
Laurent Fabius est arrivé en fin de matinée à Ndjamena, la capitale tchadienne, où il s’est entretenu avec le président Idriss Déby Itno. Le ministre français des Affaires étrangères promet le soutien de la France dans la lutte contre Boko Haram, au cœur de sa tournée africaine de 24h qui se poursuit au Cameroun et au Niger.
Avec notre envoyé spécial à Ndjamena, Christophe Boisbouvier
La France soutient le Tchad dans son combat contre Boko Haram. C’est ce qu’a dit en substance Laurent Fabius ce samedi midi à l’issue de l’audience que lui a accordée Idriss Déby à Ndjamena. Une audience qui aura duré 45 minutes environ, dont 15 minutes de tête-à-tête.
Mais la France ne compte pas intervenir directement dans ce conflit. Les soldats français ne sont pas les « tuniques bleues qui arrivent sabre au clair », explique un proche du ministre français des Affaires étrangères.
En revanche, Paris veut soutenir la force multinationale africaine de quelque 8 000 hommes que tous les pays frontaliers du Tchad ont décidé de mettre en place. Pour cela, il faut de l’argent, beaucoup d’argent, et Laurent Fabius précise que la France va plaider devant le Conseil de sécurité des Nations unies en faveur de la création d’un fonds spécial dédié au financement de la lutte contre Boko Haram.
Enfin sur le plan bilatéral, la France veut aider le Tchad à faire face à la crise provoquée par la baisse des cours du pétrole. Et pour cela, le ministre français des Affaires étrangères promet d’intervenir auprès du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale afin que soient accordées de nouvelles facilités de paiement.