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A en croire le secrétaire exécutif de la Ligue des électeurs, Me Sylvain Lumu, les leaders de Y’en a marre et du Balai citoyen étaient venus en RDC dans le cadre d’échanges d’expérience avec les jeunes congolais sur la participation au processus électoral.
« Vous savez le rôle combien important ces organisations ont joué pendant les élections au Sénégal et aussi pendant le processus qui a conduit à l’abdication du président Compaoré au Burkina Faso. Dans le cadre des échanges des expériences, nous avons été au Sénégal pour travailler avec ces collègues. Et eux, après toutes ces expériences ils étaient au Togo, au Mali, au Cameroun. C’est dans le même contexte qu’ils étaient ici à Kinshasa pour échanger avec la jeunesse congolaise sur comment améliorer son environnement, comment participer au processus démocratique dans son pays », explique Me Sylvain Lumu.
Le secrétaire exécutif de la Ligue des électeurs précise que la rencontre avec les jeunes congolais se tenaient dans la commune de Masina, dans l’Est de la capitale, dans une salle de spectacle.
« Ils se sont retrouvés à Masina derrière l’Hôtel Apocalypse dans une salle de spectacle où ils tenaient un atelier d’échange d’expérience avec les autres rappeurs de Kinshasa. Et ils ont été enlevés par les agents non autrement identifiés des services de sécurité avec une Jeep blanche et les ont emmenés à un endroit inconnu », affirme-t-il.
« Des preuves ont été accumulées »
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, indique qu’il est reproché aux leaders de Y’en a marre et du Balai citoyen de promouvoir la violence en assurant une formation des jeunes congolais à l’usage des instruments de violence.
« Pour les Sénégalais et le Bukinabé, il y a des problèmes de sécurité assez importants parce qu’ils semblent que c’est des gens qui sont venus, sous le couvert d’activités généralement quelconques, faire de la politique active en RDC. Mais surtout promouvoir la violence en assurant une sorte de formation, une sorte de coaching de certains groupes de jeunes proches d’une certaine opposition à l’usage des instruments de violence contre d’autres groupes ou contre des institutions de la République », indique Lambert Mende.
Selon le porte-parole du gouvernement, des preuves ont été accumulées contre eux depuis le vendredi 13 mars.
« Le dimanche n’a été en fait que le point culminant de la surveillance dont ils étaient l’objet depuis leur arrivée dans le pays », fait-il savoir.
Il annonce également que les personnes arrêtées vont comparaître devant la police judiciaire avant d’être présentées à la justice « très rapidement ».
Le mouvement Y’en a marre a contribué à mettre fin aux ambitions d’Abdoulaye Wade qui voulait briguer un troisième mandat présidentiel au Sénégal. Le Balai citoyen a été au centre des événements qui ont conduit à la chute de Blaise Compaoré au Burkina Faso.
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