11 janvier, 2013 - 11:57 GMT

François Hollande (à droite), avec Laurent Fabius, à l'Elysée le 11 janvier 2013.
Le président français François Hollande s’est engagé vendredi à venir en aide militairement au Mali, sans préciser de calendrier.
"J'ai décidé que la France répondra, aux côtés de nos partenaires africains, à la demande des autorités maliennes. Elle le fera strictement dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et elle sera prête à arrêter l'offensive des terroristes si elle devait se poursuivre", a déclaré le chef de l’Etat français lors de ses voeux au corps diplomatique à l'Elysée.
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"Je le dis ici avec la solennité nécessaire, nous sommes face à une agression caractérisée", a-t-il ajouté.
"Les terroristes se sont regroupés ces derniers jours sur la ligne qui sépare artificiellement le Nord et le Sud du Mali. Ils ont même avancé. Et ils cherchent à porter un coup fatal à l'existence même du Mali", a-t-il souligné.
"La France, comme ses partenaires africains et l'ensemble de la communauté internationale, ne pourra pas l'accepter", a affirmé le président Hollande.
Le président malien par intérim Dioncounda Traoré a demandé l'aide militaire de la France pour repousser une offensive des groupes armés islamistes dans le nord du pays, qui ont pris la Konna, avant une contre-offensive de l’armée.
Selon une source diplomatique à Paris, les résolutions passées par le Conseil de sécurité de l’ONU autorisent déjà une intervention militaire de la France au Mali, et fournissent le cadre légal nécessaire.
En revanche, le ministre français aux Anciens combattants Kader Arif a écarté vendredi un engagement "dans l'urgence" des troupes françaises au Mali après l'appel à l'aide militaire du président malien, estimant que "la précipitation ne (servait) à rien".
"Il y a forcément urgence. (...) Mais en même temps, la précipitation ne sert à rien. Il ne peut pas y avoir là une espèce d'engagement qui pourrait avoir lieu dans l'urgence sans tenir compte de ce que sont les positions à l'échelle internationale", a déclaré Kader Arif, avant les déclarations de François Hollande