Les cadres et agents de la Banque centrale étaient venus échanger les voeux avec Jean-Claude Masangu, le week-end dernier. Celui-ci leur a servi un discours-bilan de ses 15 ans d’exercice avant qu’il ne les surprenne avec l’annonce de son départ de la tête de l’institut de l’émission avant la fin de cette année. Le gouverneur a choisi un langage sybillin pour dire à son personnel qu’il s’agissait là de la dernière cérémonie d’échange des voeux qu’il célébrait à la Banque centrale. Dans l’allocution qu’il a lue, pas un seul sur la fin de son mandat. Il s’est contenté d’en parler hors-texte et lorsque tout le monde s’y attendait le moins. Masangu avait fini par confondre sa silhouette avec la banque des banques tant il a cumulé trois mandats au total. Un record de tout le temps.
Le scandale Yaghi
Selon des sources dignes de foi, le départ de Masangu répond à une exigence du FMI -Fonds monétaire internationale et de la Banque mondiale. Les institutions de Bretton Woods en avaient marre de voir se pérenniser un gouverneur pourtant fort critiqué sur une gestion jamais auditée, à quelques rares exceptions par des auditeurs sur commande de Masangu lui-même. Pendant le règne de Masangu, le compte d’exploitation de la Banque centrale a toujours été en déficit. Chaque fois qu’il y a eu équilibre, c’est grâce aux subventions du gouvernement. L’un des plus grands scandales de l’ère Masangu, c’est le bradage du patrimoine immobilier de la banque. Son interpellation à l’Assemblée nationale avait trahi sa complicité à une demoiselle à qui le gouverneur avait fait une procuration pour négocier et vendre villas et immeubles au nom de la Banque centrale. Une pratique proscrite par la loi. Dans l’affaire Dokolo, il s’est rendu coupable de délit d’initié via sa fille qui a racheté une villa Dokolo, à Lubumbashi, à vil prix. Le couronnement, c’est l’affaire Roger Yaghi dont “CONGONEWS promet un remake avec de nouveaux détails dans la prochaine édition.
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