sont responsables de ces secteurs », avait-il encore promis, avant d’ajouter que « dans ce contexte, une meilleure transparence des recettes des industries extractives est clé. Seule une augmentation des recettes tirées de ce secteur permettra de financer le développement, les infrastructures et les budgets sociaux. Nous espérons qu’avant la fin de la présente session, le Parlement aura pu voter un nouveau code des hydrocarbures qui améliore la transparence des appels d’offre et garantisse la protection de l’environnement ».

Les conditionnalités de l’UE

Toujours en parlant du point de presse de décembre dernier, l’UE avait fait une recommandation en termes de transparence et d’équité. « Les potentialités de votre pays sont considérables, pas seulement dans le secteur mimer, mais également dans d’autres secteurs tels que l’agriculture, l’eau, l’énergie, le précieux patrimoine écologique, et naturel. Tous ces atouts ne demandent qu’à être exploités et mis en valeur, mais il convient que cela soit fait de façon plus transparente et équitable ».

Par ailleurs, des travaux de réhabilitation d’axes transfrontaliers sont actuellement en cours d’étude dans le cadre de nos Programmes d’Intégration Régionale du XIème FED. Ce sont ainsi quelque 150 millions d’euros qui seront réservés pour des travaux d’infrastructures en Afrique Centrale sur une enveloppe globale de 350 millions. Ces programmes sont actuellement en cours d’élaboration. Une enveloppe sera spécialement dédiée aux infrastructures régionales pour la région des Grands Lacs, dans le cadre du Programme d’Intégration Régionale Afrique Australe et Orientale doté de 1,660 milliards d’euros, plus de 2 milliards de dollars.
 
S’agissant des questions de sécurité, une enveloppe d’une trentaine de millions euros y sera consacrée, a dit l’ambassadeur, dans le cadre du Programme d’Intégration Régionale pour l’Afrique orientale et australe. Elle sera notamment consacrée à la facilitation du commerce frontalier. Ces programmes d’appui régionaux soutiendront également l’aide à l’intégration économique ainsi que les initiatives en faveur de la paix et de la sécurité, et la protection des ressources naturelles. L’UE reste fermement attachée à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, qui constitue le socle pour une paix durable. Soucieuse de l’unité et de la souveraineté de la RDC, l’Union européenne ne ménage aucun effort pour contribuer au renforcement de la paix et de la stabilité dans la région. Elle condamne sans réserve les récents évènements qui se sont déroulés à Béni. Elle appelle les autorités de la RDC à faire toute la lumière sur ces atrocités.
 
La paix n’a pas de prix
 
L’UE appuie le gouvernement afin que l’autorité de l’Etat se renforce sur l’ensemble du territoire national. Elle entend donc soutenir les efforts de réforme des forces armées, des services de police et de la justice au travers de ses divers programmes. L’objectif est de contribuer à mettre sur pied des forces de sécurité républicaines, professionnelles, respectueuses des droits de l’Homme et à éviter à l’avenir les dérapages et les comportements fautifs qui ont pu être déplorés.

La communauté internationale, y compris l’UE, est prête à poursuivre son engagement aux côtés de la RDC, mais il est primordial que les autorités congolaises, tant au niveau national qu’au niveau provincial, s’approprient le processus de reconstruction et de stabilisation. Aucun des chantiers n’est facile à réaliser, qu’il s’agit de la restauration de l’Etat, de la démobilisation et la réinsertion des ex- combattants, de la lutte contre les groupes armés réfractaires comme les FDLR et les ADF, du retour des réfugiés, de la réforme foncière. Remporter des succès militaires est une chose, a-t-il lancé en saluant le courage de l’armée congolaise, « mais le défi principal des années à venir sera de gagner la paix ! », avait-il renchéri.
Ainsi dit, les objectifs de l’UE en Rdc consistent-ils à Promouvoir la stabilité et la sécurité dans un environnement régional pacifié, à œuvrer au développement économique durable au bénéfice de la population, à enraciner la démocratie et les droits de l’Homme,… « Ce qui passe notamment par un processus électoral apaisé conforme aux échéances et aux règles de droit en vigueur », a-t-il insisté. Emmanuel Badibanga

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